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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
t13
3 septembre 2019

La Grande Ceinture Ouest est fermée

Tellement anecdotique que personne - ou presque - ne s'en est rendu compte !

La desserte ferroviaire entre Saint Germain en Laye et Noisy le Roi, dite Grande Ceinture Ouest, a été arrêtée le 28 juin dernier. Des autobus assurent le trajet. La transformation de l'infrastructure pour devenir le maillon central de la Tangentielle Ouest, la future ligne T13, a donc débuté. De leur côté, les travaux à Saint Germain en Laye pour la section urbaine jusqu'au parc du château, dont l'entrée nord est actuellement fermée pour la réalisation de la future liaison directe avec la mezzanine de la gare du RER A.

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7 janvier 2019

2019 : les principales nouveautés de l'année

Dans certains magazines, l'heure est aux prévisions astrologiques. A priori, les projets listés par transportparis devraient être mis en service en 2019.

Il y aura peu de nouveautés sur les réseaux ferrés puisqu'on assistera à l'été au prolongement symbolique de 900 m de la ligne T1 de Gennevilliers Les Courtilles à Asnières Quatre Routes, et, en fin d'année, à l'ouverture de la branche Gargan - Montfermeil du tram-train T4 avec pour la première fois une exploitation vraiment urbaine par Transilien. Mise en service partielle puisque seule une partie de la boucle du terminus sera livrée, l'autre étant différée du fait de travaux immobiliers importants qui n'auraient pas supporté certains retards au risque de perdre des subventions essentielles.

De façon plus ponctuelle, au mois de mars, sera livrée la 4ème voie du terminus de Cergy le Haut qui devrait donner un bol d'air salutaire à l'exploitation du RER A et de la ligne Transilien L (groupe III). Le Centre de Commandement Unifié du RER A sera également mis en service à cette occasion.

Au chapitre des grands travaux, on espère que les prolongements des lignes de métro 4, 11, 12 et 14 du métro n'essuieront pas de nouveaux retards... à défaut d'être mis en service. Sur le réseau métropolitain, on notera le coup d'envoi donné en fin d'année 2018 aux opérations de gabarit sur la ligne 6 afin de préparer l'arrivée des MP89CC actuellement sur la ligne 4, et qui en seront chassés par l'automatisation de la ligne qui se déroule pour l'instant au rythme nominal.

Du côté de la SNCF, le programme est assez chargé avec d'abord le prolongement du RER E et le percement du tunnel entre La Défense et le secteur Saint Augustin, la poursuite des travaux sur le site de Nanterre La Folie et le saut de mouton de Nanterre pour rejoindre le groupe V. Ensuite, les deux tangentielles T12 et T13 entrées dans une phase active de chantier depuis la fin de l'année. Enfin, cette première semaine de janvier marque le coup d'envoi des travaux d'une opération longtemps débattue et contestée : la première phase de l'électrification de la ligne Paris - Troyes entre Gretz-Armainvilliers et Longueville ainsi que l'antenne de Provins devrait être mise en service en 2021. Les chantiers se déroulent pour l'instant en soirée avec interception du service après 20h30. La ligne sera fermée du 13 juillet au 15 août ainsi que durant le week-end des 12 et 13 septembre, avec notamment la destruction du tunnel des Bouchots qui ne dégage pas le gabarit pour l'électrification.

Le Grand Paris Express continuera lui aussi à faire des - gros - trous dans le paysage afin de poursuivre la mise en chantier des différentes sections de la ligne 15. Il lui faudra aussi ses arrières, c'est à dire son financement : les préconisations du député Gilles Carrez seront-elles entendues ? Pour le coup, une voyante ne serait pas de trop...

Enfin, trois réseaux d'autobus vont être complètement restructurés à Meaux, Versailles et à Paris... mais nul doute que c'est ce dernier qui fera le plus couler d'encre !

