Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
8 octobre 2018

Gare de l'Est - Gare du Nord : rendez-vous en 2024 ?

2024, c'est la date cruciale pour tous les projets franciliens avec les Jeux Olympiques. Si maintenant, tout un chacun sait qu'il n'y aura aucune ligne nouvelle du Grand Paris Express, voici peut-être un petit projet, à 50 M€ tout de même, dont on espère qu'il pourra être livré à temps à condition de ne plus en perdre...

La liaison entre les gares de l'Est et du Nord devrait ainsi être améliorée par en-dessus et par en-dessous. Dans le premier cas, il s'agit d'une reprise de la voirie pour réaliser un cheminement piéton plus confortable entre les rues de Dunkerque et d'Alsace, avec notamment une zone à circulation automobile limitée à 20 km/h. Dans le second, l'actuel souterrain de la gare de l'Est, donnant accès depuis les différents quais à la station de métro Château Landon sur la ligne 7, sera prolongé vers l'ouest afin de rejoindre le hall de la gare Magenta du RER E, lui-même relié au bloc RER de la gare du Nord. L'objectif annoncé est de pouvoir relier les quais des deux gares en 6 minutes, quel que soit l'itinéraire retenu.

Publicité
Publicité
8 octobre 2018

Bry-Villiers-Champigny bientôt d'utilité publique

Après l'enquête publique menée en juin dernier, la commission d'enquête a rendu un avis favorable au projet de la gare de Bry-Villiers-Champigny. Cependant, le plan de financement n'est toujours pas assuré pour cette nouvelle gare de correspondance entre le RER E et la ligne 15 du Grand Paris Express. Le coût d'investissement reste élevé, de l'ordre de 350 M€, compte tenu des importantes modifications à opérer sur les voies de l'axe Paris - Mulhouse. Tout le monde cherche des économies pour diminuer le coût de cette gare, mais sans se poser les questions de fond : il est malheureusement trop tard... et le principal risque est donc celui d'un décalage dans le temps entre l'ouverture de la ligne 15 et celle de la gare. On pourra se rassurer en voyant la dérive non maîtrisée du calendrier de mise en service de la nouvelle ligne de métro...

3 octobre 2018

Livrée des autobus parisiens : notre dossier actualisé

transportparis actualise son dossier consacré à la livrée des autobus parisiens depuis la création de la RATP. Fait nouveau, l'arrivée dans toute l'Ile de France mais aussi dans les dépôts de la RATP de nouveaux véhicules dont la livrée incarne une rupture radicale, faisant entièrement place aux couleurs de l'autorité organisatrice. Seul apparaît un discret logo de l'opérateur, mais de façon discrète. La stratégie est évidemment liée à la prochaine mise en concurrence de la RATP par des appels d'offres, probablement par dépôts. Mais il ne faudrait pas réduire cette évolution à l'incarnation d'un libéralisme débridé car en réalité, la proportion de vert, couleur incarnant la RATP, avait commencé à diminuer dès le début des années 1980 lors de la mise en service des SC10 restylés.

Bonne lecture...

3 octobre 2018

La gratuité : vraie mauvaise idée (mais on le savait déjà)

Avis unanime des 8 experts désignés pour mener une mission sur la gratuité des transports en Ile de France : cette mesure n'est pas à la hauteur des enjeux du transport public... et peut même être nocive.

Valérie Pécresse avait joué franc-jeu avec Anne Hidalgo : la maire de Paris avait grillé la priorité à la présidente de la Région sur ce sujet. Le collège présidé par Jacques Rapoport, ancien président de SNCF Réseau et haut dirigent de la RATP, a travaillé pendant 6 mois sur la question.

L'augmentation du trafic dans les transports en commun serait comprise entre 6 et 10%... mais raterait sa cible : le report modal serait d'abord le fait de piétons et de cyclistes. C'est exactement le constat qui a pu être fait depuis plusieurs années dans les quelques villes de taille moyenne qui ont décidé de rendre gratuits leurs réseaux.  D'après ce collège, cette augmentation du trafic suffirait à accentuer fortement la saturation d'axes déjà insuffisamment capacitaires, sur l'ensemble des modes : RER, métro, tramway, autobus.

Pour aller plus loin, les conclusions soulignent le faible impact sur le trafic routier, donc la qualité de l'air... mais présentent une facture assez indigeste pour les contribuables : ce qui ne sera pas payé par la poche gauche le sera par la poche droite... mais toujours du même pantalon ou de la même jupe (soyons égalitaires !). Reste toutefois à stabiliser le coût de la mesure : ce serait en tous cas au moins 2,5 MM€ par an qu'il faudrait trouver par une autre ressource que la tarification... et peut-être 6 MM€ selon l'hypothèse maximaliste.

Finalement, peu importe le chiffre. Vu les ordres de grandeur, il y a certainement bien mieux à faire avec de telles masses budgétaires annuelles. L'hypothèse minimaliste équivaut à 12,5 MM€ sur 5 ans : combien de kilomètres de tramways, de BHNS, quelles améliorations de la desserte bus ? quelles rénovations de gares ? quels aménagements intermodaux ?

Qui plus est, ce ne sont pas forcément les ménages à faible ressources qui en profiteraient le plus puisqu'une partie bénéficie déjà de tarifs sociaux encore plus avantageux que le Navigo à tarif unique.

La Ville de Paris devrait au cous du mois présenter son propre rapport. Le sujet n'est donc politiquement pas clos même si sur le plan technique, il semble passer à côté des objectifs annoncés. Ne nous voilons pas la face : la gratuité des transports franciliens a été mise sur la place publique en préliminaire à la campagne des élections municipales et régionales de 2020...

