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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
sgp
14 octobre 2014

Matignon : priorité au Grand Paris Express ?

Le comité interministériel consacré au Grand Paris qui s'est tenu hier était attendu. En jeu, la confirmation des projets de lignes nouvelles, prolongement et modernisation des transports parisiens. On sait que les besoins sont considérables, que la liste de projets l'est tout autant et que la facture pose ipso facto la question des ressources à mobiliser, faute de quoi, les crédits seront au mieux étalés et les mises en service différées... l'abandon n'étant pas politiquement correct, même s'il n'est pas à écarter pour certains projets.

Matignon envisage donc d'augmenter la taxe spéciale d'équipement créée en 2011 pour abonder au financement de la Société du Grand Paris. Cette taxe est acquitée par toutes les entreprises et particuliers en Ile de France avec un tarif modulé en fonction de la localisation. Pour les ménages, 140 M€ supplémentaires sont sollicités. Pour la promesse de l'arrêt des hausses d'impôt, c'est rapé... Les entreprises verraient aussi augmenter la taxe sur les bureaux en fonction de la qualité de la desserte, afin de taxer plus lourdement les entreprises situées en zone dense qui bénéficient d'une offre importante. Ces deux augmentations seraient des "parts régionales", fléchées vers le Conseil Régional. Quant aux automobilistes roulant au Diesel, ils devront s'acquitter de 2 centimes de plus par litre de gasoil.

De la sorte, l'Etat devrait être en mesure d'avancer 1,4 MM€ pour le Contrat de Plan Etat-Région 2015-2020. 

Matignon souhaite en outre mettre la priorité sur la desserte des aéroports de Roissy et d'Orly, ainsi que du plateau de Saclay, revenant aux positions défendues 6 ans plus tôt par Nicolas Sarkozy et Christian Blanc. Prévues à horizon 2030 dans le Nouveau Grand Paris version 2013 de Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls les demande désormais pour 2024.

En revanche, pas un mot sur les calendriers de réalisation des prolongements de métro, de tramways, la modernisation des RER et les tangentielles, projets qui, dans le discours, restent toutefois qualifiés de "priorités". Mais peut-on être prioritaire sans calendrier et sans financement ?

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1 octobre 2014

Keolis soutient le bus avant le Grand Paris Express

Alors que la question du financement du coût réel du Grand Paris Express commence à sérieusement interroger le petit monde des transports parisiens, le Président de Keolis, Jean-Pierre Farrandou, soutient le développement des dessertes par autobus et autocars sur les voies rapides d'Ile de France dont 11 sections vont admettre leur circulation sur la bande d'arrêt d'urgence d'ici 2020. Selon Keolis, un budget de 250 M€ permettrait l'acquisition de 1000 véhicules et de créer 100 lignes exploitées par 10 véhicules chacune, pouvant transporter 8000 voyageurs par jour soit 800 000 sur le "réseau" ainsi constitué.

Cependant, en dépit de la possibilité de circuler sur les bandes d'arrêt d'urgence aménagées, à l'image de ce qui a déjà été réalisé autour de Grenoble, c'est la question de l'attractivité gloable du bus qui reste posée. En revanche, au fur et à mesure de la réalisation des nouvelles lignes de métro, il est évident que la demande de rabattement vers leurs stations n'ira qu'en grandissant, justifiant de nouvelles dessertes pour lesquelles autobus urbains et autocars rapides auront leur rôle à jouer.

17 juillet 2014

Pas de taxe sur les nuits d'hôtel pour les transports

Suite à la fronde des professionnels du tourisme, relayée par leur ministre, le projet d'augmentation de la taxe de séjour, proposé et adopté par les parlementaires, a été définitivement enterré. Retour à la case départ pour trouver les 140 M€ annuels promis par l'Etat pour le financement des projets de transports... En attendant, les recettes fiscales de la Société du Grand Paris devraient - selon le gouvernement - paré au plus pressé et d'autres solutions sont étudiées pour abonder au financement des projets portés par le STIF.

