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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
29 juillet 2021

Pour être le premier…

Continuons à explorer les mystères de la numérotation des lignes de bus franciliennes et intéressons-nous à ce chiffre forcément pas comme les autres : le 1. En consultant vianavigo, on découvre qu’il existe tout de même 24 lignes portant cet indice. Ce n’est pas forcément gênant quand il s’agit de réseaux urbains locaux (par exemple Meaux et Fontainebleau), mais cela peut devenir gênant quand ces lignes se retrouvent en un même lieu.

Une fois de plus, transportparis vous emmène dans l’ouest parisien. Il existe, depuis peu, une ligne 1 reliant Rueil-Malmaison à Saint Germain en Laye, restaurant une continuité de desserte disparue depuis... la fin des tramways ! Elle reprend en effet l'ancien SGCMO Saint Germain en Laye - Chatou - Porte Maillot (notez que les problèmes de dénomination des lignes ne sont pas neufs...), qui faisait en réalité terminus aux casernes de Rueil-Malmaison. Elle est venue s’ajouter aux nombreuses lignes effectuant leur départ autour du château, près de la gare du RER A. Parmi elles, un service urbain, baptisé R1 (R comme Résalys, le nom du réseau de Saint Germain en Laye). Mais il y a aussi une ligne 1EX, qui ne va pas du tout à Rueil-Malmaison mais… à Versailles, le terminus étant effectué devant la gare Rive Gauche.

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Saint Germain en Laye - Place André Malraux - 23 février 2019 - Commençons par le réseau urbain local, portant l'indice R1. La lecture de la géographie des lignes n'est pas aisée car elles forment des boucles à double sens. © transportparis

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Saint Germain en Laye - Avenue Gambetta - 5 février 2021 - Le petit dernier... et ce n'est pas du fait de l'usage de GX137 à gabarit réduit : la liaison entre les gares de Rueil-Malmaison et de Saint Germain en Laye crée un nouvel usage de l'indice 1. © transportparis

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Saint Germain en Laye - Place André Malraux - 23 février 2019 - Bel arrière-plan royal pour la ligne 1 express reliant Saint Germain en Laye à Versailles : ça commence à faire beaucoup ! Cette ligne ne sera pas impactée par la création de T13 compte tenu d'un parcours très éloigné desservant un tout autre corridor. © transportparis

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Versailles - Rue Alexis de Tocqueville - 30 août 2019 - Le nouveau réseau urbain versaillais désigne ses lignes par des chiffres et non plus par des lettres (vous aussi, vous avez une petite musique en tête et le brushing de Patrice Laffont ?), ce qui aboutit à la situation d'une succession de correspondances entre des lignes portant le même indice... © transportparis

Et pas de chance : Versailles, qui distinguait jusqu’à présent ses lignes par des lettres (depuis la création du réseau de tramways, c’est dire son caractère historique) les désigne désormais par des chiffres… avec évidemment une ligne 1 entre le centre commercial Parly 2 et le pôle universitaire versaillais.

Bref, si le cœur vous en dit, vous pouvez aller de Rueil-Malmaison à Versailles par Saint Germain en Laye en ne prenant que des lignes portant le numéro 1. Rien que de très normal au regard du passé prestigieux de ces villes. La première pour Napoléon Ier (enfin, surtout Joséphine de Beauharnais), les deux autres pour Louis XIV (dont il ne faut pas oublier qu’il naquit à Saint Germain).

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1 juillet 2021

RATP : encore des bus électriques

La RATP a attribué de nouvelles commandes d'autobus électriques à 3 constructeurs, poursuivant tant bien que mal sa stratégie de décarbonation de son parc avec des véhicules à batteries. Sans surprise, Alstom n'a pas été retenue après l'échec commercial de l'Aptis : dans les précédentes attributions, 50 autobus de ce nouveau modèle atypique avaient été commandés mais le constructeur a décidé d'arrêter les frais avec ce modèle qui ne correspondait pas aux attentes du marché.

