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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
9 juillet 2020

Des pistes cyclables en plus... mais sans négliger les autobus !

Au début, quand Mme Rachida Dati avait expliqué, au cours de la campagne des élections municipales, que « certains riverains se retrouvaient un beau matin, sans avoir été prévenus, avec une piste cyclable sous leurs fenêtres », on s’est d’abord demandé si elle ne nous faisait pas une scène pagnolesque. Il n’en est rien. Oui, à Paris, on peut créer une piste cyclable en une nuit.

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Paris - Rue Lafayette - 5 juillet 2020 - Entre le boulevard Haussmann et la rue de Châteaudun, une nouvelle piste temporaire à double sens a été aménagée à une vitesse laissant songeur. Evidemment, un peu de peinture, des quilles et des blocs de béton... ce n'est pas bien compliqué. Une des deux voies de circulation est quand même réservée aux autobus, mais on peut se douter qu'elle va être régulièrement obstruée pour les livraisons : comment desservir les commerces situés côté piste cyclable ? © Th. Assa

Ingrédients : quelques pots de peinture orange, des quilles jaunes réfléchissantes et même quelques gros blocs de béton façon séparateur provisoire sur l’autoroute. L’architecte des Bâtiments de France doit sombrer dans la dépression nerveuse…

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Paris - Rue de Rivoli -  16 mai 2020 - On dirait un jeu de quilles... et en plus il y a des blocs de béton ! Le volet esthétique, si souvent mis en avant à Paris, en a pris un coup ! Pourvu que ce soit vraiment temporaire... car sur cette section entre le Châtelet et la rue du Louvre, le trafic automobile a été maintenu et de fait, le couloir des autobus a été sacrifié. Au final, cet aménagement augmente l'espace occupé par les modes individuels puisqu'il mord en partie sur les facilités - relatives - accordées aux transports en commun. © transportparis

Viser la voiture mais l'autobus victime assurée

Cette rapidité d’exécution, avec pour seule information une page sur le site Internet de la ville de Paris et une courte note aux riverains par boîte aux lettres, tranche radicalement avec les actions en faveur des transports en commun. Combien de temps, combien de palabres faut-il pour obtenir un couloir pour les autobus ? Et une fois obtenu, l’expérience montre que rien n’est jamais acquis. On pourra citer le cas du contresens de la rue Lafayette, remplacé par une piste cyclable, reléguant les autobus rue de Maubeuge dans un couloir qui n’est pas respecté puisque matérialisé par une simple bande de peinture. Ajoutons que le retour à la dissociation des itinéraires ne fut pas une décision heureuse pour les usagers des lignes 26, 32 et 43. Idem pour la déplorable suppression d’une partie des couloirs protégés le long des quais de la rive gauche, couloirs réutilisés… pour les cyclistes et reconstitués sans protection, avec donc une moindre efficacité.

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Paris - Quai des Grands Augustins - 25 août 2019 - Le couloir bus protégé a été récupéré par les vélos et les bus se retrouvent dans le trafic général : le marquage n'a pas encore été réalisé, mais la séparation ne tient plus qu'à une bande peinte. © transportparis

Certes, de nouveaux couloirs ont été créés à l’occasion du nouveau réseau d’autobus parisien en 2019, mais la plupart sont peu ou pas protégés donc d’une efficacité limitée. On est loin de l'avancée du début des années 2000, avec un réel développement d'aménagements globalement profitables aux transports en commun (hormis quelques exceptions un peu loupées comme boulevard Magenta ou boulevard Saint Marcel...)

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Paris - Rue de Belleville - 11 mai 2019 - Un couloir à contresens de la circulation générale a été créé à l'occasion de la réorganisation du réseau d'autobus du printemps 2019, pour la réorientation de la ligne 20 vers la porte des Lilas, sur un itinéraire qui n'était auparavant pas desservi. © transportparis

La réassociation des itinéraires des bus sur le boulevard de Sébastopol, ou sur la totalité du boulevard Saint Germain, a toujours été refusée, mais, dans le cas du premier, la double piste cyclable qui occupe le même espace n’a fait l’objet d’aucune discussion. Le réaménagement de la rue de Rivoli n'a pas vraiment mis les transports en commun au chapitre des priorités. D'après l'OMNIL, le réseau d'autobus exploité par la RATP transporte quand même 3,5 millions de voyageurs par jour de semaine dont les deux tiers pour les seules lignes parisiennes ! Dans Paris, on note quand même une baisse de près de 10% de l'usage de l'autobus depuis 2011. La dégradation des conditions de circulations n'y certainement pas étrangère...

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Paris - Boulevard de Sébastopol - 14 avril 2019 - Le couloir pour autobus vers la gare de l'Est n'est plus protégé : une simple bande peinte le matérialise. A gauche, la nouvelle piste cyclable, occupant la largeur d'un couloir de bus, qui serait pourtant bien utile, simplifiant les parcours des lignes et donc l'usage du réseau. Cette configuration a été refusée pour les autobus mais automatiquement admise pour les vélos. © transportparis

Les utilisateurs des autobus souffrent aussi de la baisse de la vitesse commerciale, qui est devenue perceptible lorsque les vélos ont été admis dans les couloirs pour autobus. L’élargissement de ceux-ci à 4,50 m ne semble pas suffisant pour assurer une circulation fluide des autobus et la sécurité pour les cyclistes, d’autant que l’autobus a logiquement besoin de se placer le long du trottoir aux arrêts. Or les cyclistes ne laissent pas systématiquement passer l’autobus, ralentissant celui-ci.