10 juillet 2014

Matignon veut accélérer le Grand Paris

15 mois après les annonces sur le Nouveau Grand Paris, issu d'un savant consensus entre le projet initial et du plan régional pour les transports, Matignon souhaite impulser un nouveau tempo. En conseil des Ministres, Manuel Valls s'est exprimé sur la préfiguration de la Métropole parisienne, effective à compter du 1er janvier prochain, et du calendrier de réalisation des projets de transport.

Matignon réaffirme la priorité aux opérations sur le réseau existant et notamment EOLE, le prolongement de la ligne 11, la modernisation des lignes de RER. Concernant le métro de rocade, une accélération du calendrier est demandé afin notamment de desservir Orly et Roissy dès 2024 par les lignes 17 et 18, dont la réalisation était prévue vers 2030 au mieux.

Pour mémoire, le montant des investissements de la Société du Grand Paris se décompose comme suit :

  • 22,7 MM€ pour les lignes 15, 16, 17, 18 et les sections Saint-Ouen - Pleyel et Olympiades - Orly de la ligne 14
  •  798 M€ pour le prolongement de la ligne 14 de Saint Lazare à Saint Ouen (contribution au financement)
  • 1 MM€ pour le prolongement du RER E à Mantes la Jolie (contribution au financement)
  • 300 M€ pour le prolongement de la ligne 11 des Lilas à Rosny sous Bois (contribution au financement)
  • 352 M€ pour les schémas directeurs de modernisation des RER (contribution au financement)
  • 450 M€ pour l'adaptation des réseaux existants en correspondance
7 juillet 2014

La ligne 16 respire, le T4 en souffrance

Le conseil de surveillance de la Société du Grand Paris a adopté le financement de la ligne 16 (Pleyel - Noisy Champs par Chelles) et de l'extension de la ligne 14 de la mairie de Saint Ouen à Saint Denis - Pleyel pour 3,49 MM€. Les ressources fiscales de la SGP lui permettent de disposer de 800 M€ de trésorerie pour financer les études, et au-delà pour emprunter sur le marché les fonds nécessaires à la construction de la ligne, emprunts qui seront remboursés par les ressources fiscales après la mise en exploitation et les recettes d'utilisation des infrastructures, acquittées par le futur exploitant.

La mise en service de la ligne 16 est envisagée en 2023 dans le calendrier adopté l'année dernière dans l'accord du Nouveau Grand Paris. La ligne 16 est particulièrement soutenue par les élus du nord-est parisien, et notamment ceux de l'est de la Seine Saint-Denis. Il n'en demeure pas moins que le principe d'un métro lourd sur la ligne 16 constitue un pari sur l'avenir, les prévisions de trafic se situant très en dessous du seuil minimal de pertinence du métro : à moins de 5000 voyageurs par heure et par sens, si une solution ferroviaire est justifiée, le métro souterrain peut laisser perplexe. En outre, le calendrier de réalisation reste audacieux, puisqu'il table sur une réalisation sans embuche de la première section de la ligne 15.

Parallèlelement, la confirmation du report de 2 ans de la mise en service de l'antenne de T4 entre Gargan et l'hôpital de Montfermeil, en partie due aux oppositions politiciennes locales, pourrait relancer les interrogations sur la poursuite de ce projet, du fait des annonces de la SGP sur la ligne 16.  Parmi les autres causes de retard, la nécessité d'études supplémentaires pour l'exploitation, notamment au terminus de Bondy qui devra gérer une cadence de 3 minutes par sens, et qui ne dispose que de 2 voies. Autre élément, la création d'un isolat en 750 V à Gargan pour la bifurcation, les services ministériels ayant refusé un débranchement urbain en 25000 V, tension d'alimentation actuelle du T4 : encore un sujet qui repose la question de l'intérêt du tram-train par rapport au tramway simple sur T4.

Aux origines du projet, la branche de T4 aurait dû être mise en service en 2014, puis en 2017. Aujourd'hui, c'est la date de 2019 qui est annoncée.