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Paris - Place Péreire - 14 mars 2021 - Heuliez continue de placer ses autobus électriques dans les dépôts gérés par la RATP et semble s'imposer en tête des effectifs par rapport à Bolloré. L'enjeu de l'autonomie de ces véhicules reste central, surtout compte tenu de leur coût unitaire. © transportparis

Ainsi, Iveco fournira 179 autobus pour 87 M€. A priori, il s'agira de GX337 Heuliez. Ensuite, Bolloré place 157 Bluebus pour 75 M€ et un nouveau venu se hisse à la troisième place : Irizar remporte pour la première fois un marché de la RATP avec 112 véhicules ie.bus pour un coût de 55 M€. Soit un coût moyen du véhicules oscillant entre 475 000 et 491 000 €.

 

3 juin 2021

Bus parisiens : un premier bilan

L'AUT Ile de France a réalisé un premier bilan de l'évolution du réseau d'autobus dans Paris, opérée en avril 2019. Le rapport fait logiquement l'impasse sur l'évolution de la fréquentation des lignes étant donné les effets des confinements durant la crise sanitaire. En conséquence, il s'agit d'une analyse sur la géographie du réseau et ses aspects qualitatifs.

La vitesse moyenne se situe désormais sous les 9 km/h, ce qui devient particulièrement préoccupant, ramenant la performance du réseau au niveau du début des années 1960, quand le service intra-muros était encore largement assuré par des autobus TN4 et TN6 de 58 ou 67 chevaux seulement. Ils s'arrêtent - pour les besoins du service ou le respect des feux de circulation - tous les 319 m en moyenne. Il y a donc un impérieux besoin d'engager un programme d'amélioration de la vitesse commerciale des autobus afin de maîtriser le coût d'exploitation et favoriser une meilleure capacité sur les lignes principales grâce à l'accélération de la rotation des véhicules.

La réorganisation d'avril 2019 a cherché à améliorer la lisibilité du réseau, mais les évolutions apportées ont généralement eu pour effet d'accroître la part d'itinéraires dissociés entre l'aller et le retour. C'est notamment le cas de la nouvelle ligne 45 qui, hormis le parcours entre la Concorde et l'Opéra, emprunte des rues distinctes vers la Concorde et vers Aubervilliers. La nouvelle desserte République - Porte des Lilas confiée à la ligne 20 est aussi en partie dissociée.

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Paris - Rue de Belleville - 11 mai 2019 - Peinture fraîche avec des réalisations récentes pour la création du contre-sens réservé aux autobus sur cette rue, retrouvant une desserte en surface avec le nouveau parcours de la ligne 20 vers la porte des Lilas. © transportparis

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Paris - Place de la Madeleine - 6 avril 2021 - La ligne 45 ne fait pas vraiment le plein : s'il est difficile de juger définitivement compte tenu des restrictions de déplacement qui ont émaillé l'année 2020 et une partie du premier semestre 2021, la dissociation de son tracé sur la majorité du parcours ne facilite pas son identification. Au passage, son terminus est toujours aussi frugal avec un potelet provisoire. Depuis 2 ans... © transportparis

Les boucles pour le terminus au Panthéon des lignes 24 et 75 sont elles aussi peu lisibles. Les grands boulevards ont été mis à double sens entre Richelieu-Drouot et la place de la République mais aucune ligne ne les emprunte dans les 2 sens : le parcours des lignes 20, 32 et 39 reste fortement dissocié. Les couloirs à contre-sens envisagés n'ont pas été réalisés, comme par exemple sur le boulevard Saint Germain. A ce sujet, transportparis avait fait quelques propositions, qu'on retrouve d'ailleurs dans le rapport de l'AUT Ile de France :

  • faire passer les autobus par la rue de Rivoli et la rue Saint Antoine entre la Concorde et la Bastille, les cyclistes pouvant alors récupérer le couloir d'autobus des quais de Seine ;
  • même logique avec le boulevard de Sébastopol, avec report de l'itinéraire cyclable sur l'axe Saint Martin / Beaubourg / Renard ;
  • évidemment sur le boulevard Saint Germain, pour réunifier les itinéraires transitant aujourd'hui par la place Saint Sulpice ;
  • dans le secteur Saint Lazare avec un contre-sens pour les bus sur la rue de la Pépinière entre la cour du Havre et la place St Augustin et le report de l'itinéraire cyclable dans l'actuel couloir des autobus du boulevard Haussmann depuis la rue du Havre.

