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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
25 novembre 2021

A propos de l'avenir du périphérique parisien...

La Ville de Paris souhaite réserver sur le boulevard périphérique l'une des 3 voies de circulation dans chaque sens au covoiturage, aux taxis et aux transports en commun. Il n'en fallait pas tant pour que l'idée ne suscite de nombreuses réactions, à commen cer par celle de la Région Ile de France avec une consultation sur Internet.

Le périphérique est une voirie parisienne et la Ville a la compétence sur sa gestion. Mais on ne peut le considérer au même point que n'importe quelle rue d'un arrondissement de la capitale. Elle a aussi un rôle régional, puisque près de 65% de ses utilisateurs (1,3 millions de véhicules par jour) ne font que transiter par le périphérique sur un trajet de banlieue à banlieue. Il a aussi une vocation nationale, ne serait-ce que lorsque des parisiens - ou des franciliens - partent en week-end ou en vacances.

Deux questions se posent sur l'intention de la Ville de Paris :

  • attention au report de trafic d'un axe routier vers l'autre : notamment du périphérique vers l'A86... déjà très circulée (sauf sur sa partie à péage entre Rueil et Vélizy, ce qui ajoute une contrainte à l'usage sans compter la restriction de gabarit dans le tunnel) et dans un environnement tout aussi densément habité et pollué ;
  • des transports en commun sur le périphérique ? Lesquels et dans quels buts ?

Sur le second point, il convient de s'interroger sur la création de services de transport en commun utilisant le périphérique. L'intérêt apparaît relativement limité pour plusieurs raisons :

  • la moindre qualité intrinsèque des connexions aux autres modes de transport en commun, qui sont regroupés autour des stations de métro sur l'axe des Maréchaux : quitter le périphérique pour faire un crochet dans le but d'assurer ces correspondances risque d'altérer sérieusement la performance et donc l'attractivité de ces dessertes ;
  • les conditions d'attente pour les voyageurs s'il faut créer des arrêts sur le périphérique, sur un axe qui reste de toute façon très circulé et donc assez peu avenant pour les piétons ;
  • des liaisons à caractère circulaire ou semi-circulaire (exemple : Porte de La Chapelle - Porte d'Orléans ou Porte Maillot - Porte de Vincennes) semblent de chalandise limitée  si elles ont peu d'arrêts ( tandis que des parcours combinant l'emprunt du périphérique et des axes radiaux souffriraient des conditions difficiles de circulation sur ces voies, à moins d'envisager une généralisation d'aménagements réservant une voie de circulation notamment à des transports en commun et de développer un ensemble de lignes express.

On ajoutera - non sans malice - que la question d'une éventuelle nouvelle offre de transport relève de la compétence d'Ile de France Mobilités et non de la seule Ville de Paris...

L'hypothèse de transports en commun sur le périphérique semble donc de portée limitée du fait de l'intermodalité limitée et de la congestion des accès au périphérique et aux correspondances. En revanche, pour les taxis et le covoiturage, la réservation d'une voie de circulation irait plutôt dans le bon sens, déjà mis en oeuvre dans d'autres grandes villes du monde, à la réserve près qu'une étude sur les reports de trafics d'une voie rapide vers l'autre (périphérique, A86 - A104) soit bien conduite préalablement à la décision.

