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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens

29 septembre 2015

Prospective Transilien : le réseau Nord

Suite du dossier de transportparis consacrée à une prospective sur le réseau Transilien : cap au Nord cette fois-ci.

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Pontoise - 25 septembre 2013 - L'allure moderne d'un Francilien tranche radicalement avec celle des RIB qu'on aperçoit en arrière-plan. Cependant, outre le nouveau matériel, c'est tout le processus de production qui a été revu. Résultat, la ponctualité frôle les 95% et place la ligne H parmi les meilleures d'Ile de France. © transportparis

La ligne H a bénéficié de l'arrivée du Francilien pour se hisser en tête des lignes les plus régulières d'Ile de France grâce à une première série d'actions touchant la production, l'exploitation mais aussi l'infrastructure. Elle est également favorisée par une faible interdépendance vis à vis des autres lignes du réseau, se limitant principalement au RER C entre Ermont Eaubonne et Pontoise et aux TER Paris - Beauvais sur la branche de Persan-Beaumont. La transversale Creil - Pontoise recevra ses rames l'année prochaine, et, pour la première fois depuis la disparition de la traction vapeur en 1970, ce secteur de la banlieue sera desservi par un seul type de matériel.

La ligne K est dans une situation moins favorable : la desserte y est beaucoup plus modeste, de type régionale avec 12 allers-retours par jour seulement, assurés pour l'instant par le dernier contingent de RIB associés aux vieillissantes BB17000. Là encore, l'arrivée du Francilien l'année prochaine viendra donner un coup de jeune au service et améliorer les statistiques de régularité grâce à la fiabilité de ces rames. En revanche, la ligne K est nettement plus dépendante des autres types de desserte puisqu'elle emprunte les mêmes voies que les TER Picardie de l'axe Paris - Laon et les mouvements fret gravitant autour du triage du Bourget, jusqu'à la bifurcation d'Ormoy-Villiers qui permet au fret de rejoindre la ligne de Belgique à Verberie.

Parmi les sujets phares, la connexion de la ligne H au Grand Paris Express n'est pas le moindre. La gare Stade de France Saint Denis n'est aujourd'hui desservie que par le RER D. Les voies de la ligne H sont dépourvues de quai. Les travaux s'annoncent pour le moins colossaux pour aménager cette correspondance, d'autant plus que les voyageurs devront emprunter une immense passerelle pour rejoindre les lignes de métro dont l'entrée sera située à l'ouest du technicentre du Landy entretenant les rames TGV.

Le nouveau dossier de transportparis attend vos commentaires...

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28 septembre 2015

STIF - RATP - SNCF : 2 contrats, 20 milliards d'euros

Les nouveaux contrats quadriennaux entre le STIF et la RATP d'une part, la SNCF d'autre part, sont finalisés et seront approuvés dans les prochains jours par les différents conseils d'administration. Ils totalisent près de 20 MM€ destinés à l'exploitation et à l'amélioration du service, par l'offre, le service en gare et le renouvellement du matériel roulant.

A la RATP, le contrat porte sur 11 MM€ avec en première ligne le suivi de l'exploitation de RER A et B toujours en-dessous des objectifs. L'enjeu porte ensuite sur l'augmentation des offres avec une enveloppe de 125 M€ et le recrutement de 160 conducteurs de bus. Le contrat porte ensuite sur l'information des voyageurs avec la généralisation des équipements dynamiques en temps réel. Il comporte aussi un volet lié à la transition énergétique avec le développement des véhicules hybrides et au gaz naturel et la recherche d'un autobus électrique fiable et d'une autonomie compatible une exploitation intense. Enfin, le contrat STIF - RATP met l'accent sur le renforcement de la présence humaine avec 200 agents supplémentaires principalement dans le RER le métro.