L'AUT Ile de France souligne aussi la cohabitation délicate avec les vélos : elle s'appuie sur les analyses de la DRIEA et de l'UTP. Elle met en avant la dangerosité des aménagements cyclables passant devant l'arrêt de bus et préfèrerait que les pistes cycables passent derrière les espaces d'attente. C'est un peu mieux, mais c'est la situation du boulevard Magenta ou des arrêts aménagés en îlots : l'accès ou la sortie de l'arrêt d'autobus n'est pas forcément plus sûre pour les piétons.

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Paris - Quai des Grands Augustins - 26 février 2021 - Outre le fait que les voyageurs n'ont aucun confort à l'arrêt (pas d'abribus, pas de banc), et qu'il subsiste encore un potelet provisoire encore plus chiche, les utilisateurs des autobus doivent redoubler de prudence car ils doivent traverser une double piste cyclable (bien protégée, contrairement au couloir pour autobus). Une disposition qui est jugée risquée, d'autant que la signalétique pour les cyclistes n'indique en rien qu'ils doivent céder le passage aux piétons. © transportparis

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Paris - Rue Tronchet - 3 janvier 2021 - Aménagement provisoire, avec une signalétique à peine meilleure pour les cyclistes. Si la rue a été mise à sens unique avec un contre-sens pour les autobus, ce type de configuration ne satisfait pas les utilisateurs des autobus, qui les considèrent trop dangereux. En outre, quand il pleut, c'est l'assurance d'être mouillé... © transportparis

Dans ce registre sur l'aménagement de la voirie, l'association juge intéressante la nouvelle configuration de la voirie sur la ligne 62 dans les 14ème et 15ème arrondissements, mais souligne les effets de bords sur les voies parallèles mais aussi sur l'avenue Leclerc. Même chose pour la fermeture au transit de la rue de Rivoli, avec des difficultés de circulations accrues sur les grands boulevards en direction de l'ouest. Conséquence l'exploitation des lignes 20 et 32 est nettement affectée, avec par exemple un pointage de 200 m effectués en 16 minutes. On serait tenté aussi d'ajouter le passage de la place de la Bastille, notamment pour les lignes arrivant du boulevard Beaumarchais (transportparis a pointé 10 minutes pour effectuer avec le 91 le parcours entre les arrêts situés au bas du boulevard et à l'entrée de la rue de Lyon).

Autre chapitre : la signalétique et l'information des voyageurs. Trop d'arrêts demeurent, après 2 ans, simplement matérialisés par un potelet provisoire. Il manque encore beaucoup d'abribus pour procurer un peu de confort et une attente en position assise. Les écrans Image sont trop souvent muets, que ce soit aux arrêts (quand ils existent) ou à bord des autobus (où ils son  souvent soit muets soit bloqués sur une même information tout au long du trajet).

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Paris - Place d'Italie - 12 mai 2020 - Nouvelle ligne sur le réseau, le 59 Place d'Italie - Gare de Clamart complète la desserte du 14ème arrondissement et assure une liaison entre Paris et la petite couronne. La configuration de la place se prête encore à peu près correctement à la gestion de terminus... mais pour combien de temps ? © transportparis

Sur la géographie du réseau, certaines évolutions sont considérées peu heureuses, au-delà des dissociations d'itinéraires déjà évoquées :

  • l'abandon de la section Pigalle - Gare de l'Est, provoquant un report de charge sur la ligne 54 (qui n'en a pas besoin...) ;
  • l'exploitation de la ligne 43 en autobus standards au point qu'il a fallu resserrer l'intervalle depuis ;
  • la limitation au Palais Royal de la ligne 67 et du 85 au Châtelet qui dégradent les liaisons rive gauche - rive droite ;
  • le prolongement de la ligne 91 à la gare du Nord avec une irrégularité accrue et une fréquentation bien plus faible qu'en rive gauche ;
  • des gares parfois desservies dans un seul sens : la gare Saint Lazare n'est desservie par la ligne 20 qu'en direction de la porte des Lilas, et par la ligne 21 en direction du Stade Charléty
  • la nouvelle ligne 71, potentiellement utile, mais lourdement handicapée par les difficultés de circulation dans le 19ème arrondissement (près de 30 minutes de La Villette à Botzaris...).

