La première tranche de travaux de modernisation de la gare Saint Michel Notre Dame du RER C va débuter en 2022 et prévoit d'abord des chantiers la nuit au premier semestre 2022 et 4 mois de fermeture complète entre le 23 août et la fin d'année. Accueillant 51 000 voyageurs par jour, elle souffre de nombreux défauts dont certains ne peuvent être éliminés sauf à modifier radicalement le tracé de la ligne dans Paris. Ainsi, l'objectif est d'abord de faire entrer la lumière naturelle dans cette gare en profitant des arcades ajourées côté Seine, tout en concevant un dispositif de protection de l'infrastructure contre les crues de la Seine. Ce dispositif permettra aussi d'améliorer l'aération de la gare. Il s'agit aussi de donner une allure plus moderne à une décoration vieillotte qui remonte à la création du RER C et de favoriser autant que possible la circulation des voyageurs dans cet espace exigu, coincé entre les berges de Seine et les tréfonds des immeubles.
Paris - Station Saint Michel Notre Dame - 13 décembre 2021 - Quais en courbe, pas très large, cheminement des correspondance étriqué, ambiance lumineuse datée et surtout une configuration cachant la structure originelle de la gare et ses ouvertures latérales sur les berges. Une conception datée. © transportparis
Illustrations de la métamorphose de la gare : des couleurs plus claires, des espaces plus fluides et un éclairage un peu plus naturel. De quoi rendre le lieu plus accueillant. Pour les quais, difficile de se prononcer mais on espère quand même un rehaussement à 550 mm pour réduire la lacune verticale. (images de synthèse AREP)
En revanche, il sera évidemment difficile de pousser les murs. Quant aux quais, l'une des attentes les plus manifestes des voyageurs, leur rehaussement est passablement complexe car la hauteur sous plafond limite sévèrement le champ des possibles... et la hauteur des quais sur le RER C reste un des sujets sensibles en Ile de France compte tenu des multiples contraires entre des Z2N avec des accès à au moins 920 mm et la très grande majorité des gares de la ligne avec des quais à 550 mm...
Je trouve d'ailleurs qu'à part les arguments du type "c'est très complexe car c'est très ancien", il est assez difficile de trouver de réels arguments techniques détaillés. Même les vidéos de Castor laisse sceptique sur l'énergie et les moyens déployés chaque année...
Comment expliquer au voyageur lambda :
- la vitesse de tortillard à 40/50 versus 90/100 pour le A (et bientôt le E)
- les travaux castors qui s'étalent sur 20 ans versus 5 ans pour le A (ok ce n'était "que" du renouvellement de voie, mais on peut comparer aussi avec le délai moyen pour sortir un tronçon de 15 16 ou 17)
- fermeture un mois complet du tronçon central versus fermeture en soirée ou limité à 1/2 semaines
- fréquence bien moindre sur le C que le A
- la hauteur entre le marche pied et le quai parfois énorme (comme ici à St Michel)
Encore une fois j'imagine bien la complexité technique, mais tout de même on ressent un écart avec d'autres projets dans les moyens mis en oeuvre pour le C...