 

18 décembre 2018

T13 vers Cergy ? Quelques réflexions

C'est, reconnaissons-le, une perspective lointaine, d'autant que le projet sur lequel s'appuie notre étude a lui-même pris beaucoup de retard. En guise de troisième volet à notre dossier sur la tangentielle Ouest, nous avons voulu explorer les possibilités de jonction entre Achères et Cergy, figurant dans les intentions initales de ce projet de rocade à l'ouest de l'agglomération francilienne.

Dans ses principes actuels, son arrivée à Cergy est conditionnée à la possibilité de requalifier la RN184 dans la traversée de la Seine et de Conflans Sainte Honorine grâce à l'achèvement de la Francilienne (A104) entre Méry sur Oise et Orgeval. Bref, pas de tram-train sans réalisation d'une nouvelle autoroute dont la réalisation a été reporté largement après 2030... et plus près de 2040.

Mais que faire en attendant ? L'idée de transportparis propose d'amorcer cette réalisation non pas par Achères, mais par Cergy, et donc de débuter par un réseau de tramways dans cette agglomération, étendue et d'une densité moyenne, afin de compléter le maillage élémentaire par les lignes ferroviaires, à savoir le RER A, le RER C et les lignes Transilien H et Transilien J. Evidemment, l'infrastructure serait compatible avec la réalisation éventuelle de la jonction avec Achères... mais sa probabilité somme toute limitée ne doit pas censurer une réflexion sur la desserte interne de ce territoire.

CP-train-cergy

Rappel : il y a déjà eu un tramway à Cergy, reliant Saint Germain en Laye à Pontoise via Poissy, Andrésy et Vauréal. C'était à l'époque une campagne maraichère...

Le nouveau dossier de transportparis attend évidemment vos commentaires.

3 décembre 2018

On a roulé sur la GCO...

Un peu d'ironie dans notre titre, nous l'avouons !

La question des petites lignes de maillage du territoire, qu'on appelle les lignes de desserte fine du territoire, ne concerne pas l'Ile de France, alors qu'il y a certaines lignes classées UIC 7 à 9, ce qui confirme l'absurdité de cet outil. S'il fallait, comme le suggérait le rapport Spinetta, fermer les lignes parce qu'elles ne sont pas fréquentées, celle-ci serait probablement aux premières places du palmarès. A peine 2000 voyageurs par jour, ce qui fait peu sur une desserte cadencée au quart d'heure en pointe et à la demi-heure en journée. Avec 48 allers-retours proposés chaque jour, soit 96 circulations journalières, la moyenne n'est que de 21 voyageurs par train pour une capacité totale de 222 places assies par rame Z6400. Soit un taux d'occupation de 9%.

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Mareil-Marly - 30 novembre 2018 - Depuis 2004, les 3 rames Z6400 utilisées sur la GCO ne craignent pas la surcharge. Mais il fallait un symbole : à quel prix pour quel utilité pour le territoire ? © transportparis

Emprunter la GCO relève d'une réelle volonté : en arrivant à Saint Germain en Laye par le RER A, il faut d'abord traverser la ville pour atteindre la gare de la Grande Ceinture. Le réseau d'autobus local n'est pas mis en correspondance par principe avec l'arrivée des RER : cela relève du hasard. Le parcours à pied prend une vingtaine de minutes. Via Saint Nom la Bretèche et le réseau Saint Lazare, la correspondance est à peine meilleure car les horaires ne sont pas coordonnés et il faudra attendre une bonne vingtaine de minutes en journée dans la forêt.

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Saint Germain en Laye - Rue de la Surintendance - 19 mai 2018 - Résalys, le réseau de bus local, pourrait être mieux articulé avec les horaires du RER A, car la correspondance est particulièrement aléatoire, alors que l'offre d'autobus est plutôt limitée. Cest la ligne R2 itinéraire nord qui assure la liaison en principe la plus rapide dans le sens RER A - GCO. La logique de lignes en boucle n'est pas forcément très lisible... © transportparis

On remarque aussi que l'intérieur des rames sur la GCO n'est guère entretenu avec de nombreux déchets au sol, signe d'un abandon par la SNCF de ce service il est vrai fantomatique.

