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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
25 mai 2018

Bus RATP : le gaz reprend vigueur

Après le marché de 105 MAN Lion's City en configuration 12 mètres, tous livrés, puis un contrat pour 34 GX337, la RATP a retenu Iveco Bus pour l'attribution d'un contrat-cadre de 150 autobus articulés au gaz, avec évidemment l'Urbanway 18. On attend également la livraison par Solaris des Urbino 18 avec ce même type de motorisation qui va connaitre une nette progression dans le parc de la RATP. L'annonce de l'arrêt des commandes d'autobus hybrides crée un trou d'air dans la stratégie de renouvellement du parc, car, en parallèle, l'essor de l'autobus électrique reste lent : 42 Bolloré Bluebus circulent actuellement pour une commande totale à ce jour de 88 véhicules. S'y ajoutent 34 GX337 électriques contractualisés et il va falloir encore patienter pour connaitre le résultat du marché de 1000 bus électriques récemment lancé.

Bref, en attendant, le gaz naturel tire son épingle du jeu, mais avec de sévères contraintes liées à l'implantation des stations de gaz, limitant de fait le nombre de dépôts éligibles, et certains Diesel jouent les prolongations. Pour l'instant, à la RATP, c'est un Agora Euro3 de la ligne 389 (coquille 7801) qui hérite du titre d'aïeul du réseau, puisque mis en service en décembre 2001.

En revanche, pour les réseaux de grande couronne, la filière gaz semble promise à un net essor, ne serait-ce que pour des questions d'autonomie des autobus et autocars, limitant le champ de pertinence des bus électriques.

Ile de France Mobilités souhaite accélérer la conversion des dépôts de la RATP pour le gaz (seul le site de Créteil est aujourd'hui équipé) et le rechargement des bus électriques.

 

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25 mai 2018

Ligne 11 : inquiétudes sur Rosny - Noisy-Champs

Les élus locaux s'interrogent sur la réalité du prolongement de la ligne 11 du métro de Rosny Bois-Perrier à Noisy-Champs. Issu de la révision du projet du Grand Paris en 2013 , initialement confiée à la boucle Arc Express, cette section a été muée en un prolongement d'une ligne classique du métro parisien, pour former une radiale Châtelet - Les Lilas - Romainville - Montreuil - Rosny sous Bois - Villemomble - Neuilly-Plaisance - Noisy-Champs. Annoncé par l'Etat en 2025 (« Les promesses n’engagent que ceux qui les croient »), il semblerait que le projet soit au point mort. Quelques études techniques pour le tracé et l'insertion des stations mais pas plus. Le site Internet du projet est lui-même réduit à sa plus simple expression : la preuve !

Il est peut-être encore un peu tôt pour imaginer des plans alternatifs. Mais on notera tout de même que le chantier en cours à Noisy-Champs n'intègre que les besoins de la ligne 15 et de la ligne 16.

22 mai 2018

Bry-Villiers-Champigny : l'enquête publique

Le projet de nouvelle gare sur le RER E et la ligne Transilien P, au nord de Villiers sur Marne, pour assurer la correspondance avec la ligne 15 du Grand Paris Express, sera mis à l'enquête publique du 4 juin au 6 juillet prochain. D'un coût évalué autour de 350 M€, ce projet continue de faire débat, d'abord par son coût, ensuite par le choix d'une gare nouvelle plutôt que la desserte de l'actuelle gare de Villiers sur Marne, alors que la ligne 15 passera exactement sous celle-ci, et enfin par les difficultés de conception horaire sur l'ensemble du réseau Est, TER, Grandes Lignes et Fret inclus, avec l'ajout d'une gare sur la section à deux voies de l'axe Paris - Mulhouse.

L'addition des contraintes n'est pas mince puisque sur cette seule branche, il faut pouvoir :

  • faire arrêter tous les RER E à Bry-Villiers-Champigny  en plus de Villiers sur Marne, gare située à 1100 m ;
  • créer l'arrêt sur les Transilien ligne P des relations Paris - Provins et Paris - Coulommiers (pour que la Seine et Marne ne soit pas oubliée du Grand Paris) ;
  • mais aussi intégrer l'arrêt des missions Tournan du RER E à Rosny Bois-Perrier pour la correspondance avec la ligne 11 ;
  • préserver une succession régulière des RER E non seulement sur la branche Tournan mais aussi avec la branche de Chelles sur le tronc commun, alors que cette dernière est également impactée par le souhait de faire profiter au nord de la Seine et Marne d'un accès au Grand Paris Express à Chelles en envisageant l'arrêt des missions Château-Thierry.