Le coup d’accélérateur donné aux pistes cyclables, en particulier à Paris, pose une question d’équilibre par rapport aux autres usages de l’espace public car il se fait au détriment d’autres modes de déplacement qu’il faut préserver et encourager : la marche et les transports en commun. Prendre une voie de circulation automobile pour créer une piste cyclable, c'est malgré tout conserver cette bande pour un usage individuel, certes décarboné. Il faut donc avoir une approche plus globale des comportements et des choix modaux.

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Paris - Boulevard Vincent Auriol - 23 avril 2019 - Illustration d'un raisonnement qui néglige les transports en commun. La ligne 325 effectue son terminus en plein milieu d'une voirie déjà passablement encombrée, gênant les autres lignes en passage. Ubuesque ! Les vélos ont un itinéraire dissocié, les usagers des autobus doivent le couper. Heureusement, ici, au moins, ce flux est accompagné par le relèvement de la piste cyclable à hauteur du trottoir, mais les vélos ne s'arrêtent pas quand les voyageurs montent et descendent de l'autobus. L'usager des transports en commun serait-il une variable d'ajustement d'autres intérêts ? © transportparis

Traverser une piste cyclable

La marche ? On avait déjà l’exemple du boulevard Magenta, avec les pistes sur le trottoir et des conflits récurrents entre piétons (traversant la chaussée) et les cyclistes se considérant pour un grand nombre dispensés de tout respect des règles du code de la route. Le « vert piétons » n’est pas l’assurance d’une traversée sans risque et il faut redoubler de prudence sur les pistes « temporaires », sans refuge intermédiaire. Absurdité du système : le piéton qui avait déjà maille à partir avec des automobilistes indisciplinés doit maintenant, prendre des risques supplémentaires avec ces mêmes automobilistes transformés en cycliste et agissant de la même façon sur les trottoirs !

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Paris - Boulevard Magenta - 8 juillet 2020 - Le trottoir est quand même assez large : la piste cyclable sur les trottoirs du boulevard Magenta a été récemment repeinte en vert pour la rendre plus visible. La mention Priorité Piétons est ainsi plus visible mais on notera en arrière-plan que l'espace d'attente pour les usagers des autobus est assez réduit, d'où des conflits d'usage de l'espace récurrent entre cyclistes et voyageurs. © transportparis

Les usagers des autobus sont aussi face à une situation nouvelle peu confortable : le flux de voyageurs est coupé par la piste cyclable. Cette situation tend à se généraliser avec les nouveaux aménagements « en dur » où les arrêts de bus se retrouvent en ilot. Les cyclistes oublient fréquemment que le dépassement par la droite d’un autobus effectuant un arrêt est interdit ! Elle est décuplée par les aménagements cyclables « temporaires ». Les usagers doivent de plus en plus faire littéralement obstacle de leur corps afin de forcer les cyclistes à s’arrêter, ce qui ne va pas sans violences verbales de la part de ces derniers qui refusent trop souvent de respecter le piéton.

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Paris - Avenue des Champs-Elysées - 21 mai 2020  - Exemple d'arrêt en ilot. L'usager des autobus doit donc couper la piste cyclable, mais rien d'indique aux cyclistes qu'ils doivent céder la priorité aux piétons. © transportparis

Les évolutions actuelles de la voirie, les nouveaux plans de circulation, le maintien d’une forme d’anarchie dans la gestion des livraisons contribuent à pénaliser chaque jour un peu plus le fonctionnement des lignes d’autobus.

Des pistes temporaires qui doivent le rester... pour repenser vraiment l'espace public

Cette situation n’est pas tenable car elle va provoquer un report du trafic vers le métro, qui n’en a pas nécessairement besoin, et un retour vers des modes de transports individuels, à commencer par la voiture ! Le vélo n’est pas la solution universelle et l’expérience de plus de 30 années plutôt favorables aux transports publics a prouvé qu’un mode collectif avait un effet d’entrainement bénéfique tant pour l'usage du vélo (les tramways et BHNS étant assez souvent accompagnés d’aménagements cyclables) que pour les piétons (trottoirs plus larges, réaménagement des carrefours). L’inverse - qu’un mode individuel bénéficie aux transports collectifs - reste encore à démontrer.

La situation parisienne est évidemment facilitée par la présence marginale des tramways : l’autobus est un mode « poreux » qu’on peut aisément dévier, reléguer dans la circulation… au gré des influences diverses.

Elle pose aussi une question sur la vie des quartiers : la dynamique des commerces est d’abord le fait de l’agrément pour les piétons et de la facilité d’accès en transports en commun. Le stationnement en surface n’est pas un élément déterminant (c’est souvent la voiture du commerçant qui est garée devant sa boutique) mais en revanche, les questions logistiques sont encore aujourd’hui insuffisamment considérées : les livraisons sont anarchiques, squattent l’espace public sans vergogne (couloir de bus, voie de circulation, piste cyclable, trottoir s’il le faut).

