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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens

4 avril 2019

Téléphérique : première enquête publique

Parmi les 13 projets - sommairement - étudiés, il est le plus abouti et probablement le plus justifié : baptisé Téléval, la future ligne baptisée Câble A fait l'objet d'une enquête d'utilité publique depuis le 25 mars 2019 et pour 6 semaines. Sur une longueur de 4,5 km, il doit relier le terminus de la ligne 8 du métro à Créteil Pointe du Lac au quartier du Bois Matar à Villeneuve Saint Georges, en desservant 5 stations intermédiaires et en franchissant surtout une importante dénivellation et le faisceau ferroviaire de Valenton. La ligne reposera notamment sur 30 pylônes de 25 à 40 mètres de hauteur.

Le coût du projet est évalué à 120 M€ et devrait pouvoir transporter 1600 voyageurs par heure et par sens, avec un temps de parcours de 17 min 30. Les cabines d'une capacité de 10 places se succèderont toutes les 22 secondes en pointe et toutes les 28 secondes en journée.

C'est probablement le seul projet viable, sachant qu'il faudra probablement attendre le retour d'expérience de cette première ligne pour envisager d'autres éventuelles applications. Dans les autres villes françaises, pour l'instant, seule Brest a mené un projet à son terme...

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3 avril 2019

Saint Lazare sous contrôle en septembre

C'est donc en principe à la rentrée de septembre que les voies Banlieue de la gare Saint Lazare seront soumis au contrôle des titres de transport en entrée et en sortie. Les appareils sont en cours d'installation, entre la salle des pas perdus et le quai transversal, mais aussi dans le passage souterrain reliant les rues de Londres et de Rome. Celui-ci réserve d'ailleurs une petite coquetterie car il a bien fallu composer avec la mixité de certaines voies, pouvant accueillir des trains de Normandie et des Transilien, ayant des systèmes de billétique différents. Résultat, un appareil de plus, qui assurément va faciliter la vie des voyageurs, surtout dans cet espace exigu...

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Au total, 60 appareils sont en cours d'installation avant d'accéder au quai transversal. On mesure aisément la réduction de la largeur de passage et la perte de temps qui en résultera... surtout lorsque l'exploitation connaîtra un coup de mou (mais c'est bien connu, cela n'arrive jamais à Saint Lazare). © transportparis

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Dans le souterrain, il a fallu être un peu audacieux. Les portillons ici visibles sont ceux en principe destinés au contrôle des titres TER et Intercités. Mais sur ces voies, peuvent aussi arriver des Transilien. Le petit valideur au premier plan devrait donc lire les tickets au format Edmonson, en vigueur en Ile de France. © transportparis

2 avril 2019

Grand Paris Express : deuxième commande de matériel

Après les 25 rames de 6 voitures pour la première section de la ligne 15, la Société du Grand Paris et Ile de France Mobilités ont notifié une deuxième commande de matériel à Alstom, pour les lignes 16 et 17 cette fois-ci, à hauteur de 23 rames de 3 voitures. Longues de 54 m, ces rames de 500 places seront également aptes à 110 km/h.

Au fait, quelle désignation pour ces rames ? Etant donné que l'exploitant n'est pas encore désigné, et que la RATP va être assurément fortement challengée par d'autres compétiteurs, les traditionnelles désignations sont caduques. Ce pourrait être un MF16 ou un MFGP (Métro Fer du Grand Paris) avec les déclinaisons MFGP108 (version longue) et MFGP54 (version courte)... mais c'est un peu long.

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L'esthétique des rames du Grand Paris Express adoptera cette ligne assez ciselée et la nouvelle livrée à liséré bleu. (document Alstom)

2 avril 2019

Nouveau réseau parisien : les arrondissements périphériques

C'est l'un des grands objectifs de la restructuration du réseau d'autobus parisien : développer la desserte des arrondissements périphériques. De ce point de vue, l'objectif peut être considéré comme atteint avec les évolutions suivantes, mises à part les réaffectations de sections existantes :