Cette gare Bry-Villiers-Champigny reste donc un sujet polémique, non sur le principe de la correspondance, mais dans le choix de ses modalités... et de surcroît dans un ensemble de demandes sur la desserte du réseau Est dont on ne sait pas dire aujourd'hui si toutes sont réalisables sans faire une vaste omelette !

22 mai 2018

T13 : avis favorable pour passer dans Poissy

La commission d'enquête publique a rendu un avis favorable à la modification du projet de la Tangentielle Ouest (T13) afin de desservir le centre de Poissy, afin d'organiser la correspondance avec le RER A et le RER E sur le site de la gare existante plutôt qu'avec une très hypothétique et de toute façon difficilement justifiable gare à Achères Chêne Feuillu, en pleine forêt.

Donc exit l'utilisation de la Grande Ceinture au profit de ce tracé urbain qui offrira, outre un accès direct à la gare, une desserte du Technopôle en développement le long des voies ferrées, sur le site de la ZAC baptisée EOLES.

En revanche, le tracé entre Poissy et Achères reste toujours aussi peu utile, et de réalisation complexe, avec l'emploi du raccordement des Ambassadeurs avec une courte section de voie unique et une double transition urbain-ferroviaire / ferroviaire-urbain pour le tram-train, ce qui en accentue la complexité technique. Certes, ce tracé apparaît comme le plus rapide mais il ne profiterait qu'à peu de monde alors que la poursuite d'un tracé urbain par l'avenue de Pontoise (RD30), lèverait nombre de complexités techniques et d'insertion, tout en procurant une desserte assez efficace, avec en prime la desserte d'un lycée, d'une zone commerciale et des lotissements au nord d'Achères avant de rejoindre la gare.

Bref, pour T13, on peut encore faire mieux...

15 mai 2018

T1 - T8 : le raccordement... enfin !

Le croisement des lignes T1 et T8 à proximité de la gare de Saint Denis avait donné lieu, à la construction de T8, à une situation comique : la RATP avait posé les communications pour créer le raccordement des voies des deux lignes... mais pas les 10 m de section courante entre les deux aiguilles.

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Saint Denis - 6 décembre 2014 - Sur ces deux vues, les deux aiguilles du raccordement qui va enfin être construit. En haut, sur les voies de T1 et ci-dessus sur les voies de T8. Entre les deux, tout juste une dizaine de mètres. © transportparis

Ce sera chose faite d'ici le mois d'octobre ! Et si courte soit cette réalisation, elle acte symboliquement la naissance du réseau de tramways en banlieue. Jusqu'à présent, seules les lignes T3a et T3b étaient reliées entre elles sur la porte de Vincennes. Mais T1, T2, T7 et T8 vivaient jusqu'à présent de façon complètement isolée, tout comme T5 et T6 pour cause de Translohr et le duo T4 - T11 pour cause de tram-train SNCF.

Avec l'achèvement de ce raccordement de service, T1 et T8 formeront donc physiquement un premier ensemble techniquement homogène, certes limité à 2 lignes, mais qui en intègrera une troisième - T2 - avec la création de T1 Ouest entre Gennevilliers et Colombes.

(Au passage, chers lecteurs, vous aurez remarqué qu'on a réussi à vous citer toutes les lignes exploitées dans ce court article...)

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9 mai 2018

Ligne 14 : fin des travaux des tunneliers

Une étape importante pour le prolongement de la ligne 14 à Saint Ouen : la fin des travaux des tunneliers Solène et Yolène. Solène a réalisé les 2200 m depuis le puits de Saint Denis en direction de la station de Clichy - Saint Ouen tandis que Yolène a travaillé entre le fond de la station Saint Lazare et Clichy - Saint Ouen. Les travaux de second oeuvre, c'est à dire principalement les équipements ferroviaires et l'aménagement des stations, vont pouvoir passer la vitesse supérieure. Actuellement, la voie a déjà été posée sur un tiers de la longueur du projet.