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Mareil-Marly - 30 novembre 2018 - Du fret sur la GCO ? Non, quand même pas : SNCF Réseau fait quand même circuler le train nettoyeur haute pression pour limiter le problème récurrent des feuilles mortes en automne. La ligne traversant des zones très boisées, c'est tout de même nécessaire, même pour un trafic aussi anecdotique que celui de la GCO. © transportparis

La Grande Ceinture Ouest suscite de nombreux commentaires, tant parmi les amateurs que les professionnels depuis près de 20 ans. Symbole d'une vision inversée du service de transport (rouvrir un tronçon d'infrastructure quitte à ce qu'il soit inutile plutôt que s'interroger sur les réels besoins), on attend donc les effets de la transformation du moignon de ligne actuelle, entre Saint Germain en Laye et Noisy le Roi, prolongée vers le centre de Saint Germain et Saint Cyr, pour lui donner plus de sens par le maillage du RER A, du RER C et du réseau Montparnasse.

Etant donné le récent lancement des travaux pour l'arrivée de T13, transportparis a complètement retravaillé son dossier sur le projet de Tangentielle Ouest.

9 octobre 2018

T13 : enfin le début des travaux !

Avec le lancement officiel des travaux de l'atelier de maintenance sur le site des Matelots à Versailles, débute donc enfin la réalisation de la Tangentielle Ouest, qui s'appelle désormais T13. A l'origine du projet, dont les caractéristiques ont été approuvées en son temps par le STIF en juillet 2006, sa mise en service devait intervenir en 2017, ce qui montre l'ampleur des difficultés dans la genèse de ce projet. C'est donc désormais en 2021 que devrait être mise en service cette ligne de tram-train dans sa première phase entre Saint Germain en Laye et Saint Cyr.

T13 réutilise l'anonyme laision dite Grande Ceinture Ouest entre Saint Germain en Laye et Noisy le Roi, rouverte en 2004 dans un esprit symbolique. T13 en constitue le prolongement et la transformation en train léger, avec notamment la création de deux sections de type urbaine, à Saint Germain en Laye pour rejoindre le terminus du RER A (ou du moins s'en approcher) et à Saint Cyr pour desservir la gare desservies par le trio de lignes C-N-U. La composante ferroviaire se limite donc à la section de la Grande Ceinture : la partie ouverte aux voyageurs va être fermée pour transformation des gares (notamment l'abaissement des quais) et la section Noisy le Roi - Saint Cyr va être reconstruite directement au standard tram-train.

Quoique complètement captive, il a été décidé de maintenir une section ferroviaire dans le réseau ferré national entre Saint Germain GC et Saint Cyr GC, ce qui est totalement saugrenu compte tenu de l'absence d'intérêt pour toute autre circulation par cet itinéraire. Le fret venant de Normandie en direction du sud transite par Epône-Mézières - Plaisir-Grignon. Bref, il aurait été nettement plus simple et plus économe de transformer la GCO, prolongée à ses deux extrémités, en tramway express, avec cession de l'infrastructure au Département des Yvelines ou au STIF (aujourd'hui Ile de France Mobilités).

Le coût total de la première phase atteint 304 M€ pour 18 km, soit 16,9 M€ du kilomètre, ce qui reste tout de même relativement élevé, conséquence d'un projet ne s'affranchissant que partiellement des lourdeurs du système ferroviaire pour une exploitation de toute façon en vase clos.

A lire également, le dossier de transportrail sur le tram-train en France.