A la SNCF, les 9 MM€ contractualisés portent sur les mêmes familles d'action, à commencer par la régularité. A ce titre, ce contrat avec SNCF Mobilités implique une coordination sans cesse améliorée avec SNCF Réseau pour l'exploitation des lignes pendant les travaux. Avec l'augmentation de leur nombre et les moyens accrus dévolus à la modernisation des infrastructures, le sujet est loin d'être anecdotique. L'accent est également mis sur la présence humaine. Le STIF confirme la demande d'un maintien du personnel dans les gares principales jusqu'au dernier train. La SNCF a proposé la mise en place de brigades mobiles pour les gares de faible trafic. Autre sujet de vie quotidienne sur le réseau, la fiabilité des élévatiques (ascenseurs et escaliers mécaniques) est un sujet d'autant plus pressant que le report de l'échéance de mise en accessibilité accentue la pression sur le fonctionnement des équipements existants. Il n'est plus acceptable de voir des ascenseurs arrêtés plusieurs mois avant maintenance.

A ce contrat s'adosse des plans d'investissements, renvoyant soit à des opérations de qualité de service financées par le STIF soit à des opérations de plus grande ampleur faisant notamment partie du CPER, et qui représentent 8,5 MM€ côté RATP et 3,8 MM€ côté SNCF.

Reste un enjeu central : celui de la fiabilité de l'exploitation et de la prise en compte du voyageur dans chaque étape de la conception et de la réalisation du service. Notamment en matière de ponctualité sur les lignes de RER et de Transilien, il serait intéressant de mesurer différemment la zone dense et les liaisons de grande couronne. Les premières seraient évaluées en fonction du respect de l'intervalle entre 2 trains desservant une gare, et les secondes resteraient mesurées à l'horaire selon le critère actuel. En outre, la suppression partielle ou totale de missions reste encore insuffisamment sanctionnée : l'objectif devrait être rendu encore plus coercitif. C'est la principale attente des voyageurs.

22 septembre 2015

T9 : bientôt les travaux

Les premiers travaux de déviation des réseaux souterrains pour la construction de la ligne de tramway T9 entre la Porte de Choisy et le centre d'Orly débuteront le 15 novembre prochain et ceux du site de maintenance devaient débuter dans les premiers mois de 2016. Le Conseil Général du Val de Marne valide les dernières conventions liées à ces travaux et le STIF devrait donner son feu vert avant la période de vacance pour cause de campagne électorale en vue du scrutin régional.

21 septembre 2015

Régionales 2015 : les promesses de gascon commencent !

La campagne des élections régionales démarre en fanfare avec le traditionnel concours des annonces de promesses d'action qui, en général, finissent soit par se heurter aux réalités quotidiennes soit se transformer en impasse insoluble. Honneur aux dames et c'est à Valérie Pécresse d'ouvrir le bal en matière de transports. La candidate "Les Républicains" a annoncé vouloir renouveler l'intégralité du parc ferroviaire d'Ile de France d'ici 2021 avec un investissement de 4,5 MM€ portant sur l'acquisition de 700 rames et la rénovation de 113.

Elle détaille année par année ses engagements. Passons-les au crible :

  • 2016 : lignes A, H et K. Aucun problème, c'est ce qui est déjà prévu : achèvement de la livraison des MI09 pour la première et deuxième tranche du Francilien pour les deux autres. Un engagement facile à tenir !
  • 2017 : ligne L. Cela devient un peu plus compliqué puisque pour l'instant, ne sont prévues que 19 rames pour entamer le processus de réforme des Z6400, dans l'attente de la décision concernant le sort des MI2N du RER E.
  • 2018 : un festival avec les lignes B, C, D, J, P et R. Pour cette dernière, c'est déjà ce qui est prévu avec la livraison de 42 Régio2N. Sur la ligne P, le matériel est déjà renouvelé (Francilien, AGC) ou vient d'être rénové (Z2N). Ne reste que le cas des Paris - La Ferté-Milon. Pour la ligne J, reste la question des VB2N pour lesquelles les Francilien n'offrent pas le ratio capacité / confort suffisant pour les destinations lointaines (Mantes la Jolie et Gisors). Pour le RER C, il s'agirait de rénover les Z2N (ce qui est déjà en grande partie fait. Quant au RER B, renouveler un matériel qui vient d'être rénové peut paraître saugrenu et si madame Pécresse songe au MI09, c'est rapé puisque trop long et quelques soucis de quais en courbe de très faible rayon. Qui plus est, cela ne laisse que 2 ans pour la procédure d'appel d'offres et la production : irréaliste.
  • 2019 : lignes N et U. Pour la première, cela semble possible et il semblerait que la décision soit prise prochainement avec une deuxième commande de Régio2N. Pour la ligne U, plus difficile compte tenu de la configuration de la ligne à cheval sur Saint Lazare et Montparnasse.
  • 2020 : ligne E. C'est en principe ce qui est prévu par le projet EOLE, si le financement de celui-ci était débloqué et si le 3ème appel d'offres du matériel roulant trouvait enfin une issue.

