20 août 2022

Il y a 100 ans, la dernière modernisation des tramways parisiens

L'unification des réseaux de surface sous l'égide de la nouvelle Société des Transports en Commun de la Région Parisienne en 1921 donna une impulsion nouvelle à l'amélioration du service dans une période marquée par la montée en puissance d'un mouvement qui lui était extrêmement défavorable : les intérêts des compagnies pétrolières et des firmes de construction automobile convergeaient naturellement dans leur opposition aux tramways, jugés désuets et accusés de paralyser la ville en raison de leur dépendance aux infrastructures.

La STCRP tenta de contrer ce mouvement avec les moyens à sa disposition et, il faut d'emblée le préciser, sans avoir un soutien indéfectible du groupe Mariage à laquelle elle était affiliée. La décennie 1920 apparaît très contrastée dans l'histoire des transports en région parisienne puisque vont être engagés

  • de multiples travaux pour moderniser le réseau, rationaliser les itinéraires et les tracés ;
  • ce qu'on qualifierait aujourd'hui de schéma directeur d'une profonde restructuration du réseau, articulée notamment sur une première rocade entre les gares parisiennes, une seconde sur les boulevards militaires établis sur les anciennes fortifications et sur une vingtaine de lignes radiales à haut niveau de service bénéficiant de nombreuses innovations à commencer par un tracé à 4 voies pour proposer des services express et des omnibus, avec un système de franchissement prioritaire des carrefours pour des tramays évoluant hors du trafic général ;
  • la construction de nouvelles motrices et remorques.

Sur ce dernier point, la STCRP prolongea les travaux engagés dès 1909 par la Compagnie Générale des Omnibus, et qui avaient donné naissance aux motrices des types B et G ainsi qu'aux attelages de type A. La plupart des autres exploitants avaient eux aussi pris le tournant des voitures de grande longueur, entre 11 et 15 mètres. La STCRP poursuivit les études dans le but de réduire au maximum les coûts d'exploitation des tramways et approcher autant que possible celui des autobus, avec l'avantage d'une plus grande capacité d'emport par convoi, surtout avec la faculté de former des convois réversibles.

Incarnation de cette période, la motrice L, présentée dès 1922 dans un objectif de légèreté et lancée sur les voies du réseau l'année suivante. Elle fut la dernière série de tramways mise en service avant la décision de démanteler le réseau... alors même que la STCRP continua jusqu'en 1930 à plancher sur un tramway moderne.

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Paris - Place Baudoyer - 27 octobre 1922 - Présentation officielle devant la mairie du IVème arrondissement de la nouvelle motrice de tramway de la STCRP : ce sera d'ailleurs le seul construit par celle-ci et le dernier avant le massacre en règle du réseau. (archives BNF)

La suite est à découvrir dans le nouveau dossier Culture et Patrimoine de transportparis. Vous pouvez également vous replonger dans notre série consacrée à l'histoire des tramways parisiens.

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17 mars 2022

Décorer un métro : un exercice de styles

Certes, les goûts et les couleurs sont un sujet délicat car soumis à une bonne dose de subjectivité. La blancheur - souvent grisonnante - du métro parisien a déjà été l'occasion de nombreuses discussions. Les partis pris depuis le début des années 1990 amènent à effacer une partie des évolutions architecturales du réseau, en particulier une grande partie des travaux de modernisation réalisés à partir des années 1950, pour revenir aux principes originels, avec toutefois quelques latitudes par rapport à la réalité historique (en particulier sur l'ancien Nord-Sud).

Dans ce nouveau dossier, transportparis vous propose de voyager le chapitre de l'histoire du métro parisien consacré à la décoration du réseau, sujet qui suscite de nombreux commentaires : nous allons prendre un peu de hauteur et effectuer quelques comparaisons parmi un panel de réalisations dans d'autres grandes villes européennes, qui combinent souvent de façon plus équilibrée qu'à Paris le respect des considérations historiques et une incarnation de l'évolution de l'architecture et de l'esthétique du moment. Bref, faire vivre le réseau au rythme de son époque ?

