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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
10 juin 2015

Voie réservée sur l'A1 : on arrête !

Le conflit entre les taxis et les VTC se propage. La Fédération nationale des VTC a obtenu l'annulation par le Tribunal Administratif de la création d'une voie réservées aux autobus et aux taxis sur l'A1 au motif que les VTC en étaient exclu. Pas de réaction pour l'instant de l'Etat qui devra présenter un nouveau texte ou abandonner le dispositif.

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5 mai 2015

Vers la transformation des quais rive droite ?

C'est un des projets majeurs voulus par Anne Hidalgo : reconquérir les berges de rive droite de la Seine en y éliminant la circulation automobile. La maire de Paris a présenté aujourd'hui les deux scénarios étudiés. Le premier est limité au périmètre Châtelet - Pont Sully. Le second est plus vaste, entre le Pont Royal et le bassin de l'Arsenal avec la disparition des tunnels routiers des Tuileries et du pont Henri IV. La ville de Paris se fonde sur le succès des aménagements en rive gauche, entre le musée d'Orsay et le pont de l'Alma, pour aller plus loin et éliminer l'autoroute urbaine des berges de Seine. Une autoroute déjà disciplinée par l'apparition de feux tricolores sur certaines sections afin de créer des traversées piétonnes et ainsi faire réapparaître les piétons sur les bords de Seine.

En complément, d'ici la fin de l'année sera présenté l'étude pour la création d'un TCSP sur les quais de rive droite de la Seine, conformément à l'engagement électoral avec le groupe Europe-Ecologie-Les-Verts et sur le réaménagement de la place de la Bastille.

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Paris - Quai de Gesvres - 4 avril 2009 - Parmi les promesses de campagne de la maire de Paris, l'étude d'un TCSP sur les quais de rive droite. Actuellement, plusieurs lignes d'autobus (21, 24, 27, 58, 67, 72, 75, 76, 81, 96) les empruntent sur des sections de longueur variées : la ligne 69 les emprunte du pont Royal à l'Hôtel de ville... © transportparis

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Paris - Quai de Gesvres - 4 avril 2009 - ... et la ligne 72 constitue l'épine dorsale de la desserte des quais de rive droite, et constitue le successeur de l'ancien tramway 1 Louvre - Versailles disparu voici 80 ans. Sur ce cliché, l'autobus (un R312, la photo a déjà 6 ans !) a déjà pris la voie de gauche pour gagner le terminus de l'avenue Victoria. © transportparis

L'intention est louable : il est difficilement acceptable d'avoir une autoroute urbaine au coeur de la capitale au pied de Notre Dame, du Louvre, du Grand Palais et de l'Hôtel de Ville. Réduire l'espace dévolu à l'automobile est un symbole politique fort, mais on aimerait qu'il soit accompagné au quotidien par de réelles actions de la part de la ville de Paris qui, malheureusement, se limite un peu trop à des opérations de communication et quelques effets de manche.

La maîtrise de la circulation automobile ne se limite pas à quelques grands projets malgré tout limités à une toute petite partie du territoire de Paris. Elle impose une action d'ensemble en faveur des transports en commun. Cela passe d'abord par améliorer le quotidien :

  • sévérité à l'égard des taxis qui n'ont pas le droit de prendre ou déposer des clients dans les couloirs de bus,
  • sévérité à l'égard des livraisons qui sont strictement interdites sur les plages 6h30 - 9h30 et 16h30 - 19h30 dans les couloirs de bus,
  • mise en place d'une verbalisation automatique par un dispositif embarqué sur les autobus des véhicules en stationnement ou en circulation dans les couloirs de bus,
  • mise en place d'un nouveau plan vélo évitant au maximum les voies de bus compte tenu de l'effet sur la vitesse commerciale et la capacité des lignes de bus,
  • révision de la pratique dogmatique abolissant les ondes vertes pour fluidifier la circulation, la rendre plus apaisée et moins polluante,
  • reprise du fonctionnement des carrefours sur T3 pour rétablir / instaurer (selon les sections) une réelle priorité des tramways aux intersections.

La fermeture des berges et la réduction de capacité sur les quais de rive droite rend impérative la mise en place d'un plan de circulation plus fluide et d'une réelle politique d'amélioration de la circulation des transports en commun, autrement que par les expériences honteuses des précédentes années qui ont conduit par exemple à supprimer le couloir à contresens de la rue Lafayette pour installer une piste cyclable, ou consommer au profit des deux roues (qui reste un transport individuel) l'espace destiné à un futur couloir de busentre la rue de Rome et la place Saint Augustin.