  • déviation de la ligne 20 à partir de la place de la République vers la porte des Lilas ;
  • doublement de la ligne 325 par la nouvelle ligne 25 anticipant le futur TZen5 entre Bibliothèque François Mitterrand et Vitry sur Seine ;
  • futur prolongement de la ligne 28 entre la gare Saint Lazare et la porte de Clichy, actuellement assurée par la ligne 528 ;
  • prolongement de la ligne 30 du Trocadéro à l'hôpital Georges Pompidou ;
  • le reformatage de la ligne 42 prolongée de l'hôpital Georges Pompidou à l'île Seguin ;
  • création de la ligne 45 par scission de la ligne 42, avec création nette d'itinéraire entre la gare du Nord et Aubervilliers ;
  • création de la ligne 59 place d'Italie - Gare de Clamart ;
  • prolongement de la ligne 61 de la gare d'Austerlitz à la place d'Italie ;
  • prolongement de la ligne 64 à Denfert-Rochereau et à la porte des Lilas ;
  • création de la ligne 71 Porte de La Villette - Bibliothèque François Mitterrand ;
  • création de la ligne 77 Gare de Lyon - Gare de Joinville ;
  • prolongement de la ligne 88 de l'hôpital Georges Pompidou à la porte d'Auteuil ;
  • prolongement de la ligne 163 de la porte de Champerret à la gare du Pont Cardinet, déjà réalisé avec le prolongement de T3b à la porte d'Asnières ;
  • prolongement de la ligne 215 de la porte de Montreuil à la gare d'Austerlitz.

En revanche, la ligne 350 va être limitée au parcours Porte de La Chapelle - Roissypôle, abandonnant son accès direct à la gare de l'Est.

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Paris - Place Lachambaudie - 22 juin 2008 - Créée pour soulager les lignes 26 et 62, la ligne 64 remplit son office et va amplifier son rôle de rocade entre les 13ème et 19 arrondissements, avec un prolongement de la place d'Italie vers la place Denfert-Rochereau et de la place Gambetta vers la porte des Lilas. La ligne, d'abord équipée en Omnicity, est actuellement dotée de Citaro C2. © transportparis

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Paris - Rue des Entrepreneurs - 7 novembre 2015 - Ligne peu connue sauf de ses utilisateurs, c'est la plus récente du réseau parisien sur le parcours entre le parc Montsouris et l'hôpital Georges Pompidou. Elle sera prolongée à la porte d'Auteuil. © transportparis

Le cas de la ligne 20 est assez singulier car dans la plupart des autres cas, les extensions procèdent d'un reformatage de la ligne historique. Par exemple, la ligne 30 est prolongée au sud mais raccourcie à l'est, avec un terminus ramené place Pigalle au lieu de la gare de l'Est. La ligne 20 va ainsi récupérer la section Levallois Louison Bobet - Gare Saint Lazare de l'actuelle ligne 94 (qui ira toujours à Levallois, mais par l'itinéraire du 53 supprimé)... et dévié depuis la place de la République vers la porte des Lilas par Belleville. Son exploitation s'annonce déjà assez tendue...

29 mars 2019

Nouveau réseau parisien : la desserte de la gare du Nord

C'est un sujet dont le passif est déjà lourd et malheureusement, les évolutions ne vont pas forcément dans le bon sens. On se souviendra que les lignes 26 et 43 avaient réussi à obtenir en 1998 la réassociation de leurs itinéraires aller et retour entre les gares Saint Lazare et du Nord par les rues Saint Lazare, de Châteaudun et Lafayette, avec un accès à la gare du Nord par le boulevard de Denain. Patatras en 2011, avec l'abandon du couloir à contre-sens et le retour à un itinéraire dissocié avec l'emprunt de la rue de Maubeuge dans le sens Gare du Nord - Gare Saint Lazare.

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Paris - Boulevard de Denain - 2 mars 2010 - Peut-être la meilleure configuration pour la desserte de la gare du Nord : les lignes 26 et 43 empruntaient le boulevard de Denain et la rue Lafayette dans les deux sens, cette dernière ayant été à l'époque dotée d'un couloir à contre-sens... remplacé par une piste cyclable depuis. © transportparis

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Paris - Rue de Dunkerque - 20 août 2010 - Pas de changement pour la ligne 54, qui continuera à desservir la gare du Nord que dans un seul sens, vers Asnières-Gennevilliers. Le projet de transformation de la gare changera-t-il les modalités d'accès au profit des transports en commun aujourd'hui noyés dans les taxis, VTC, motos et autres transports individuels pas toujours licites... © transportparis

Deux nouveautés imbriquées émergent du nouveau plan. La ligne 42 est remplacée par la nouvelle ligne 45 Concorde - Aubervilliers dans ce secteur mais l'itinéraire est recomposée avec la ligne 39. Ainsi, la ligne 45 adopte un itinéraire relativement direct par la rue Lafayette et la rue du Faubourg Saint Denis en direction d'Aubervilliers, par la rue de Maubeuge et la rue Le Peletier en direction de la place de la Concorde. La ligne 39 remplace la ligne 42 pour la desserte de la rue du Faubourg Poissonnière.

