11 mars 2023

Banlieue Montparnasse : à quand le retour à la normale ?

Depuis la fin août 2021, la desserte de banlieue du réseau Montparnasse (ligne N) reste allégée, entre l'objectif de réduire les coûts du service du fait des tensions budgétaires de l'autorité organisatrice, une érosion de la fréquentation relativement marquée du fait d'une dose accrue de télétravail et les difficultés de gestion des effectifs de l'exploitant. Néanmoins, l'attractivité du service est altérée par ce plan de transport adapté - selon le jargon officiel - qui réduit de moitié la desserte de Rambouillet, allonge le temps de parcours des missions Mantes pour compenser la suppresion en pointe des omnibus Paris - Sèvres, et déstructure le service le week-end.

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Meudon - 15 janvier 2022 - Photo réalisée sans trucage depuis la terrasse de l'Observatoire pour illustrer les effets de la pollution sur l'air qui entre dans nos poumons. Au travers de cette nasse aux allures de crème de marrons, une formation de Régio2N franchit le viaduc passant au-dessus du RER C. © transportparis

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Les Essarts-le-Roi - 13 janvier 2023 - Le renouvellement du matériel sur la ligne N est donc désormais achevé : il y a probablement matière à réexaminer les modalités d'exploitation pour améliorer les performances des dessertes de cette ligne. © transportparis

Dès février 2022, une motion commune à 10 associations de voyageurs avait demandé le restour de la desserte nominale à Ile-de-France Mobilités. Un vote en ce sens a eu lieu en novembre dernier, mais sans effet à ce jour.

Après l'achèvement du renouvellement du matériel roulant sur la ligne N, transportparis actualise son dossier de prospective, toujours articulé autour d'une proposition de nouvelle desserte.

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21 octobre 2022

Les rames tractées ont quitté le réseau Montparnasse

Depuis hier 20 octobre, la banlieue Montparnasse (ligne N) est exclusivement assurée en Régio2N, succédant aux VB2N associées aux BB27300, les BB7600 ayant été les premières remplacées dans ce mouvement de suppression des rames tractées, amorcé depuis 2009 avec d'abord l'arrivée du Francilien et la réforme des RIB.

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Chaville rive gauche - 6 avril 2011 - La BB27302 emmène 7 voitures VB2N en circulant sur la voie 1, en tête d'une mission semi-directe pour Dreux ou Mantes. La fin de vie de ces voitures pose la question du devenir des locomotives, à peine à mi-vie. Le retour au fret s'annonce délicat compte tenu des modifications réalisées sur la série 27000 pour les besoins de la banlieue. © transportparis

Le groupe V de Paris Saint-Lazare est donc devenu le dernier secteur de ce matériel roulant, en attendant la relève dans le cadre du projet EOLE.

C'est quasiment la fin du schéma directeur du matériel roulant adopté par le STIF en juillet 2009 : il reste un seul sujet à traiter, mais pas vraiment anecdotique, à savoir le remplacement de la première génération de Z2N. Le RERng devrait commencer à tailler dans les effectifs, en libérant les Z20500 du RER D pour les envoyer sur le RER C succéder aux Z5600 et Z8800. Mais le nouveau venu se fait attendre.

Quant au remplacement complet des Z2N, le point dur demeure toujours le même : il s'agit de remplacer les effectifs du RER C, de la mission Paris Est - Château-Thierry de la ligne P et de la ligne U La Défense - La Verrière, avec toujours ce sujet de hauteurs de quais, doublé d'une question sur la longueur des rames. Le casse-tête occupe toujours les esprits, tant du côté de l'autorité organisatrice, chez Transilien et désormais chez les constructeurs de matériel roulant qui vont devoir trouver la solution-miracle... ou expliquer qu'il faudra faire des choix radicaux...

17 avril 2022

VB2N en fin de vie, BB27300 en quête d'avenir

Avec la livraison des Régio2N sur le réseau Montparnasse et des Francilien sur le groupe VI du réseau Saint Lazare, les voitures VB2N quittent progressivement la scène ferroviaire francilienne, après près d'un demi-siècle de besogne, en application du schéma directeur du matériel roulant Transilien. Nombre d'entre elles sont déjà à Saintes, qui assure leur démolition.

