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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
26 avril 2021

T2 : bientôt un renouvellement de la voie ?

Il n'est plus besoin de rappeler que la transformation de l'ancienne ligne des Coteaux en tramway est un succès total (ce qui n'est pas le cas de toutes les opérations du même genre en Ile de France).

L'année prochaine, la section centrale de la ligne T2 fêtera ses 25 ans. L'heure est peut-être venue d'envisager des investissements de renouvellement, car une bonne partie de la voie est dans l'état dans lequel elle a été transférée de la SNCF à la RATP en 1993, hormis la constitution de longs rails soudés pour réduire les nuisances sonores. Des parcours réguliers entre La Défense et Issy les Moulineaux font ressortir des mouvements un peu plus prononcés que d'habitude des rames en plusieurs points du parcours et la vitesse a été abaissée en plusieurs points : c'est le cas du tunnel de Suresnes, où elle a été abaissée de 45 à 35 km/h, mais aussi du côté des Coteaux et de Meudon où les rames ne circulent plus qu'à 60 au lieu de 70 km/h par le passé.

Autre phénomène qui trahit généralement un besoin d'intervention : l'enherberment naturel de la voie apparaît. Pour les spécialistes de la voie, quand il y a de l'herbe sur le ballast, c'est qu'il y a de l'eau qui stagne, ce qui peut affecter la résistance de la plateforme, donc susciter des défauts de géométrie. Et il est vrai que sur les zones illustrées par ces photos, le dandidement des rames est plus sévère que d'habitude.

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Suresnes - 14 janvier 2012 - Sur ce premier cliché, la voie est nette et propre. La rame se lance à 70 km/h en direction de La Défense. © transportparis

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Suresnes - 18 avril 2021 - Au même endroit 9 ans plus tard, on aperçoit derrière les deux rames une nette invasion de la voie par la végétation. On sent d'ailleurs les conducteurs un peu moins prompts à atteindre 70 km/h sur ce parcours pour limiter le mouvement des rames. © transportparis

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 Meudon - 22 avril 2021 - Sur cette section, non seulement les herbes poussent dans le ballast, mais il faut aussi noter que la voie repose toujours sur des traverses en bois, qui ont assurément connu les Z5100 modifiées et peut-être même les automotrices Standard Ouest-Etat. A ce stade, pas d'investissements en vue pour renouveler la voie et traiter ce qui semble lié à une faiblesse dans le drainage de la plateforme. © transportparis

Néanmoins, après bientôt un quart de siècle d'exploitation, T2 montre que l'emploi d'un matériel léger sur une voie ferroviaire classique permet d'allonger le pas entre interventions de renouvellement.

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Commentaires
A
@dbastien : En effet, je n'ai pas d'avis sur le glyphosate, mais je souscris totalement au deuxième paragraphe. Ajoutons que le drainage du ballast est aussi important et joue un rôle sur la durée de vie de la voie. Lorsque de l'eau reste piégée dans les interstices, la végétation pousse plus vite.
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D
Comme tous les herbicides le glyphosate a une action sur la nature. On peut donc être contre par principe.<br /> <br /> Mais il est regrettable qu'une décision politique sans réel fondement scientifique ait interdit son emploi. (Le point de départ de la lutte contre le glyphosate comme contre les OGM est la lutte contre Monsanto).<br /> <br /> Le CIRC, qui est le seul organisme considérant que le glyphosate peut provoquer le cancer, le classe dans la même catégorie que la viande rouge et le vin, et comme bien moins dangereux que la charcuterie. Soyons cohérents et modifions d'urgence notre alimentation !<br /> <br /> <br /> <br /> Ceci dit quel est le problème avec l'herbe sur la voie ? Sauf dans le désert toute voie finit tôt ou tard par être envahie par la végétation.<br /> <br /> La présence d'herbe :<br /> <br /> - révèle la pollution du ballast, qu'elle soit apportée par le vent (ou tombe des wagons, mais ici on est en tramway) ou qu'elle soir due à des remontées boueuses<br /> <br /> - aggrave cette même pollution par l'apport de matières organiques.<br /> <br /> Il en résulte une détérioration accélérée du comportement du ballast.<br /> <br /> Un désherbage complet (y compris les racines) est donc nécessaire si l'on veut maintenir la qualité de la voie. Ce n'est pas une option.<br /> <br /> <br /> <br /> Accessoirement, la présence de végétation entrave le bourrage mécanique. La RATP a-t-elle une bourreuse (au gabarit tramway) pour le T2 ? Vu le manque d'entretien à divers endroits, il semble bien que non.
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B
La dynastie Ceccaldi entend surtout exercer à fond son pouvoir de nuisance.
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P
En regardant le dossier du T2, quelqu'un sait pourquoi la ville de Puteaux à souvent bloqué les travaux? C'est pas comme si on démolissait la ville et construisait une ligne nouvelle passant devant la mairie à l'époque...
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A
En parlant de voies devenues un peu végétalisées et en état un peu secondaire, il faudrait mentionner la branche de Saint Germain en Laye sur le RER A, spécifiquement après Rueil Malmaison en allant vers Saint Germain.<br /> <br /> Alors oui, le RER A fait de beaux programmes de renouvellement des voies chaque été sur le tronçon central.<br /> <br /> Et oui, les travaux côté branches SNCF sont encore et toujours d'actualité (on dirait que ça va suivre Castor sur le RER C).<br /> <br /> Mais je ne vois jamais mais jamais de période de travaux pour la branche de Saint Germain en Laye!<br /> <br /> Quelqu'un m'explique t'il pourquoi cette branche est épargnée par les travaux alors que les voies ont curieusement besoin de cures de jouvence?
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J
Bonsoir<br /> <br /> <br /> <br /> Il serait intéressant de profiter du renouvellement pour élargir le gabarit, pour admettre des trams de 2,65m de large ; même si c’est pour un avenir très lointain.<br /> <br /> <br /> <br /> Salutations Roland Jéhansart
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B
La RATP exploite déjà des lignes de tramway sur des espaces végétalisés et doit bien savoir comment entretenir les voies. Avoir une politique de désherbage ou de limitation de la végétation semble un minimum pour un exploitant de lignes ferroviaires.
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