Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
23 octobre 2015

Spécial Histoire des tramways parisiens

C'est une histoire riche de 160 ans, urbaine, étroitement liée à celle de l'évolution de Paris, de sa banlieue, mais aussi une histoire technique au gré des progrès industriels, de l'avènement de l'électricité. C'est aussi une histoire économique, avec le foisonnement de compagnies puis l'unification, les aléas d'une concurrence exagérée, ceux de l'après-guerre. C'est aussi et enfin une histoire politique, symbole de la puissance des lobbies automobiles et pétroliers et de la faiblesse de l'administration.

Les tramways parisiens ont constitué le plus important réseau urbain dans le monde, devançant Londres et New York. C'est aussi celui dont le démantèlement fut des plus rapides. Le plan de modernisation mis en oeuvre au début des années 1920 jetait les bases d'une exploitation tirant un meilleur parti des progrès techniques, rationalisant les tracés et uniformisant progressivement le matériel. Mais le tramway fut l'objet d'une campagne haineuse, animée par une presse avide d'un sensationnalisme démagogique et orchestrée par des groupes de pression agissant de la même façon des deux côtés de l'Atlantique. Le transport en commun était déjà considéré comme dépassé puisque l'automobile allait bientôt être généralisée, disait-on à l'époque, et il fallait "nettoyer Paris" de ses convois de près de 30 m de long accusés de bloquer la circulation !

transportparis vous propose de retracer 160 ans d'histoire des tramways à Paris et dans sa banlieue au travers d'un exceptionnel dossier en 8 parties.

Publicité
Publicité
13 octobre 2015

Enquête publique pour T10

Jusqu'au 6 novembre, le projet de ligne T10 La Croix de Berny - Clamart place du Garde est en enquête publique. la ligne, longue de 8,2 km, doit relier le RER B (station Croix de Berny) et la ligne T6 (station Hôpital Béclère) et amorcer une desserte des quartiers d'habitat de Clamart. A ce titre, le terminus, en lisière de lotissements et de la forêt, peut poser question, mais semble - du moins espérons-le - conçu de façon à organiser des correspondances par autobus vers les différents quartiers de Clamart, en attendant un éventuel prolongement non encore défini.

Le tracé comprend 14 stations, terminus inclus, qui seront desservies toutes les 6 minutes (en pointe) et 8 minutes (en journée) par 14 rames de 43 m au gabarit 2,65 m. Le temps de parcours sera de 25 min, soit une vitesse commerciale de 19 km/h.

La station Hôpital Béclère sera en correspondance avec T6, mais dénivelée compte tenu de l'organisation de la voirie et de l'incompatibilité entre un Translohr (T6) et un tramway (T10). Au passage, cette dualité ne fait que renforcer l'incongruité du Translohr sur T6 puisque T10 aura un trafic nettement moindre, de l'ordre de 1400 voyageurs par heure et par sens, contre 3600 pour T6, qui dispose d'un matériel plus étroit, moins capacitaire et moins confortable (avec moins de places assises).

On pourra regretter d'autant plus ce choix qu'il contrarie la mise en place d'une liaison directe entre le RER B et l'importante zone d'emplois de Vélizy, desservie par T6, mais T6 seulement. L'équipement à terme de T6 avec un véritable tramway est donc d'autant plus justifiée.

En revanche, le terminus de La Croix de Berny pose question : implanté au nord de l'avenue alors que l'entrée du RER et le terminus du TVM sont au sud, le dossier explique ce choix par l'impossibilité de regrouper T10 et TVM au sud, notamment du fait des ponts. Il en résulte un impact inattendu sur le parc de Sceaux et les alignements d'arbres de l'avenue.  Dans la perspective d'une conversion du TVM au tramway, ce choix n'est pas compréhensible.

Quant à un prolongement au-delà de Clamart, le STIF attend le bouclage du financement pour les commencer. Il en resulte un terminus excentré de la partie dense de Clamart et sans grand intérêt pour le maillage des réseaux. Un terminus à l'hôpital Béclère aurait été probablement plus sage...

Voir notre proposition de schéma directeur des tramways franciliens.

8 octobre 2015

T1 : cap sur les Quatre Routes

Le financement de la première étape du prolongement de T1 au-delà du terminus actuel de Gennevilliers Les Courtilles est désormais acté. D'une longueur de 900 m, cette extension jusqu'au carrefour des Quatre Routes à la limite d'Asnières et de Colombes ne remettra pas en cause le schéma d'exploitation de la ligne.  Il constitue la première étape de la liaison avec T2 au Petit-Colombes, pour lequel le tracé retenu s'avère contestable, puisqu'il ne propose aucune correspondance avec la ligne J, ni en gare de Colombes puisque le tramway ne desservira pas le centre de cette commune, ni en gare du Stade, puisque le tramway sera éloigné d'environ 400 m. Le mise en service de ces 900 m est prévue en 2019. Le coût de l'opération est de 31,85 M€ financé par la Région (49%), le Département (30%) et l'Etat (21%).