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Paris - Place de la République - 17 mai 2019 - L'intention était louable : aligner 5 gares sur la même ligne. Cependant, il apparaît que le trafic est nettement moindre sur la section Gare de Lyon - Gare du Nord. Effet du RER D ? © transportparis

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Paris - Rue Manin - 3 mai 2021 - Nouvelle ligne, desservant un secteur qui en a besoin... mais un résultat qui est loin d'être satisfaisant. Le trajet est épouvantablement long, entre les encombrements d'une circulation qui doit s'effectuer sur des chaussées rétrécies pour créer des aménagements cyclables plutôt que des couloirs pour les autobus, de la multiplicité des changements de cap et d'une prolifération des plateaux surélevés et autres coussins berlinois qui altèrent la vitesse des bus. Mettre des véhicules électriques à 3 portes ne suffit pas... La ligne 71 est loin d'être à la hauteur des enjeux. © transportparis

L'AUT Ile de France semble aussi très attachée à la numérotation de 1945 des lignes, mais une question mérite d'être posée : cette organisation très centrée sur les gares est-elle toujours pertinente ? Au fil du temps, plusieurs grandes diamétrales parisiennes ont été constituées et il existe un fort enjeu de couture fine entre Paris et les communes limitrophes. En outre, il conviendrait de mieux hiérarchiser les lignes, ce que la démarche Mobilien avait tenté d'amorcer, en vain.

Elle s'est aussi intéressée à la dénomination des arrêts et pointe par exemple le cas de la station de métro Duroc, où les arrêts d'autobus s'appellent « Duroc » sur le boulevard des Invalides, mais « Hôpital des Enfants Malades »  sur la rue de Sèvres. On peut aussi s'interroger sur certains cas à rallonge comme « Marceau - Pierre 1er de Serbie - Place de Beryrouth », ou sur la confusion entretenue sur l'avenue de France. Il ne faut pas confondre « Bibliothèque François Mitterrand » au carrefour Avenue de France - Rue de Tolbiac et « Bibliothèque Nationale de France » au carrefour Avenue de France - Rue Raymond Aron, d'autant plus que si le terminus de la ligne 71 sur l'avenue de France porte bien la première appellation, l'arrêt juste en face (lignes 89 et 325) s'appelle « Emile Durkeim ». Dans le même secteur, l'arrêt le plus près de la gare d'Austerlitz sur les lignes 61, 89 et 215 s'appelle « Cité de la mode et du design » ! Sur le boulevard Haussmann, les arrêts en correspondance avec la station de métro « Havre-Caumartin » s'appellent soit « Havre-Caumartin », soit « Havre-Haussmann », soit « Rome-Haussmann ». C'est une double mission à laquelle il faudrait s'attacher : harmoniser l'appellation des arrêts entre lignes de bus et avec le métro d'une part, simplifier ensuite.

Enfin, et sans surprise, l'association incite la Ville de Paris à la prudence sur le projet de limitation de la vitesse à 30 km/h dans Paris en proposant d'écarter de cette mesure les grands axes où circulent les autobus.

Pour conclure, et sans réelle surprise, il y a matière à réviser la révision du réseau d'autobus parisiens : les propositions de transportparis sont toujours consultables, en attendant peut-être une nouvelle séquence de cogitations...

2 juin 2021

Bus : augmentation de capacité dans le Val de Marne

Réorganisation de 3 lignes de bus dans le secteur de Villiers sur Marne afin d'augmenter la capacité d'emport et de gérer au plus près la charge des différentes lignes.

  • la ligne 206 Noisy le Grand Mont d'Est - Pontault-Combault (place Beilstein) est limitée au Plessis-Trévise (Verdun) et exploitée par autobus articulés ;
  • une nouvelle ligne 209 la remplace entre la gare de Villiers sur Marne et Pontault-Combault
  • la ligne 207 Noisy le Grand Mont d'Est - La Queue en Brie (hôpital) est renforcée de services partiels en pointe entre la gare de Villiers sur Marne et la mairie du Plessis-Trévise ;
  • à compter du 14 juin, la ligne 308 sera dotée d'autobus articulés sur les services partiels entre la gare de Villiers sur Marne et la zone industrielle de Chennevières.

