4 candidats pour exploiter T9 et 7 lignes de bus

03 octobre 2018

Ils sont 4 candidats d'après Ville Rail et Transports. RATP Dev, Keolis, Transdev étaient attendus. Ce n'est donc pas une surprise. Le quatrième fait figure de candidat insolite : Moventia, opérateur espagnol, semble avoir de l'appétit car après avoir remporté le réseau d'autobus - assez modeste - de Montbéliard, il s'est lancé dans l'appel d'offres lancé par Ile de France Mobilités pour l'exploitation du tramway T9 et des lignes de bus du secteur . L'opérateur lauréat assurera, à partir du 1er janvier 2021, la mise en exploitation de la nouvelle ligne de tramway T9 Porte de Choisy - Orly centre, mais aussi d'un lot de 7 lignes d'autobus gérées par un même dépôt.

Un marche de 92 M€ comprenant 1,25 millions km-tram pour T9 et 1,7 millions de km-bus pour une durée de 66 mois (5 ans et demi) sur le secteur de Villeneuve le Roi, Athis-Mons, Thiais et Alfortville.

Posté par : ortferroviaire à 17:07 - Tramway - Commentaires [32] - Permalien [#]
Tags : concurrence, Ile de France Mobilités, Keolis, Optile, RATP Dev, T9, Transdev

Commentaires sur 4 candidats pour exploiter T9 et 7 lignes de bus

La durée du contrat paraît bien courte, 66 mois pour faire ses preuves. Tout cela ressemble à la reconduction des sortants, avec en prime une ligne de tramway toute neuve.

Posté par zorba, 04 octobre 2018 à 05:04 | | Répondre
- Si le nouvel exploitant ne porte pas d'investissements la durée du contrat peut être courte.
  
  Personnellement j'en déduis l'inverse : c'est le premier marché ouvert, pour ne pas être taxé de faire de l'anti-jeu IDFM va choisir un autre exploitant que RATP, mais limite les enjeux en restreignant la durée de l'expérience.
  
  Posté par Iegou, 04 octobre 2018 à 09:12 | | Répondre
- - La décision d'IDF-Mobilités est prévue à quelle date? Faudra prendre ses précautions dans le secteur concerné car il faut s'attendre à des réactions brutales de la part des personnels mutés d'office de de RATP vers xyz-privé en perdant au passage leur statut et les conditions de travail aussi d'un groupe couvrant la région parisienne permettant évolution et mobilité professionnelles.
    
    Posté par zorba, 04 octobre 2018 à 09:21 | | Répondre
  - - Sauf que c'est RATP dev qui va gagner...
      
      Posté par Mo95, 04 octobre 2018 à 10:48 | | Répondre
    - Je pense que vous n'avez pas tout compris aux modalités de changement d'exploitant.
      
      Menfin, jeter de l'huile sur le feu c'est donner l'occasion d'animer un peu le débat, j'imagine.
      
      Posté par Iegou, 04 octobre 2018 à 10:59 | | Répondre
    - - Les modalités de changement d'exploitant pour les lignes d'un centre Bus RATP sont-elles définies? Je n'ai pas encore vu de cadre officiel décrivant ces modalités et, ces modalités affectant les conditions de travail et de revenu des employés, il y aura forcément des frictions au moment de leur application, par la méthode autoritaire probablement. À moins que les salariés de la RATP se fichent de leur statut, à voir et à suivre de près.
        
        Posté par zorba, 04 octobre 2018 à 11:40 | | Répondre
      - Moua, quel bel exemple de dialogue à la française, on voit d'ici les banderoles et le barbecue est déjà allumé. Je propose une petite occupation de IDFM, histoire de bâtir à un bon gros rapport de forces comme dans les grandes années des luttes sociales.
        
        On se demande comment ça se passe en province, c'est la guerre civile à chaque échéance de DSP ?
        
        Et le pire est que vous semblez prendre un plaisir fou à hystériser les choses, comme si c'était simplement impensable que ça se passe bien, que les agents de la RATP garde leur statut et leur salaire, et soient contents de continuer à venir travailler tous les matins...
        