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Paris - Place Saint Michel - 25 juin 2020 - Une synthèse ! La circulation est intense (voir les autres clichés pris le même jour), la nouvelle piste cyclable en bordure de trottoir, avec ses élégantes tourelles jaune fluorescent sont une merveille d'élégance. Une avancée en bitume a été réalisée pour l'accès à l'arrêt d'autobus mais on remarque que l'espace laissée aux usagers est bien faible par rapport à l'importance du trafic des lignes qui s'y arrêtent. Et bien entendu, les livraisons se font dans la plus grande anarchie faute d'une organisation de la voirie adaptée aux différents besoins. © Th. Assa

On peut aussi mettre en avant que les encombrements accrus par l’aménagement souvent sans logique d’ensemble : on pense à un réseau cyclable formant un ensemble continu... mais on aimerait que les lignes d'autobus (en attendant mieux), soient traitées de la même matnière. Cette carence pose aussi des problèmes aux véhicules d’intervention d’urgence : police, pompiers, ambulances ! Il a été constaté récemment une nouveauté : les véhicules d’urgence, pompiers en particulier, devant raser les trottoirs en « cassant » les tourelles de plastique marquant les « couloirs » des bicyclettes : un comble !

Conclusion : cette vision unidimensionnelle profitant uniquement aux cyclistes ne saurait constituer une politique équilibrée de l’aménagement urbain. La réduction du trafic automobile par une restriction « punitive » des voiries a des effets lourds sur les transports en commun et sur les riverains (le trafic étant à peu près constant… mais avec encore plus de congestion).

Or c'est sur eux que repose un report modal vertueux pour la collectivité, au travers d’améliorations significatives (voies réservées, révision du fonctionnement des carrefours, tramway sur les grands axes y compris intramuros) qui auront un effet bénéfique pour les piétons et les cyclistes. Ajoutons aussi que l’intérêt pour les cyclistes à circuler sur des artères engorgées – parfois artificiellement – d’automobiles n’est certainement pas une solution attractive (le bruit, les odeurs, la pollution).

Ce n’est malheureusement pas le chemin pris aujourd’hui par la Ville de Paris, qui ferait bien de s’inspirer d’autres capitales où l’usage du vélo est plus ancien, plus développé mais beaucoup plus harmonieux et moins intrusif à l’égard du service public de transport en commun. Ile de France Mobillités est dans une position difficile, puisque la Ville de Paris en est membre (pour 32%). En revanche, la RATP pourrait avoir plus d'influence car dans ces conditions, la réalisation du service commandé devient de plus en plus difficile.

Alors à quand des opérations « sauvons nos autobus », « touche pas à mon couloir »... et plus simplement un véritable plan de performance destiné à augmenter de 30% la vitesse commerciale des autobus, afin de retrouver un niveau minimal d'efficacité et donc d'attactivité ?

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Paris - Pont Saint Michel - 25 juin 2020 - Trafic complèement bloqué dans l'île de la Cité. Il y a un demi-siècle, la Préfecture avait encouragé l'usage d'autobus à gabarit réduit pour qu'ils se faufilent mieux dans la circulation. Bilan : une période sombre pour le réseau de surface avec des bus malgré tout bloqués et un inconfort pour les voyageurs à bord des Berliet PGR d'une quarantaine de places et des plus bruyants ! Notez sur ce cliché les deux autobus articulés, si chers à un éphémère candidat à la mairie de Paris... © Th. Assa

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Paris - Place Gabriel Péri - 8 juillet 2020 - En milieu de matinée, la rue de Rome bloquée, la rue de la Pépinière itou... tout va bien ! Si ce n'est le parc automobile et les autobus bien de notre époque, cette photo aurait pû être prise en 1970, avec un état du trafic tout à fait comparable ! © Th. Assa