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Emerainville - 17 mars 2015 - Raccourcie, la ligne 206 délaisse le parcours Le Plessis-Trévise - Pontault-Combault assurée par la nouvelle ligne 209. Ce Lion's City est vu à proximité de la gare d'Emerainville qu'on aperçoit en arrière-plan. © transportparis

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Villiers sur Marne - Rue Galliéni - 16 juillet 2013 - La ligne 207 est renforcée au moyen d'un service partiel en milieu de parcours. Une disposition assez peu courante, mais la liaison entre Noisy le Grand et Villiers sur Marne est aussi assurée, par un itinéraire complémentaire, par la ligne 206 qui bénéficie d'autobus articulés. © transportparis

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Villiers sur Marne - Rue Pierre Sémard - 21 décembre 2013 - La ligne 308 va elle aussi bénéficier d'un renfort avec autobus articulés sur des services partiels. Difficile pour nous de ne pas rappeler que la ligne 15 du métro passera sous la gare de Villiers sur Marne... sans s'y arrêter... © transportparis

Bilan, les autobus articulés progressent sur 2 nouvelles lignes dans l'agglomération parisienne... mais le rythme d'équipement est quand même un peu lent...

10 mai 2021

Maisons-Laffitte : le 12 gagnant (oui mais lequel ?)

On ne le dira jamais assez : pour qu'il soit attractif, le service des autobus doit être compréhensible par tout un chacun, au moyen d'une offre régulière facilement mémorisable (on évitera ainsi les fréquences de 13, 17, 23 ou 37 minutes par exemple pour préférer 12, 15, 20 et 30) et d'un parcours aisément repérable, en évitant les tracés tourmentés et à l'aide d'arrêts visibles, correctement aménagés et renseignés.

L'exemple ici illustré pourrait passer pour anecdotique : il s'agit de la desserte du parc de Maisons-Laffitte, juste à côté de l'hippodrome, destinée à rejoindre la gare par un parcours en boucle dans ce quartier très cossu près de l'hippodrome. Mais la ligne 12 est affaire d'habitués. Elle propose en semaine 42 services par jour répartis sur 3 itinéraires, qui sont généralement imbriqués, formant ainsi une double boucle ayant pour pivot le couple mairie-gare.

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Maisons-Laffitte - Avenue Lesage - 25 avril 2021 - D'accord, il faut prendre le 12... mais un même indice pour 3 itinéraires potentiels : il s'agit certes d'un service intra-municipal sur un périmètre relativement restreint, mais il y a probablement matière à simplifier son tracé. On notera aussi que l'arrêt est dépourvu de trottoir, mais l'herbe est généreuse pour les nombreux chevaux des multiples écuries du quartier. © transportparis

Dans le cas présent, le parcours direct entre la gare et la place Colbert pourrait être assuré par le prolongement - déjà partiellement opéré - de la ligne 2 venant de Saint Germain en Laye... à condition de facilter la circulation des autobus entre la gare et la grille du parc avec une voie réservée dans chaque sens et réorganisation du stationnement (en file et non plus en épi), qui bénéficierait aussi à la ligne 262 venant du pont de Bezons. Ne resterait donc pour la ligne 12 que les boucles n°1 et 2 en généralisant le passage par le parc des sports.

Enfin, il est difficile de ne pas évoquer la numérotation puisqu'il existe pas moins de 17 usages de l'indice 12 en Ile de France (ce n'est pas un record). Un sujet à aborder dans le cadre du futur appel d'offres sur le lot n°33 couvrant le périmètre autour de Saint Germain en Laye et Maisons-Laffitte.

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Maisons-Laffitte - Place Colbert - 25 avril 2021 - Le centre Transdev de Conflans engage des autobus standards sur ce service, soit des Heuliez GX327 soit des Volvo 7900 Hybride comme sur ce cliché. © transportparis

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3 mai 2021

Bluebus : jouons aux 7 différences...

Les livraisons d'autobus électriques se font plus nombreuses avec les Heuliez GX337 et les Bolloré Bluebus. On attend l'arrivée des Alstom Aptis... alors en attendant, observons les différences entre les deux générations de Bluebus.