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30 juillet 2021

Photo (presque) mystère

Puisque d'après le calendrier, c'est l'été, une petite récréation. Où est prise cette photo ? Une seule réponse autorisée par candidat...

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Une chose est certaine : oui, il vaut mieux s'arrêter comme l'indique la pancarte !

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25 juillet 2021

Les 70 ans du métro sur pneus

Le 25 juillet 1951, la RATP recevait l'automotrice prototype MP51, innovation bien mise en valeur par les Actualités françaises au cinéma.

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Le besoin de resserrer l'intervalle entre les rames pour augmenter la capacité du métro, grâce à des accélérations et des freinages plus puissants, est à l'origine de cette technologie, couplée à une recherche sur l'allègement de la structure des voitures, qui avait débuté dans les années 1930 avec certaines remorques pour les rames Sprague-Thomson. L'intérêt pour le pneumatique est aussi la conséquence de réticences à l'égard des rames à roulement fer classique, à motorisation intégrale et freinage rhéostatique, considérées trop onéreuses, et de l'intérêt porté à la réduction des vibrations liées au passage des trains.

L'arrivée d'une nouvelle génération de pneumatiques à structure métallique a permis à la fin des années 1940 d'envisager une portance nettement supérieure à celle des techniques primitives développées jusqu'à présent, avec le train sur pneumatiques ou les Michelines, dont les maigres boudins pneumatiques n'avaient qu'une faible résistance.

L'inspiration est venue... d'Italie : à Gênes, l'accès au sanctuaire Nostra Signora della Guardia avait bénéficié en 1929 d'un système d'autorails à roulement pneumatique guidé par le boudin de roues sur voie ferrée conventionnelles.

L'automotrice prototype MP51, livrée le 25 juillet 1951, fut testée sur la voie navette abandonnée depuis 1939 entre la porte des Lilas et Le Pré Saint Gervais, dont la voie avait été modifiée en conséquence. Elle fournit de nombreuses innovations : un aménagement intérieur nouveau, clair, avec les matériaux de l'époque, et surtout des banquettes rembourrées, un éclairage fluorescent par néons, l'ouverture assistée des portes, un niveau sonore et des vibrations très réduits par rapport aux rames existantes et l'expérimentation pour l'exploitant du pilotage automatique contrôlé par le conducteur, responsable de l'ordre de départ.

Une exploitation avec public fut menée les après-midis du 13 avril 1952 au 31 mai 1956, servant aussi de démonstrateur grandeur nature. La suite est connue, avec l'adoption du pneu pour moderniser les lignes 11, 1, 4 et 6...

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09 janvier 2021

Question mystère

Chers lecteurs de transportparis, voici une photo mystère : où a-t-elle été prise ? Il n'y a rien à gagner (rien à perdre non plus d'ailleurs)... sauf éventuellement à élargir vos connaissances des réseaux de transport en Ile de France (mais on reconnnaît bien volontiers que le sujet n'est pas facile à glisser dans un diner en société, surtout quand les restaurants sont fermés et même avec 6 convives adultes autour de la table !).

A vous de jouer !

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Réponse : nous sommes en forêt de Marly, et il s'agit d'un vestige du raccordement entre la ligne Saint Cloud - Saint Nom la Bretèche et la Grande Ceinture en direction de Versailles... Bravo à ceux qui ont reconnu ce site !

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22 septembre 2019

Double anniversaire pour le RER parisien

Deux anniversaires à quelques mois d'intervalle pour le RER parisien, concernant tous les deux la branche de Boissy Saint Léger du RER A.

