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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
21 octobre 2014

Ligne 14 : le prolongement dérape

Le prolongement de la ligne 14 de la gare Saint Lazare à la Mairie de Saint Ouen avait déjà dérapé budgétairement en passant d'une estimation au stade de la faisabilité de 890 M€ à un coût prévisionnel à l'issue des études d'avant-projet de 1,4MM€. On sait qu'en général, les premières annonces de coût d'un projet relèvent plus d'un effet de manche politique que d'une réalité technique. Aussi, cette évolution n'avait pas grand chose d'étonnant.

C'est désormais le calendrier qui connaît un dérapage, ce qui, à un an des élections régionales, ne va pas manquer de devenir un argument de campagne pour l'opposition. La mise en service était annoncée en fin d'année 2017, et il semblerait que le projet ne puisse pas voir le jour avant mi-2018... mais la RATP n'est pour l'instant pas plus précise sur l'ampleur du décalage. En cause, des difficultés sur le chantier dans le secteur de Clichy et de Saint Ouen où d'importantes canalisations, notamment de chauffage urbain, doivent être déplacées ; mais aussi le passage sous le RER C à Saint Ouen et certaines acquisitions foncières. Les élus d'opposition pointent la responsabilité politique du STIF et de la Région et envisagent de "faire du bruit" pour dénoncer cette situation. Les retards pourront-ils être levés pour autant ? C'est moins sûr...

 

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20 octobre 2014

Ligne 14 : et la lumière fut !

181014_travaux-pyramides

Station Pyramides - 18 octobre 2014 - Grand lifting pour la station : il s'agit de reprendre l'étanchéité des voussoirs en béton formant la voûte de la station et de remettre en peinture l'ensemble. L'éclairage par diodes électroluminescentes a déjà apporté un surcroît de luminosité, de même que le dépoussiérage des rampes d'éclairage. © transportparis

Mise en service en 1998, la ligne 14 fut à l'époque saluée par l'architecture de ses stations, en totale rupture avec les canons qui avaient prévalu jusqu'alors : voûte, tablier métallique ou cadre béton apparu après guerre. Voutées du fait du percement de l'ouvrage en tunnelier, les stations de la ligne 14 reflètent les canons architecturaux des espaces publics des années 1990 misant notamment sur l'éclairage indirect.

Las, ce choix suppose une qualité d'entretien élevée puisque dans l'univers d'un système de transport ferroviaire souterrain et qui plus est sur pneumatiques, émetteur de poussières. Résultat, les rampes d'éclairage s'étaient progressivement retrouvées embrumées et la luminosité des stations s'abaissait au fur et à mesure de l'épaississement de la couche de particules. En outre, les dalles de la voûte en béton noircissaient, tant par ces poussières que les problèmes d'étanchéité rencontrés, donnant parfois un aspect négligé à celle qui est présentée comme le fleuron industriel français en matière de métro.

Il était donc grand temps d'engager une cure de nettoyage approfondi des stations : reprise des joints de la voûte, remise en peinture,rénovation de l'éclairage avec adoption des diodes électroluminescentes et évidemment un "grand coup d'aspirateur" redonnent progressivement meilleure allure aux stations de la ligne 14.

14 octobre 2014

Bientôt la tarification unique ?

Engagement de l'accord électoral en 2010 entre le PS et les Verts, la tarification unique dans les transports franciliens pourrait finalement aboutir. Niveler l'ensemble des tarifs sur le niveau de la zone 1-2 actuelle est désormais présenté comme une mesure de pouvoir d'achat pour les ménages, mais aussi comme un allègement de charges pour les entreprises puisque si la part prise en charge par l'employeur (50%) restait la même, le moindre coût de l'abonnement allègerait donc la valeur de cette part.

En compensation, les entreprises situées dans les zones 1 et 2 devraient s'acquitter d'un Versement Transport augmenté de 0,2 points. Quid des entreprises situées à La Défense qui sont en zone 1-2 si on raisonne "Métro" mais en zone 3 si on raisonne RER ?

Restent tout de même quelques questions en suspens :

  • comment gérer l'effet de la mesure tarifaire sur la fréquentation des trains et donc sur leur nombre dans un système à la capacité non seulement contrainte mais de surcroît saturée ?
  • comment financer la mesure sachant que le gouvernement est opposé à la hausse du Versement Transport ? D'autres pistes seraient étudiées comme la demande du retour de la TVA sur les transports à 5,5% au lieu de 10%, la hausse des carburants et une taxe sur les surfaces de parking dans les centres commerciaux
  • comment gérer à terme une baisse des recettes avec la hausse de l'offre de transports liée à la mise en service du Grand Paris Express ?
14 octobre 2014

Matignon : priorité au Grand Paris Express ?

Le comité interministériel consacré au Grand Paris qui s'est tenu hier était attendu. En jeu, la confirmation des projets de lignes nouvelles, prolongement et modernisation des transports parisiens. On sait que les besoins sont considérables, que la liste de projets l'est tout autant et que la facture pose ipso facto la question des ressources à mobiliser, faute de quoi, les crédits seront au mieux étalés et les mises en service différées... l'abandon n'étant pas politiquement correct, même s'il n'est pas à écarter pour certains projets.