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2 juin 2018

Pendant les travaux, le RER C continue

Le tentaculaire RER C a certes l'avantage de couvrir une bonne partie de l'Ile de France, au prix d'une lisibilité des plus médiocres et d'une propension non nulle d'envoyer les touristes de Paris à Versailles avec en prime la découverte du val de Bièvre, mais il est aussi de fait particulièrement touché par l'accumulation de travaux en Ile de France, qu'il s'agisse de renouvellement ou de développement.

Renouvellement de Paris - Brétigny et réaménagement de Brétigny

Commençons par les besoins intrinsèques. En tête d'affiche, le renouvellement de la caténaire entre Paris et Brétigny, avec 8 années de travaux sur la période 2017-2025. Un chantier complexe sur une infrastructure à 4 voies et avec d'importantes contraintes de réalisation des travaux et de compatibilité avec les circulations. Une suite rapide dédiée est affectée au projet avec des méthodes nouvelles et le recours à l'externalisation de la maîtrise d'oeuvre.

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Saint Michel sur Orge - 27 avril 2010 - Le renouvellement de la caténaire sur les 4 voies de la section Paris - Brétigny constitue un chantier particulièrement dimensionnant pour tous les trains du faisceau Austerlitz, compte tenu des conditions d'interventions et de protection du personnel sur les voies centrales. © transportparis

Ce n'est pas tout : en moyenne, il faudra renouveler 15 km de voie chaque année sur la même période et environ 350 appareils de voie.

On continue avec le projet de réaménagement de la gare de Brétigny, dont on espère qu'il va enfin se sortir des errements qui ont différé sa réalisation d'une bonne décennie. La première phase prévoit la réalisation d'un saut de mouton entre la voie 1bis et le flanc ouest de la gare pour créer un terminus dédié pour les missions du val d'Orge, à raison de 12 trains / heure / sens, du fait du détournement de la mission circulaire Versailles RG - Versailles Chantiers vers Brétigny, avec la création du tram-train Massy-Evry.

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Cette première phase impliquera la création d'un quai supplémentaire pour le RER C et de nouvelles positions de garage en arrière-gare. La seconde phase est plus liée à la régénération des postes de signalisation, occasion de les fusionner et de revoir le plan de voies côté sud avec de nouvelles communications de service provisoire en cas d'interception de l'exploitation au nord de Brétigny, autorisant la circulation de navettes Brétigny - Dourdan / Etampes.

Bretigny_phase_2

RER E, Grand Paris

Le programme est conséquent ? Mais ce n'est pas tout. Le week-end dernier, le cadre du passage souterrain de la future gare de correspondance des Ardoines, en correspondance avec la ligne 15 du Grand Paris Express n'est que la première étape de l'importante transformation de cette gare, qui passera à 6 voies pour augmenter le nombre d'arrêts, en particulier les missions de grande couronne. Toujours dans la série des interfaces avec ce nouveau métro, il est encore un peu tôt pour plancher sur les impacts de la ligne 15 Ouest du côté de Gennevilliers et de la ligne 18 dans le secteur de Versailles.

En revanche, dans le même registre de l'impact des grands travaux, le RER C est impacté par les travaux de prolongement du RER E, dans le secteur de la Porte Maillot et de la ligne 14 : si on commence à entrevoir le bout du tunnel sur l'extension nord, c'est désormais au sud que vont se concentrer les impacts, avec le prolongement Olympiades - Aéroport d'Orly, croisant le RER C à la gare du Pont de Rungis.

