Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

transportparis - Le webmagazine des transports parisiens

17 février 2021

RER D : vers l’arrêt général au Vert de Maisons

Sans attendre NExTEO, qui semble susciter encore quelques débats, Ile de France Mobilités financera le redécoupage du block existant entre Paris et Créteil sur les voies Bis, pour un montant de 6,5 M€, afin de pouvoir arrêter tous les trains du RER D en gare du Vert de Maisons. L’arrivée de la ligne 15 du Grand Paris Express motive cette décision. Cepdndant, la mise en service de cette ligne est annoncée en 2025, mais qu'en sera-t-il vraiment ? Et NExTEO doit arriver avant la fin de la décennie sur la ligne. Autant dire que ce redécoupage risque de ne pas servir très longtemps...

Il est aussi dommage que la correspondance ait été « imposée » dans la gare la plus contraignante par son exiguïté. Il est dommage de ne pas avoir envisagé la fusion des gares de Maisons-Alfort et du Vert de Maisons en une seule, située à 500 m environ au sud de la première et à 500 m au nord de la seconde… sur un espace plus vaste qui aurait permis de créer un grand pôle d’échanges, qui n’aurait pas oublié la connexion avec les bus.

140221_20562maisons-alfort2

Maisons-Alfort Alfortville - 14 février 2021 - La deuxième rénovation des Z2N est désormais bien présente sur la ligne D, avec la livrée Ile de France Mobilités. Petite nouveauté, les feux à diodes font leur apparition. Le redécoupage du block de Paris à Créteil est une mesure de court terme, alors que NExTEO est censé arriver sur la ligne d'ici 6 à 7 ans. © transportparis

Publicité
Publicité
16 février 2021

Une écotaxe francilienne

Un rapport établi par 9 parlementaires franciliens propose la mise en oeuvre d'une écotaxe sur le trafic des poids lourds en Ile de France. De prime abord, un sujet polémique, probablement condamné à rester sagement dans un placard, car entre la campagne des élections régionales de juin et l'imminence des débuts de la campagne de l'élection présidentielle, il y a trop de mauvais souvenirs (en rouge d'abord et en jaune ensuite) pour s'y plonger tête baissée. Elle serait d'une part destinée à réduire les flux de transit par l'Ile de France et d'autre part à procurer des ressources afin d'investir sur la modernisation des réseaux ferroviaires et routiers. Il n'est pas inutile en effet de prendre en considération objectivement les besoins des voies rapides d'Ile de France, dont beaucoup sont dans un état dégradé.

Cette proposition est assortie d'un rappel quant à l'utilisation des autoroutes franciliennes pour développer des services d'autocars express, notamment en grande couronne, au besoin en aménageant ces axes pour faciliter leur circulation à la traversée des secteurs régulièrement encombrés (comme récemment réalisé sur la RN118 du côté de Vélizy). Cependant, elle suppose des aménagements parfois conséquents pour créer des arrêts intermédiaires dans des conditions correctes : un simple arrêt de bus sur une autoroute n'entre pas dans ce champ et il faudrait plutôt s'inspirer de la gare réalisée sur l'A10 à Briis sous Forges.

Autre suggestion de ces élus... mais attention, tenez-vous au pinceau, on enlève l'escabeau : la réduction des tarifs des titres de transport pour les habitants de la grande couronne. Mais n'ont-ils pas été les premiers bénéficiaires du Navigo au tarif unique, ce qui n'est pas sans poser quelques questions (outre l'équité sociale) quant aux capacités de financement d'amélioration des services, en particulier en grande couronne ?

La question du coût à la charge des voyageurs va probablement être l'un des sujets de la prochaine campagne des élections régionales (et les transports en général vont certainement occuper une place de choix) mais alors qu'il y a tant d'inconnues (et plus encore depuis un an) sur les capacités de financement tant des projets que des services, est-il raisonnable d'en faire la pierre angulaire d'une politique des transports ?

Ceci dit, ces élus franciliens ne sont pas seuls, car une partie de leurs collègues alsaciens expriment le même souhait pour des raisons assez similaires. Seront-ils entendus ? Les précédents incitent à la plus grande prudence... et sur le fond, la régionalisation de l'écotaxe n'est pas forcément une mesure simple : faudra-t-il une vignette par Région ?

15 février 2021

Roissy : le terminal 4 abandonné

Estimée entre 7 et 9 MM€, et occupant pas moins de 167 hectares pour accueillir 450 vols supplémentaires par jour et 40 millions de voyageurs par an, la construction d'un nouveau terminal à l'aéroport de Roissy a été abandonnée : l'Etat demande au groupe Aéroport de Paris de présenter un autre projet plus en phase avec les enjeux écologiques. Fortement contesté, notamment par les riverains, l'abandon de ce projet intervient au moment de la présentation de la Loi Climat, qui suscite déjà bien des commentaires. Cette orientation faisait partie des conclusions de la Convention Citoyenne pour le Climat.