        Posté par Iegou, 04 octobre 2018 à 12:10 | | Répondre
      - Difficile pour la comparaison avec le régime d'une PME départementale assurant les transports scolaires et quelques lignes de bus la semaine passant toutes les heures entre 9-12 heures et 16-20 heures et les services de la RATP en région parisienne. Les villes de province n'offrent pas de services comparables à ceux de la RATP, excepté quelques villes comme Lyon, Marseille et détricoter une solution intégrée pour proposer des alternatives locales, indépendantes et concurrentes mérite réflexion et expérimentation.
        Une bonne zone d'expérimentation pourrait être prise dans le 9-3 - Plaine Commune par exemple, afin de vérifier de la pertinence du modèle privé et concurrentiel. Bien entendu, la solution sera généralisée au 9-3 en cas de succès.
        
        Posté par zorba, 04 octobre 2018 à 14:27 | | Répondre
      - Vous avez une description assez caricaturale de la province, passons, ce qui m'importe c'est que le reste du discours est plus mesuré et constructif.
        
        D'ailleurs le terme "expérimentation" que vous utilisez caractérise bien le marché auquel fait référence l'article de départ.
        
        Posté par Iegou, 04 octobre 2018 à 15:00 | | Répondre
      - Puisqu'on en parle :
        
        https://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2018/10/04/ratp-le-gouvernement-prepare-un-big-bang-de-la-concurrence-dans-les-bus_5364614_3234.html
        
        Posté par Iegou, 04 octobre 2018 à 16:09 | | Répondre
    - Vous savez, des délégataires comme Keolis et Transdev sont autant que la RATP capables de proposer évolution et mobilité professionnelles.
      Et la mobilité géographique en sus, si cela intéresse certain personnel (tout le monde n'a pas forcement envie de finir sa carrière et sa vie dans l'IdF)
      
      Posté par Bernard, 04 octobre 2018 à 18:41 | | Répondre
  - En province la durée des contrats de délégation de service public est en général de 72 mois (6 ans, comme les mandats municipaux).
    L'entreprise qui gagne l'exploitation d'un réseau sur un concurrent évincé est priée de faire ses preuves et satisfaire le Maître d'Ouvrage et la clientèle du service dans ce délai à peine plus long.
    Et elle y arrive parfois plutôt bien.
    
    Posté par Bernard, 04 octobre 2018 à 18:48 | | Répondre
Dans le cas d'une DSP, infrastructures et matériels roulants n'appartiennent pas au délégataire mais au Maître d'ouvrage (IdFM).
La reprise des personnels, y compris les cadres ne faisant pas partie du staff dirigeant, est une obligation légale, ainsi que le maintien des statuts au jour de la reprise.
Par contre le délégataire est autorisé à entreprendre ensuite - avec les personnels et avec le Maître d'Ouvrage - une négociation pour modifier ... plein de choses, dans les limites des disposition Légales.

Si aujourd'hui du matériel des lignes concernées appartient à la RATP, les modalités du transfert à IdFM devront être réglées, pour que cette dernière puisse en confier l'exploitation au vainqueur.

Posté par Bernard, 04 octobre 2018 à 19:00 | | Répondre
- Pour le métro, IDFM est propriétaire du matériel roulant et RATP (qui joue le rôle de GI) des infrastructures.
  
  Je ne sais pas ce qu'il en est pour les bus.
  
  Posté par Iegou, 05 octobre 2018 à 11:03 | | Répondre
- - Et cette situation n'est pas logique : l'AOT devrait être propriétaire des installations fixes et du matériel roulant.
    
    Posté par ortferroviaire, 05 octobre 2018 à 18:59 | | Répondre
  - - Je ne vous apprendrai rien en disant qu'il y a eu des dispositions fluctuantes en la matière, en l'occurrence l'intérêt de la collectivité (qui finance les projets) ne s'alignent pas spontanément avec celui de la RATP, qui souhaite évidemment pérenniser sa situation monopolistique...
      
      Posté par Iegou, 05 octobre 2018 à 21:47 | | Répondre
En outre, ici, les lignes de bus "communales" Centaure, Bords de l'Eau et Licorne de Villeneuve-le-Roi ne sont déjà pas exploitées par la RATP mais par Keolis Seine-Val de Marne (l'ancienne société Athis-Cars a été reprise par le groupe Kéolis).
Pour autant, à qui sont les bus utilisés ? Ce n'est pas un problème rédhibitoire.