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Commentaires
P
Continuez à faire des voies cyclables ! C'est très bien ! Il faut favoriser le vélo ! Mais il faut aussi que tout le monde puisse avoir sa place dans Paris !
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R
Voila un aménagement vélo (l'avenir dira si les cyclistes s'y sentent à l'aise) mais où le bus n'est pas du tout sacrifié, loin s'en faut :<br /> <br /> <br /> <br /> https://twitter.com/Asso_usagersidf/status/1283314244902166528<br /> <br /> <br /> <br /> La rue d'Alésia à double sens pour bus et vélo, à sens unique pour les autres.<br /> <br /> <br /> <br /> Affaire à suivre.
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T
Merci pour l'article.Je réponds le Hidalgo vélo c'est une catastrophe.il faut que le premier ministre doit demander à Madame Hidalgo de se calmer sur les pistes cyclables sinon qu' elle démissionne sur le champ.Il y a trop d' accidents,d' embouteillages,de pollution et dégradation du service bus.Anne Hidalgo est responsable de ce désastre parisien.
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D
Il serait bon de revenir à la question fondamentale, loin de tout aspect local ou anecdotique.<br /> <br /> Pourquoi le vélo chasse-t-il les bus ?<br /> <br /> Pour moi, toit simplement parce que c’est le meilleur (ou le pire) ennemi des bus.<br /> <br /> En allant au-delà de certains « écolos » pour qui prendre le bus est un péché presque aussi grave que prendre sa voiture, considérons la situation.<br /> <br /> <br /> <br /> A quoi sert le bus à Paris ? À faire un déplacement de quelques kilomètres (au delà le temps de parcours, temps d’attentes et de correspondances inclus) devient prohibitif).<br /> <br /> A quoi sert le vélo dans Paris ? A faire un déplacement de quelques kilomètres lorsque l’on n’est pas trop chargé et que l’on a la capacité physique de le faire. Un trajet plus long relève de l’entrainement sportif ou du VAE.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a des gens dans Paris qui pour rien au monde ne renonceraient à leur voiture pour les transports en commun, même pour un parcours de moins de 2 km qu’ils pourraient faire en bus direct (exemple vécu). Ce n’est certainement pas ceux-là que le vélo va séduire.<br /> <br /> <br /> <br /> Ceux qu’il peut séduire, ce sont les gens en bonne condition physique, même beaucoup plus jeunes que l’âge du permis de conduire, et pas trop chargés. Tous ces gens là sont aujourd’hui des usagers des TC et des bus en particulier.<br /> <br /> <br /> <br /> Resteraient pour le bus les enfants trop jeunes, les inaptes au vélo, des personnes âgées, et quelques personnes chargées de valises ou de chariots de courses. Bref, des usagers captifs.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans les années 60, aux Etats-Unis ne particulier, l’autobus était le mode résiduel pour les usagers captifs : soit non en mesure de conduire, soit non en mesure de se payer une voiture. C’était une oeuvre de charité pour quelques malchanceux et qu’il fallait traiter à l’économie.<br /> <br /> <br /> <br /> Il est à craindre que certains considèrent l’autobus comme un mode résiduel, avec encore moins de captifs, puisque avec les allocations et subventions rares sont ceux qui ne peuvent se payer un trajet en vélo.
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D
Je n'ai heureusement jamais été percuté par une voiture. En revanche avec les 2 roues, c'est allé de 'Connard, tul'a fait exprès. Je n'allais quand même pas faire un écart pour t'éviter' jusqu'à la nuit aux urgences. Le tout sur des espaces où un 2-roues n'avait (très) théoriquement pas le droit de circuler.
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P
Il me semblait qu'en cas de voie de bus séparée de la voirie par un mini trottoir les livreurs devaient se garer en chevauchant ce mini trottoir en étant plus du côté de la circulation générale avec seulement la place des roues côté bus ...(je n'ai pas trouvé de texte en parlant).
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R
Je suis d'accord pour Magenta, les vélos sur le trottoir qui ne s'arrêtent pas aux passages piétons, c'est encore plus dangereux que les voitures. Même sur le place de la République, je ne compte pas le nombre de fois ou j'ai failli être percuté par un vélo (les bus au moins on les voit arriver, même s'ils s'arrêtent pas non plus). Bref, j'en peux plus des vélos à Paris !
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P
Bonjour,<br /> <br /> Je partage largement les très nombreux commentaires que je partage dénonçant l'opposition vélos/TC. C'est un point que je ne comprends pas de la part de l'auteur de ce blog, la réponse étant peut-être à chercher dans le fait qu'il ne pratique pas beaucoup le vélo en ville aux heures de pointe ?<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a cependant plusieurs aspects qui n'ont pas été abordés qui me paraissent pourtant déterminants.<br /> <br /> <br /> <br /> Tout d'abord, et bien que cet aspect de doive pas être la priorité n°1, il y a un enjeu d'aménagement urbain que les villes essaient de mettre en place. De nombreuses municipalités cherchent à réduire au maximum les coupures urbaines que sont les grands boulevards, et Paris en est particulièrement dotée. A cet égard, le tramway restera probablement le moyen le plus efficace d'apaiser l'espace public. Mais je pense que le vélo n'est pas en reste. Quand ses aménagements sont bien réalisés, une piste cyclable représente un obstacle bien moins infranchissable pour le piéton qu'un grand boulevard, bien qu'étant pourvu de voies bus dans chaque sens. Pour exemple, l'aménagement rive droite de la ligne T4 à Rouen en est un bon exemple. Les boulevards qui devaient être remaniés restent toujours intraversables.