D'abord, le 22 septembre : en 1859, il y a donc 160 ans, était inaugurée la première section de la ligne de Paris Bastille à Verneuil l'Etang, jusqu'à La Varenne Chennevières, soit 16,8 km. Paris gagnait une gare de plus, installée place de la Bastille, à l'emplacement de l'actuel opéra. Une gare qui a provoqué l'essor de la banlieue, des flâneries dominicales des bords de Marne : pas une gare pour aller bien loin mais une gare pour ceux qui vont au lycée ou au travail.

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La gare de la Bastille, au début du 20ème siècle (en atteste la présence de l'entrée du métro au début de la rue de Lyon). Un bâtiment relativement imposant pour une petite gare dont le trafic aura toujours été d'intérêt local : sur son fronton, la mention Chemin de Fer de Vincennes. A son extension maximale, la desserte au départ de la Bastille n'a jamais été plus loin que Marles en Brie.

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Paris Bastille - décembre 1968 - La batterie du soir est prête : 3 rames composées d'une 141TB et 4 ou 6 voitures modernisées d'origine Est stationnent sous la verrière. Avec l'arrivée de ces voitures aptes à la réversibilité en 1962, les locomotives ont été placées côté Banlieue pour ne pas enfumer la verrière. On peine à imaginer les conséquences du démarrage des trains pour les riverains de l'avenue Daumesnil. Autre particularité, les machines étaient toujours orientées tender en avant, car la traverse d'attelage était plus solide côté chaudière. © D.M. Costes

Ensuite, le 14 décembre : en 1969, dans la nuit glaciale du 13 au 14 décembre, le dernier train à vapeur quittait, à 0h50, la gare de la Bastille pour Boissy Saint Léger, avec à bord de très nombreux amateurs. Un peu plus de 4 heures plus tard, la RATP reprenait l'exploitation de la ligne déviée à partir de Saint Mandé vers la nouvelle gare souterraine à Nation, avec les MS61 : en une nuit, les voyageurs faisaient un saut de plusieurs décennies et bénéficiaient enfin d'un système moderne et confortable. Une fois de plus, nous ne pouvons que vous recommander de (re-)visionner ce reportage - en couleurs - du journal 24 heures sur la 2 du 12 décembre 1969 sur l'inauguration de cette première section du futur RER A. L'INA regorge de petites madeleines : ce  reportage des actualités régionales parisiennes du 8 janvier 1970 est à déguster sans modération !

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Paris - Avenue Daumesnil - 11 mai 2019 - Le viaduc ferroviaire a fait l'objet d'une double reconversion : sur l'ouvrage, un jardin suspendu avec la promenade René Dumont, et sous les arches, des boutiques variées de décoration, d'aménagement intérieur et des galeries d'art... d'où son appellation de viaduc des arts. © transportparis

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Paris - Promenade René Dumont - 11 mai 2019 - Jardin suspendu sur l'ancienne plateforme ferroviaire. Les riverains y ont beaucoup gagné... © transportparis

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29 mai 2019

Vestiges au pied de la Tour Eiffel

Des travaux sur l'avenue Joseph Bouvard ont mis à jour sur quelques mètres une ancienne voie de tramway. Ce n'est évidemment pas une surprise, car environ 20% de l'ancien réseau se situe sous le bitume, et réapparaît occasionnellement lors de chantiers sur la voirie. Particularité de cette courte section mise à jour : elle est équipée du caniveau et on peut apercevoir une partie du caniveau axial qui alimentait les tramways.

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Paris - Avenue Joseph Bouvard - 26 mai 2019 - Posées après la première guere mondiale, ces voies avec caniveau axial ont servi moins de 20 ans avant d'être abandonnées... © transportparis

En hommage à Marcel Andro, ancien membre de l'AMTUIR, nous citerons sa petite maxime : « S’ils les ont laissées, c’est qu’ils ont une idée derrière la tête ! »