8 octobre 2015

T3 vers la porte Dauphine

Après la mise en service de la section Porte de La Chapelle - Porte d'Asnières, la quatrième étape du tramway des Maréchaux se fixe comme objectif la Porte Dauphine. Le dossier d'objectifs a été approuvé par le STIF le 7 octobre dernier. Le choix de ce périmètre plus large, ne se limitant pas à la Porte Maillot se justifie par les différents scénarios de traversée de cette entrée dans Paris, entre un passage à l'est ou à l'ouest du Palais des Congrès, voire par le tunnel routier longeant le boulevard périphérique.

Le tracé par le boulevard Gouvion Saint Cyr semble privilégié, même s'il contraint le dimensionnement de la station Porte Maillot. En effet, les autres itinéraires présentent des inconvénients :

  • la station sur le boulevard Pershing serait moins contrainte mais ne pourrait disposer d'arrière-gare en cas de terminus ce qui, même avec 3 voies à quai, ne procurerait pas les mêmes performances d'exploitation ;
  • la station sur le boulevard Pershing est plus contrariante vis à vis d'un prolongement vers le sud, par rapport aux flux automobiles à couper ; en outre la correspondance avec le RER C est moins bonne ;
  • la variante par le tunnel Grand Maillot n'est pas d'une faisabilité avérée en raison de la reprise importante en sous-oeuvre du tunnel pour y aménager la station.

Le tracé à l'est, par le boulevard Gouvion Saint Cyr présente l'avantage d'offrir une correspondance au plus court avec les RER C et E (à terme) et la ligne 1 du Métro, et semble être donc l'option à privilégier. Elle est en outre la plus économique puisque les estimations du DOCP font état de :

  • 102 M€ pour un terminus Maillot via Gouvion Saint Cyr
  • 105 M€ pour un terminus Mallot via Pershing
  • 170 M€ pour un terminus Dauphine via Gouvion Saint Cyr
  • 245 M€ pour un terminus Dauphine par le tunnel

050910_PC3place-leautaud

Paris - Place Paul Léautaud - 5 septembre 2010 - La ligne PC3 emprunte le boulevard Berthier, une des solutions possibles pour l'extension du T3. La ligne disparaîtra lors de la mise en service de cette nouvelle étape du tramway des Maréchaux. © transportparis

280810_PC1dauphine

Paris - Place Paul Léautaud - 28 août 2010 - La ligne PC1 sur la place de la Porte Dauphine, aujourd'hui largement dévolue à l'automobile avec des voiries surdimensionnées. Reste à savoir de quel côté de la place sera implanté le terminus. Quant au PC1, limité à terme au court trajet Porte Dauphine - Pont du Garigliano, ne pourrait-il pas intégrer une future restructuration du réseau parisien ? © transportparis

Un peu plus au nord, à la Porte de Champerret, il pourrait y avoir deux possibilités de desserte, soit par le boulevard Berthier, comme l'itinéraire actuel de l'autobus PC3, soit par la Porte de Courcelles, imposant une succession courbe - contre-courbe plus serrée que par le boulevard Berthier qui pourrait accueillir la station.

Quant à la Porte Dauphine, le terminus serait situé au sud de la place, le long de la gare du RER C et le tramway traverserait le rond-point par son flanc est afin de limiter l'interface avec les accès au boulevard périphérique.

La concertation sur le projet aura lieu au premier semestre 2016.

22 septembre 2015

T9 : bientôt les travaux

Les premiers travaux de déviation des réseaux souterrains pour la construction de la ligne de tramway T9 entre la Porte de Choisy et le centre d'Orly débuteront le 15 novembre prochain et ceux du site de maintenance devaient débuter dans les premiers mois de 2016. Le Conseil Général du Val de Marne valide les dernières conventions liées à ces travaux et le STIF devrait donner son feu vert avant la période de vacance pour cause de campagne électorale en vue du scrutin régional.

Publicité
Publicité
21 août 2015

T1 à Val de Fontenay : les travaux commencent... difficilement

Les premiers travaux préliminaires relatifs au prolongement de la ligne T1 de Noisy le Sec à Val de Fontenay débutent... enfin, diront ceux qui attendent son arrivée depuis plus de 10 ans. Cependant, les débuts dont difficiles puisque, sans surprise, la ville de Noisy le Sec fait de l'obstruction. Dernier exemple en date, un arrêté municipal interdisant aux entreprises de toucher au mobilier urbain, avec un contrôle scrupuleux des forces de police municipale. Quelque peu agacé, le président du Conseil départemental a proposé de les remplacer, et envisage d'autres procédures afin que ce projet, déclaré d'utilité publique pour l'ensemble du territoire concerné, et pris en otage par la position d'une partie de la population noiséienne bénéficiant du soutien municipal, puisse se poursuivre. Certes, 83% des noiséiens qui se sont exprimés étaient contre le tracé retenu, mais ce n'est pas 83% de la population totale de la commune... et encore moins 83% de la population concernée par le projet. Tous les recours existants, utilisés par la municipalité, ont été épuisés (mis à part la Cour Européenne des Droits de l'Homme, mais on doute qu'elle se déclare compétente dans le domaine en question...). Désormais, seule l'obstruction permet à la mairie de Noisy le Sec de ne pas perdre la face (quitte à ne pas avoir peur du ridicule). Résultat, on peut se demander de quel côté se situe le "déni de démocratie" dont font état les opposants au projet...