Ainsi, pour la ligne 26, comme pour la nouvelle ligne 45, la desserte de la gare du Nord reste sur la rue Lafayette, tandis que la ligne 54 continue de ne la desservir que dans le sens Porte d'Aubervilliers - Asnières-Gennevilliers Gabriel Péri. Quant aux lignes 31 et 56, elles restent sur le boulevard Magenta.

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Et malheureusement, sur la rue de Dunkerque, les autobus vont devoir continuer à se frayer un chemin... et à perdre du temps entre taxis et VTC, entre officiels et officieux, sans compter les livraisons. Le parvis de la gare du Nord est toujours un sujet sensible. Il faudra aussi patienter pour connaître les ajustements au projet de transformation de la gare puisque Ile de France Mobilités avait exprimé de nettes réserves sur la prise en compte des besoins liés à l'exploitation du réseau d'autobus.

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26 mars 2019

Nouveau réseau parisien : le Panthéon entouré d'autobus

Suite de notre tour d'horizon du nouveau réseau parisien. Après le secteur Austerlitz - Bibliothèque, glissons un peu vers l'ouest, mais pas de beaucoup, pour nous intéresser au 5ème arrondissement et plus particulièrement le secteur du Panthéon, l'un des gagnants de la restructuration du réseau.

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Paris - Rue Clovis - 31 août 2014 - Le secteur prestigieux du Panthéon, des grands lycées et grandes écoles va bénéficier d'un renforcement du maillage par une seconde liaison avec la gare d'Austerlitz, avec nouveau parcours de la ligne 24. La ligne 89, elle, ne change pas. © transportparis

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Paris - Rue Soufflot - 21 août 2010 - Retour en arrière : la ligne 84 était exploitée en GX317 à 3 portes, les premiers autobus à plancher bas de la RATP. Elle aussi n'évolue pas dans le nouveau schéma de desserte parisien. © transportparis

Aujourd'hui, le place du Panthéon accueille le terminus de la ligne 84 Panthéon - Porte de Champerret et voit passer la ligne 89 Porte de France - Gare de Vanves-Malakoff. Ces deux lignes ne sont pas modifiées. Deux nouvelles lignes vont venir effectuer leur terminus au Panthéon :

  • la ligne 75 va abandonner le terminus du Pont Neuf pour rejoindre la place du Panthéon depuis la rue Beaubourg par les ponts Notre Dame et Petit Pont, et retour par les ponts de l'Archevêché et d'Arcole afin de rejoindre la rue des Archives ;
  • la ligne 24, singulièrement raccourcie puisqu'elle abandonnera la section Gare Saint Lazare - Gare d'Austerlitz : le nouvel itinéraire créer une liaison de plus entre la gare d'Austerlitz et le Panthéon par le sud (rue Claude Bernard) alors que la ligne 89 assure une desserte par le nord (par la rue Clovis).

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La densification de la desserte des écoles est une des nouveautés de cette restructuration qui peut étonner car jusqu'à présent, le propos général visait plutôt à densifier la desserte des arrondissements périphériques et à développer les liaisons entre Paris et les communes limitrophes. En outre, le terminus du Panthéon ne propose aucune correspondance directe avec le métro ou le RER : il est cependant vrai que des terminus au Luxembourg sont assez difficiles par manque d'espace sur le carrefour et dans les rues adjacentes.

On notera enfin que les nouveaux itinéraires sont copieusement dissociés ce qui ne facilite pas la lisibilité du réseau...

20 mars 2019

11 tunneliers en action en 2019 en Ile de France

Voici un peu plus d'un an, le 3 février 2018, Steffie-Orbival, le premier tunnelier du Grand Paris Express entrait en fonction, chargé d'abord de percer la liaison entre l'atelier de maintenance du matériel Champigny et la section courante de la ligne 15 sud. Il avait déjà réalisé la moitié de l'ouvrage au bout d'un an.

En septembre dernier, un second tunnelier, baptisé Malala, était lancé pour la section Bry-Villiers-Champigny - Noisy-Champs, tandis que le troisième, baptisé Ellen, a été inauguré en décembre sur le site de Bagneux, et aura en charge de réaliser 2 sections, de part et d'autre, vers le fort d'Issy et Arcueil-Cachan.

Trois autres tunneliers seront descendus dans le sous-sol francilien pour la réalisation de la ligne 15 à Créteil, Vitry sur Seine et Boulogne-Billancourt. Amandine percera à partir d'avril la section Arcueil - Villejuif (3,4 km). Claire s'occupera des 4,5 km entre Crétil et L'Haÿ les Roses.

