La RATP envisage la vidéoverbalisation
Alors que la vitesse moyenne des autobus a chuté de 4% dans Paris entre 2014 et 2017, la RATP entend bien faire respecter les couloirs réservés à ses autobus, essentiels pour échapper autant que possible à l'intensité du trafic parisien. Or ces aménagements sont de moins en moins respectés, notamment par les livreurs, qui se les accaparent de façon outrancière. La police est plus que passive sur ce sujet et les usagers trinquent : arrêt en plein milieu de la chaussée (idéal pour respecter l'affichage d'un réseau 100% accessible), circulation avec le flux général etc... Les couloirs d'autobus deviennent donc une file de stationnement pour les camions de livraison.
Paris - Boulevard Saint Germain - 28 août 2010 - Le respect des couloirs de bus, la gestion des livraisons, le développement du vélo : autant de sujets mal gérés aujourd'hui par les forces de police parisienne et malmenés une ville de Paris qui mise sur la communication quitte à passer sous silence les détails qui dérangent. La vitesse moyenne des autobus dans Paris diminue. Il faut rapidement redresser la barre faute de quoi des mesures comme la fermeture des voies sur berge, si logique soient-elles dans la durée, seront à court terme inaudibles... © transportparis
La RATP envisage d'équiper une partie de son parc d'autobus de caméras afin de verbaliser de façon systématique tout véhicule stationnant de façon illicite dans les couloirs. Rappelons en effet que le stationnement pour livraison n'est que toléré, et encore, uniquement entre 9h30 et 16h30. En dehors de cette plage, l'arrêt de tout véhicule est strictement interdit dans les couloirs d'autobus.
Cependant, certains syndicats de la RATP protestent contre cette mesure qualifiée de "flicage" (non, c'est juste vous permettre d'améliorer vos conditions de travail et le service public...) quasdiment considéré comme une forme de concurrence contre les forces de police (mais qui aujourd'hui sont inefficaces). Et ce n'est pas la première fois que la RATP tente de mettre en oeuvre ce principe : la preuve !
Sans compter que d'autres surfent sur cette vague un brin démagogique pour considérer que la Ville de Paris veut encore une fois punir les automobilistes et les livreurs en empêchant l'activité économique : foutaise ! Il s'agit juste de faire respecter le Code de la Route et donc un minimum de règles de vie en collectivité.
En revanche, il existe un véritable sujet de logistique urbaine qui doit être pris à bras le corps, non pas à l'échelle de la Ville de Paris, mais bien d'une aire plus large : peut-être pas celle de la Région, mais au moins de celle de la métropole, c'est à dire de l'agglomération continue, disons Paris et les départements de petite couronne (92, 93, 94 a minima). L'essor du commerce par Internet, l'évolution des horaires d'ouverture des commerces, la recherche de la réduction des délais de livraison constituent autant de facteurs bousculant objectivement l'organisation actuelle. Mais en attendant, il faut mettre un peu d'ordre et un rappel au règlement ne peut faire de mal.
Donc, les couloirs de bus sont réservés aux transports en commun aux heures de pointe et tolèrent les livraisons entre 9h30 et 16h30, uniquement pour les couloirs en position latérale et dans le sens de la circulation. Pour les voies à contresens (comme boulevard Saint Germain côté Assemblée Nationale) et les sites propres axiaux (comme sur le boulevard Montparnasse), il est évident que les livraisons et la circulation de voitures particulières sont totalement interdites.