Cette annonce concerne très directement un autre projet : la ligne 17 du Grand Paris Express, qui devait le desservir. Après l'abandon du centre commercial Europacity, dont le site fait d'ailleurs l'objet d'une Zone A Défendre, il y aurait de quoi poser sérieusement la question de poursuivre la réalisation de cette ligne, évalué à au moins 3 MM€, car la prévision de trafic se retrouve complètement remise en question. Pour autant, du côté de la SGP, la position officielle est de maintenir le cap. Coûte que coûte, au risque de réaliser une ligne de métro transportant des banquettes ?

La FNAUT a saisi le Premier Ministre par un courrier lui demandant de surseoir aux travaux au-delà du Bourget, tout en reposant quelques questions de fond sur l'intérêt de cette ligne 17 et d'un tel investissement dont les 2 principaux générateurs de trafic sont abandonnés. Avec les 3 MM€ de cette ligne, il y aurait bien mieux à faire pour le Val d'Oise.

Pour autant, le sujet de la desserte de Roissy reste toujours épineux, puisque les obstacles s'accumulent sur CDG Express après le jugement du Tribunal de Montreuil. Deux projets initiés par l'Etat, quelque peu en concurrence... ayant en commun une contestation soutenue, le tout dans un contexte désormais compliqué par les incertitudes sur l'évolution du trafic aérien dans les années à venir.

 

4 février 2021

MI20 : Alstom ne lâche pas

Eh bien non ! Rebondissements de jour en jour dans l'attribution du MI20 pour le RER B. Alstom ne lâche pas l'affaire et a d'abord tenté d'obtenir de la RATP une médiation pour ajuster son offre, considérant que les conditions économiques de l'offre concurrente étaient à ses yeux irréalistes. La RATP, soutenue par la SNCF, n'a pas donné suite considérant que l'analyse des offres rendaient le résultat incontestable. Réplique instantanée d'Alstom qui déclare envisager de ne pas honorer le marché. Et cette fois-ci, c'est la Région qui monte au filet, rappelant que le groupe Alstom avait, rien qu'en Ile de France, engrangé près de 20 MM€ de contrats entre les métros, les tramways, les RER, et en intégrant les commandes en cours pour des matériels développés par Bombardier.

Le coup de poker d'Alstom, qui a retiré son offre ce 4 février en fin de journée, est inédit, mais pas réellement surprenant (on se souviendra du RERng et des rames Citadis de T7 et T8, rien que pour l'Ile de France). La moutarde commence à monter au nez des deux opérateurs et de l'autorité organisatrice. Reste à savoir avec quels cartes l'industriel tente son coup... mais il pourrait aussi se retrouver en grande difficultés : il y a manifestement consensus RATP-SNCF-IDFM, et cela pourrait faire tâche d'huile, d'autant qu'il y a en France quelques marchés à attribuer, pour du tramway par exemple (dont en Ile de France 130 rames pour T1 et ses extensions).

Enfin, pour l'instant, CAF reste silencieux, mais pour combien de temps ?

2 février 2021

La fin des locomotives en Ile de France

L'arrivée des Régio2N sur le réseau Montparnasse marque une étape de plus, et probablement la dernière, dans l'élimination des rames tractées réversibles dans le parc de Transilien. Combinées aux commandes en cours de production de Franciliens pour le réseau Saint Lazare, les VB2N vont donc quitter la scène ferroviaire en Ile de France et avec elles, les dernières locomotives : les 67 BB27300 et 13 des 14 BB7600 issues de la transformation de BB7200 pour les compléter.

101020_27311+002rambouillet1

Rambouillet - 10 octobre 2020 - Les Régio2N sont apparus sur le réseau Montparnasse d'abord sur les TER Centre. La version francilienne fait ses débuts... le début de la fin pour les BB27300. © transportparis

110215_7605rambouillet

Rambouillet - 11 février 2015 - Arrivée de la BB7605 au terminus de Rambouillet en tête de 7 voitures VB2N : des prestations omnibus pour lesquelles elles ne sont pas vraiment à l'aise. © transportparis

090707_27323psl2

Paris Saint Lazare - 9 juillet 2007 - La BB2723 était alors toute pimpante, car elle avait été mise en service quelques mois plus tôt. Les VB2N franciliennes venaient de sortir de rénovation. On aperçoit à deoite une VO2N en livrée d'origine, qui disposait encore de sièges en skaï fleurant bon les années 1970. © transportparis

Dans son nouveau dossier, transportrail vous propose de revenir sur l'origine de ces deux séries et dresse un bilan de leurs prestations. Quant à leur avenir, s'il est évident que les BB7600 iront à la réforme, le sort des BB27300 reste des plus incertains.

