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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
30 avril 2014

Pour un schéma directeur des tramways parisiens

L'agglomération parisienne n'a pas de réseau de tramways mais une succession de lignes plus ou moins indépendantes les unes des autres. Au sens strict du terme de réseau, seules les lignes T3a et T3b forment un tel ensemble puisqu'elles sont physiquement reliées entre elles. T2 et T3a ne sont pas dans ce cas puisque les infrastructures sont disjointes. Evidemment, pas question de parler de réseau entre T1 et T5 qui mettent en correspondance deux systèmes incompatibles.

transportparis s'est frotté à l'exercice et vous propose un projet de schéma directeur des tramways en région parisienne. Pour commencer, les fonamentaux, les règles, les caractéristiques essentielles à la notion de réseau. Et déjà, les difficultés commencent puisqu'on compte aujourd'hui 2 systèmes (fer et pneu), 4 gabarits (2,20 m, 2,30 m, 2,40 m, 2,65 m) et 5 longueurs (24 m, 29 m, 32 m, 43 m, 65 m).

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16 avril 2014

T3 : Porte Maillot en 2020

C'est la première annonce en matière de transports de la nouvelle équipe municipale parisienne emmenée par Anne Hidalgo. Alors que débutent les travaux préliminaires de la section Porte de La Chapelle - Porte d'Asnières, dont la mise en service est prévue en 2017, la Ville de Paris va lancer les études pour la réalisation d'ici 2020 de la section Porte d'Asnières - Porte Maillot. Ainsi, il est probable que les travaux seront réalisés quasiment en continuité, et l'insolite terminus de la Porte d'Asnières ne devrait être que transitoire avant de rejoindre la ligne 3 à la Porte de Champerret puis les lignes 1, C et E à la Porte Maillot.

Quant à la section Maillot - Garigliano, au-delà des effets d'annonce de campagne, il faudra à la nouvelle maire de Paris être persuasive pour réaliser ce dernier maillon, qui n'est pas forcément le plus nécessaire, hormis le court tronçon Garigliano - Porte d'Auteuil.

11 mars 2014

T5 : offre renforcée, la faute à un mini-tramway

Depuis sa mise en service en juillet dernier, la ligne T5 Marché de Saint Denis - Gare de Garges-Sarcelles alimente la chronique par les conditions de transport subies par les voyageurs : la ligne est saturée avec plus de 45 000 voyageurs par jour pour 30 000 estimés lors des prévisions de trafic. En cause, le choix d'un Translohr de 24 m n'offrant que 127 places... au prix d'un tramway classique de 43 m offrant 300 places. Mis devant le fait accompli, les décideurs n'ont d'autre solution que de financer un renforcement substantiel de la desserte.

Ainsi, en semaine, l'heure de pointe sera étendue, avec une offre aux 5 min de 6h30 à 10h et de 15h à 19h. L'heure creuse, entre 11h et 14h bénéficiera d'une desserte aux 6 min contre 8 jusqu'à présent. La desserte est aussi renforcée le week-end avec un intervalle de 6 min notamment le samedi après-midi... alors qu'elle est de 8 min sur T2 et T3, autrement plus fréquentées. Ces moyens supplémentaires révèlent - une fois de plus - le manque de clairvoyance de ceux qui ont porté le choix d'un "mini-tramway" au prix du "maxi-tramway".

A ce rythme là, les pauvres Translohr risquent de connaître des difficultés techniques prématurées, en circulant à forte cadence tout au long de la journée, et en diminuant donc le nombre de rames pouvant être maintenues en atelier aux heures creuses.

20 février 2014

T1 à Val de Fonteny déclaré d'utilité publique

Enfin ! Le prolongement du tramway entre la gare de Noisy le Sec et celle du Val de Fontenay a été déclarée d'utilité publique sans réserve des Préfets. De la sorte, les travaux peuvent - enfin ! - commencer pour réaliser cette section de tramway qui desservira Noisy le Sec, Romainville, Monteuil et Fontenay sous Bois en apportant une amélioration notable de la desserte par rapport aux services d'autobus. Sans surprise, le maire de Noisy le Sec, opposé au tracé sur sa commune, a annoncé qu'il attaquerait la déclaration d'utilité publique au Tribunal Administratif. On attend la réaction des autres communes concernées par ce projet, qui pâtissent de la prise de position de Noisy le Sec depuis 10 ans.

10 février 2014

TPO et TAC deviennent T9 et T10

Les deux nouvelles lignes de tramway en projet ont reçu leur numéro définitif. Désormais, la transformation de la ligne 183 entre la Porte de Choisy et Orly ville s'appelle T9  et le projet de Tramway Antony - Clamart s'appelle T10.