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour rester sur cet exemple, une voie bus n'est réellement efficace que lorsqu'elle est accompagnée d'aménagements cyclables sécurisés et efficaces (et j'insiste sur ce point) séparés. Les aménagements mentionnés précédemment n'intègrent pas de piste cyclable et ralentissent inexorablement les bus sur cette section, nuisant à leur efficacité, et ne permettant pas aux cyclistes de se sentir en sécurité. C'est à ce titre qu'il me semble qu'une voie bus ne se construit pas au détriment d'une piste cyclable, mais bien en la complétant. Il est d'ailleurs intéressant de noter que le vélo n'aime pas être détourné de quelques rues, peut-être moins passantes ou mieux aménageables, car un détour devient vite contraignant, et que l'avantage principal du vélo est le porte-à-porte direct. (Il faut voir les réticences des cyclistes à utiliser la piste cyclable sur les quais rive droite à Rouen plutôt que l'itinéraire historique du TEOR en centre-ville pour rester sur cet exemple)<br /> <br /> <br /> <br /> Toutes ces réflexions dénotent toutefois d'une certaine vision des choses : contrairement à ce qui a pu être avancé, la perspective urbanistique reste focalisée sur les modes automobiles individuel et collectif, avec le vélo en complément. Aux carrefours, les cyclistes ne sont pas prioritaires, leurs aménagements sont réalisés au rabais (légers intervalles de hauteur entre les tronçons de voirie), les ondes vertes ne sont pas conçues pour eux. Le vélo en ville est très pénalisé par les carrefours et surtout les feux tricolores, qui ne fluidifient pas toujours le trafic. Des aménagements mieux conçus pour les vélos pourraient par ailleurs les inciter à moins griller de feux (pour gagner du temps, voire parfois pour gagner en visibilité auprès des autres usagers, et donc paradoxalement gagner en sécurité).<br /> <br /> <br /> <br /> Paris a probablement un handicap bien français, d'une ville très dense avec des rues étroites difficilement partageables entre les modes, qui rend les comparaisons avec les autres villes européennes difficiles. Cependant, la Rhénanie, et particulièrement la région Nordrhein-Westfalen en Allemagne constitue un bon exemple d'une bonne insertion des vélos en ville, avec comme référence la ville de Münster en Westphalie, où les pistes cyclables matérialisées en rouge sur les trottoirs ne créent aucun conflit entre usagers, pour peu que tous les usagers se respectent mutuellement (cyclistes aux arrêts de bus mais surtout piétons sur les pistes cyclables et automobilistes aux traversées).<br /> <br /> <br /> <br /> En conclusion, ce commentaire avait pour but de dire mon désarroi face à la direction que prend ce blog, pourtant très pertinent sur d'autres thèmes (notamment en prospective et chez transportrail et transporturbain), mais également de contrebalancer un article que je trouve bien trop à charge contre les vélos, qui doivent être selon moi le meilleur allié des TC de surface plutôt que leur concurrent.<br /> <br /> Je trouverais par ailleurs très bien que vous mettiez une section "références" à la fin de vos billets, par exemple ici sur "l’expérience de plus de 30 années plutôt favorables aux transports publics [qui] a prouvé qu’un mode collectif avait un effet d’entrainement bénéfique tant pour l'usage du vélo [...] que pour les piétons", afin de pouvoir appuyer avec un peu plus d'arguments vos raisonnements.
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O
MODERATION - 11.07.2020<br /> <br /> <br /> <br /> Les réactions à cet article sont assez déroutantes. On a l'impression, à lire certains commentaires, tantôt d'avoir publié un brûlot anti-vélo, tantôt de reproduire les arguments de l'Automobile Club de France à la création des couloirs protégés à partir de 2001.<br /> <br /> <br /> <br /> Ni l'un, ni l'autre.<br /> <br /> <br /> <br /> Il est toutefois intéressant de relire à tête reposée certains propos... qui pensent à beaucoup de choses, mais qui font des transports en commun de surface un sujet accessoire sinon secondaire. Voilà qui nous interroge profondément.<br /> <br /> <br /> <br /> Le problème n'est pas d'améliorer les conditions de circulation en vélo. Le problème est de le faire de façon unidimensionnelle, voire dogmatique, en le faisant au détriment d'un service public. Et c'est bien là qu'est le problème. Prendre un couloir de bus pour faire une piste cyclable est un non-sens : après, on s'étonne de la médiocre performance des TC, qui bénéficie d'abord à l'usage de l'automobile par réflexe... ce qui entretient la spirale régressive.<br /> <br /> <br /> <br /> Quant aux pistes cyclables temporaires, si elles revêtent un caractère provisoire, on a déjà entendu des élus se prononcer pour qu'elles deviennent permanentes... et leurs effets sur le service des autobus est immédiat !<br /> <br /> <br /> <br /> D'autre part, il faut aussi aborder sereinement certaines analyses, notamment sur la part d'espace accordée à la voiture... qui n'est pas "strictement" réservé à ce seul mode de déplacement, mais bien souvent partagé avec différentes fonctions : nettoyage, ramassage des poubelles, transports en commun, livraisons, services de sécurité... Le seul angle de la réduction par principe de l'espace à la voiture amène à des erreurs préjudiciables. <br /> <br /> <br /> <br /> Quant aux pistes cyclables temporaires, leurs effets sur le niveau de trafic automobile reste à mesurer (il faudra un peu de temps et la rentrée de septembre sera un bon test)... mais l'impact sur l'exploitation des autobus est quasi-immédiat puisque la première chose qui est revenue à la normale en région parisienne depuis la fin du confinement, c'est précisément la circulation (elle aurait même augmenté), notamment par la suspicion générale à l'encontre des transports en commun.<br /> <br /> <br /> <br /> Si on veut véritablement impulser un mouvement de transformation efficace de la ville, qui intègre ses différentes facettes, il nous semble véritablement nécessaire de mettre, après le confort du piéton, l'efficacité des transports en commun sur le dessus du panier, avec les besoins de la logistique urbaine pour la vie économique des quartiers. C'est dans ce cadre qu'on pourra travailler à la modulation de l'espace entre le trafic général et les facilités pour l'usage du vélo.