Conclusion : la moitié des engagements de madame Pécresse seront tenus sans qu'elle n'ait à intervenir puisque les décisions sont déjà prises. Quant à livrer du matériel neuf sur les RER B et D dès 2018, a -t-elle prévu une évolution des règles de passation des marchés publics ?

15 septembre 2015

Il y 50 ans, la naissance de l'autobus standard

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Château de Vincennes - 1969 - Cliché intéressant puisqu'il place le SC10 au milieu de ses aînés. A l'arrière-plan à gauche, un Chausson APVU4 ; derrière le SC10 et à sa gauche, deux Somua OP5-2 livrés entre 1950 et 1953. © J.H. Manara

C'était il y a 50 ans : les premiers autobus Saviem SC10U et  Berliet PCMU étaient mis en service sur différents réseaux français. Issus du cahier des charges de l'Union des Transports Publics, avec un important concours de la RATP, les premiers autobus dits standards venaient moderniser des réseaux disposant de véhicules construits après-guerre et pas toujours adaptés au service urbain. A Paris, il fallait en outre accélérer la réforme des TN4 et TN6 datant de 1932-1936, et qui avaient été maintenus en service afin de privilégier les lignes de banlieue lors de l'arrivée de véhicules neufs dans les années 1950 et la première moitié des années 1965.

L'autobus standard, et d'abord le SC10, a fortement marqué l'histoire des transports urbains français - et donc parisiens - au point qu'il est encore considéré comme la référence en matière de robustesse et de fiabilité. Il est en quelque sorte la 2CV de l'autobus, y compris pour ce qui est de sa puissance limitée, quoique en net progrès par rapport aux générations auxquelles il succédait.

A l'occasion de cet anniversaire, transportparis vous recommande la lecture du dossier consacré aux autobus standards publié sur le site transporturbain

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15 septembre 2015

Ligne 11 : le protocole de financement est bouclé

Le prolongement de la ligne 11 du Métro vient de passer la dernière étape, la plus décisive, avec le bouclage du plan de financement, d'autant plus pressante que les travaux du puits destiné à accueillir le futur tunnelier ont commencé en juin dernier. Le ministère des transports indique que les 1,3 MM€ nécessaires à la réalisation de la section Mairie des Lilas - Rosny Bois Perrier ont été réunis. Le Département de Seine Saint Denis a confirmé l'information et précisé qu'il apportait 63 M€.

La Ville de Paris se faisait tirer les oreilles puisqu'elle souhaitait limiter sa participation à 10 M€, alors qu'elle était attendue pour 10 fois plus. Le montant final de sa contribution n'est pas encore connu mais on rappellera les déclarations d'Anne Hildalgo, refusant de financer tout équipement en dehors de ses limites administratives. 

Prochain plan de financement à boucler : le prolongement du RER E. Les négociations continuent selon le ministère, sachant que le projet est évalué à 3,3 MM€, que le CPER 2015-2020 ne prévoit que la moitié de ce budget, et que la Ville de Paris tient la même position.