En résumé, il manque à Paris une réelle politique de terrain en faveur de l'amélioration des transports en commun.

14 avril 2015

810 M€ pour les voies rapides franciliennes

Au salon des maires d'Ile de France, le Premier ministre a confirmé l'octroi d'une enveloppe de 810 M€ pour la modernisation des voies rapides et autoroutes non concédées en Ile de France, arguant que l'Etat avait trop longtemps négligé ce réseau et qu'une grande partie de la population francilienne n'a d'autre solution de déplacement que la voiture.

S'il est vrai que de nombreuses sections autoroutières en Ile de France sont dans un état médiocre voire mauvais et nécessitent des investissements pour rénover le réseau, l'ampleur de l'enveloppe consacrée aux routes fait tout de même réagir puisqu'en parallèle, le budget consacré aux transports collectifs ne règle que partiellement le financement de plusieurs opérations. On prendra pour exemples la modernisation des RER ou des réseaux Transilien qui bénéficient d'enveloppes "au plus juste", ou la poursuite de la tangentielle nord pour les modes lourds, et le ralentissement des créations de tramways pour les solutions plus légères.

20 mars 2015

Pollution : arrêtez de respirer bon sang !

Depuis 3 jours, la pollution en région parisienne atteint des valeurs très élevées et il suffit de lever les yeux pour s'apercevoir que le ciel est passablement embrumé. Des ponts sur la Seine, les tours de La Défense deviennent fantômatiques et le parisien se met à tousser ou à subir des irritations au nez, à la gorge et aux yeux.

Qu'importe ! En refusant la circulation alternée, demandée au Préfet et à la ministre de l'écologie, par la maire de Paris, le message est clair : arrêtez de respirer pour maintenir la circulation automobile ! Que sont ces gens qui osent consommer librement et sans payer une denrée rare, l'oxygène dont on a tant besoin pour nos petits moteurs à explosion ?

On passera sous silence les gazouillis fleuris échangés publiquement par Anne Hidalgo, maire de Paris, Ségolène Royal, ministre de l'écologie et Cécile Duflot pour les écologistes. Même dans les cours de récération d'écoles maternelles, on perçoit une plus grande intelligence du propos.

Message pathétique alors que la France veut montrer l'exemple à quelques mois de la conférence environnementale qui se tiendra à Paris. Les participants sont priés de venir avec un masque à oxygène !

9 février 2015

Paris : le plan anti-pollution oublie les transports en commun

Décidément, les transports en commun sont les grands oubliés de la majorité actuelle et le retour en force dans les mentalités de la voiture se confirme. La Ville de Paris a adopté son plan anti-pollution dont on savourera la portée comme il se doit :

  • en semaine, seront interdits dans Paris de 8h à 20h tous les camions et autocars mis en service avant juillet 2001
  • en semaine toujours, seront interdites dans les mêmes créneaux horaires les voitures mises en circulation avant juillet 1997 et les 2 roues antérieurs à janvier 2000
  • en 2020, interdiction de tous les véhicules Diesel  antérieurs à 2011

En guise de compensation, la Ville de Paris proposera des abonnements Navigo gratuits pendant un an, des réductions sur Vélib et Autolib. Autres mesures, des remises sur les abonnements Autolib pour les jeunes conducteurs de moins de 25 ans, l'installation subventionnée d'abris vélos sécurisés de bornes de recharge pour véhicules électriques dans les copropriétés. Quant aux professionnels, une subvention sera accordée pour le remplacement de leurs véhicules par des engins électriques ou au gaz.

Dixit la Maire de Paris, 85% des parisiens sont favorables à ce plan. Il est évident que dire "on va vous faire un air plus pur", personne ne voudra le contraire. Mais est-ce que ces mesures sont les bonnes ? Dans l'opposition, on souligne que Londres est allé bien plus loin dans les critères de sélection des véhicules, et que les dates butoirs proposés par Paris ne changeront pas significativement la donne par rapport au renouvellement naturel des véhicules.

Mais surtout, pas un mot sur les facilités de circulation à accorder aux transports en commun. Couloirs de bus non respectés par les automobilistes, les taxis et les livreurs, gestion des carrefours pénalisant l'avancement des autobus, création de nouvelles voies réservées, méfaits sur la vitesse commerciale de l'autorisation des vélos dans les couloirs de bus... Aucun de ces éléments-là ne figurent dans le plan anti-pollution.

