Après une nouvelle visite à T4, transportparis vous propose la mise à jour de ses dossiers consacrés non seulement à T4 mais aussi à T11, T12 et T13. Sans surprise, apparaissent jour après jour les conséquences négatives de certains partis pris à la conception de ces lignes.
C'est évidemment flagrant sur T4, où l'économie d'une nouvelle alimentation électrique se fait au prix de surcoûts sur le matériel roulant, d'une incompatibilité avec le débranchement urbain évidemment réalisé en 750 V continu donc en réélectrifiant une partie de la ligne alimentée en 25 kV.
Ce le sera aussi sur T13, ligne sur laquelle la préservation de la possibilité de faire rouler du fret, sur un parcours ferroviaire encadré par des sections urbaines évidemment incompatibles ave des trains lourds, est elle aussi une source de complication extrême de ce projet, qui réussit de surcroît le tour de force de passer à côté du principal flux dans le secteur desservi, entre Saint Germain en Laye et Poissy.
Pour ces deux lignes, il fallait faire du tramway tout simplement et donc retrancher du réseau ferré national les sections Bondy-Aulnay et Saint Germain - Saint Cyr. Mais il aurait aussi fallu mettre en appel d'offres l'exploitation de ces lignes : ce sera finalement le cas donc a posteriori, le système ferroviaire a finalement abusé de sa position monopolistique pour concevoir des objets complexes qui vont peut-être freiner les ardeurs de certains concurrents.
Pour T11, le tram-train a réussi le tour de force de générer des surcoûts justifiant un phasage le rendant incontournable. Pour autant, l'extension de cette ligne, à l'est comme à l'ouest, semble perdue de vue.
Quant à T12, qui devrait être un véritable tram-train, la section Versailles - Massy-Palaiseau a elle aussi sombré dans l'oubli, alors qu'elle contribue au processus salutaire de simplification du RER C. La première phase entre Massy-Palaiseau et Evry-Courcouronnes est en travaux et semble - pour l'instant - le projet le moins alambiqué des projets de tram-train.
Créé à une époque où il était sacrilège d’amputer le RFN et surtout pas question de se laisser pratiquement dépossédé comme sur le T2, le tram-train a de plus été justifié par la « nécessité » d’envoyer les rames en maintenance à Noisy (d’où l’obligation de compatibilité avec les normes RFN, même si quelques branchements entre Bondy et Noisy ont posé problème !).
La cerise sur le gâteau a été la (très) courte section 750 V alimentée toute seule comme une grande à hauteur du débranchement Gargan. Pas question d’avoir ne serait-ce que quelques mètres de 25 kV au-dessus des rues (comment fait-on pour les PN ?). Là la SNCF n’est pas responsable.
Mais pas question non plus d’avoir un tronçon du RFN alimenté autrement que par une sous-station SNCF sous la maîtrise du CCS de Paris-Est.
D’où ce gaspillage de fric pour créer ce très court tronçon, qui de plus n’arrange pas la circulation des trams avec des coupures d’alimentation successives. Mais l’honneur est sauf pour la SNCF, la BSPP, et autres autorités de l’État.
En somme un cas exemplaire de la complexité des trams-trains.