Mais ce n'est pas tout. Le prolongement de la ligne 14 à l'aéroport d'Orly va mobiliser 3 engins, dont le premier est arrivé au début du mois de mars à Morangis, dans le futur arrière-gare du terminus. Deux autres seront réceptionnés au pont de Rungis et L'Haÿ les Roses.

Sur la ligne 16, le tunnelier Armelle se chargera du raccordement vers le site de maintenance situé sur les anciens terrains PSA.

Encore ? Le prolongement de la ligne 11 des Lilas à Rosny sous Bois entre cette fois-ci dans le vif du sujet puisque les travaux de percement du tunnel débuteront également cette année. Nom de baptême : Sofia. Rythme de perçage : 12 mètres par jour pour une longueur d'ouvrage entre Les Lilas et Montreuil de 3 km.

D'ici la fin d'année, outre Virginie pour EOLE, il y aura donc 10 tunneliers en action pour le développement du métro, qu'il s'agisse du réseau classique ou du Grand Paris Express. Rien que ça !

Mais ce n'est pas tout : il en faudra 10 autres pour réaliser les autres sections du Grand Paris Express, qui devront être engagés simultanément pour essayer de respecter le calendrier politique du projet.

La fabrication de ces machines étant le fait d'un nombre très restreint d'entreprises dans le monde, le Grand Paris Express contribue à l'inflation de la demande mondiale et du coût de ces usines mobiles hors normes, tirée par les nombreux projets du continent asiatique. En Allemagne, les usines Herrenknecht ne chôment pas...

19 mars 2019

EOLE : le tunnelier en action

C'est parti pour Virginie chargée du percement du tunnel du RER E entre Courbevoie et Paris sur 6 km. Depuis l'imposante base travaux située sur l'ancien terre-plein de l'avenue Gambetta, l'imposante machine progresse depuis le début du mois de mars, à raison d'un mètre par jour d'abord puis un objectif de 20 mètres en rythme de croisière, l'ouvrage principal du projet EOLE. Un long tapis roulant a été installé entre l'avenue Gambetta et la Seine, par la place Charras et la rue de l'Abreuvoir pour rejoindre la Seine puisque les déblais excavés par le tunnelier seront traités sur un appontement installé sur le quai Paul Doumer puis évacués par voie fluviale : SNCF Réseau indique économiser ainsi 250 circulations de camions par jour.

L'année 2019 est de taille pour le projet. Outre l'entrée en action du tunnelier, le creusement de la gare de la Porte Maillot débutera après l'achèvement des parois moulés qui en constituent le cadre, tout comme celle de La Défense, après la fin des travaux en sous-oeuvre sous le CNIT. A Nanterre, les nouveaux ouvrages de franchissement urbain du faisceau de la future gare de Nanterre La Folie sont en cours de réalisation tout comme l'imposant saut de mouton, destiné aux RER venant de Mantes la Jolie la pour rejoindre, qui viendra surplomber le franchissement de la Seine par les voies existantes. Les premiers rails devraient être posés en fin d'année sur le site de La Folie.

Plus à l'ouest encore, les travaux dans la zone de Poissy devraient être achevés dans l'année avec notamment le prolongement de la voie 2bis, pour les trains Mantes - Paris desservant Poissy. Opération délicate réalisée dans les fonds de jardin, elle profitera à l'exploitation sans attendre le RER en donnant un - petit mais salutaire - bol d'air à l'exploitation du groupe V. En gare, les voyageurs bénéficieront d'un nouveau passage souterrain donnant directement accès à la gare routière sud, qui sera remaniée dans la perspective de la réalisation de la seconde phase de la tangentielle ouest T13.

 

18 mars 2019

Le RER A inaugure son centre de commandement unique

La RATP avait en 1969 installé le poste de commandement centralisé de ce qui allait devenir le RER A juste au-dessus des voies de la gare de Vincennes. Cinquante ans après sa mise en service, sa modernisation a été l'occasion de modifier ses fonctionnalités et de capitaliser sur l'expérience acquise sur le RER B depuis une dizaine d'années pour unifier progressivement les modalités d'exploitation de la ligne. Ainsi, dans le nouveau poste de Vincennes, 4 agents SNCF travaillent au milieu de l'équipe de 25 agents RATP. Depuis le 2 mars dernier, la régulation de la ligne s'effectue dans cette salle tout comme la commande des itinéraires y compris sur le domaine SNCF entre Nanterre, Cergy et Poissy. La nouvelle salle doit en principe accélérer les prises de décision et leurs effets en ligne, y compris sur l'information aux voyageurs.