<br /> <br /> <br /> <br /> Et dans le cas parisien (au sens assez large, au-delà du périphérique), on commence à s'en éloigner assez nettement, alors qu'on pouvait fonder quelques espoirs : à la création de la première section de T3, nous étions plusieurs à penser que le premier maillon "intergares" suivrait en l'espace d'une décennie. Le T3 a ouvert en 2006 et il faut être clair : on risque d'attendre longtemps un tram sur le 91. Le verrons-nous de notre vivant ? On commence à en douter sérieusement.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce n'est pas la faute du vélo... mais d'une frange individualiste qui trouve dans le vélo un moyen de faire du "greenwashing". C'est avant tout de cela qu'il faut prendre garde.<br /> <br /> <br /> <br /> Bien dosé, le vélo est évidemment un moyen de déplacement complémentaire des transports en commun, mais il est d'abord nécessaire d'améliorer leur attractivité commerciale et leur bilan économique (l'un allant quand même assez nettement avec l'autre). Des dimensions pour l'instant négligées.
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P
Merci pour cet article utile. Le mépris dont les transports en commun font l'objet est un problème grave quand cela se passe au centre des voies de communication, qui devrait faire le maximum pour les privilégier. <br /> <br /> C'est encore une fois le symptôme de l'opposition entre ceux qui n'ont que quelques km à parcourir régulièrement, et ceux qui doivent faire de plus grande distances.
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O
Waouh ce blog est tombé bien bas ! <br /> <br /> Je ne sais pas si l'auteur est le même que d'habitude, mais j'ai été habitué à plus de rigueur dans vos posts ! <br /> <br /> Vous illustrez l'article avec des photos prises ces derniers jours, je n'ai jamais vu autant de mauvaise foi ici. Peut-être faudrait-il attendre un semblant de retour à une situation normale avant de faire un bilan et d'aller prendre des photos place St-Michel ou rue de Rome pour joyeusement s'exclamer : "regardez les pistes cyclables paralysent tout ! Bouh Hidalgo !"<br /> <br /> Pas un mot sur le fait que la situation actuelle est hors-norme et entraine un report des TC vers la bagnole ? Voyons, un peu de sérieux...Rendez-nous transportparis !
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D
Toujours dans le domaine du flou réglementaire : À QUEL POINT UNE BANDE CYCLABLE PEINTE DOIT-ELLE ÊTRE RESPECTÉE PAR LES AUTOMOBILISTES ? Il semble bien que ce soit une indication de priorité pour les cyclistes et rien de plus.<br /> <br /> Deux preuves : <br /> <br /> 1) ma rue a été récemment réaménagée avec : une bande pour le stationnement, une piste cyclable peinte, et une file pour les voitures servant aussi de piste cyclable à contresens. Il n'est pas possible de croiser un vélo (et encore plus une moto) à contresens sans mordre sur la piste cyclable dans le sens normal.<br /> <br /> 2) en Loire Atlantique (et peut-être ailleurs) la dernière mode est de convertir des routes à 2 voies en route à UNE SEULE FILE POUR LES DEUX SENS encadrée par 2 pistes cyclables. Cela facilite peut-être le respect des cyclistes par les automobilistes, mais il est bien évident que personne ne risque à circuler au milieu sur la file unique et que tout le monde mord en permanence sur les pistes cyclables (sauf pour dépasser un cycliste).<br /> <br /> <br /> <br /> Dans les 2 cas, la piste cyclable relève bien plus d'un dispositif d'attention que du marquage d'un espace réservé.<br /> <br /> <br /> <br /> Même en supposant que le code de la route soit clair à ce sujet, il reste encore beaucoup à faire pour l'information des cyclistes comme des automobilistes.
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B
« L’inverse - qu’un mode individuel bénéficie aux transports collectifs - reste encore à démontrer. »<br /> <br /> <br /> <br /> C’est vraiment curieux que vous mettiez en doute le fait que le vélo puisse bénéficier aux transports collectifs. L’intermodalité vélo-TC est pourtant largement développée chez nos voisins européens. Aux Pays-Bas, quasiment un-e voyageur-e en train sur deux arrive à la gare en vélo. <br /> <br /> <br /> <br /> Certes, bus parisiens et vélos sont loin d’être aussi complémentaires que le train et le vélo. Mais pourquoi faudrait-il à tout prix reléguer le vélo au second plan ? Copenhague ou Amsterdam ont fait beaucoup pour la bicyclette sans que cela menace franchement les TC. Il serait bon de cesser de faire du vélo le bouc émissaire de la dégradation des performances TC, et plutôt se demander pourquoi les voitures particulières continuent autant à occuper les voiries parisiennes.<br /> <br /> <br /> <br /> Le vélo a beau vous déplaire par son caractère individuel, il a quand même un certain nombre d’atouts : faible consommation foncière par rapport à la voiture, utilité pour la logistique urbaine (dans sa version cargo), en plus d’être silencieux et de n’émettre ni particules ni CO2 (hors fabrication). Il reste à éduquer les cyclistes pour qu’ils et elles respectent les passages piétons (nous sommes bien d’accord !), mais le bilan semble quand même globalement favorable au développement de ce mode de transport.
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D