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24 juin 2018

Les autobus bleus de retour dans Paris

La nouvelle livrée des transports franciliens a fait couler beaucoup d'encre et consommer quelques octets sur les écrans. L'apparition du bleu n'est en réalité qu'un retour car ceux qui ont un brin de culture historique - ou tout simplement plus de 26 ans - se souviennent que le métro portait depuis le début des années 1950 une livrée à base de bleu, qui a certes évolué dans le temps. C'est avec le prototype MP51 et les MA52 que cette teinte est venu égayer un métro plutôt sombre avec les rames Sprague-Thomson souvent vertes, des voitures plus anciennes à base de marron, et grises par exception pour les dernières... Et puis il y avait le Nord-Sud avec ses rames bleu et crème depuis 1910. Bref, le bleu est tout sauf une nouveauté. Pas tout à fait un retour aux sources non plus...

Pour les autobus en revanche, le vert règne depuis plus d'un siècle, selon différentes nuances, différentes découpes. Il est vrai que depuis une dizaine d'années, il se fait plus rare, du fait de la volonté politique d'afficher d'abord la marque de la collectivité. Mais le bleu n'est pas non plus une nouveauté sur les autobus. C'est encore plus vrai à l'échelle de la Région avec la myriade de réseaux aux livrées très variées. Pour le coup, l'unification engagée depuis une petite décennie va plutôt dans le bon sens.

Mais dans Paris, le bleu n'est pas une nouveauté. Remontons le temps en 1961 avec l'apparition des petits autobus Verney RU destinées au service de... la zone bleue. Pour réglementer un peu le stationnement aussi envahissant qu'anarchique (imaginez la cour du Louvre avec autant de voitures jadis que de touristes aujourd'hui), la RATP avait lancé 2 lignes particulières (Invalides - Place de Clichy et Bourse - Porte Maillot) censées favoriser une meilleure utilisation des places de stationnement en reliant les zones à stationnement réglementé à des rues disposant d'une capacité résiduelle importante. Pas moins de 60 voitures avaient été commandées... mais le service fut abandonné en 1965 en raison de son faible trafic, dû notamment à un tarif forfaitaire assez élevé de 50 puis 70 centimes le trajet. Affectés ensuite à des lignes à moindre trafic (46, 82, 303), les RU furent réformés en 1970, victimes de leur capacité insuffisante et de leur fiabilité médiocre.

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Boulevard Montparnasse - 1965 - Photo prise depuis l'ancienne gare Montparnasse avant sa destruction : ce petit RU est affecté à la ligne 82 Luxembourg - Pont de la Jatte, ayant récemment abandonné le service de la zone bleue. © J.H. Manara

 

Depuis quelques semaines, les premiers autobus en livrée Ile de France Mobilités circulent dans Paris. C'est aussi le moyen de préparer visuellement la fin du monopole territorial des exploitants sur leurs territoires historiques : progressivement, la renégociation des contrats sera remplacée par une procédure d'appel d'offres ouverts.

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Carrefour Sèvres-Bablyone - 23 juin 2018 - A peine livré qu'il va déjà se promener sur d'autres lignes : affecté à la ligne 87, cet Urbanway 12 hybride circule ici sur la ligne 39. Trois livrées apparaissent sur ce cliché : la version Ile de France Mobilités à liséré bleu, la version STIF sur le Citélis en arrière-plan et la version RATP sur l'Omnicity en fond de cliché. © transportparis

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Avenue de France - 22 juin 2018 - Les dernières livraisons de bus hybrides à la RATP arboreront donc la livrée Ile de France, ici sur un Urbanway articulé. Il faut avoir le nez sur l'autobus pour repérer le logo de l'opérateur : à l'avant à côté du logo (très proéminent) du constructeur et très discrètement sous la vitre du conducteur, mais en vert jade sur fond gris. © transportparis

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11 mars 2018

Quand le tramway parcourait Fontainebleau

Après Versailles, reprenons notre petit tour d'horizon des anciens tramways en région parisienne, hors du réseau historique de la STCRP, dont, au passage, transportparis vous indique qu'il fait désormais l'objet d'une cartographie précise sur l'excellent site carto.metro

Mettons donc le cap sur Fontainebleau, dont la gare excentrée suscita la demande locale d'une amélioration de l'accès depuis le centre assez commerçant et notamment le château, qui génère de longue date une activité touristique conséquente évidemment amplifiée par l'arrivée du chemin de fer. Dans notre dossier, nous en profitons pour rappeler qu'un ancêtre du trolleybus a circulé sur la ligne de Samois, faisant de cette localité une des pionnières du genre.