On attend encore l'appellation des lignes Bobigny Pablo Picasso - Val de Fontenay et Gennevilliers Les Courtilles - Colombes Quatre Chemins, actuellement connues sous le vocable de prolongement de T1, mais qui consitueront des lignes autonomes. Si on pouvait éviter les absurdités comme T3a et T3b au profit d'une numérotation simple...

 

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21 janvier 2014

T5 déjà saturé

Six mois après sa mise en service le 29 juillet 2013, la fréquentation de la ligne T5 dépasse - déjà ! - de 50% les prévisions de trafic puisque 44 000 voyageurs par jour ont été enregistrés alors que les études tablaient initialement sur 30 000. La pertinence du modèle de prévision mérite donc d'être sérieusement interrogée puisqu'elle conduit à mettre en oeuvre des systèmes de transport sous-dimensionnés, sur lesquels les rames sont bondées y compris le dimanche en dépit d'un intervalle de 9 minutes.

La situation est d'autant plus critique que dans le cas de T5, le choix - absurde - du Translohr STE3 n'accorde que peu de possibilités d'évolution de la capacité de transport. Cette ligne, conçue "au plus juste" avec des véhicules de 120 places, ne peut bénéficier d'un apport de capacité que par l'augmentation de l'offre, en réduisant l'intervalle, mais avec l'acquisition de rames supplémentaires (à 3,5 M€ par rame, soit 28 333 € la place soit 3 fois le prix des rames de T3), ou par l'allongement des rames, nécessitant la reprise des 15 stations de la ligne et la création de position supplémentaires de remisage dans le dépôt de Pierrefitte.

La sous-évaluation du potentiel de trafic de cette ligne a pu contribuer à légitimer le choix d'un système de transport à faible capacité, et rend désormais onéreuse toute solution destinée à soulager l'exploitation.

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Pierrefitte - Boulevard Jean Mermoz - 19 janvier 2014 - Non seulement coûteux au delà du raisonnable mais en plus sous dimensionné : les usagers du T5 n'ont pas droit aux mêmes standards de qualité que ceux des autres tramways d'Ile de France. © transportparis

T5 aurait largement justifié une solution - traditionnelle mais éprouvée et évolutive - de tramway, ce qui aurait aussi permis de mutualiser leur acquisition avec les rames de T7 et de T8, donc d'obtenir de meilleurs prix : pour mémoire, les Citadis 302 de T7 et T8 ont été acquis à moins de 2 M€ pour 220 places. Faut-il évoquer la potentielle mutualisation des installations de maintenance avec un double accès côté T8 et T5 ?

Enfin, au vu de l'ampleur des correspondances T5 - T1, la connexion des infrastructures pour amorcer T5 à la gare de Saint Denis aurait-elle été superflue ? Les usagers du T5 sont contraints à un court transit par T1 sur une section saturée de ce dernier pour rejoindre soit la ligne 13 à Saint Denis Basilique, soit le RER en gare de Saint Denis. Une liaison directe avec cette dernière aurait été possible si les bons choix sur le système de transport avaient été faits. Malheureusement, à trop laisser les élus prendre les décisions qui relèvent de la sphère du technicien, le bon sens n'est pas toujours en action...

 

11 janvier 2014

Tramways parisiens : 3ème réseau d'Europe ?

Avec 725 000 voyageurs transportés chaque jour sur les lignes T1, T2, T3a, T3b, T5 et T7, la RATP annonce qu'elle est en passe de devenir le 3ème réseau de tramways en Europe par la fréquentation de ses lignes.

Le point positif est évidemment que le tramway arrive à démontrer sa pertinence dans l'offre de transports de l'agglomération parisienne, et que la démarche doit se poursuivre pour couvrir d'autres besoins sur d'autres territoires, mais aussi pour éviter la thrombose du fait de cette attractivité concentrée sur un nombre limité d'axes, occasionnant un inconfort de voyage et un allongement des temps d'arrêt, donc de parcours.

Le point plus criticable est lié à la notion de réseau. La définition donné par le dictionnaire Larousse est la suivante :  "ensemble formé de lignes ou d'éléments qui communiquent ou s'entrecroisent." Or ce n'est pas le cas des tramways parisiens. Les seules communications entre lignes sont d'abord commerciales par les correspondances entre T2 et T3a à la Porte de Versailles, entre T3a et T3b à la Porte de Vincennes, ainsi qu'entre T1 et T5 au Marché de Saint Denis. Il n'existe qu'une seule connexion physique, entre les deux maillons de la rocade des Maréchaux, à la Porte de Vincennes. Ces connexions physiques sont rendues majoritairement impossibles du fait de l'absence de cohérence dans les choix de matériel (tramway ou Translohr) et de gabarit (2,20 m pour Translohr, 2,40 m pour les tramways sauf T3 à 2,65 m).