Du côté de la traction, si les BB7600 ont été arrêtées dès le début de 2022, les BB27300 se retrouvent sur le carreau : 11 sont officiellement garés en bon état en attente de reconversion. Lors de leur commande, il avait été envisagé qu'après le service sur la banlieue francilienne, elles rentrent dans le rang en redevenant des BB27000 destinées au fret. Aujourd'hui, c'est un peu plus flou et on peut imaginer un scénario alternatif qui placerait ces 67 locomotives chez Akiem, après remise au type. L'utilisation en service voyageurs ne semble pas vraiment d'actualité car ces machines plafonnent à 140 km/h, ce qui, par exemple, les écartent du redéveloppement des trains de nuit.

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Chaville Rive Gauche - 6 avril 2011 - Les compositions BB27300 + VB2N quittent le rail francilien. Il faut reconnaître que la rénovation des voitures a été bien réalisée, mais cependant sans modifier le système de freinage assez bruyant. © transportparis

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23 décembre 2021

Les Régio2N sur la banlieue Montparnasse

Leur arrivée s'effectue à un rythme assez progressif, mais relativement continu. Les Régio2N prennent la succession des VB2N sur la ligne Transilien N, et les BB7600 ont été les premières touchées par leur mise en service, mais aussi par le fait que le service nominal n'a pas encore été rétabli.

La mise en service des Régio2N a entraîné la suppression des rehaussements partiels des quais, dépense qu'on savait inéluctablement frustratoire puisque la solution à quais bas allait logiquement s'imposer sur la ligne N. Seule exception : Epône-Mézières, commune avec le futur RER E, où les quais seront rehaussés à 76 cm, seul moyen d'aboutir à une solution acceptable tant pour les RERng à plancher haut que pour les Régio2N. Conséquence, une marche négative pour les voyageurs d'Epône-Mézières utilisant les trains de la ligne N. Comme dans la grammaire française, chaque règle peut avoir son exception...

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Clamart - 21 décembre 2021 - Pleine lumière alors que ces trains passent sur la viaduc de Clamart : l'arrivée des Régio2N donne un sacré coup de vieux aux VB2N dont la rénovation, alors réussie pour l'époque, a tout de même été engagée voici près de 20 ans. © transportparis

L'amélioration des échanges de voyageurs se traduira-t-elle par une réduction des temps de stationnement dans les gares, moyen trop souvent utilisé pour ajouter de la marge sur la marge de régularité ? Il faudra déjà attendre que toutes les rames soient livrées pour reprendre le tracé des horaires selon les performances du nouveau matériel.

 

 

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02 février 2021

La fin des locomotives en Ile de France

L'arrivée des Régio2N sur le réseau Montparnasse marque une étape de plus, et probablement la dernière, dans l'élimination des rames tractées réversibles dans le parc de Transilien. Combinées aux commandes en cours de production de Franciliens pour le réseau Saint Lazare, les VB2N vont donc quitter la scène ferroviaire en Ile de France et avec elles, les dernières locomotives : les 67 BB27300 et 13 des 14 BB7600 issues de la transformation de BB7200 pour les compléter.

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Rambouillet - 10 octobre 2020 - Les Régio2N sont apparus sur le réseau Montparnasse d'abord sur les TER Centre. La version francilienne fait ses débuts... le début de la fin pour les BB27300. © transportparis

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Rambouillet - 11 février 2015 - Arrivée de la BB7605 au terminus de Rambouillet en tête de 7 voitures VB2N : des prestations omnibus pour lesquelles elles ne sont pas vraiment à l'aise. © transportparis

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Paris Saint Lazare - 9 juillet 2007 - La BB2723 était alors toute pimpante, car elle avait été mise en service quelques mois plus tôt. Les VB2N franciliennes venaient de sortir de rénovation. On aperçoit à deoite une VO2N en livrée d'origine, qui disposait encore de sièges en skaï fleurant bon les années 1970. © transportparis

Dans son nouveau dossier, transportrail vous propose de revenir sur l'origine de ces deux séries et dresse un bilan de leurs prestations. Quant à leur avenir, s'il est évident que les BB7600 iront à la réforme, le sort des BB27300 reste des plus incertains.