Matignon envisage donc d'augmenter la taxe spéciale d'équipement créée en 2011 pour abonder au financement de la Société du Grand Paris. Cette taxe est acquitée par toutes les entreprises et particuliers en Ile de France avec un tarif modulé en fonction de la localisation. Pour les ménages, 140 M€ supplémentaires sont sollicités. Pour la promesse de l'arrêt des hausses d'impôt, c'est rapé... Les entreprises verraient aussi augmenter la taxe sur les bureaux en fonction de la qualité de la desserte, afin de taxer plus lourdement les entreprises situées en zone dense qui bénéficient d'une offre importante. Ces deux augmentations seraient des "parts régionales", fléchées vers le Conseil Régional. Quant aux automobilistes roulant au Diesel, ils devront s'acquitter de 2 centimes de plus par litre de gasoil.

De la sorte, l'Etat devrait être en mesure d'avancer 1,4 MM€ pour le Contrat de Plan Etat-Région 2015-2020. 

Matignon souhaite en outre mettre la priorité sur la desserte des aéroports de Roissy et d'Orly, ainsi que du plateau de Saclay, revenant aux positions défendues 6 ans plus tôt par Nicolas Sarkozy et Christian Blanc. Prévues à horizon 2030 dans le Nouveau Grand Paris version 2013 de Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls les demande désormais pour 2024.

En revanche, pas un mot sur les calendriers de réalisation des prolongements de métro, de tramways, la modernisation des RER et les tangentielles, projets qui, dans le discours, restent toutefois qualifiés de "priorités". Mais peut-on être prioritaire sans calendrier et sans financement ?

3 octobre 2014

T1 Est : validation de l'avant-projet

Dernier grand dossier validé par le STIF le 1er octobre, la section Noisy le Sec - Val de Fontenay de la rocade de tramway T1 avec l'objectif de mettre en service la nouvelle ligne Bobigny Picasso - Val de Fontenay fin 2019.

Rappelons que le coût de l'opération, 458 M€ pour 7,7 km, soit 59,5 M€ du km, supporte des coûts élevés liés à des opérations d'urbanisme générées par le projet de tramway, notamment le franchissement de l'A3 et la disparition de l'A186, bretelle autoroutière aboutissant sur un simple carrefour routier. Vestige d'un projet avorté de ramification de la seconde rocade autoroutière d'Ile de France, elle constitue une verrue urbaine dont la disparition était inéluctable. La transformation urbaine est portée par le projet de tramway, ce qui donne du grain à moudre aux opposants du projet, ce qui n'est peut-être pas la manière la plus habile de faciliter la vie du projet : un découpage différent aurait permis de calmer des débats enflammés... dont on souhaite qu'ils ne reviennent pas une fois de plus (par avance merci).

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3 octobre 2014

Tzen3 : l'autobus bi-articulé arrive en Ile de France

Le STIF a également validé le 1er octobre le schéma de principe de la ligne Tzen 3 entre la Porte de Pantin et la station de Gargan du T4, qui circulera sur la RN3. Il desservira 21 stations sur 8 communes. Il devrait être emprunté par 42 000 voyageurs par jour. Ce sera la première ligne de Tzen exploitée par la RATP, à l'aide d'autobus hybrides bi-articulés de 160 places. C'est la première fois que de tels véhicules circuleront en service commercial en Ile de France, si on fait exception de l'essai ponctuel du Mégabus dérivé du PR180 au milieu des années 1980 sur la ligne 183.

TZEN3

Le budget prévisionnel de l'opération est de 180 M€ pour l'aménagement de la voirie afin d'accueillir le site propre axial et ses stations, auquel s'ajoute 11 M€ pour l'acquisition du matériel roulant.

Le Tzen 3 succédera à la ligne 147, dont la section Eglise de Pantin - Gargan disparaîtra. L'arrivée de ce bus en site propre devrait être accompagnée d'une restructuration du réseau d'autobus, qui interviendra en 2020, date prévisionnelle de mise en service du Tzen 3.

Compte tenu de la validation du prolongement de T1 de Noisy le Sec à Val de Fontenay d'une part, espéré en 2019 également, et de l'antenne du T4 vers Montfermeil à une échéance similaire également, ira-t-on vers un rapprochement des calendriers afin d'éviter de multiples réorganisations temporaires des lignes de bus entre les différentes inaugurations ?

3 octobre 2014

T3 : approbation du prolongement Porte d'Asnières

Alors que les travaux préliminaires de déviation des réseaux souterrains sont déjà dans une phase active, le prolongement du tramway entre la porte de La Chapelle et la porte d'Asnières, soit 4,3 km et 8 stations, a été officiellement approuvé par le STIF le 1er octobre dernier.

Le coût de ce prolongement est évalué à 211 M€ pour l'infrastructure, financée par la Ville de Paris, la Région et l'Etat. Les 12 rames de tramway, pour un coût de 48 M€, seront elles financées par le STIF. La mise en service est prévue en fin d'année 2017.