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Commentaires
T
Petite réflexion "après la bataille" : si l'usage de telles voies pour des trajets en direction de Paris apparaît comme peu utile, qu'en serait-il de trajets banlieue-banlieue transitant par des radiales (autoroutières ou non) et empruntant le Périphérique ?<br /> <br /> <br /> <br /> Un exemple "à la volée", un trajet Créteil (l'Echat) - Issy (Val de Seine) via l'A86, le Périph sud et la D7.<br /> <br /> Maps indique qu'en heure de pointe, le trajet voiture oscille entre 40 min et 1h25, contre 1h en TC. En journée, on tourne à 20~40 min vs...1h. Un hypothétique bus sur voie réservée sans arrêt mettrait environ 30 min.<br /> <br /> <br /> <br /> Evidemment, cela nécessiterait de disposer de voies réservées sur les radiales et de prévoir quelques modifications au niveau des échangeurs pour minimiser la perte de temps. Mais dans le principe ?
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B
78746 "exprimés", et 90,2% contre l' idée d' Hildalgo . Cette dernière ferait mieux de réfléchir, si elle veut avoir - ne serait ce - une chance d' être élue au printemps prochain.
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B
Encore faut-il que se soit bien indiqué, Jojo . Du temps de mon service militaire (voir plus haut), c' était la "cata" . Il y a, peut-être, eu de l' amélioration depuis (?).
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B
Lisieux
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B
Je tiens à rassurer Grand Veneur, si je dois passer des vacances dans Paris ou sa 1ère Couronne (Nanterre probablement), je viendrai obligatoirement en train (TGV ou TER (possible le TER "sans changement depuis Dijon))<br /> <br /> <br /> <br /> Pour les provinciaux sur le périphérique (le véritable), c' est plus "en passage" pour aller dans une région voisine, plutôt que de rentrer dans Paris ou les communes alentours . A titre d' exemples, pour aller sur Rouen ou son périurbain, je conseillerai même plus, depuis Besançon, Belfort, ou Dijon, de passer plus par Troyes puis Chalon sur Marne, et d' éviter ainsi Paris . Par contre, pour aller sur Lysieux, Caen ou Cherbourg, le passage par le périphérique est inévitable (désolé Anne).
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B
Effectivement Grand Veneur, pas les mêmes conditions . Mais ces 2 axes entourant Paris étaient prénommés ainsi, durant mon service militaire (22 mois) à Balard (1992 - 94) . Et cela était logique à mes yeux : l' un étant dans Paris, l' autre étant "la frontière" entre Paris et sa Banlieue.
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B
Périphérique interieur = boulevard des Maréchaux, où notamment se trouve le tramway . Pour Grand Veneur.
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T
"attention au report de trafic d'un axe routier vers l'autre : notamment du périphérique vers l'A86... déjà très circulée (sauf sur sa partie à péage entre Rueil et Vélizy, ce qui ajoute une contrainte à l'usage sans compter la restriction de gabarit dans le tunnel) et dans un environnement tout aussi densément habité et pollué"<br /> <br /> <br /> <br /> Alors non, pas aussi densément habité : il suffit pourtant de regarder une carte des densités communales...<br /> <br /> Est-ce par ailleurs une raison valable pour ne rien faire ? Faut-il que tout le monde "profite" de ces nuisances ?
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D
Les provinciaux de passage (certainement mal mondialisés) ne sont pas les bienvenus à Paris. C'est une engeance polluante qui n'à qu'à passer par Amiens, Rouen, Orléans ou Troyes pour se rendre là où elle veut, mais qui ne doit pas polluer l'air des vertueux cyclistes parisiens.<br /> <br /> À la rigueur, qu'ils viennent faire la fête, mais en laissant leur voiture loin de Paris.<br /> <br /> <br /> <br /> Ceci dit, il est bien évident que le périph ne saurait concerner la seule ville de Paris, même si elle en a la compétence exclusive.
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F
A noter que Ile-de-France Mobilités a voté le 14 septembre le voeu que la compétence voirie sur le boulevard périphérique lui soit transférée (et aussi sur les routes et autoroutes non concédées).<br /> <br /> La bataille Ville de Paris / Région continue !
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C
Je suis étonné que la mairie n'ai pas proposé de piste cyclable sur le périphérique....
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F
Pour moi il faut plutôt prendre le problème de manière macro et s’attaquer à l’origine du trafic <br /> <br /> Il faut implanter un vrai réseau de tram dans paris pour casser cette circulation (et ça sera l’occasion de rajouter des arbres) et développer massivement le réseau en proche banlieue <br /> <br /> Cela offre une alternative à la voiture et réduit l’espace pour les voitures
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A
Effectivement en ce qui concerne le développement de transports en commun d'envergure sur le périphérique, les défis sont nombreux et l'intérêt questionnable.<br /> <br /> <br /> <br /> Par contre, pour ce qui est de l'usage réservé aux taxis et au covoiturage, la mesure serait beaucoup plus justifiée et agirait comme une véritable incitation à covoiturer davantage en Île-de-France. À condition bien sûr que ce genre de mesure soit réellement efficace. La Ville de Paris le croit, ou le promeut : elle est championne de la théorie du report modal en faveur de mobilités plus durables. La Région beaucoup moins.<br /> <br /> <br /> <br /> Notons deux choses. Le "référendum" proposé par la Région est terriblement malhonnête, car incomplet. La question posée mentionne uniquement la fermeture d'une voie de circulation pour tous, et ne dit absolument pas qu'elle serait en fait redirigée vers le covoiturage, les TC, les taxis. Autre chose : au lieu de voir tout en blanc ou en noir, une gestion "intelligente" et évolutive du trafic sur l'une des voies de circulation pourrait avoir son intérêt, dans la mesure où en fonction des besoins de circulation et des situations, elle serait ouverte à plus ou moins de catégories de véhicules et d'utilisateurs.<br /> <br /> <br /> <br /> D'un point de vue technique, ce genre de mesure serait un véritable laboratoire pour le déploiement massif de la verbalisation par caméras, qui, si elle pose questions, serait sacrément efficace pour protéger les voies de bus des véhicules qui n'ont pas grand-chose à y faire, les pistes cyclables des remontées de scooters voire voitures lassées des embouteillages, voire les places de livraison squattées par des véhicules particuliers provoquant le report des livreurs sur les voies de bus.<br /> <br /> <br /> <br /> En tout cas, le débat, s'il est bien porté et arrive à s'élever, peut être intéressant !
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T
Ou alors l'idée est de faciliter les transporst en commun routiers autres que le cabotage (Roissybus par exemples, cars interurbains,bus de grande banlieue, etc.) pour compenser les difficultés de circulation sur les maréchaux qui ont perdus leur voie bus depuis le T3/T3a/T3b...
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G
Maintenant que la ligne de Petite Ceinture a été transformée en voie verte, l'ambition de la ville de Paris est peut-être de la reconstruire sur le périph' ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> Et comme vous dites, l'attente des passagers à un arrêt de bus risque d'être savoureuse dans ces conditions. Sans compter que certaines portions de périph' sont en tranchée ou en viaduc : faudra-t-il installer des ascenseurs pour respecter les contraintes d'accessibilité ?
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D
Il y a quelques jours, mon bus PC a été dévié par le périphérique. Nous sommes arrivés à 250 m de la Porte d'Asnières en un temps record. Pourtant c'était à une heure ou ça bouchone habituellement.. Ensuite 15-20 min de patience SVP. sur la rampe de sortie.<br /> <br /> Il faudrait donc prévoir un couloir bus aux sorties, ce qui aurait l'avantage de gêner encore plus les automobilistes.<br /> <br /> Restons sérieux, tout cela paraît bien fumeux et sans grand intérêt, sauf pour les taxis et les urgences.
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