Par conséquent, on peut considérer que cette communication de la RATP est surtout destinée à faire de l'affichage (n'est-ce pas le but de la communication ?) plus qu'à refléter une réalité technique et fonctionnelle.

16 décembre 2013

Dossier matériel roulant tramway

Nouveaux dossiers de transportparis consacrés aux TFS et aux Citadis, les deux matériels des lignes de tramways en Ile de France. En 2013, la flotte exploitée par la RATP atteignait 160 rames dont 35 TFS, 79 Citadis 302 et 46 Citadis 402.

Vous pouvez aussi retrouver l'histoire du Citadis sur le site transporturbain.

A vos commentaires !

12 décembre 2013

Tramway Colombes - Rueil : lancement des études

La ligne T1 sera rejointe d'ici 2020 par une nouvelle ligne entre Gennevilliers Les Courtilles et Colombes Quatre Chemins amorçant la maille ouest de la rocade Grand Tram lancée en 1992 avec la mise en service du tramway entre Saint Denis et Bobigny.

Parmi les nombreux dossiers du conseil du STIF du 11 décembre 2013, figurait le lancement des études préliminaires pour le prolongement de Colombes à Rueil Malmaison, sur environ 7 km. D'un coût de 7 M€, elles sont cofinancées par la Région et le Département des Hauts de Seine. Elles devront déterminer les possibilités d'insertion de la ligne, son potentiel de trafic, évaluer le coût et l'horizon de réalisation.

Le tramway devra desservir notamment la gare de Nanterre Université, dont le nouveau pôle d'échanges a été prédisposé pour le futur tramway, la Préfecture des Hauts de Seine, la mairie de Nanterre et la place de la Boule avant de desservir Rueil Malmaison par la nationale 13.

Cette nouvelle extension du tramway remplacera intégralement la ligne 304, reliant actuellement Gennevilliers Les Courtilles à Nanterre La Boule. Il succédera aussi au 258 entre La Boule et le terminus du tramway à Rueil La Jonchère, près de l'échangeur de l'A86. En outre, la ligne 163 Porte de Champerret - Rueil Ville devrait également être limitée à Nanterre Préfecture.

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Nanterre - Place de la Boule - 30 janvier 2011 - La place de la Boule sera un des morceaux de choix pour le passage du futur tramway Colombes - Rueil, en raison du trafic important et de la trémie qui passe sous le rond-point. © transportparis

Ces études devraient déboucher en 2016, année au cours de laquelle pourrait être envisagée l'enquête d'utilité publique.

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Rueil Malmaison - Boulevard Clémenceau - 22 mai 2011 - La ligne 258 exploitée depuis près de 20 ans en autobus standard, alors qu'elle est surchargée entre La Défense et Rueil Malmaison, et que les autobus articulés y avaient été introduits en 1988. Le tramway devra composer avec la trémie routière qui passe sous ce carrefour. © transportparis

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Rueil Malmaison - Début du 20ème siècle - Le futur tramway reprendra le tracé d'une des premières lignes ayant existé en région parisienne, le Paris - Saint Germain en Laye, vu ici à l'époque des tramways à vapeur à la station de Rueil Malmaison, située à environ 200 m à l'ouest du cliché ci-avant.

Dommage qu'on ne profite pas de l'occasion pour réexaminer le tracé dans Colombes, toujours figé sur le choix absurde évitant le centre-ville tout en n'offrant pas de bonne correspondance avec la ligne Transilien Paris - Ermont Eaubonne...

3 décembre 2013

6 rames supplémentaires pour T2

Devant le succès de fréquentation de la ligne T2, un an après son prolongement de La Défense à Bezons, la RATP a proposé un renforcement de la fréquence sur la ligne par l'engagement de rames supplémentaires. Actuellement, les 60 Citadis 302 forment 30 couplages. L'exploitation prévoit 17 passages par heure. En utilisant la tolérance de 10% sur les marchés publics, la RATP commandera 6 rames supplémentaires pour resserrer l'intervalle à 3 min 30 contre 3 min 50 actuellement. Le financement sera intégralement assuré par le STIF, qui devrait officialiser la mesure en juillet prochain.

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