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27 juin 2014

Une taxe sur les nuits d'hôtel pour les transports

Décidément, les nouvelles tombent en série pour le financement des transports parisiens. Après l'ouverture des recettes de la SGP aux projets autres que le Grand Paris Express, les parlementaires ont adopté le principe d'une taxe de 2 € sur toutes les nuits d'hôtel en Ile de France à partir du 1er septembre 2014 proposé par le STIF. En outre, le plafond de la taxe de séjour dans les communes touristiques est déplafonné : limité à 1,50 € par nuit actuellement, le seuil est relevé à 8 €. De quoi ajouter 140 M€ par an pour le plan de mobilisation et le Nouveau Grand Paris... mais évidemment, les professionnels du tourisme d'étranglent et certains ministres ne cachent pas leur opposition. Pourtant, la taxe de séjour à Paris est nettement inférieure à celle des autres capitales européennes et il faudra bien trouver les moyens de moderniser le réseau de transport, dont l'image auprès des touristes, notamment asiatiques, n'est pas franchement digne du prestige parisien !

26 juin 2014

La SGP pourra financer d'autres projets

Par ordonnance validée hier en conseil des ministres, la Société du Grand Paris élargit le périmètre de ses missions et en particulier, de son financement. Initialement, les recettes fiscales perçues étaient exclusivement destinées au projet de métro automatique de rocade. Désormais, la SGP peut intégrer les plans de financement des projets de modernisation et de développement du réseau existant. C'est l'application de l'annonce faite le 6 mars 2013 par le Premier ministre d'alors, notamment pour le financement d'EOLE à l'ouest, qui va bénéficier d'un milliard d'euros, et qui devrait donc amorcer les discussions entre l'Etat, la Région et les Départements pour ce projet. Il n'est pas exclu de voir la SGP financer d'autres opérations, notamment les aménagements à opérer sur les réseaux existants pour les correspondances avec le Grand Paris Express.

Enfin, le STIF pourra confier des missions d'expertise technique à la SGP.

12 décembre 2013

Grand Paris : ligne 15 Est et matériel roulant se précisent

Ligne 15 Est et prolongement de la ligne 11

Le STIF prévoit de présenter le schéma de principe de la section Est de la ligne 15 entre Saint Denis Pleyel et Champigny Centre via Rosny Bois Perrier et Val de Fontenay à l'été 2014 afin de pouvoir lancer l'enquête d'utilité publique en fin d'année prochaine sur cette section, marquée par une forte redondance avec le RER E (Rosny Bois Perrier, Val de Fontenay, Nogent Le Perreux).

Alors que le prolongement de la ligne 11 a été déclaré d'utilité publique jusqu'à Rosny Bois Perrier, le STIF a également confirmé qu'il engagerait les études relatives à son extension jusqu'à Noisy Champs, en visant l'approbation du schéma de principe début 2015.

Matériel roulant

Le conseil d'administration du STIF a précisé les caractéristiques du matériel roulant appelé à circuler sur les lignes 15, 16 et 17 du nouveau Grand Paris. On savait déjà que le roulement fer avait été retenu, que la tension d'alimentation serait de 1500 V fourni par une caténaire rigide et non plus du 750 V par troisième rail et que le gabarit serait de l'ordre de 2,80 m.

Cette fois, le STIF a précisé le choix de rames longues de 108 m pour l'exploitation de la ligne 15 avec une capacité d'au moins 1000 places, alors que les lignes 16 et 17 se contenteront de trains de 54 m offrant au moins 500 places. 

Il était jusqu'à présent encore envisagé d'exploiter la ligne 15 avec des trains courts en recourant au couplage de deux rames en pointe. La solution est désormais écartée. En revanche, le STIF souhaite disposer de rames dont les portes seraient strictement équidistantes sur toute la longueur du train, ce qui dans une formule 108 m à 6 voitures semble difficile, surtout avec la recherche d'une architecture à 4 portes par face qui pose des questions de structure.

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