Bref, avant de faire une opération de communication, il aurait fallu s'attaquer aux sujets de fond. Mais il est tellement plus facile de s'en tenir à la surface des choses.

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7 janvier 2015

Tarification du stationnement à Paris : ça grince

La révision des tarifs de stationnement à Paris ont évolué au 1er janvier et il n'est pas exagéré que la fève ne passe pas dans la galette des rois. En résumé, les nouveaux tarifs sont les suivants :

  • prolongation du créneau payant de 19h à 20h
  • généralisation du stationnement payant le samedi et au mois d'août
  • la carte de résident passe de 45 à 90 € par an
  • le tarif résident passe de 3,25 à 9 € par semaine
  • le stationnement "tout public" passe de 2,40 à 4 € de l'heure dans les 11 premiers arrondissements et de 1,20 à 3,60 € dans les 9 autres
  • le tarif journalier de la fourrière passe de 136 à 150 €

Il fallait s'interroger sur le niveau du stationnement à Paris, afin de renforcer la pression sur le trafic car à défaut de pouvoir faire payer l'accès à la zone centrale, le libre-choix est laissé aux automobilistes mais l'offre de stationnement devient moins accessible. C'est notamment la pratique courante dans les grandes villes de Suisse où un tarif élevé de stationnement tempère le trafic automobile dans les centres urbains. En revanche, le stationnement résident doit être favorisé et il eut été équitable d'équilibrer la hausse des tarifs par une augmentation des places réservées aux parisiens. Soit dit au passage, il se confirme qu'à Paris et en proche couronne, 1 voiture sur 5 en circulation est à la recherche d'une place.

Reste maintenant à faire respecter les règles de stationnement dans la capitale, pour le public mais aussi - surtout ? - pour les livraisons...

 

17 décembre 2014

Dossier Petite Ceinture

En lien direct avec la publication de notre dossier sur le tramway T3, voici un autre dossier, sur celle qui continue de nourrir bien des discussions : la Petite Ceinture. Fermée aux voyageurs depuis 1934, elle a enflammé les débats lors de la création du T3 et reste très ancrée dans les esprits.

transportparis vous propose son analyse sur la situation de cette voie ferrée qui ne fait plus totalement le tour de Paris et sur les différentes réflexions qui alimentent régulièrement la chronique des transports de la capitale.

A vos commentaires !

8 décembre 2014

Le Diesel banni de Paris en 2020 ?

C'est assurément une opération de communication parfaitement réussie. Dès lors, il devient nécessaire de regarder au-delà car derrière un coup médiatique peut se cacher une mauvaise idée... et cela semble être le cas. La Ville de Paris veut interdire les véhicules Diesel en 2020 dans la capitale pour améliorer la qualité de l'air. Médiatiquement parlant, l'assurance de faire la Une du 20 heures. C'est gagné. Mais après ?

Une fois de plus, c'est se limiter à une vision superficielle de la pollution et non à ses racines. Quand on a de la température, on se soigne, on ne casse pas le thermomètre.

Interdire dans Paris la circulation des véhicules Diesel âgés de plus de 13 ans ne concernera qu'au maximum 10% du parc automobile. Première remarque : la mesure ne s'applique pas aux banlieusards, ce qui ne changera fondamentalement rien à la pollution en Ile de France. Une vision "village gaulois" donc. Pire, la Ville de Paris propose une micro-gestion de la pollution avec des axes spécifiques comme les Champs Elysées ou la rue de Rivoli. C'est un peu comme le nuage de Tchernobyl... mais à l'envers. Le nuage radio-actif s'était arrêté au Rhin. La pollution parisienne reste à la verticale de chaque artère.

Deuxième remarque, l'application d'une vignette différenciant les véhicules selon leur niveau de pollution supposerait la mise en place de contrôles systématiques. Peut-être une idée de recyclage pour le concept des avions renifleurs ?