14 septembre 2015

RATP : le point sur les nouvelles commandes

Les nouvelles commandes d'autobus de la RATP sont en cours de livraison mais le rythme d'introduction en service régulier demeure pour le moment assez lent.

Présents à 350 exemplaires dans leur version classique de 12 m, les Lion's City de MAN ont investi depuis 2010 24 lignes dont 4 dans Paris (32, 53, 60 et 94) et 20 en banlieue (156, 192, 206, 207, 211, 212, 238, 255, 268, 269, 270, 292, 301, 312, 318, 321, 341, 356, 361 et 396). La nouvelle version Euro6 a renforcé la présence de ce constructeur proposant des voitures fiables et, notamment pour les dernières, particulièrement siliencieuses. En version articulé, les 201 exemplaires sont engagés sur les lignes 26, 43, 80, 183, 187, TVM et Roissybus, cette dernière étant équipée de voitures allongées à 18,75 m. En version hybride, la ligne 21 est actuellement la seule dans le giron de MAN mais 104 voitures supplémentaires sont prévues. Les 205 NL223 sont tous au complet et les plus anciens affichent déjà 13 ans. Compte tenu de leur bonne tenue, une rénovation des aménagements intérieurs serait souhaitable afin de prolonger leur carrière et donc lisser les coûts d'investissement.

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Fontenay sous Bois - Val de Fontenay - 12 avril 2013 - Les Lion"s City permettent à MAN de se hisser en tête des constructeurs "alternatifs". Fiables et silencieuses, ces voitures proposent en outre un aménagement intérieur assez fonctionnel. Ne manque qu'une troisième porte... malheureusement une constante sur les lignes de la RATP exploitées en autobus standards. © transportparis

Du côté de Mercedes, 122 Citaro C2 sont déjà exploités sur les lignes 131, 180, 184, 244, 325, 379 et 394. La version articulée comporte 77 exemplaires utilisés sur les lignes 150, 170 et 304. Ils ont rejoint les 295 Citaro déjà présents dans les effectifs de la RATP.

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Rueil-Malmaison - Avenue de Verdun - 15 septembre 2015 - La ligne 244 a cédé ses Agora S atteints par la limite d'âge au profit de Citaro C2 dont la nervosité pourra être mise à profit sur cette ligne escaladant le mont Valérien. © transportparis

Avec une commande comprenant 130 voitures Diesel et 65 hybrides, l'Urbanway 12 démarre sa carrière plus lentement. Les lignes 172 et 378 sont déjà équipées. Sont en cours de livraison les voitures destinées aux lignes 69, 122, 294 et 303. La version articulée arrive également, à raison de 13 exemplaires, sur l'Orlybus pour y remplacer les Scania Omnicity usés par un service difficile.

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Paris - Pont au Change - 15 septembre 2015 - A droite, virant sur la place du Châtelet, un Citélis Line de la ligne 58 arrivant à son terminus. Restant sur le quai, la ligne 69 troque ses Agora Line pour des Urbanway. La face avant, même sans la banane publicitaire, est de design quelque peu tourmenté. © transportparis

Enfin, Heuliez effectue une percée à Paris puisquer 86 GX337 hybrides sont en cours de réception. Les premiers exemplaires sont engagés en service régulier sur la ligne 167. Heuliez a également livré 20 GX137 à gabarit réduit, équipant notamment la ligne 366.

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Bois-Colombes - Rue du Général Leclerc - 15 septembre 2015 - La ligne 167 est la quatrième ligne dotée d'autobus hybrides après le 21, le 91 et le 147. C'est la première ligne à recevoir les nouveaux GX337 fournis par Heuliez. © transportparis

14 septembre 2015

Nanterre Université : la nouvelle gare prend forme

Nanterre Université ne dispose encore aujourd'hui que d'un bâtiment léger érigé en 1972 pour donner accès au domaine universitaire. Mais à proximité, un nouvel édifice prend corps dans un vaste chantier de rénovation urbaine. La nouvelle gare de Nanterre Université ouvrira d'ici la fin de l'année. Il s'agit d'une des plus importantes opérations sur les gares franciliennes.