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07 janvier 2021

Débuts du Régio2N sur Paris Montparnasse

Autre nouveauté de cette fin d'année, le début du renouvellement du matériel sur le réseau Montparnasse avec l'introduction des 2 premiers Régio2N sur les missions d'heure de pointe entre Paris et Sèvres en remplacement de Z2N série 8800. C'est l'application du schéma directeur du matériel roulant adopté en 2009.

Parallèlement, sur l'ensemble de la ligne N, des travaux ont été conduits pour adapter l'infrastructure, et notamment sur les quais, pour éliminer les rehaussements partiels à 760 mm réalisés il y a quelques années pour des raisons toujours aussi obscures : ces aménagements étaient d'une inutilité totale puisqu'ils ne permettaient pas un accès de plain-pied aux VB2N et Z2N (il restait encore une marche au droit de ces parties rehaussées). Bref, « faire et défaire, c’est toujours travailler ». L'autre volet important, c'est l'adaptation de l'atelier de Montrouge, qui était encore configuré pour partie pour la gestion de rames tractéees réversibles. Les automotrices étaient déjà présentes sur le volet TER, il le sera désormais pour le volet Transilien.

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Chaville Rive Gauche - 23 novembre 2020 - Faire et défaire, c'est toujours du chemin de fer : on avait bien dit que ces rehaussements partiels à 760 mm ne serviraient à rien avec les VB2N et seraient contradictoires avec l'arrivée de Régio2N à plancher bas. Résultat, il a fallu reprendre une fois de plus les quais... © transportparis

Comme la ligne R, la ligne N va donc bénéficier de ce nouveau matériel, commandé à 73 exemplaires, procurant un accès de plain-pied dans toutes les gares. A noter que l'interface avec le RER E à Epône-Mézières sera géré avec des quais à 760 mm : il restera donc une marche montante pour accéder aux RERng et il y aura une marche descendante pour entrer dans les Régio2N.

Pour l'instant, les quelques rames circulent en pointe sur les omnibus Paris - Sèvres, assurant la moitié de l'offre.

13 décembre 2020

La concurrence d’abord par les trams-trains

Ce n’est pas une surprise et c’est probablement une sage décision. Le calendrier d’ouverture à la concurrence des différents lots de services ferroviaires gérés par Ile de France Mobilités commencera par les trams-trains.

Rappelons en préambule - une fois de plus - que le schéma est celui d'une délégation de service public, dans le sillage des principes mis en oeuvre en France sur la très grande majorité des réseaux urbains, mais aussi en Europe sur nombre de dessertes ferroviaires en contrat avec une puissance publique. L'unicité tarifaire n'est pas remise en question, ce sujet n'étant pas de la prérogative des opérateurs mais bien de l'autorité organisatrice, tout comme le niveau de service.

Dès l’année prochaine sera lancée la procédure pour 3 lignes formant un ensemble « à peu près commun » : T4, T11 et Esbly-Crécy, toutes trois dépendantes de l’atelier de Noisy le Sec. Néanmoins, le matériel est un peu différent puisque les rames de T11 ont des roues de type ferroviaire classique alors que T4 nécessite des roues de profil mixte urbain-ferroviaire. Même avec la commande des Dualis destinés à remplacer – un peu rapidement – les Avanto, cette nuance restera de mise. Sans le dire, Ile de France Mobilités espère qu’un opérateur unique dédié à ces 3 lignes arrivera à les gérer plus finement et avec une meilleure qualité de service, car la situation n’est pas brillante : les incidents d’exploitation sont trop fréquents et les voyageurs commencent à être sérieusement lassés d’en subir les conséquences.