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Porte Montmartre - 21 avril 2011 - Un Citélis 18 de la ligne PC3 en direction de la Porte Maillot. Le prolongement du T3b s'installera dans l'axe du boulevard qui sera, comme pour les précédentes sections, complètement redessiné pour donner de la place au tramway, maintenir l'activité commerçante et foraine (marché dont on aperçoit quelques restes à côté de l'autobus) et créer une double piste cyclable. © transportparis

Parmi les points singuliers de ce projet, il faut souligner d'une part le choix du terminus : privé de toute correspondance avec un autre axe structurant (métro, RER), il cherche avant tout à desservir la nouvelle cité judiciaire en cours de construction près de la porte d'Asnières. Certains remarqueront que le terminus se situe à la frontière entre deux circonscriptions électorales de deux fortes personnalités du conseil de Paris, l'une dans la majorité, l'autre dans l'opposition. Dommage en effet qu'on ne puisse aller tout de suite au moins à la porte de Champerret, pour rejoindre la ligne 3 du métro, à défaut de pouvoir aller au plus tôt à la porte Maillot, ce qui ne devrait être le cas qu'en 2020 au plus tôt.

L'autre point singulier sera le passage à la porte des Poissonniers. Le comblement de la trémie routière généralisera la forte pente entre le carrefour routier et le passage sous les voies ferrées du réseau Paris Nord. Le profil en long risque d'imposer une sévère restriction de vitesse aux tramways. Pour le coup, il eut été peut-être préférable de garder la trémie, qui, à la différence des autres ouvrages comblés ne constituait pas un réel souterrain, et de réaliser la station au niveau inférieur quitte à installer deux ascenseurs... dont le coût est à comparer à celui de la perte de temps sur la marche des tramways.

Autre élément à retenir, le prolongement de T3b entraînera la suppression de la ligne de bus PC3 Porte de La Chapelle - Porte Maillot, la section Porte d'Asnières - Porte Maillot subsistant à l'issue du projet devant être intégrée à la ligne PC1, actuellement Pont du Garigliano - Porte de Champerret.

3 octobre 2014

12 MF01 supplémentaires

Comme déjà indiqué par un de nos lecteurs, le STIF a validé la commande de 12 rames MF01 supplémentaires en jouant sur les tolérances des règles de marché pour rester dans le cadre existant. Défini pour 161 rames, la marge de manoeuvre des règles européennes est de 10%. Les lignes 2, 5 et 9 se partageront ce parc supplémentaire qui pourra alimenter une augmentation de l'offre sur ces lignes.

Il est vrai que la RATP avait misé sur la productivité dégagée par la fiabilité accrue de ce matériel - au demeurant très réussi - pour ajuster le volume du marché, notamment en remplaçant 70 MF67 de la ligne 9 par 66 MF01. La nouvelle commande s'inscrit donc plutôt dans le cadre de l'opprtunité d'augmentation de la capacité de transport permise par le débit accru du nouveau système d'exploitation Octys (en cours de déploiement sur les lignes 5 et 9) que d'un "rattrapage" d'une décision antérieure.

Le coût d'acquisition de ces 12 rames est de 75 M€, soit 6,25 M€, intégralement financé par le STIF.

1 octobre 2014

Keolis soutient le bus avant le Grand Paris Express

Alors que la question du financement du coût réel du Grand Paris Express commence à sérieusement interroger le petit monde des transports parisiens, le Président de Keolis, Jean-Pierre Farrandou, soutient le développement des dessertes par autobus et autocars sur les voies rapides d'Ile de France dont 11 sections vont admettre leur circulation sur la bande d'arrêt d'urgence d'ici 2020. Selon Keolis, un budget de 250 M€ permettrait l'acquisition de 1000 véhicules et de créer 100 lignes exploitées par 10 véhicules chacune, pouvant transporter 8000 voyageurs par jour soit 800 000 sur le "réseau" ainsi constitué.

Cependant, en dépit de la possibilité de circuler sur les bandes d'arrêt d'urgence aménagées, à l'image de ce qui a déjà été réalisé autour de Grenoble, c'est la question de l'attractivité gloable du bus qui reste posée. En revanche, au fur et à mesure de la réalisation des nouvelles lignes de métro, il est évident que la demande de rabattement vers leurs stations n'ira qu'en grandissant, justifiant de nouvelles dessertes pour lesquelles autobus urbains et autocars rapides auront leur rôle à jouer.

1 octobre 2014

La redevance poids lourds arrive sur le périphérique

Le Conseil de Paris a donné son aval à l'activation des portiques destinés à collecter la redevance poids lourds "écotaxe nouvelle génération en moins bien". La mise en service aura lieu probablement au 1er trimestre 2015, reculant encore un peu plus l'échéance de ce système qui pour l'instant est d'un coût démesuré pour la collectivité sans la moindre contrepartie. Le secteur du transport routier et des entreprises est vent debout contre cette décision.

Reste que le transport routier des marchandises bénéficie encore d'un financement collectif de ses externalités... et que les transports publics ont grand besoin d'investissements pour redresser leur adéquation aux besoins de l'agglomération.

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