Trams-trains et Massy - Valenton ou les conséquences d'un dérapage politique

La barque commence à être bien chargée, mais ce n'est pas fini : ajoutons pour faire bon poids les travaux des trams-trains T12 et T13 et en particulier T12 qui reprendra à terme la section sur la Grande Ceinture entre Versailles Chantiers et Epinay sur Orge. Or T12 sera réalisée en deux temps avec une première phase Massy - Evry et une exploitation alambiquée de la section Versailles - Massy, qui aurait dû être récupérée par les missions Massy via Pont de Rungis, cadencées au quart d'heure grâce à la réalisation des aménagements sur Massy - Valenton (afin de faciliter l'insertion des TGV Intersecteurs). Patatras, l'opération approche les 20 ans de retard (grâce au maire d'Antony) et met à terre ce schéma, imposant la mise en oeuvre d'une solution provisoire à l'exploitabilité hasardeuse : une navette ferroviaire Versailles - Massy et des trams-trains Massy - Evry. Accessoirement, comment passe le Fret (eh oui, il y en a encore...) et le TGV Le Havre - Marseille ? La facilité serait de prolonger le tram-train d'emblée à Versailles, mais le décalage des travaux de réalisation des adaptations de la section Versailles - Massy compromet ce scénario de bon sens.

Il faudra évidemment prendre en compte l'impact intrinsèque des travaux de Massy - Valenton qui vont bien finir par aboutir mais dans une période déjà passablement chargée pour le RER C. Les travaux de la partie Est, dans le secteur d'Orly seront les premiers réalisés, tandis qu'à l'ouest, il faudra être patient pour aller à l'inauguration du saut de mouton entre Massy Verrières et Chemin d'Antony.

Si on ajoute que commence à flotter dans l'air du temps l'idée d'une gare TGV au Pont de Rungis, une conclusion s'impose : le RER C pendant les 10 voire 20 prochaines années ne sera pas de tout repos ni pour les voyageurs, ni pour l'opérateur !

Une nouvelle grille pour le RER C

Devant l'accumulation de chantiers sur cette période et surtout leur superposition, le plan de transport du RER C doit légitimement être remis en question. L'augmentation des temps de parcours résultant de ces travaux (avec un forfait de 4 à 6 minutes en moyenne) n'est pas compatible avec la grille actuelle et il devient nécessaire de concevoir une desserte essayant d'isoler les problèmes les uns des autres. Le RER C transporte en temps normal 540 000 voyageurs par jour, avec un fort déséquilibre (Paris - Brétigny accueillant la majorité du trafic) avec une régularité moyenne autour de 87%, soit 3 points de moins qu'en 2013.

Ile de France Mobilités a donc demandé à la SNCF de jeter les bases d'une nouvelle desserte qui compose durablement avec cette accumulation de travaux, afin de proposer un service lisible dans la durée, évitant les multiples variantes, qui au passage ne sont pas non plus commodes à gérer pour l'exploitant.

Déjà passée de 24 à 20 trains par heure et par sens suite à l'incendie du poste de Vitry, la desserte du tronçon central parisien devrait probablement tomber à 16 trains par heure, ce qui, au regard de la charge, semble suffisant, mais suppose d'utiliser des terminus intermédiaires pour maintenir une bonne desserte sur les branches. On pensera évidemment au report à Paris-Austerlitz (surface) des missions de grande couronne (Dourdan et Etampes). Sur la branche nord, l'utilisation du terminus Henri Martin mériterait d'être renforcée, d'autant qu'avec les correspondances nouvelles (métro 14 à Clichy - Saint Ouen et Porte de Clichy, RER E à Porte Maillot), les possibilités de liaisons plus rapides vers le centre de Paris vont être accrues.

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Vitry sur Seine - 25 septembre 2011 - Débat central dans l'organisation de la desserte : l'équilibre entre les missions rapides et les missions omnibus, mais les partisans des premières ne veulent rater aucune correspondance, en particulier avec le Grand Paris Express ! L'heure des choix approche. © transportparis