Bien sûr l'infrastructure du tramway T9 restera probablement IdFM (qui est le financeur payeur, je présume) et ne sera pas transférée à la RATP, même à titre de simple gestionnaire d'infrastructure ?

Quand au montant du contrat, 92 M€ sur 5 ans et demi, il reste modeste.
Pour comparaison Kéolis-Lyon a un marché un peu supérieur à 2 Mds € sur 6 ans avec le Syndicat des transports lyonnais SYTRAL.

Posté par Bernard, 05 octobre 2018 à 15:28 | | Répondre
- Quand au montant du contrat, 92 M€ sur 5 ans et demi, il reste modeste.
  Les candidats risquent de ne pas se presser au portillon si le contrat n'est pas un peu juteux, il serait bien étonnant que ne figurent pas des clauses d'ajustement post signature, permettant des dépassements entre bons amis qui souhaitent le rester.
  
  Posté par zorba, 05 octobre 2018 à 15:37 | | Répondre
- - Sérieusement ?
    
    Vous avez des éléments tangibles à l'appui de ce genre d'affirmations de corruption (il faut appeler les choses par leur nom) ? Sinon vous ne faites que vous ridiculiser.
    
    Sinon dans un monde qui n'est pas gouverné par le corruption, c'est l'avantage de tout le monde d'avancer progressivement dans le voie de l'ouverture à la concurrence : IDFM, les agents concernés, et les nouveaux exploitants. Et les voyageurs !
    
    Si par malheur IDFM avait décidé d'ouvrir le marché de la totalité des dépôts de bus, vous seriez le premier à vous rouler par terre en hurlant à la casse sociale et à la liquidation du service public. Et vous ne seriez pas loin de la vérité en l'occurrence.
    
    Avancer prudemment c'est se donner les meilleurs chances de réussite... y compris pour la RATP !
    
    Posté par Iegou, 05 octobre 2018 à 16:11 | | Répondre
  - - Je n'ai pas parlé de corruption, seulement d'ajustements et de dépassements, comme c'est souvent le cas dans des contrats de ce genre. Il y a aussi des concessions qui sont très avantageuses pour les contractants, par exemple les autoroutes. Autant ne pas faire l'impasse sur le passé et rester prudent, surtout dans ces secteurs finalement peu concurrentiels.
      
      Posté par zorba, 05 octobre 2018 à 16:52 | | Répondre
    - - N'étant pas spécialiste de la chose, je suis bien incapable de dire maintenant si un marche de 92 M€ est un montant largement compté, ou équitable, ou trop serré pour couvrir les frais et donner une marge satisfaisante à un exploitant qui doit fournir 1,25 millions km-tram et 1,7 millions de km-bus sur 66 mois (alors que le prix de vente des produits est fixé par IdFM)
        
        Si c'est très bien payé, les candidats seront nombreux. Si c'est trop serré et que IdFM ne veut pas réajuster à un montant raisonnable, l'appel d'offre sera sans réponses, ou le kilométrage contractuel à fournir réduit, au désavantage des utilisateurs.
        
        Mais n'oubliez pas : dans un contrat de DSP de transport public, le candidat délégataire remportant l'appel d'offre s'engage sur un montant de recettes (qui ne sera peut être que ... disons 30 % de 92 M€).
        S'il le dépasse, une partie du surplus (par exemple la moitié) est pour le concédant IdFM, le délégataire garde le reste comme récompense de son bon travail.
        S'il ne l'atteint pas, le manque sort de sa poche pour aller dans celle d'IdFM.
        
        Donc le délégataire doit mettre en place des dispositions, entreprendre des actions pour convaincre un maximum de gens de venir utiliser (et payer) les services mis en place : comme tout commerçant, il a intérêt à faire briller la marchandise pour attirer le chaland.
        