Publicité
Publicité
23 janvier 2021

RER E : 6 mois de retard et 640 M€ de surcoûts

Heureusement, on n'en est pas encore au niveau de dérapage londonien avec Crossrail... Mettons de côté aussi certaines annonces politiques - fussent-elles édictées depuis l'Elysée - qui avaient annoncé EOLE en service jusqu'à Mantes la Jolie en 2017 (ce qui n'aurait été possible qu'en abandonnant le calendrier grégorien).

Certes, les chantiers ont été perturbés pendant plusieurs semaines du fait du confinement du printemps et on sait toute la difficulté de l'exercice de reprogrammation des travaux, notamment lorsqu'il faut des grands week-ends pour procéder au basculement de certaines installations essentielles.

Cependant, la mise en service fin 2022 du prolongement du RER E de Haussmann Saint Lazare à Nanterre La Folie était déjà un objectif devenu ambitieux compte tenu d'une fin d'équipement de la section souterraine prévue au début de l'automne 2021. L'objectif est désormais une mise en service mi-2023, et une extension à Mantes la Jolie courant 2025.

Les travaux de la première section se poursuivent puisque le tunnelier Virgine approche de la porte Maillot, l'excavation de la monumentale gare sous le CNIT de La Défense touche bientôt à sa fin et l'équipement du site de Nanterre La Folie progresse à bon rythme. A l'ouest, le saut-de-mouton de Nanterre (pour permettre aux trains de sens pair de rejoindre La Folie) est désormais bien visible (quoique dans un site qui comprend déjà de nombreux ouvrages...). Les terrassements de la voie supplémentaire entre Epône et Mantes tiennent un rythme soutenu (rappelons qu'ils anticipent aussi une quatrième voie pour LNPN). A Mantes la Jolie, les travaux préliminaires au saut-de-mouton (pour que les trains venant de Caen rejoignent la voie venant du Havre en amont de la gare afin de limiter les cisaillements à l'est de celle-ci) sont assez impressionnants par la transformation qu'ils engendrent sur le site (qui accueillera aussi le technicentre).

100121_viaduc-EOLE-nanterre1

100121_viaduc-EOLE-nanterre2

Nanterre - 10 janvier 2021 - Pour donner la mesure du chantier à hauteur de la Seine, c'est à bord d'un train Paris - Maisons-Laffitte que ces clichés ont été réalisés (d'où quelques reflets), avec d'abord une perspective générale sur le premier bras de la Seine (côté Nanterre), mettant en évidence la future nouvelle voie 2EOLE passant sur la voie 2 pour rejoindre La Folie, puis un zoom sur le bow-string qui marque véritablement l'empreinte d'EOLE dans le paysage. Au pied de cet ouvrage, la sous-station dite de La Morue, dont la puissance va être renforcée pour des appels portés à 10 MW, puissance d'un UM2 de RERng : c'est une facette moins connue du projet, qui vient combler un retard d'équipement du réseau ferroviaire, toujours dimensionné comme en 1967, année d'achèvement de l'électrification Paris - Le Havre... © transportparis

En revanche, les financeurs ont dû aussi digérer une augmentation du coût... ou plutôt un réalignement. Approuvé pour un montant de 3,8 MM€ aux conditions économiques de 2012, le projet présente un écart évalué à 640 M€ pour la partie infrastructure, devant être prise en charge par l'Etat, la Région et les autres collectivités finançant le projet. Ce qui pourrait passer pour un dérapage n'est finalement pas si étonnant car il avait fallu serrer le coût affiché au moment de la validation du projet, et par la suite, il a aussi fallu tenir compte de la réalité des coûts des marchés de travaux publics, notamment face à une certaine saturation liée pour partie au Grand Paris Express qui sollicite fortement les capacités industrielles du secteur, ainsi que de la réalité de la complexité de certaines opérations, comme par exemple la gare de La Défense.

23 janvier 2021

109 Bluebus supplémentaires

Dans le cadre du grand marché des autobus électriques conduit par la RATP, deux nouvelles tranches ont été notifiées pour des Bluebus, totalisant 109 véhicules. Ils s'ajouteront aux 89 véhicules déjà présents dans les effectifs.

Nouveauté : ils auront 3 portes. A ce sujet, on a quand même du mal à comprendre les vastes hésitations en Ile de France autour de la configuration des accès aux autobus. Sur les effectifs gérés par la RATP, les tous derniers Urbanway 12 sont arrivés avec 3 portes, mais la plupart des autres commandes d'autobus standards ont été livrées avec 2 portes. La caisse présente des évolutions, en partie supérieure de la caisse et à l'arrière. Sur les modèles actuels, on peut parfois ressentir les sollicitations compte tenu de la répartition des masses. L'autobus à batterie reste un véhicule lourd et du fait des commodités d'accès, une partie des équipements se retrouve en toiture.

bluebus-idfm-3portes

Les nouveaux Bluebus en livrée Ile de France Mobilités adaptée du fait de la configuration à 3 portes : il semblerait qu'il y ait quelques hésitations sur la nuance de bleu, mais la forte proportion de noir donne toujours malheureusement une image terne (document Bluebus).