3 octobre 2018

4 candidats pour exploiter T9 et 7 lignes de bus

Ils sont 4 candidats d'après Ville Rail et Transports. RATP Dev, Keolis, Transdev étaient attendus. Ce n'est donc pas une surprise. Le quatrième fait figure de candidat insolite : Moventia, opérateur espagnol, semble avoir de l'appétit car après avoir remporté le réseau d'autobus - assez modeste - de Montbéliard, il s'est lancé dans l'appel d'offres lancé par Ile de France Mobilités pour l'exploitation du tramway T9 et des lignes de bus du secteur . L'opérateur lauréat assurera, à partir du 1er janvier 2021, la mise en exploitation de la nouvelle ligne de tramway T9 Porte de Choisy - Orly centre, mais aussi d'un lot de 7 lignes d'autobus gérées par un même dépôt.

Un marche de 92 M€ comprenant 1,25 millions km-tram pour T9 et 1,7 millions de km-bus pour une durée de 66 mois (5 ans et demi) sur le secteur de Villeneuve le Roi, Athis-Mons, Thiais et Alfortville.

Publicité
Publicité
1 octobre 2018

Grand Paris : première heure de vérité ?

En fond sonore évidemment, Live or let die de Paul Mac Cartney, qui fut le générique de cette émission politique d'Antenne 2 dans les années 1980...

Le baptême du feu est rude pour nouveau président du Conseil de surveillance de la Société du Grand Paris, Thierry Dallard. Non seulement, il a confirmé un nouveau report de la réalisation de la section Pont de Sèvres - Noisy-Champs de la ligne 15, mais il doit assumer les premiers renoncements qui sont loin de faire l'unanimité.

Ainsi, le premier maillon de la ligne 15 ne sera pas livré en 2024 comme annoncé jusqu'à présent, mais au mieux à la mi-2025. Conséquence, il devient de plus en plus illusoire de croire que la moindre section du Grand Paris Express soit prête pour les Jeux Olympiques de 2024 à Paris. Tout au plus, la ligne 14 prolongée de la mairie de Saint Ouen au carrefour Pleyel pourrait être la seule livraison plausible à cette échéance.

Nul doute que le Comité International Olympique va se pencher de près sur l'actualité des transports parisiens au fil du temps... mais l'hypothèse de Jeux Olympiques en 2024 sans les réalisations annoncées comme fiables, et qui ont pesé en faveur de la candidature parisienne, ne peut plus être écartée !

Autre sujet fracassant : la SGP souhaite abandonner, sans aucune concertation, un chantier à 200 M€ consistant en le raccordement à Champigny entre la ligne 15 Est et Sud pour éviter des correspondances aux voyageurs. Les travaux sont pourtant engagés. Mais la SGP pointe la complexité de l'exploitation d'une ligne circulaire avec antenne. Il est vrai que le schéma de la ligne rappelle la ligne 6 du métro bruxellois... et qu'il a été surtout question d'une ligne Noisy-Champs - Pont de Sèvres - La Défense - Pleyel - Champigny.

Néanmoins, l'entonnement de Champigny vient focaliser une fois de plus l'attention sur le déficit de pilotage du projet et sur la cohérence entre l'infrastructure et son utilisation. Evidemement, Ile de France Mobilités juge que la SGP place l'autorité organisatrice devant le fait accompli. De son côté, la FNAUT souligne qu'il vaudrait mieux réexaminer le contenu du projet et notamment certaines sections, pour dégager de véritables économies. La FNAUT aurait-elle en ligne de mire les lignes 17 et 18 ?

1 octobre 2018

Les portillons arrivent à Saint Lazare

Ils ne sont pour l'instant que 2, dans un recoin du passage entre la salle des pas perdus et le quai transversal à hauteur des voies du groupe V, du côté des voies 13 à 17. Mais ils ont à terme vocation à couvrir l'ensemble des accès aux voies de banlieue de la gare. La nouvelle génération de contrôles automatiques des billets (CAB en langage Transilien, portillons selon l'appellation la plus courante des voyageurs) doit être beaucoup plus rapide que l'ancienne : le directeur de Transilien annonce 35 passages à la minute contre 21 actuellement. On verra à l'usage.

portiques-TN-saint-lazare

Gare Saint Lazare - 25 septembre 2018 - Transilien annonce 60 bornes de contrôle pour l'accès aux voies de banlieue de la gare Saint Lazare. On voit ici le passage élargi pour les personnes à mobilité réduite et le passage standard. Au total, ces équipements vont réduire d'un tiers la largeur de passage pour l'accès aux quais. Un sacré pari à évaluer du point de vue sécurité et gestion des flux... © transportparis

Surtout, l'inquiétude légitime porte sur la sécurité des personnes en cas de forte affluence : les incidents d'exploitation ne sont pas exceptionnels et la saturation des espaces dans la gare peut provoquer des situations déjà difficiles à gérer avec un espace ouvert, mais probablement encore plus dans un système clos. La dissociation des flux entre entrées et sorties et le simple fait d'installer des équipements consommant un tiers de l'espace de passage sur les 4 zones concernées ne va assurément pas dans le sens de la fluidité. Sans compter que la maintenance de ces CAB devra être d'une efficacité nettement supérieure à aujourd'hui.

C'est un véritable défi que se lance la SNCF. On le mesurera à la lumière de la vraie vie quotidienne dans cette gare. A quelle fréquence faudra-t-il désactiver ces passages pour composer avec les problèmes récurrents d'exploitation subis par les voyageurs ? Combien de trains loupés in extremis en raison d'un bouchon à la validation ou avec la panne de certains appareils ?

Mais aussi, quelle diminution (probablement sensible) de la fraude et quel impact net sur les recettes déduction faite des coûts d'installation et de maintenance ?

 

Publicité
Publicité
<< < 1 2
Publicité