L'audit de l'EPFL sur l'exploitation Transilien
A la demande de la SNCF, l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne a planché sur la performance de l’exploitation ferroviaire en Ile de France. L’audit est articulé autour de cinq questions :
- Infrastructures et matériel roulant sont-ils à un niveau de performances cohérent avec les objectifs du réseau ?
- A quelle date de situe le point d’inflexion entre les efforts de régénération et l’arrêt du vieillissement des installations ?
- A quelle date le rajeunissement des équipements aura-t-il un effet sur les performances et la ponctualité ?
- Les méthodes d’exploitation peuvent-elles évoluer pour augmenter le débit sans nuire à la robustesse et à la sécurité ?
- Les efforts menés sont-ils compatibles avec l’évolution du trafic sur le réseau ?
Cet audit a notamment pour objectif d'appuyer les processus en cours, qu'il s'agisse des moyens consentis par le STIF à l'amélioration des infrastructures et au renouvellement du matériel roulant, mais aussi les projets dont certains sont encore dans une posture d'attente face à la tentation de l'inertie (avec notamment le culte du "direct pour Paris" notamment) parfois relayée par les élus locaux. Il dresse également une perspective d'évolution très radicale dans l'organisation de la SNCF en Ile de France avec la création d'unités autonomes par ligne, bénéficiant de moyens humains et matériels dédiés, de sorte notamment à bénéficier de conducteurs spécialisés aux caractéristiques des lignes, qu'il s'agisse de la zone dense de la métropole ou des dessertes à caractère régional.
Il met en évidence que l'amélioration du service est un exercice de longue haleine qui ne produira réellement ses effets que d'ici 10 voire 15 ans, le temps d'engager chaque étape du processus, et notamment de réaliser les travaux, ce qui n'est pas le moindre des sujets.
transportparis consacre à cet audit un nouveau dossier, qui attend vos commentaires