Autre enjeu, la répartition de la desserte, notamment entre Paris et Brétigny : le principe d'une desserte à 12 trains par heure vers Brétigny semble faire son chemin. Reste en revanche à arbitrer l'organisation de l'offre sur les différentes sections Paris - Choisy, Choisy - Juvisy et Juvisy - Brétigny, sachant que la desserte systématique des Ardoines devrait figurer au chapitre des éléments intangibles pour cause de correspondance avec le Grand Paris Express. Il faudra concilier des positions antinomiques, entre la petite couronne, qui demande plus de trains compte tenu des évolutions de population, et la moyenne couronne en particulier le Val d'Orge qui souhaite des trains rapides vers Paris. L'effet fréquence peut jouer le rôle de monnaie d'échange, mais on connait la frilosité des élus locaux sur ce point. Dans ce schéma, la desserte d'Etampes et de Dourdan serait confiée à des missions rapides ne desservant que Juvisy et Brétigny... a minima car il faudra probablement ajouter l'arrêt aux Ardoines afin de ne pas prêter le flanc à la critique d'une grande couronne oubliée du Grand Paris...

A suivre...

22 mai 2018

T13 : avis favorable pour passer dans Poissy

La commission d'enquête publique a rendu un avis favorable à la modification du projet de la Tangentielle Ouest (T13) afin de desservir le centre de Poissy, afin d'organiser la correspondance avec le RER A et le RER E sur le site de la gare existante plutôt qu'avec une très hypothétique et de toute façon difficilement justifiable gare à Achères Chêne Feuillu, en pleine forêt.

Donc exit l'utilisation de la Grande Ceinture au profit de ce tracé urbain qui offrira, outre un accès direct à la gare, une desserte du Technopôle en développement le long des voies ferrées, sur le site de la ZAC baptisée EOLES.

En revanche, le tracé entre Poissy et Achères reste toujours aussi peu utile, et de réalisation complexe, avec l'emploi du raccordement des Ambassadeurs avec une courte section de voie unique et une double transition urbain-ferroviaire / ferroviaire-urbain pour le tram-train, ce qui en accentue la complexité technique. Certes, ce tracé apparaît comme le plus rapide mais il ne profiterait qu'à peu de monde alors que la poursuite d'un tracé urbain par l'avenue de Pontoise (RD30), lèverait nombre de complexités techniques et d'insertion, tout en procurant une desserte assez efficace, avec en prime la desserte d'un lycée, d'une zone commerciale et des lotissements au nord d'Achères avant de rejoindre la gare.

Bref, pour T13, on peut encore faire mieux...

18 avril 2018

T12, T13 : de prochaines commandes de Dualis

C'est le signe que les projets avancent, malgré tout : Ile de France Mobilités projette l'acquisition de 32 rames Dualis pour l'exploitation des futures lignes T12 (Massy - Evry) et T13 (Saint Germain - Saint Cyr), soit 22 pour la première et 10 pour la seconde. Pour T12, il s'agira de rames 750 V - 1500 V, alors que pour T13, les rames sont compatibles avec les tensions de 750 V et 25 kV.

Le marché du tram-train Dualis ne tient désormais plus qu'aux seuls besoins franciliens et il est permis de s'interroger sur sa pérennité, étroitement liée au rythme de réalisation des projets. 30 rames ont déjà été commandées, pour T11 et T4 (branche Montfermeil). Ainsi, il faudrait en théorie prévoir une commande ultérieure pour le prolongement de T12 de Massy à Versailles et pour la création de la branche Achères de T13. Autre question pour laquelle le flou règne toujours, les extensions de T11 à Noisy le Sec et Sartrouville. Si le marché venait à être cloturé avant l'équipement de l'ensemble de ces lignes, il y aurait alors quelques questions stratégiques et financières à se poser.

Voila qui nous fait penser que manque à transportparis et transportrail un dossier sur le Dualis... On va s'y atteler !

16 janvier 2018

T13 : nouvelle enquête publique pour Saint Germain - Achères

Nouvelle étape de concertation pour l'insertion de T13 - alias Tangentielle Ouest - entre Saint Germain Grande Ceinture et Achères Ville. Le tram-train circulera donc en voirie, dans Poissy, par le boulevard Gambetta, afin de desservir la gare de Poissy, plutôt que de créer une nouvelle gare en pleine forêt de Saint Germain, et donc de traverser le coeur de cette ville. L'enquête publique complémentaire s'achèvera le 9 février prochain.