Le courroux du Département est amplifié par le besoin de capacité supplémentaire sur la ligne T1, qui a besoin du nouvel atelier de maintenance situé sur la commune de Montreuil pour permettre l'arrivée du nouveau matériel et resserrer l'intervalle.

Ce n'est pas la première fois qu'un tel projet est en difficultés. Voici 20 ans, la ville de Puteaux avait interdit les travaux du T2 sur sa commune, demandant de multiples travaux complémentaires souvent fort peu en rapport avec le projet. Au début de 1996, alors que les travaux entre Issy les Moulineaux et Suresnes étaient achevés, la situation de blocage était devenue intenable : l'accès à La Défense était impossible puisque la gare est sur la commune de Puteaux. Le président du Conseil général de l'époque, Charles Pasqua, avait dû destituer le maire de Puteaux, Charles Ceccaldi-Raynaud, de ses prérogatives d'urbanisme afin que la RATP puisse enfin engager les travaux. Une solution extrême, même entre deux figures politiques qui avaient par ailleurs des affinités politiques étroites...

Ce qui démontre encore une fois le problème du morcellement politique extrême de l'agglomération parisienne, qui laisse libre court à ces feuilletons clochemerlesques !

1 août 2015

Il y a 160 ans : le premier tramway de France

C'était le 1er août 1855 : une ligne de tramway était mise en service entre la gare de Rueil-Malmaison et le centre de la commune, amorçant la constitution d'une ligne en direction de Port-Marly. Elle devançait l'ouverture du "chemin de fer américain" comme on disait alors, entre la Concorde et Versailles, réalisée sous l'égide d'Alphonse Loubat, ingénieur français qui avait réalisé à New York le premier chemin de fer urbain en voirie avec ses rails encastrés. Nous reviendrons prochainement sur l'histoire, tumultueuse, des tramways parisiens dans une prochaine série de dossiers dont le premier numéro sera publié courant septembre.

17 juillet 2015

La ligne T8

Dernière née des lignes de tramway d'Ile de France, T8 est aussi la plus courte avec 8,5 km et 17 stations. Reliant Saint Denis à Epinay et Villetaneuse, elle complète un dispositif de lignes desservant la Seine Saint Denis malheureusement sans constituer un réseau homogène, faute de raccordements et faute aussi à l'incongruité du T5 en Translohr.

Le nouveau dossier de transportparis vient donc achever - du moins temporairement - la constitution de notre chapitre consacré aux lignes de tramways franciliennes. Nous continuerons à vous parler de l'actualité de ces lignes ainsi que des projets d'extension et de l'avancement des projets T9 et T10... et nous envisageons une grande fresque historique des anciens tramways de la région parisienne. A vos commentaires !

23 juin 2015

Renforcement de l'offre sur les lignes de tramway

Le STIF a voté le 15 juin dernier une série de renforcement de l'offre sur 7 lignes de tramway principalement. L'objectif est d'harmoniser la desserte notamment en soirée, de supprimer les écarts pouvant exister d'un jour à l'autre sur une même ligne, et de renforcer le service aux heures de pointe dans la limite des possibilités offertes par la gestion du trafic et le matériel roulant.

D'ailleurs, on en profitera pour souligner que la priorité aux intersections reste notoirement insuffisante, ce qui constitue une perte de capacité non négligeable puisque la rotation des rames est ralentie par ces dysfonctionnements dont la pérennité semble confirmer la volonté des gestionnaires de voirie de ne pas favoriser le tramway.

Ainsi, toutes les lignes de tramway auront désormais un service de soirée cadencé au quart d'heure et non plus aux 20 minutes sur T1, T2, T6 et T7.

Sur T1, 12 à 13 services sont ajoutés en semaine, 20 le samedi et 27 le dimanche. Sur la ligne T2, l'augmentation est particulièrement importante puisqu'elle concerne 60 courses supplémentaires par jour afin d'allonger la durée des heures de pointe, en plus de resserrer l'intervalle en soirée. Sur T3a, l'offre gagne 22 courses le samedi et 40 le dimanche. Sur T3b, les gains sont respectivement de 23 et 55 départs, ce qui aboutira à une symétrie des offres entre les deux arcs. Sur T5, un nouveau renforcement est décidé, montrant s'il le fallait que le système de transport a été notoirement sous-dimensionné : 14 services supplémentaires les lundi, mercredi et jeudi, 39 les mardis et vendredis et 38 le samedi.

23 juin 2015

T3 : 17 rames supplémentaires

Pour assurer l'exploitation de la ligne T3b lors de son prolongement de la porte de La Chapelle à la porte d'Asnières et renforcer le parc de la ligne T3a, une convention de financement de 63 M€ entre le STIF et la RATP confirme l'acquisition de 17 nouvelles rames Citadis 402 dont 14 pour l'extension et 3 pour le renforcement de l'offre.

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 > >>
Publicité