La gare actuelle était voulue provisoire. A l'ouverture de la faculté de Nanterre, la SNCF avait aménagé deux quais sur la ligne de Paris à Saint Germain en Laye pour créer une halte baptisée alors La Folie - Complexe Universitaire. L' abandon du projet initial du tracé de la jonction entre la ligne de Saint Germain et le tunnel du Métro Express Régional - on ne disait pas encore RER - rendait définitif le raccordement provisoire ouvert en 1969 par la RATP, qui lui permettait d'assurer la jonction entre la liaison La Défense - Etoile - Auber et l'atelier de maintenance de Rueil-Malmaison. Le 1er octobre 1972, lorsque la RATP repris la desserte de la section Nanterre - Saint Germain, la gare de La Folie devenait Nanterre Université.

Passablement dégradée et notoirement exiguë, la gare fait aujourd'hui "tâche" dans un paysage en plein renouveau. L'EPADESA mène une opération de transformation dans le prolongement du centre économique de La Défense qui fait de Nanterre Université un pôle de transport de premier plan. Déjà desservie par le RER A et la ligne L (groupe III), la gare devra accueillir dans moins de 10 ans une ligne de tramway reliant Gennevilliers à Rueil-Malmaison (T1 Ouest).

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Le projet comprend différentes opérations impliquant plusieurs maîtrises d'ouvrages :

  • d'abord le déplacement de la base de maintenance RATP du RER A vers le site du Marteau, en amont de la gare de Nanterre Université. Le nouveau site est accessible par la voie 1 du groupe III ;
  • ensuite, l'élargissement du quai RATP pour s'adapter à l'évolution des flux, nécessitant la création d'une voie et d'un quai provisoires en direction de Saint Germain ;
  • parallèlement, l'EPADESA lançait les travaux d'aménagement du nouveau parvis nord, pour améliorer l'accès à l'université...
  • ... ainsi que le chantier du viaduc reliant la rue Anatole France au boulevard des Provinces françaises, conçu pour accueillir d'abord la ligne de bus 304 Gennevilliers Les Courtilles - Nanterre place de la Boule et à terme le futur tramway qui lui succédera ;
  • ces travaux achevés, la RATP a pu engager les travaux de construction de la nouvelle gare, accolée au viaduc, dont les appuis sur les quais supporteront un ouvrage de 1600 tonnes doté de nouveaux services et entièrement accessible ;
  • parallèlement, le passage souterrain existant a été repris et élargi pour améliorer les liaisons entre les quais.

Le coût du projet établi en 2004 atteint 122,3 M€ répartis entre la Région Ile de France (40,8 M€), l'EPADESA (31,9 M€), l'Etat (20,2 M€), le Département des Hauts de Seine (14,6 M€) et la RATP (8,4 M€). Après la mise en service de la nouvelle gare conçue pour accueillir 75 000 voyageurs par jour, contre environ 60 000 aujourd'hui, le bâtiment primitif (à tous les sens du terme) pourra être détruit.

12 septembre 2015

Prospective Transilien : le réseau Montparnasse

Deuxième volet de notre prospective Transilien : après Saint Lazare, Montparnasse constitue la suite logique. Le prolongement de la branche de Versailles Rive Droite à Saint Quentin en Yvelines libèrerait de la capacité sur la section Porchefontaine - La Verrière pouvant être mise à profit pour restructurer la desserte des trois branches Rambouillet / Dreux / Mantes en créant une mission omnibus fusionnant avec la mission Sèvres n'existant aujourd'hui qu'en pointe. Ce sera aussi l'occasion de réfléchir à la densité de la connexion avec la ligne T6 (à Viroflay), afin de rejoindre la zone d'emplois de Vélizy isolée des réseaux lourds, et à Clamart avec la future ligne 15 du Métro.