16 janvier 2021

T9 - 183 : quelques semaines de cohabitation

Les essais du nouveau tramway T9, qui sera exploité par Keolis, ont débuté fin novembre dernier. Pour l'instant, les rames circulent sur la section sud du parcours, dont les travaux sont les plus aboutis. L'occasion d'aller traquer, appareil photos en main, la coexistence avec la ligne 183, exploitée par la RATP, qui vit donc ses dernières semaines avec ses autobus articulés MAN Lion's City.

150121_T9essais-choisy-leon-gourdault4

Choisy le Roi - Avenue Léon Gourdault - 15 janvier 2021 - L'esthétique des rames Citadis 405 de la nouvelle ligne T9 est plaisante à l'oeil... et les rames ont enfin des doubles portes en extrémité ! En revanche, compte tenu de l'affluence prévisible, n'avoir misé que sur des rames de 44 m commence à poser question quand on voit émerger des rames de plus grande longueur sur des réseaux où les lignes sont pourtant bien moins fréquentées. Si les quais sont assez larges, il semble déjà que la surface couverte soit assez faible, ce qui est dommage. Notez les totems à l'entrée en station, marquant fortement l'empreinte de l'autorité organisatrice. © transportparis

150121_T9essais-choisy-leon-gourdault9

Choisy le Roi - Avenue Léon Gourdault - 15 janvier 2021 - L'un arrive, l'autre part : la ligne 183 va céder sa place au T9, la cohabitation n'ayant vocation à durer que le temps des essais.  Durant cette période de travaux, la ligne de bus a perdu son site propre... mais c'était pour la bonne cause ! © transportparis

150121_croisement-T9-TVM-393choisy-rouget-de-lisle

Choisy le Roi - Carrefour Rouget de Lisle - 15 janvier 2021 - Rêvons un peu : un jour, un croisement de tramways entre T9 et l'actuel site propre accueillant le duo TVM - 393 qui mériterait amplement d'être converti à un mode plus capacitaire ! © transportparis

13 janvier 2021

Bombardier-CAF renouvelleront le RER B

Cette fois, c'est officiel, et ce n'est pas vraiment surprenant. Le groupement Bombardier-CAF remporte le marché de celui qu'on appelait jusqu'à présent MIng et qui va désormais s'appeler MI20, le nouveau matériel roulant du RER B. On sait de ce nouveau train qu'il fera 104 m de long et qu'il devrait être partiellement à 2 niveaux, proposant au moins 20% de capacité de plus que les actuels MI79 et MI84. L'architecture de ce train est nécessairement contrainte par la ligne sur laquelle il va rouler, caractérisée par ses nombreuses gares en courbe de faible rayon, parfois jusqu'à 200 m de rayon seulement, d'où une attention toute particulière au positionnement des portes - et donc à l'organisation de ce train - pour éviter que des lacunes trop importantes n'apparaissent dans les gares comme c'est le cas aujourd'hui.

On va donc essayer d'en savoir un peu plus sur ce nouveau train. Patience !

Alstom avait essayé de différer l'attribution du marché au-delà de la prochaine fusion Alstom-Bombardier, prévue le 29 janvier. Le recours préventif était censé gagner du temps, arguant de modifications à l'appel d'offres considérées non conformes à la réglementation. Le recours en cassation de la RATP et de la SNCF leur a permis d'attribuer le marché sans attendre le verdict sur le fond.

Cela ressemble donc - sauf nouveau rebondissement - au coup d'envoi de ce nouveau matériel roulant : 146 rames ont été commandées par Ile de France Mobilités, pour un montant de 2,56 MM€.

La suite ici !

9 janvier 2021

Question mystère

Chers lecteurs de transportparis, voici une photo mystère : où a-t-elle été prise ? Il n'y a rien à gagner (rien à perdre non plus d'ailleurs)... sauf éventuellement à élargir vos connaissances des réseaux de transport en Ile de France (mais on reconnnaît bien volontiers que le sujet n'est pas facile à glisser dans un diner en société, surtout quand les restaurants sont fermés et même avec 6 convives adultes autour de la table !).

A vous de jouer !

P1300137

Réponse : nous sommes en forêt de Marly, et il s'agit d'un vestige du raccordement entre la ligne Saint Cloud - Saint Nom la Bretèche et la Grande Ceinture en direction de Versailles... Bravo à ceux qui ont reconnu ce site !

Publicité
Publicité
Publicité