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Paris - Rue Manin - 3 mai 2021 - Evidemment, ce qui est immédiatement de nature à distinguer les deux générations, c'est la présence d'une troisième porte... mais vous ne trouvez pas que la partie supérieure est plus haute et un peu plus taillée à la serpe ? © transportparis

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Paris - Avenue Joseph Bouvard - 2 mai 2021 - Coup de chance : les deux générations côte à côte au terminus du Champ de Mars. La découpe de l'entourage bleu de la face avant distingue de face les deux séries. © Th. Assa

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Paris - Avenue Joseph Bouvard - 2 mai 2021 - De dos, la différence saute aux yeux... ce n'était pas forcément des plus heureux dans la première mouture, mais la deuxième est encore moins réussie (encore que, réussir la face arrière d'un autobus n'est pas forcément évident ni prioritaire, ça reste un parallélépipède !). © Th. Assa

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Paris - Porte de La Villette - 3 mai 2021 - La nouvelle génération vue de trois-quarts arrière-droit, avec cette livrée de plus en plus dominée par le noir. Finalement, tout en bleu, ce serait peut-être mieux, même si cela ressemblerait un peu à la livrée madrilène... © transportparis

A l'intérieur, on note une surface vitrée légèrement augmentée sur le flanc gauche avec les baies supérieures, qui ne sont plus des voussoirs puisqu'elles sont verticales. Le parcours d'essai, pas très représentatif car d'une lenteur désespérante (plus de 20 minutes pour aller par la ligne 71 de La Villette au parc des Buttes-Chaumont... au point de finir par prendre la ligne 7bis pour terminer le reportage en métro), a néanmoins trahit un niveau sonore accru par rapport aux premiers Bluebus. Ce n'est pas encore le Cristalis, mais c'est déjà moins agréable...

29 avril 2021

Passé - présent... à 3 portes

Les dernières livraisons d'autobus ont donc entériné la configuration à 3 portes des autobus standards.

Concernant le parc exploité par la RATP, cette configuration était apparue en 1953 d'abord sur les Somua OP5-3 et les Chausson APU53 destiné au service urbain, mais en des temps où le service était assuré par 2 agents. Cependant, avec la généralisation de l'exploitation à agent unique, la configuration à 2 portes avait été généralisée : la dernière ligne exploitée avec des véhicules à 3 portes était la Petite Ceinture, avec des Berliet PCM-R à la fin des années 1970.

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Paris - Gare de Lyon - 1968 - Parmi les premiers autobus configurés avec 3 portes, les Chausson APU53, issus d'une plateforme d'autocar, trahie par la faible hauteur des baies latérales. Des impostes avaient été ajoutées pour améliorer la luminosité notamment pour les nombreux voyageurs debout. © J.H. Manara

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Paris - Pont au Change - 1968 - A la même époque, les Somua OP5-3 constituèrent les premiers autobus adaptés autant que possible pour les grands trafics urbains. Il est en quelque sorte l'autobus parisien des années 1950, avant l'arrivée des modèles standards. © J.H. Manara

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Paris - Porte de La Villette - 1972 - Disposition atypique pour ce Berliet PCM-R, qui comprend 3 portes à 4 vantaux, disposition qui avait été adoptée pour la ligne PC puisque les voitures à 2 agents avait une porte à 2 vantaux à l'avant. La voiture n°4785 semble donc assurer un habillage. © transportparis

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Paris - Place des Petits Pères - mai 2000 - Trois portes quand même pour les SC10 à plateforme, y compris pour les restylés livrés en 1988 (sur une conception technique déjà trentenaire : on amortissait les frais de conception...). © transportparis

Le schéma à 3 portes était timidement réapparu avec les SC10 à plateforme arrière ouverte, mais le véritable retour date de 1988 avec les Renault R312, qui avaient même furtivement expérimenté le libre-service, la montée par toutes les portes, qui était jusqu'alors réservée aux autobus articulés. Cependant, considéré comme une incitation à la fraude, cet aménagement appliqué à près de 950 autobus, avait été abandonné en 1993. Les autobus à plancher bas, Heuliez GX317 et Renault Agora ont été conçus pour un diagramme à 3 portes : à la RATP, seuls les premiers GX317 ont étés ainsi livrés pour un service intramuros (ligne 20), car commandés avant la décision de revenir à une disposition à 2 portes. Celle-ci se traduisait par un déséquilibre dans la répartition des portes, corrigée par la suite par le constructeur (qui devait quand même satisfaire son plus gros client).