        Posté par Bernard, 05 octobre 2018 à 20:20 | | Répondre
      - Il n'y aura pas de concurrence sur le secteur concédé, aucune entreprise ne pourra exploiter de lignes pour offrir une offre alternative aux usagers qui, au lieu de le RATP, seront transportés par un autre opérateur et toujours sans concurrence.
        Par exemple, si demain la ligne 117 est attribuée à une autre entreprise que la RATP, il n'y aura pas d'avantage de concurrence, seulement d'autres chauffeurs, et contrôleurs, peut-être des travailleurs détachés payés moins cher et aucun choix réel pour les usagers qui n'auront toujours que la ligne 117 et rien de plus si ce n'est que des difficultés dans les noeuds de correspondance entre opérateurs aux intérêts divergents.
        
        Posté par zorba, 05 octobre 2018 à 20:46 | | Répondre
      - Des travailleurs détachés maintenant ! :p
        
        C'est délicieux à quel point le grand n'importe quoi ne vous fait jamais peur. La discussion est ouverte pour déterminer si vous êtes un grand malade ou un troll, mais dans tous les cas ça ne participe guère à une approche réfléchie et objective du sujet.
        
        Vous me faites penser à un commentaire (qui doit encore être accessible dans un article du premier semestre) qui expliquait que l'ouverture à la concurrence c'était un encouragement à la fraude fiscale dans les paradis fiscaux. Sérieusement, soit vous prenez les gens pour des imbéciles, soit il faut changer de fournisseur de substances récréatives...
        
        Posté par Iegou, 05 octobre 2018 à 21:44 | | Répondre
      - @Zorba, dans quel monde vivez vous ? Croyez vous et prétendez vous sérieusement qu'un "libre concurrent" vous fournirait la possibilité d'un déplacement entre Créteil et Champigny dans de meilleures conditions que la Ratp ou le futur délégataire qui remporterait l'appel d'offres, et cela au prix d'un ticket IdFM ou d'un pass Navigo ?
        Une ligne comme la 117 doit coûter deux ou trois fois plus cher à faire marcher que la somme des billets et abonnements payés par ses utilisateurs
        Ce que vous prônez, c'est la possibilité d'exploiter des taxis collectifs ou des bus à tarifs libres : ils ne seront accessibles qu'aux plus fortunés.
        
        Posté par Bernard, 06 octobre 2018 à 00:38 | | Répondre
      - Confusion à dessein de zorba entre concurrence sur le marché et pour le marché. On sait que la pédagogie comme la désinformation sont affaires de répétition, mais à ce point, c'est usant.
        
        Posté par ortferroviaire, 06 octobre 2018 à 19:14 | | Répondre
      - De là à s'attendre à ce que tous les artistes de la dialectique tendantieuse qui ont sévi au printemps pour la SNCF s'apprêtent à reprendre du service pour la RATP...
        
        Posté par Iegou, 06 octobre 2018 à 19:34 | | Répondre
- Non, IDFM n'est pas le financeur du projet T9 : comme tous les projets de tram, il ne finance que le matériel roulant. L'infra est payée par la Région, les Départements et les Intercommunalités. C'est assez baroque puisque ces collectivités sont membres de l'AOT mais c'est le résultat du découpage des rôles en 2005... et il aboutit à certains non-sens surtout en matière de tramway.
  
  Posté par ortferroviaire, 05 octobre 2018 à 19:01 | | Répondre
Des nouvelles de l'appel d'offres les amis ?

Posté par Roger, 04 juin 2019 à 22:05 | | Répondre
Des nouvelles sur cette appel d'offres ?

Posté par Roger, 06 juin 2019 à 13:09 | | Répondre
Pas de bruit sur les sujets qui fâchent pendant la période électorale, repos jusqu'à l'été où les décisions lourdes peuvent être et seront prises plus au calme.

Posté par bergeron, 06 juin 2019 à 14:02 | | Répondre
- Bizarre, les élections sont terminées.. peut-être après la LOM ?
  
  Posté par Roger, 06 juin 2019 à 18:02 | | Répondre
- - Après l'arrivée du Tour de France, c'est plus calme et les hommes politiques le savent quand ils prennent des décisions à cette période de vacances et de réchauffement estival.
    
    Posté par NonauCDG-Express, 06 juin 2019 à 19:23 | | Répondre

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