Article très complet sur la place hégémonique accordée aux vélos en ces jours. Effet de mode que cet engouement pour ce mode de transport individuel ? Le soufflé retombera certainement, mais probablement à un niveau d'utilisation supérieur à ce qu'on connaissait jusqu'ici.<br /> <br /> <br /> <br /> Inutile de rappeler que les cyclistes se considèrent comme les rois de l'espace public en tout temps et quel que soit le lieu (y compris trottoirs) et qu'il serait offensant de leur demander de respecter le code de la route.<br /> <br /> <br /> <br /> Ils ont néanmoins souvent une excuse, c'est le tracé anarchique de pistes, en particulier lorsqu'il s'agit d'un simple coup de peinture sur les trottoirs. Les cheminement des cyclistes et des piétons se croisent souvent (cyclistes le long de la bordure du trottoir et piétons éloignés de la chaussée, mais c'est l'inverse à la traversée des carrefours). <br /> <br /> Il arrive même fréquemment que l'espace réservé aux piétons disparaisse complètement. Lors de la la création d'un ligne de tramway, on m'a répondu que cela ne me regardait pas et qu'il n'y avait rien à dire puisque la réglementation (à savoir une piste cyclable continue le long de l'itinéraire) était respectée. Tant pis pour les piétons !<br /> <br /> Je connais même un arrêt de bus parisien qui n'est accessible que par une piste cyclable !<br /> <br /> Tout cela pour dire que cette absence de séparation claire entre piétons et cyclistes incite ces derniers à s'approprier tout l'espace.<br /> <br /> <br /> <br /> Tout autre problème : y a-t-il une étude claire et non orientée sur l'effet de la réduction des voies de circulation sur le trafic automobile ? <br /> <br /> Contrairement à ce que l'on pouvait attendre, la fermeture du tunnel du Louvre a fait passer le soir le quai des Tuileries du statut d'espace encombré à celui de voie à circulation normale à vitesse normale (même s'il y a des feux rouges). Que sont devenus les déplacements qui empruntaient avant le quai des Tuileries ? Report modal? Vers quoi ? Report vers d'autres voies ? Renoncement aux déplacements ?
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T
Et toujours ce renvoi aux quais... Où, pour la énième fois, la disparition de la voie bus est liée aux décisions du représentant de l'Etat qui a exigé de maintenir deux voies automobiles : une aberration que vous ne relevez même pas.
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E
Le Hidalgo-Vélo bashing est à la mode en ce moment, et même ici on n'y échappe pas... Pour rappel, ces pistes sont TEMPORAIRES et il serait opportun de ne pas tomber dans le résonnement que l'on cherche à tout prix à pénaliser les bus.<br /> <br /> On se trompe ici de problème, la voiture pour 11% des déplacements prend 50% de l'espace, voilà le problème ! <br /> <br /> Si ces pistes sont pérennisées, l'architecte des bâtiments historiques (rappelons que la situation est TEMPORAIRE) sera bien content d'observer un espace apaisé... et les parisiens aussi. Le livreur sera sûrement pris en compte comme il l'est sur les pistes en dur. <br /> <br /> Bref, on est bien déçu de voir ici un vulgaire papier qui prend le temporaire pour du définitif, faisant l'autruche.
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M
Je suis très déçu du point de vue extrême que ce blogue prend. Je suis un utilisateur des transports en commun et du vélo. Le vélo est dans son domaine de cohérence en ville pour des distances de moins de 7km. De plus le critiquer car étant un mode "individuel" n'est vraiment pas cohérent... Avez vous déjà fait du vélo à l'heure de pointe ? Tout est dans l'interaction avec les autres (je ne reviens pas sur les bêtises generalisatrices sur les cyclistes). Le vélo est efficace aussi à la différence de la voiture.<br /> <br /> Évidemment, les transports en commun ne doivent être négligés. Mais ils ne le sont pas ! Le vélo lui l'a été longtemps et on rattrape le retard.<br /> <br /> Rien ne sert d'opposer vélo et transports en commun à tout prix, il faut surtout penser système de transport. Marche, vélo, bus, métro, train...
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P
Non mais cet article, franchement....<br /> <br /> <br /> <br /> Au passage, TOUS les plans des pistes cyclables temporaires sont sur le site de la mairie depuis plus de 2 mois...suffit de chercher !
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O
Ce n'est pas de la mauvaise foi : c'est du vécu ! Dans cette nouvelle configuration d'aménagement, prenez l'autobus et observez le comportement des cyclistes. Même déjà bien engagé, la situation est souvent tendue.<br /> <br /> Le passage piétons est trop souvent considéré comme l'endroit où le piéton a le droit d'occuper temporairement l'espace, à condition qu'il déguerpisse le plus vite possible. Nullement comme la matérialisation d'un cédez le passage.<br /> <br /> <br /> <br /> Le point est à vérifier finement avec l'évolution des aménagements, mais en principe, le dépassement par la droite reste interdit... et il y a toujours la mention du cas (qui ne se trouvait plus qu'à Marseille avant modernisation) de l'arrêt des transports en commun au milieu de la chaussée. Dans ce cas, les véhicules doivent s'arrêter. Il est vrai que cela concerne d'abord les trams... mais la situation n'est pas clarifiée avec les nouvelles configurations en ilot.<br /> <br /> <br /> <br /> Quant à plébisciter les aménagements, non, quand même pas : quand la réduction de la voirie impose à l'autobus de laisser passer 3 cycles pour atteindre son arrêt... avant de pouvoir envisager de passer le carrefour, il y a problème.<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, il y a besoin de repositionner les objectifs. Les transports en commun et les livraisons sont trop peu pris en considération... et il s'agit bien d'avoir une vision d'ensemble. Ce qui fait nettement défaut pour l'instant, notamment à Paris.<br /> <br /> <br /> <br /> Le minimum serait évidemment de transformer les pistes unidrectionnelles occupant une bande de circulation en couloir bus large de 4,50 m minimum, accessible aux vélos, mais avec une séparation nette vis à vis du trafic automobile.<br /> <br /> <br /> <br /> Plus difficile est la situation des pistes à double sens, car cela impliquera plus de réaménagements.
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D
Merci pour le reportage !<br /> <br /> Il est scandaleux … que les bus n'aient pas aussi leurs plots jaunes et leurs bordures autoroutières en béton pour bien séparer leurs voies !! ;)