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Paris - Place du Châtelet - 1991 - L'autobus du futur selon l'appellation de l'époque. Une partie des R312 livrés en 1988 avait adopté le libre accès par les 3 portes à titre expérimental, repérable par le sigle sous le pare-brise, déjà apparu en 1983 sur les premiers autobus articulés. © J.H. Manara

Revoici donc les autobus à 3 portes dans les effectifs de la RATP, avec des Iveco Urbanway, des Heuliez GX337 et des Bolloré Bluebus. La décision d'Ile de France Mobilités est intervenue pendant la mise en oeuvre par la RATP du plan Bus2025.

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Paris - Place Péreire - 14 mars 2021. Revoici les autobus à 3 portes, avec ici un GX337 électrique engagé sur la ligne 92. La livrée IDFM manque de contraste : le bleu n'est pas assez visible par rapport au gris métallisé et au blanc donnant une allure finalement assez anonyme. © transportparis

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Paris - Place de la Bastille - 12 mars 2021 - En motorisation hybride, cet Iveco Urbanway engagé sur la ligne 76 est lui aussi à 3 portes. Il illustre aussi une variante dans la livrée IDFM puisqu'il n'y a pas d'aplat noir entre les deux portes arrière : le marquage est reporté au-dessus des baies vitrées et de la dernière porte. © transportparis

17 mars 2021

Moderniser le TVM : le tramway n'est pas exclu

Ile de France Mobilités lance une étude destinée à définir le programme de modernisation de la ligne TVM, qu'on peut considérer comme le premier bus à haut niveau de service français, mis en service en 1993 entre le marché de Rungis et la gare de Saint Maur Créteil, prolongée à La Croix de Berny en 2007. Parmi les sujets à aborder, le fonctionnement de la prorité aux carrefours et l'aménagement des stations du fait de l'important trafic et de l'appui opéré par la ligne 393 entre Thiais et la gare de Créteil Pompadour.

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Créteil - Avenue de la Pompadour - 24 mars 2012 - Les aménagements en station du TVM connaissent souvent le même problème que sur T1 : les quais sont étroits et le mobilier encombrant. Sur un axe où le trafic est important, cela ne facilite pas les échanges aux arrêts, même si depuis le cliché, les Agora articulés à 3 portes ont été remplacés par des Citaro qui en comprennent 4. © transportparis

L'hypothèse d'une transformation en tramway n'est pas écartée. Compte tenu de la fréquentation, elle serait amplement justifiée et la réalisation de la ligne 15 du Grand Paris Express ne devrait pas significativement l'impacter. Elle implique de statuer sur le sort de la ligne 393 du fait de leur tronc commun, sachant qu'elle devrait être prolongée depuis Thiais Résistance en direction de l'aéroport d'Orly, via la gare du Pont de Rungis. Il ne pourra être fait abstraction des études sur l'extension à l'est du TVM en direction de Noisy le Grand, dont la réalisation est toujours bloquée par les positions peu favorables aux transports en commun de la municipalité de Saint Maur des Fossés.

Il faudra aussi s'intéresser aux ouvrages franchissant les voies rapides pour vérifier leur compatibilité avec un moyen de transport plus lourd, à l'insertion dans les secteur d'Antony et de Thiais, où les tranchées de l'A86 engendrent un fort effet de coupure, bien évidemment à la traversée du marché d'intérêt national... et la section terminal, qui n'est pas totalement en site propre à l'arrivée à Saint Maur.

Cependant, la construction de la ligne T10 ouvre la voie à quelques opportunités qu'il sera intéressant d'examiner. Dans notre schéma directeur des tramways franciliens, l'ensemble TVM + 393 figurait en bonne position dans la liste des lignes à convertir au tramway.

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Choisy le Roi - Avenue Jean Jaurès - 15 janvier 2021 - Tir groupé sur le tronc commun entre le TVM et le 393. La perspective d'une solution en tramway sur cet axe amènera à envisager communément le devenir de ces deux lignes. Cela dit, il est probable qu'une solution par bus bi-articulés figurera en bonne place pour de simples questions budgétaires... au risque de passer à côté d'une véritable opportunité de maillage des tramways T7, T9 et 10 par la conversion du TVM. © transportparis

Néanmoins, il est encore prématuré de tirer des conclusions : il ne faut pas écarter un scénario moins ambitieux qui se limiterait à une amélioration de l'exploitation par bus avec le recours à véhicules bi-articulés, portant la capacité de 110 à 150 places, limitant assez nettement les investissements et sans contrainte sur la ligne 393.