En revanche, pas un mot sur les véritables sources de pollution automobile dans l'agglomération parisienne dont voici une première liste non exhaustive :

  • la multiplication des feux tricolores avec des successions parfois confinant à l'absurde où les feux peuvent se succéder à moins de 50 m ;
  • la gestion du trafic avec des feux tricolores désynchronisés créant des "hachoirs à trafic". Quand le feu A passe au vert, le feu B passe au rouge et le feu C... au vert. Avec de telles méthodes, pas étonnant que la pollution de l'air et les nuisances sonores augmentent puisque les séquences de démarrage sont plus nombreuses. 
  • le long des lignes de tramway, l'absence de tourne-à-gauche distinct qui permettrait aux voitures parallèles au tram de passer dans la même séquence ;
  • le stationnement en double file qui crée des goulots d'étranglement, donc des encombrements source de pollution ;
  • les conflits récurrents entre taxis et autobus (la gare du Nord est un des meilleurs exemples) ;
  • les livraisons dans les couloirs de bus aux heures dans les plages d'heures de pointe alors les panneaux sont explicites : interdiction entre 6h30 et 9h30 et de 16h30 à 19h30. Le respect des couloirs de bus éviterait les encombrements, fluidifierait la circulation générale et améliorerait l'attractivité du réseau de bus par une vitesse commerciale améliorée ;
  • le maintien des moteurs actifs des autocars de touristes (allez respirez l'air derrière le boulevard Haussmann par exemple...), des camions de livraison, voire des véhicules de police, lorsqu'ils sont à l'arrêt.

Il est tellement plus facile de se limiter à la surface des choses... Alors quelles préconisations ?

  • auditer la pertinence de chaque feu tricolore et la possibilité de remplacer au moins le tiers d'entre eux par des ronds-points ou des cédez le passage ;
  • reprendre le réglage de l'ensemble des feux pour créer une synchronisation fluidifiant le trafic à une vitesse de l'ordre de 40 km/h ;
  • mener une véritable politique coercitive à l'égard de tous les stationnements illicites y compris des livraisons ;
  • réexaminer avec la RATP l'effet sur la vitesse commerciale de l'admission des cyclistes dans les couloirs de bus ;
  • élargir la plage d'amplitude d'interdiction de tout arrêt dans les couloirs de bus jusqu'à 10 heures le matin et 20 heures le soir ;
  • réexaminer les horaires de passage des camions-poubelles pour ne pas circuler dans les plages 7 heures - 10 heures et 16 heures - 20 heures, et généraliser les véhicules électriques ;
  • revoir les circuits de distribution et encourager le développement naissant des véhicules électriques ;
  • réexaminer le positionnement et le dimensionnement des stations de taxis ;

Mais difficile avec un tel programme de faire la Une du journal de 20 heures !

22 novembre 2014

Nouvel abribus parisien : l'esthétique contre l'utilité ?

Un nouvel abribus est testé en différents points du réseau RATP. Voici celui de la place du Rhin et Danube dans le 19ème arrondissement de Paris, sur la ligne 75 Pont Neuf - Porte de Pantin. L'ensemble est de prime abord élégant mais n'est pas exempt de reproches : 

  • la banquette est courte ;
  • il manque une baie vitrée sur le dos de l'abri, entre la banquette et le panneau publicitaire ;
  • la signalétique de ligne reste de faible taille sur le drapeau mais est rappelé sur le bloc signalétique à hauteur d'homme ;
  • la forme du toit ne protège que très modérément les voyageurs qui sont dessous.

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Paris - Place du Rhin et Danube - 22 novembre 2014 - Le nouvel abribus devrait être déployé sur le réseau RATP, mais il semble devoir ne pas abriter grand-chose car il est un peu ouvert aux quatre vents ! © transportparis

14 novembre 2014

Financement des projets : ça avance...

Après les annonces de Matignon le 13 octobre dernier, l'Assemblée Nationale a adopté dans le projet de loi de finance rectificative pour 2015 les dispositions permettant à la Région de disposer de ressources nouvelles à hauteur de 140 M€ par an pour financer le plan de mobilisation. Il s'agit d'une taxe sur les places de stationnement annexées à des immeubles de bureaux, qui devrait rapporter 60 M€ par an, et d'une taxe additionnelle adossée à la taxe foncière et à la cotisation foncière des entreprises pour dégager 80M€ supplémentaires. Deux nouvelles taxes de plus donc, et l'opposition, tout en prenant acte de la mise en oeuvre des moyens destinés à financer la modernisation du réseau de transports, de souligner que la Région aurait pu aussi dégager des moyens d'investissement en accentuant l'effort budgétaire sur les transports. La campagne électorale va bientôt commencer...

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