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R
"L'usager des autobus doit donc couper la piste cyclable, mais rien d'indique aux cyclistes qu'ils doivent céder la priorité aux piétons."<br /> <br /> <br /> <br /> Là c'est de la mauvaise foi, il y a deux belles bandes blanches parfaitement tracées ! Il faudrait donc un panneau triangle à chaque passage piéton dans Paris ?<br /> <br /> <br /> <br /> Je partage avec vous, ortferroviaire, le constat sur la triste vitesse commerciale des bus, et je m'inquiète aussi de la perte de certains couloirs de bus avec les coronapistes.<br /> <br /> <br /> <br /> Néanmoins, en tant que piéton et utilisateur de TC, je plébiscite ce qui est en train d'être fait : continuer la réduction de la voirie dédiée à la voiture (de plus en plus SUV…) individuelle. C'est un vrai bonheur autour de mon bureau (8ème) de voir les pubs, cafés et restos s'étendre sur la chaussée, 8 places assises au lieu d'une grosse berline, je prends ! Il aura fallu une pandémie pour que les rues redeviennent des lieux de vie, et non pas juste des couloirs de passage.<br /> <br /> <br /> <br /> Alors profitons de cet élan inédit, la ville n'en sera que plus agréable.<br /> <br /> <br /> <br /> Salutations
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J
Discours très caricatural sur le vélo. Il est aussi bien dommage de parler de mode de transport individuel donc égoïste... Je pense que la période actuelle est propice à la réduction de la place de la voiture ce qui est positif autant pour l'efficacité des déplacements, plus juste en matière de consommation d'espace (surtout avec le boom des ventes de SUV).<br /> <br /> <br /> <br /> Au lieu d'une alliance avec les lobbys automobiles, les usagers du TC devraient mettre à pofit cet élan pour concrétiser un certains nombres d'avancées que vous listez par ailleurs : transformer du stationnement auto en place de livraison. Réserver certaines voies aux vélos et bus. Elargir les pistes temporaires pour en faire des couloirs bus+vélo.
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T
Mettre le vélo au même niveau que l'automobile sous prétexte que c'est "individuel", il fallait oser...et vous l'avez fait !<br /> <br /> On a quand même connu des articles mieux écrits...<br /> <br /> <br /> <br /> J'ajouterai que plusieurs erreurs ponctuent le corps du texte<br /> <br /> La rue de Rivoli est strictement réservée aux bus, riverains, livraisons...et vélos : le respect est évidemment relatif<br /> <br /> Sur Magenta la piste n'est pas "sur le trottoir", il va falloir définitivement arrêter avec ce mythe ("une bordure, c'est quoi ?")<br /> <br /> Une piste qui passe derrière un îlot, ce n'est pas un dépassement par la droite, la priorité piétonne étant donnée par le passage piéton<br /> <br /> <br /> <br /> Et le point "restriction punitive", ça rappelle furieusement 2001 et des automobilistes mécontents contestant les couloirs de bus "Delanoë", donc ici repris par un blog normalement favorable aux transport publics...au secours !<br /> <br /> Preuve, soit dit en passant, que ça ne se fait pas à volume constant, c'est que le trafic automobile baisse à Paris en continu depuis 1992 (3ème mandat Chirac).<br /> <br /> <br /> <br /> Sans compter les jolies images, qui si elles pouvaient être prises en 1970, auraient tout aussi pu être prises en 1980, en 1990, en 2000, en 2010...<br /> <br /> On dirait un vulgaire post Facebook.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour finir : je voudrais savoir quelles sont ces capitales dont Paris "ferait bien de s’inspirer". Amsterdam ? Chiche...
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U
Quand vous parlez de l'architecte des bâtiments de France qui tomberait en dépression nerveuse face aux aménagement temporaires, je vous rassure il ont tous déjà fait un AVC dans les années 50 quand les rues sont devenues réservées aux voitures : un mixte de parking et de parade de pollueurs.<br /> <br /> Cette dépression nerveuse est une sorte de début de rémission.
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I
Quid de la proche banlieue ?
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M
https://twitter.com/suburbanlolo/status/1276509352267046912<br /> <br /> Des fois ces nouvelles pistes ne sont pas vraiment respecté et servent de parking ...<br /> <br /> <br /> <br /> Et puis l'inverse est vrai avec le T10 on va avoir des bandes cyclable tout le long du tracé, sauf qu'avant il y avait des vraies piste cyclable protégée !<br /> <br /> C'est pas le même ressenti !
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F
A mon avis il faut réintroduire le tram dans Paris <br /> <br /> Cela va délester une partie du trafic auto, du métro et prendra là clientèle des bus<br /> <br /> Et les petits malins qui ne respecteront pas les priorités se prendront un tram de 70 tonnes, ça devrait en calmer plusieurs <br /> <br /> Ici:je suis mitigé sur cette folie du vélo, j’ai l’impression que ça passe mieux auprès de quelques égoïstes que de dire prenez le métro <br /> <br /> <br /> <br /> Sur les aménagements je trouve incroyable que les livreurs ne soient jamais pris en compte. Je les trouvent très souvent irrespectueux des autres usagers et parfois dangereux, mais il faut prendre en compte leur besoin de stationnement, c’est quand même plus important que la voiture ventouse qui reste garée de 9h à 18h
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D
Que de généralisation sur les cyclistes... Je conçois que le comportement de certains n'est pas parfait mais en matière de respect mais les piétons ne sont pas en reste, ni les automobilistes d'ailleurs, ou les livreurs. Le non respect du code de la route est un fait global qui s'applique à la grande majorité des utilisateurs de l'espace urbain à Paris. Ce n'est pas que le fait des cyclistes !
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