Le tracé pour rejoindre la gare d'Achères Ville semble toujours aussi difficile. Depuis la gare, T13 devrait longer les voies du groupe V par une voirie desservant un nouveau quartier succédant à des friches industrielles jusqu'à l'avenue de Pontoise (RD30). Le projet prévoit ensuite de continuer par les rues Saint Sébastien et Adrienne Bolland pour rejoindre la Grande Ceinture et le raccordement des Ambassadeurs, avec au passage une courte section à voie unique, et pour couronner le tout deux changements de signalisation et d'alimentation avec une transition tram-train pour emprunter le raccordement existant puis une transition train-tram pour rejoindre une courte section urbaine pour arriver au pied de la gare d'Achères.

Solution radiacalement alternative de longue date proposée par transportparis : emprunter la RD30, suffisamment large et disposant d'une réserve parfaitement compatible avec l'insertion du tram-train à une vitesse de 70 km/h. Avantage : la desserte du lycée Charles de Gaulle, du centre commercial d'Achères, du lycée Louise Weiss et de l'ensemble des habitations situées à l'ouest d'Achères. La perte de temps, de l'ordre de 4 à 5 minutes, serait largement compensée dans le bilan de cette variante par la chalandise directement desservie par ce tracé. Ainsi, ceux qui pourraient gagner 20 minutes par le tracé des Ambassadeurs n'en gagneraient que 15, mais ceux qui aujourd'hui dans le projet T13 ne gagnent rien pourraient eux aussi profiter une réduction de temps de trajet de l'ordre d'une dizaine de minutes.

6 juillet 2017

T1 fête ses 25 ans

Le 6 juillet 1992 est déjà probablement entré dans l’histoire des transports franciliens : le tramway faisait son retour en Ile de France avec la mise en service de la première section du T1 Saint Denis – Bobigny, qui plus est sur une ligne de rocade. Il fallut attendre le 16 décembre 2006 pour que le tramway revienne dans Paris, avec l’inauguration de la première section du T3 entre le pont du Garigliano et la porte d’Ivry qui a fêté ses 10 ans d’exploitation l’année dernière.

En 25 ans, le tramway a entamé une lente reconquête, d’autant plus qu’elle s’effectue en ordre très dispersé : des lignes isolées les unes des autres, des gabarits différents, des technologies différentes (tramway et Translohr)… Bref la synthèse de ce qu’il faut éviter en tournant résolument le dos à la notion de réseau intégré.

Néanmoins, le tramway est un succès commercial puisque la plupart des lignes ont trouvé leur public : un peu trop même pour T1, T2 et T3, pour lesquelles on peut parler de saturation. Pour T5, la surcharge est la conséquence du choix du Translohr, qui plus est en version 24 m. En revanche, T6, T7 et T8 doivent encore confirmer leurs résultats.

Trois extensions sont en travaux : pour T3, les chantiers sont largement avancés entre les portes de La Chapelle et d’Asnières ; pour T1, elles ont débuté tant à l’est entre Noisy le Sec et Val de Fontenay qu’à Asnières entre Les Courtilles et Les Quatre Routes. Deux nouvelles lignes vont être réalisées : T9 entre la porte de Choisy et Orly puis T10 entre Antony et Clamart. D’autres projets sont à l’étude, d’Asnières à Rueil-Malmaison (T1 Ouest), sur les Maréchaux de la porte d’Asnières à la porte Dauphine (T3b), d’Athis Mons à Juvisy (T7) et de Saint Denis à Rosa Parks (T8).

Et ensuite ? Nous avions déjà élaboré un premier projet de schéma directeur des tramways parisiens. Leur 25ème anniversaire est l’occasion de l’actualiser.

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