L'atelier de maintenance de Saint Ouen, situé derrière le siège d'Alstom Transport (cela ne s'invente pas), est également en travaux, pour être livré l'année prochaine afin d'accueillir progressivement les 72 rames MP14 composées de 8 voitures qui seront engagées sur la ligne 14, libérant les MP89 et MP05 actuels qui migreront sur la ligne 4 dans le cadre de son automatisation.

Un autre chantier s'ouvre sur la ligne 14 avec le début des premiers travaux de génie civil sur le prolongement au sud de Paris : 3 tunneliers travailleront dès l'année prochaine sur le prolongement de 14 km entre Olympiades et l'aéroport d'Orly avec l'objectif d'une mise en service en 2024 avant les Jeux Olympiques... mais l'expérience des projets en cours incite à une certaine prudence.

9 mai 2018

Grand Paris Express : Alstom évidemment

Quelle surprise ! Alstom est déclaré candidat préféré par la Société du Grand Paris pour fournir les 183 rames nécessaires à l’exploitation des lignes 15, 16 et 17. Selon les informations de Ville, Rail et Transports, seul CAF avait déposé une offre concurrente, Bombardier et Siemens n’ayant pas répondu à l’appel à candidatures du Grand Paris Express.

Le marché d'un peu plus d'un milliard d'euros comprend 133 rames de 6 voitures pour la ligne 15, d’une longueur de 108 m offrant 1000 places, et 50 rames de 3 voitures, longues de 54 m avec 500 places pour les lignes 16 et 17. Toutes ces rames au gabarit 2,80 m seront alimentées en 1500 V par caténaire. Elles comprendront 3 portes par face.

Ile de France Mobilités a été associé à l'élaboration des caractéristiques de ce matériel : l'appel d'offres a été piloté par la SGP, mais c'est bien l'autorité organisatrice qui devra financer l'intégralité du coût d'acquisition de ces rames, dans ce jeu à acteurs multiples pas forcément des plus transparents...

Post-Scriptum : l'appel d'offres ne concerne pas la ligne 18 qui sera bien exploitée avec des rames au gabarit 2,40 m, d'une longueur de 45 m.

2 mai 2018

Grand Paris des bus : le projet dans les bouchons ?

La restructuration du réseau de bus parisien semble prendre un retard de plus en plus conséquent et les protagonistes du projet se font plutôt discrets. Plusieurs facteurs sont manifestement en cause.

L'adaptation de la voirie, que ce soit pour l'implantation des nouveaux terminus ou la reprise de certains aménagements pour le passage de certaines lignes en bus articulés, reste pour l'instant au point mort. Cela ne facilite pas les choses.

En outre, l'évolution du remisage dans les dépôts ne suit pas tout à fait le tempo initial, ce qui bride un peu plus le rythme envisagé pour l'augmentation de capacité des lignes principales.

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Paris - Place des Fêtes - 22 novembre 2014 - Parmi les lignes dont les voyageurs attendent l'amélioration du confort que procurerait l'exploitation par bus articulés, le 60 entre la place Gambetta et la porte de Montmartre. Ce n'est pas la ligne la plus en lumière du réseau car elle dessert des quartiers périphériques du nord-est de la capitale... mais son trafic est conséquent compte tenu du maillage plus relâché du métro. © transportparis

Autre élément qui doit également être pris en compte, les premières études d'exploitation des nouvelles lignes. Manifestement, la question du temps de parcours et de son lien avec la régularité et donc la qualité du service, a été insuffisamment prise en considération si on en juge par cette petite indiscrétion : la nouvelle ligne 20 Porte des Lilas - République - Saint Lazare - Levallois Louison Bobet aurait un temps de parcours en circulation fluide de l'ordre de 1h40. Compte tenu de la rareté de telles conditions, on n'ose imaginer le casse-tête pour le régulateur et la profusion de services partiels, avec à la clé pour le voyageur un service très différent de ce qui lui a été annoncé.

Le déploiement du nouveau réseau prévu en 2019 semble quelque peu compromis ou alors limité à quelques opérations ponctuelles : or le principe de la restructuration est l'imbrication complète. Pas facile de toucher à une seule ligne sans entrainer le reste du schéma envisagé, ou du moins les sous-ensembles composés de plusieurs lignes.

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