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Livry-Gargan - Boulevard de la République - 2 février 2020 - Le raccordement entre la section ferroviaire et la section urbaine à hauteur de la gare de Gargan est un point sensible de la ligne T4, qui a nécessité d'importantes reprises de la ligne existante et suppose un respect du site propre urbain : ce n'est manifestement pas toujours le cas, ce qui perturbe encore un peu plus une exploitation bousculée par des incidents techniques récurrents. IDFM attend une gestion plus fine de la ligne T4. © transportparis

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Asnières - 14 juin 2020 - La nouvelle livrée IDFM efface presque entièrement toute référence à l'identité visuelle des opérateurs : sur les Z50000, il ne reste que le logo de la SNCF. Les dessertes des groupes II, III, IV et VI seront les premières lignes ferroviaires classiques mises en appel d'offre. © transportparis

En 2022, la compétition sera ouverte pour 2 autres lignes de tram-train, formant chacune un lot indépendant : T12 et T13 avec prise d’effet en décembre 2024, ce qui laisse supposer une exploitation transitoire assurée par Transilien à la mise en service qui devrait intervenir en plein dans la période d’élaboration des offres. Si le choix de lignes est logique, le calendrier de la procédure vient télescoper celui du projet… à moins qu’il ne faille s’attendre à de nouveaux retards ? Qui plus est, sur T12, les candidats devront composer avec une situation transitoire avant l’extension de la ligne à Versailles, tandis que sur T13, l’opérateur devra gérer une section du réseau ferré national prisonnière au milieu de maillons urbains.

Ensuite, Ile de France Mobilités envisage le calendrier suivant pour les lignes ferroviaires :

23 octobre 2020

Des arrêts dérogataires sur les TER du bassin parisien

Ile de France Mobilités a conclu des accords avec les Régions Grand Est et Centre Val de Loire pour créer des arrêts dérogataires afin de gérer l'augmentation de la fréquentation dans certaines gares.

Ainsi, au service annuel 2021, le TER quittant Paris Montparnasse à 8h06 pour Chartres aura un nouvel arrêt à Saint Quentin en Yvelines : c'est la première fois qu'un train régional dessert cette gare. La desserte s'effectue en contrepointe pour l'accès à la zone d'emplois de la ville nouvelle (pour parler comme dans les années 1980...). Difficile d'envisager des arrêts dans le sens de la pointe compte tenu de la charge des trains.

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Versailles Chantiers - 27 août 2008 - La desserte régionale Paris - Chartres est l'une de celles qui intègre le plus d'arrêts en Ile de France, avec notamment les gares de Rambouillet et de Versailles (vue ici avant les travaux de transformation de la gare). Un premier arrêt à Saint Quentin en Yvelines va être créé en contrepointe le matin. © ortferroviaire

Le départ de Paris Bercy de 18h02 pour Nevers desservira Nemours, sachant que cet axe bénéficiera à terme des nouvelles rames Omneo Premium.

Enfin, à l'est, un TER Vallée de la Marne desservira La Ferté sous Jouarre à 8h16 pour atteindre Paris Est à 8h54 pour délester l'offre Transilien Paris - Château-Thierry.

Ces arrêts viennent bousculer à la marge les schémas de desserte : il sera cependant assez difficile de généraliser de telles mesures à l'ensemble des dessertes sans devoir évaluer l'impact sur la capacité du réseau et des trains en fonction de des besoins de la clientèle régionale. Autres contraintes, la configuration des gares avec le traditionnel duo longueur et hauteur des quais.

Ainsi par exemple, l'arrêt aux Mureaux de TER Paris - Vernon un temps envisagé entre Paris et Mantes la Jolie devient impossible du fait du rehaussement des quais à 920 mm dans le cadre du projet EOLE et de la future généralisation des Omneo Premium sur la desserte Paris - Normandie (avec 67 unités commandées).

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13 décembre 2018

Epône-Mézières : encore une affaire de quais...

Conséquence d'un raisonnement trop cloisonné entre les projets ou d'une absence d'écoute entre deux entités de SNCF Réseau ? La FNAUT Ile de France a officiellement saisi Ile de France Mobilités sur un sujet pourtant d'une banale simplicité technique.

