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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
25 janvier 2018

RATP : un appel d'offres pour 1000 bus électriques

Le 24 janvier, la RATP a publié un appel d'offres inédit puisqu'il porte sur la fourniture d'autobus électriques exclusivement avec une commande qui pourrait atteindre 1000 exemplaires. Pour l'instant, la RATP exploite 74 bus électriques. Bref, cet appel d'offres, c'est un peu le grand bond en avant et une étape significative du plan Bus2025... Mais c'est aussi un peu le saut dans l'inconnu car le bilan économique des autobus électriques reste encore à faire.

D'un montant prévisionnel de 400 M€, avec un financement partagé à parité entre la RATP et Ile de France Mobilités, le marché espère abaisser le coût unitaire de ces véhicules de 600 000 à 400 000 €. Diminuer d'un tiers le coût de ces bus, ce serait déjà bien, mais cela reste encore 60% supérieur au coût d'achat d'un bus Diesel Euro6. Qui plus est, la durée de vie du véhicule est supérieure à celle des batteries qui fournissent l'énergie à ces véhicules, qui doivent être renouvelées tous les 5 ans environ. Le modèle économique du bus électrique autonome (à rechage nocturne, au terminus, à biberonnage en ligne, peu importe) reste encore à construire.

Certes, les constructeurs chinois, BYD et Yutong en tête, se posent un peu moins de questions, mais la dépendance aux métaux rares ne semble pas être un sujet dimenensionnant, pas plus que le coût de possession de ces véhicules.

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Commentaires
S
Quelqu'un sait d'où viennent les chassis du Bluebus ? Je serai très étonné que Bolloré/Bluesolutions ait développé un chassis à partir d'une feuille blanche...
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J
Allez, on sort la traditionnelle maxime "On se calme et on boit frais" !<br /> <br /> <br /> <br /> En résumé apaisé :<br /> <br /> - l'appel d'offres est de taille et va mobiliser de nombreux constructeurs, y compris de "nouveaux entrants" européens et asiatiques<br /> <br /> - la RATP et le STIF font le pari d'une baisse des prix unitaires avec d'importantes commandes mais on reste encore à un coûts largement plus élevés que le bus classique GNV ou Diesel<br /> <br /> - Alstom et Bolloré essaient d'endiguer la percée de concurrents lointains en jouant sur la fibre "produit bien de chez nous"<br /> <br /> - oui, on se focalise sur 2% des émissions polluantes ce qui donne un petit aspect "enclume pour écraser une fourmi"<br /> <br /> - si on fait un bilan socio-économique complet, on peut être assez certain du fait que gagner 1 ou 1,5 km/h de vitesse moyenne sur le réseau avec une flotte Diesel / GNV procurera un effet environnemental au moins aussi efficace que l'acquisition de bus électriques plus chers, qui mobilisent plus de métaux lourds à coût élevé et dont l'extraction dans des pays lointains et à faibles revenus provoque un impact écologique au moins aussi important que celui des émissions d'équivalent CO² de bus à motorisations classiques<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, le bilan n'est pas totalement rose : pour enjoliver le tableau, peut-on arriver avec l'industrialisation de la production de tels véhicules, à diminuer leur coût global et améliorer la technologie des batteries pour en améliorer le bilan environnemental ?<br /> <br /> <br /> <br /> Question subsidiaire : et le trolleybus à batteries ? Est-on certain que le bus électrique "autonome" énergétiquement parlant est la bonne solution ?<br /> <br /> -
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L
Précision car je n'ai pas été compris.<br /> <br /> J'aurais dû écrire :<br /> <br /> "Pour les gens qui ont pris cette décision, le question du coût est secondaire."
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D
Il y a des économies en pétrole et en entretien (pas de bougies, pas de courroie de transmission …)
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L
Revenons aux bus, si vous voulez bien.<br /> <br /> <br /> <br /> La question du coût est complètement secondaire. L'argumentation consiste à dire que la dépense financière est largement contrebalancée par les économies en frais de santé et en douleur humaine engendrées par la diminution de la pollution. Sans compter que c'est un signal fort auprès des usagers de route franciliens en termes d'encouragement à l'électrification.<br /> <br /> C'est sans doute vrai, bien qu'improuvable.<br /> <br /> Le problème, c'est que cette diminution de pollution atmosphérique (également sonore, ceux qui habitent au-dessus d'un arrêt de bus me comprendront) n'est sans doute que déplacée.<br /> <br /> Ceci n'est pas un troll, je ne pense pas qu'ici soit le lieu d'un débat électrique/thermique.<br /> <br /> Je veux juste dire que pour ce qui concerne IdF-M, la victoire de l'électrique est politiquement assurée pendant au moins une quinzaine d'années.
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T
Quels sont les constructeurs candidats à cet appel d’offres des bus électriques?
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P
Qui peut dire ce que Siemens et ce qui restera d'Alstom fabriqueront en France, où en UE? L'usage montre que les industriels privés ne produisent que selon les intérêts de leurs actionnaires majoritaires. Et, les règles de la libre concurrence non faussée, base des affaires dans l'UE et les états s'y raccrochant, ne permettent pas de placer des causes abusives, telles que le lieu de fabrication.
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K
Faites confiance à Alstom et son Aptis!<br /> <br /> L'entreprise a réussie à écarter CAF lors de l'attribution du marché du RER NG en disant pouvoir fournir suffisamment rapidement le matériel et en grande quantité.<br /> <br /> 1000 Aptis ça serait peanuts pour eux voyons!
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P
Les chinois doivent pouvoir fabriquer 1000 bus avec plusieurs variantes d'aménagement et de longueur en moins de deux ans, aux normes de l'UE et ainsi contribuer à l'amélioration de la pollution à Paris et en Ile-de-France.
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C
La question sera aussi de savoir qui pourra fournir 1000 bus électriques dans un délais raisonnable, si l'appel d'offres ne prévoir pas plusieurs lots...
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C
Il me semblait que c'était IDFM qui était à l'origine de cet appel d'offres (avec la RATP).<br /> <br /> D'un autre côté la marche de manoeuvre est étroite : Hidalgo veut supprimer tous les diesel et installer des dépôts de gaz en zone urbaine risquait de tourner au cauchemar avec les riverains. Il ne reste que l'électrique.<br /> <br /> Avec 1000 bus on doit couvrir une bonne partie des lignes intra muros
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