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Chaville Rive Gauche - 6 avril 2011 - Scène typique de la banlieue Montparnasse dans la tranchée de Chaville. La BB27302 circulant sur voie 1 assurant une mission semi-directe vient de dépasser un omnibus pour Rambouillet visible en arrière-plan sur la voie 1bis. © transportparis

Autre sujet, le renouvellement du matériel roulant avec des VB2N en fin de vie : il semble qu'une version francilienne du Régio2N soit toute indiquée pour ce réseau où le quai haut est absent, et de surcroît comportant de fortes interactions avec les TER, TET et TGV. 

Deux sujets à découvrir dans notre nouveau dossier, qui attend évidemment vos commentaires...

7 septembre 2015

Bécon les Bruyères se transforme

Quartier à cheval sur Asnières et Courbevoie, Bécon les Bruyères dispose depuis 1891 d'une gare située à la bifurcation des deux branches principales de la ligne L, à savoir les groupes II et III du réseau Saint Lazare. Le bâtiment principal est situé côté Asnières (le long des voies du groupe III) et un édicule d'accès avait été réalisé après-guerre pour améliorer l'accès depuis Courbevoie. Avec 20 000 voyageurs par jour, la gare de Bécon connaît une forte progression de sa fréquentation liée à l'implantation de plusieurs entreprises et à la construction d'immeubles de logement dans la ZAC des Bruyères voisine, située sur la commune de Bois-Colombes (3 communes sur un quartier, ça fait beaucoup non ?)

Le projet de modernisation de la gare prévoit l'extension des bâtiments voyageurs des deux côtés avec, côté Asnières, une structure verre-acier-bois prolongeant de chaque côté les ailes du bâtiment historique et, côté Courbevoie, la reconstruction d'un nouveau bâtiment de verre et d'acier à la place de la structure de béton récemment démolie. Restant au coeur de la gare, le bâtiment historique sera entièrement rénové, ainsi que le passage souterrain.

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La nouvelle gare de Bécon les Bruyères avec ci-dessus le côté Asnières avec l'extension du bâtiment voyageur type Ouest et ci-dessous le côté Courbevoie avec la reconstruction d'un nouvel édifice d'accès et de services.

Bécon-côté-Courbevoie

Compte tenu de l'évolution de la fréquentation de la gare, une nouvelle passerelle est en cours de construction. Elle enjambe côté Banlieue les 6 voies de la gare ainsi que le terrain qui accueillait une brigade de l'infrastructure. Entre les voies du groupe III et du groupe III, une nouvelle liaison piétonne facilitera l'accès à la ZAC des Bruyères dans laquelle de nombreuses entreprises et logements ont déjà été installés. A plus long terme, c'est au coeur de ce triangle que sera installée l'émergence de la station de la ligne 15 Ouest du Grand Paris Express.

Bécon-passerelle

Ci-dessus, le projet de nouvelle passerelle actuellement en cours de construction. La future station de la ligne 15 débouchera à gauche de l'image. Elle améliorera la liaison entre les deux moitiés d'un même quartier séparé par les voies ferrées.

Cette passerelle assurera une fonction urbaine, son accès étant hors contrôle des titres de transports, ceux-ci étant vérifiés avant l'emprunt des escaliers (fixes ou mécaniques) et des ascenseurs grâce à un élargissement de la du tablier de l'ouvrage.

Le bâtiment historique sera donc rénové et flanqué de deux nouvelles extensions misant sur la transparence afin de ne pas trop étouffer l'édifice et le parvis de la gare, relativement exigu. Même choix côté Courbevoie où le verre et l'acier domineront la structure du nouveau bâtiment d'accès. Outre le contrôle des billets et l'accès au passage souterrain, ces bâtiments proposeront de nouveaux services et commerces. Enfin, les quais seront rénovés, dotés d'un nouveau mobilier et de nouveaux abris (les actuels datent du début du 20ème siècle et avaient été modernisés à l'identique après le bombardement de 1943).

Le coût du projet atteint 50 M€ financés à 50% par le STIF au titre du Plan de Déplacements Urbains, la Région pour 21% et la SNCF pour 29%.

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