Le RER E a besoin de quais hauts de 920 mm pour accéder de plain-pied au futur RERng. Le rehaussement des quais a déjà été réalisé dans 4 gares du groupe V (Villennes, Vernouillet-Verneuil, Les Clairières de Verneuil et Aubergenville) et débute dans une cinquième (Houilles-Carrières).

A Epône-Mézières, la gare est aussi desservie par la ligne Transilien N. Or le réseau Montparnasse va être équipé en Régio2N, matériel à plancher bas puisque les quais sont à une hauteur de 550 mm. Application du principe qui veut qu'on approche plutôt le tabouret que le piano quand le pianiste n'atteint pas le clavier.

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Epône-Mézières - 9 avril 2015 - Une rame VB2N à 7 voitures, donc de la ligne N, dessert Epône-Mézières en direction de Paris-Montparnasse. Ces rames quadragénaires seront remplacées à partir de 2021 par des Régio2N conçus pour la desserte de quais de 550 mm. Mais le RER E, qui desservira la même gare, sera doté d'un matériel à plancher haut, pour des quais de 920 mm. Il va falloir couper la poire en deux et accepter un compromis sur l'accessibilité... © transportparis

Or les études menées jusqu'à présent par le projet EOLE ont été conduites sur la base d'un rehaussement des quais à 920 mm. Une variante devait être étudiée pour intégrer la décision - prévisible puisqu'en cohérence avec le Schéma directeur du matériel roulant adopté en 2009 - de doter la ligne N de Régio2N, et sur la base du constat d'impossibilité à opérer une spécialisation des quais (quai central pour le RER E, quais latéraux pour Transilien N). La solution logique était évidemment de rehausser les quais à 760 mm pour n'avoir plus qu'une seule marche, solution déjà adoptée sur le RER D à Juvisy.

On se demande pourquoi cette variante n'a pas été retenue dès lors que la position de l'autorité organisatrice, exprimée dès 2009, a été confortée par l'annonce des comandes voici près de 2 ans.

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19 mars 2018

Vanves-Malakoff : des façades de quai bientôt à l'essai

Le métro a ses façades de quai sur les lignes 1, 13 (en partie) et 14 et il est probable qu'il y en aura sur les lignes du Grand Paris Express. Transilien va expérimenter à partir de juin un autre dispositif en gare de Vanves-Malakoff. Compte tenu de la diversité du parc de matériel roulant avec des dispositions de portes spécifiques, les façades de quai telles qu'on les connait dans le métro ne sont pas adaptées.

Transilien s'est intéressé à un dispositif de l'industriel sud-coréen Hyundai et expérimenté sur le métro de Stockhölm (merci à notre lecteur de nous avoir mis sur la piste). L'objectif pour la SNCF est de réduire les intrusions et accroitre la sécurité des circulations et des voyageurs en réduisant le risque de chute sur les voies. Sur cette vidéo, sont comparées les solutions conventionnelles qu'on connait à Paris et ces stores qui s'effacent vers le haut. Comme le montre l'image ci-dessous, Transilien étudie un dispositif de verre et d'accier, conservant le principe d'un effacement vers le haut.

L'expérience illustrée n'est franchement pas convaincante car il s'écoule 10 secondes entre l'arrêt du train et le début de l'ouverture des portes et 13 secondes entre l'arrêt du train et la possibilité pour les voyageurs d'entrer ou de descendre.

Pour qui veut être la référence en matière de « mass transit » ferroviaire, il y a d'abord intérêt à ce que le dispositif soit fiable pour éviter le galopage de voyageurs vers des portes accessibles : or quand on voit la disponibilité des équipements tels que les ascenseurs et les escaliers mécaniques, il y a lieu de s'inquiéter. Autre vigilance : que cet équipement à l'essai ne se traduise pas par un allongement du temps de stationnement, un élément capital pour maximiser le débit de l'infrastructure. Or en Ile de France, la durée des arrêts est déjà assez largement dimensionnée, notamment sur les lignes exploitées par la SNCF : la norme fixe une durée minimale de 40 secondes, et la tendance est plutôt  à un allongement à 50 secondes voire 1 minute, sous couvert de robustesse, mais souvent pour créer une marge déguisée et freiner la dégradation de la régularité...

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