L'inauguration a été l'occasion pour la présidente de la Région de tirer les oreilles des deux opérateurs, car la ponctualité du RER A est toujours très inférieure aux objectifs, alors que la nouvelle desserte allégée à 27 trains par heure le matin et 24 le soir n'a pas réellement procuré les effets annoncés : si la partie RATP a réussi à tenir la barre des 90%, la partie SNCF se situe 10 points en-dessous.En outre, sur la ligne L (groupe III), le montage de la desserte avec une succession en 9 min / 3 min / 9 min le matin en semaine et en 13 min / 7 min / 13 min le week-end n'est pas des plus lisibles ni, en semaine, efficace pour répartir efficacement la charge des trains.

Madame Pécresse en a profité pour déplorer le nouveau retard annoncé par SNCF Réseau dans la mise en service de la 4ème voie du terminus de Cergy le Haut, initialement prévu en mars et décalé à l'automne... et pour remettre au menu des discussions la suppression de la relève des conducteurs RATP-SNCF à Nanterre Préfecture pour les trains de Cergy et de Poissy, alors même que les études menées depuis 10 ans sur ce sujet aboutissent toutes à un effet mitigé puisque ne concernant que 40% des trains.

 

16 mars 2019

Bus: le biogaz surtout, l'électrique un peu

Pour l'année 2019, le programme de transformation de la motorisation des autobus en Ile de France fait la part belle au biogaz. Les livraisons de véhicules hybrides vont nettement décliner. Derrière l'étendard que constitue l'autobus électrique, qui reste encore ultra-minoritaire dans les dépôts, le biogaz a au moins quatre avantages : il est rapidement disponible, il a fait ses preuves sur le plan technique, il est économiquement maîtrisé et permet donc d'avancer rapidement sur l'objectif de verdissement du parc. Le biogaz est une évolution des motorisations au gaz naturel bien connu, avec une énergie renouvelable issus de résidus ménagers, industriels ou de l'agriculture et non plus d'origine fossile.

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Paris - Quai d'Austerlitz - 9 avril 2017 - Pour l'instant, les effectifs au biogaz de la RATP se limitent aux derniers Agora S en fin de carrière et aux Lion's City qui ont en grande partie pris leur succession. La filière va prendre de l'ampleur avec la conversion de plusieurs dépôts. © transportparis

Trois dépôts de la RATP vont convertis cette année, rejoignant celui de Créteil équipé depuis plus de 20 ans : Nanterre, Bussy Saint Georges et Massy. Le développement du parc de véhicules au biogaz devrait démarrer cette année puisqu'une première tranche de GX337 est attendue. Les premiers Scania Citywide LFA devraient apparaître sur la ligne 208, tandis que les Solaris Urbino 18 devraient prendre possession de la ligne 393. Chez Iveco Bus, on a engrangé la commande de 200 Urbanway 12 (standards) et de 150 Urbanway 18 (articulés) sur une durée de 4 ans.

En grande couronne, 9 sites seront également adaptés : Villepinte, Saint Ouen, Lieusaint, Génicourt, Limeil-Brevannes, Bailly-Romainvilliers, Conflans Sainte Honorine et Magny. Sur ces territoires avec des lignes plus longues, la perspective de véhicules électriques est peu adaptée aux caractéristiques des dessertes incompatibles avec l'autonomie limitée des bus et cars à batteries.

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Meaux - Quai Victor Hugo - 6 avril 2018 - Le réseau de Meaux est de longue date équipé de bus au gaz. La longévité des véhicules apparaît supérieure à celle des autobus Diesel. Les Urbanway sont venus remplacer les Agora après environ 18 ans de service. © transportparis

En revanche, deux dépôts vont être convertis pour accueillir des véhicules électriques à Vélizy et Argenteuil. Du côté de la RATP, la situation actuelle est plus éparpillée avec des installations pour une seule ligne dans les centres de Lagny (ligne 69), Les Lilas (ligne 115), Malakoff (ligne 126) et Belliard (ligne 341). Actuellement, 46 Bluebus SE du constructeur Bolloré sont dans les effectifs de la RATP. Heuliez devrait livrer 36 GX337 électriques cette année tandis que 43 Bluebus sont encore attendus.

Et pendant ce temps, les Agora S GNV de la ligne 103 vont bientôt fêter leurs 16 ans !

Retrouvez notre dossier sur le projet Bus 2025 de la RATP.

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