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Fontainebleau - Grande rue - 1er novembre 2017 - C'est à peu près à cet emplacement que le tramway faisait jadis son terminus. Aujourd'hui, la grande rue accueille plusiueurs lignes de bus urbaines et interurbaines. © transportparis

Les tramways ont disparu des rues de Fontainebleau le 31 décembre 1953, voici donc bientôt 65 ans. La desserte a été reprise par des autocars, et l'actuel réseau urbain Aérial, centré sur la gare de Fontainebleau-Avon, reste d'abord organisé autour de la ligne 1 qui reprend le tracé du tramway disparu.

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25 août 2017

Il y a eu des bus propres à Paris : les trolleybus !

Alors que le verdissement du parc d'autobus en Ile de France semble connaître quelques interrogations quant à l'intérêt économique et environnemental des autobus hybrides, et face au coût élevé des autobus électriques dans leurs diverses versions, petite piqure de rappel : une solution existe depuis plus d'un siècle, fiable, au modèle économique connu et qui plus est indépendant de techniques brevetées. Le trolleybus ! Et celui-ci, considéré comme ringard en raison de ses lignes aériennes dans l'esprit commun, est discrètement en train d'évoluer pour ne plus être totalement dépendant d'installations électriques continues en ligne.

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Lyon - Place des Terreaux - 6 juin 2014 - Dernier trolleybus français produit, le Cristalis pêche par une motorisation complexe, un coût élevé et une fiabilité moyenne. Il a cependant permis de pérenniser le réseau lyonnais. Les lignes aériennes savent se faire discrètes même dans un quartier classé au patrimoine de l'UNESCO... © transportparis

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Milan - Via Nicola Sauro - 20 juin 2015 - A Milan, les trolleybus assurent essentiellement le service sur la seconde ceinture. L'AG330T de Van Hool constitue le matériel le plus moderne. Il est également très réussi : souple, fiable et silencieux, tout en reposant sur des bases connues et standardisées de l'autobus classique. © transportparis

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C'est peut-être lui l'avenir ? Le Swisstrolley Plus de Hess présente la particularité de disposer de batteries de grande capacité pour circuler en autonomie et ainsi limiter le besoin en infrastructures, tout en maximisant le périmètre d'utilisation de ces véhicules. L'expérimentation en cours porte sur des lignes entièrement dotées de bifilaires et une ligne équipée sur le tiers de sa longueur, ce qui semble suffisant pour recharger les batteries. Le tout avec une technique de captage basique. (cliché VBZ)

Ce dossier historique de transportparis est aussi l'occasion de rappeler que, de 1943 à 1966, 4 lignes de banlieue furent dotées de trolleybus, non pas en remplacement des tramways, mais bien des autobus, du fait de la pénurie de carburant pendant la guerre. Un plan de conversion avait été établi durant les années sombres et intégré au Plan Monnet de reconstruction, qui prévoyait aussi une recherche de l'indépendance énergétique (soyons honnêtes : une moindre dépendance) pour éviter d'amplifier le déséquilibre de la balance commerciale. Sur une trentaine de lignes, seules 2 furent concrétisées outre les 2 lignes expérimentales de la porte de Champerret. A son apogée, le parc de trolleybus de la RATP comptait 98 véhicules, autant dire rien par rapport à la taille du réseau. Lyon en possédait à la même époque environ 360 !

Levez les perches et bonne lecture !

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