11 mars 2021

T9 : ouverture le 10 avril

C'est la date désormais annoncée : dans un mois, la ligne T9 sera mise en service entre la porte de Choisy et la station Gaston Viens à Orly. Cette ligne sera exploitée par Keolis, avec certaines lignes de bus du secteur. Le retour du tramway sur cet axe entraîne évidemment une évolution du réseau de bus dans le secteur.

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Principales évolutions : la ligne 103 abandonne la desserte du marché de Rungis, reprise à partir de Choisy le Roi par la ligne 183. Une nouvelle ligne 382 est créée entre la gare du pont de Rungis et celle des Ardoines. L'actuelle ligne 2 devient 482 et rejoint Belle Epine depuis la gare du Pont de Rungis. La ligne 3 devient 483 et la ligne 8 devient 480. La navette entre l'aéroport d'Orly et la gare du Pont de Rungis est supprimée, remplacée par cette recomposition du réseau de bus.

8 mars 2021

Concurrence et lignes affrêtées ?

Certaines lignes d'autobus ont un statut particulier puisqu'elles font actuellement partie du périmètre du monopole de la RATP, qui sous-traite leur exploitation à d'autres opérateurs. Une situation qu'on retrouve fréquemment sur la plupart des grands réseaux urbains en France, mais qui prend une dimension particulière : la mise en concurrence des réseaux est devenue une réalité en Ile de France, en commençant par le vaste ensemble des lignes Optile. Jusqu'à présent, les opérateurs historiques bénéficiaient d'un « droit du grand-père » : désormais, chaque sous-ensemble fait désormais l'objet d'une procédure classique de délégation de service public. En outre, Ile de France Mobilités gère plus directement le renouvellement du parc d'autobus.

Alors que deviendront ces lignes ? Dans quel lot seront-elles intégrées lorsque les appels d'offres auront lieu sur leur secteur, y compris quand débutera le processus sur le bastion de la RATP ? De tels montages en sous-traitance devraient en théorie disparaître, ne serait-ce que pour clarifier les responsabilité.

Petit tour d'horizon sélectif...

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Torcy - 8 septembre 2012 - Alors que l'autorité organisatrice n'avait pas encore imprimé sa marque sur les autobus, les opérateurs jouissaient d'une totale liberté. Sur ces GX327, la RATP a appliqué une bande vert jade en partie supérieure, tandis que le sous-traitant CEAT a mis sa bande orange. © transportparis

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Juvisy - Rue du Maréchal Juin  - 21 mars 2018 - Ce GX127 de la ligne 487 appartient aux effectifs de Keolis dont on aperçoit le logo au-dessus de la porte avant et sous le pare-brise, mais il arbore aussi le vert jade de la RATP... et le gris métallisé du STIF. Oecuménisme de la livrée... © transportparis

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Rueil-Malmaison - Décembre 2001 - Comme le temps passe ! Ce cliché a 20 ans et le site est aujourd'hui méconnaissable après la transformation - réussie - de la gare routière de Rueil-Malmaison. Ce GX187 affecté à la ligne 467 arbore la livrée de la CGEA, une appellation qui ne rajeunira personne. On aperçoit quand même un logo RATP, et puis les bandeaux d'itinéraires sont aux canons de l'époque de la régie. © transportparis

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Rueil-Malmaison - Place Besche - 25 février 2021 - La même ligne, avec ici un Citaro dont la partie supérieure est décorée selon les canons de la RATP et la partie inférieure, blanche, plutôt d'inspiration Transdev. Mais désormais, la livrée unifiée gris métallisé et bleu est déployée au fur et à mesure du renouvellement des parcs. © transportparis

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La Celle Saint Cloud - Avenue de La Furie - 30 août 2019 - Drôle de destination pour la ligne 426... Cette indication qui alterne avec la destination n'est pas forcément indispensable. Ce GX437 de Transdev assure donc un service de la ligne Pont de Sèvres - Gare de La Celle Saint Cloud. © transportparis

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