02 août 2019

CDG Express : 13 Régiolis

C'est signé. Le groupement Hello Paris, formé de Keolis et RATP Dev, acquiert 13 rames Régiolis pour la desserte CDG Express, pour un montant de 160 M€. Ces rames de 110 m comprenant 6 caisses disposeront d'un aménagement intérieur spécifique, intégrant des espaces pour les bagages et un niveau de confort annoncé comme élevé. Pour l'instant, on n'en sait pas plus sur la capacité de ces rames. A suivre.

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03 décembre 2017

CDG Express : le Sénat rejette l'avance de l'Etat

Un rebondissement de plus dans le dossier CDG Express : le Sénat retoque l'amendement voté le 16 novembre dernier, autorisant un prêt de 1,7 MM€ de l'Etat au groupement maître d'ouvrage du projet. Les élus du Val d'Oise sont à l'initiative de cette démarche, craignant que l'Etat n'ait décidé de couler la ligne 17 du Grand Paris Express. La discussion déjà bien engagée suite à notre étude sur la desserte de Roissy ne s'essoufflera pas de sitôt !

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26 novembre 2017

Desserte de Roissy : une impression de gâchis ?

Il s'invite régulièrement au menu des discussions sur la politique des transports et l'octroi successif à la France - voire à Paris - de la coupe du monde de rugby (en 2023) puis les Jeux Olympiques (en 2024) voire d'une Exposition Universelle (en 2025) alimente le débat sur la desserte des aéroports parisiens et en particulier celui de Roissy. En ligne de mire, un RER B insuffisant, pas assez rapide, qui mélange la clientèle aéroportuaire à celle de la banlieue nord, pas assez fiable et donc pas assez vendeur pour l'image du pays et de sa capitale.

Trois projets sont sur la table. L'un est totalement extérieur à ce débat parisien : Creil - Roissy doit faciliter l'accès à la zone d'emplois autour de l'aéroport depuis le sud de l'Oise et répond véritablement à un besoin de proximité. Mettons de côté la question de la mise en oeuvre de TGV Intersecteurs au départ d'Amiens, nous y revenons dans notre dossier.

Restent donc en piste CDG Express, liaison rapide entre le centre de Paris et l'aéroport, ainsi que la ligne 17 du Grand Paris Express, pour compenser l'abandon des idées initiales et notamment le prolongement de la ligne 14, et assurer la connexion entre la grande rocade (la ligne 15) et l'aéroport. Ne le passons pas sous silence, cette ligne 17 est aussi l'instrument de promotion d'un vaste complexe commercial, Europacity, dont l'intérêt est fortement contesté (et contestable) au regard de l'impact environnemental et du simple fait que le nord parisien est déjà saturé de centres commerciaux qui n'affichent pas une forme des plus olympiques.

L'exercice auquel nous nous sommes livrés dans ce nouveau dossier de transportparis est assez virtuel, car il est trop tard pour se poser les bonnes questions si tant est qu'elles soient audibles dans ce pays. Oui, il faut améliorer la liaison entre Paris et Roissy. Mais n'aurait-on pas mis trop de fers au feu ? Si, comme cela semble être le cas, sont réalisées CDG Express et la ligne 17, n'y a-t-il pas risque de cannibalisation du trafic, d'autant que le RER B n'a pas dit son dernier mot ? Bref, comme nous le titrons, ne sommes-nous pas à la veille d'un certain gâchis ?

L'Etat semble tarder à officialiser ses annonces sur les évolutions des projets franciliens et singulièrement sur le Grand Paris Express au regard de la dérive vertigineuse des coûts qui se profile... Peut-être une dernière lucarne pour essayer de corriger le tir ?

Nous attendons évidemment vos commentaires et réactions : nul doute qu'elles seront nombreuses alors par anticipation, nous vous invitons, avant de tapoter frénétiquement sur vos claviers, à méditer notre traditionnelle devise de modération : "on se calme et on boit frais" !

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20 novembre 2017

CDG Express : l'Etat prête 1,7 MM€

Coupe du monde de rugby en 2023, Jeux Olympiques en 2024, peut-être une exposition universelle en 2025. L'agenda de la décennie à venir se remplit et renforce l'argumentaire en faveur de CDG Express. L'Etat a ainsi confirmé un prêt de 1,7 MM€ au concessionnaire formé de Aéroports de Paris, SNCF Réseau et la Caisse des Dépôts et Consignations. Il semble ainsi privilégier un financement par la puissance publique plutôt que par les investisseurs bancaires, un montage complexe qui était en train de remettre en cause l'échéance de mise en service. En contrepartie, une taxe sur le prix des billets au départ et à l'arrivée à Roissy sera perçue à partir de la mise en service de la liaison.

Néanmoins, une requête en annulation de la déclaration d'utilité publique, déposée en mai dernier, doit encore être examinée par le Tribunal Administratif. Compte tenu de l'appui de plus en plus ferme de l'Etat, qui confirme au passage que la règle d'or des investissements de SNCF Réseau connait déjà au moins une exception, il semble que le projet soit bel et bien mis sur les rails. Le début des travaux est attendu en 2019 pour une mise en service en fin d'année 2023. Pour le rugby, c'est rapé. Pour le reste, affaire à suivre.

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27 mars 2017

CDG Express : dernière étape avant travaux ?

Obtenant la nouvelle déclaration d'intérêt public, CDG Express semble devenir de moins en moins virtuel et de plus en plus proche du début des travaux. Restait le modèle économique et le plan de financement. Les bases du protocole sont désormais stabilisées.

La ligne relèvera d'un gestionnaire d'infrastructure dédié, pour la section à créer entre Villeparisis et la gare CDG2. Celui-ci sera constitué de trois actionnaires détenant chacun le tiers du capital : Aéroports de Paris, SNCF Réseau et la Caisse des Dépôts. Chacun apportera entre 450 et 500 M€. Pour SNCF Réseau, c'est une entorse à la "règle d'or" sur le financement des infrastructures nouvelles. Dans le ferroviaire comme en grammaire, toute règle doit avoir ses exceptions. Le groupe ADP bouclera le plan de financement avec une avance de 100 M€. Ainsi seront réunis les 1,6 MM€ du coût du projet.

Sur le plan de l'exploitation, l'opérateur prestataire de CDG Express versera des péages, comprenant une part fixe et une part variable selon l'évolution de la fréquentation. Un mécanisme assez étrange puisque le service comprendra de toute façon un train tous les quarts d'heure. Autre recette pour le gestionnaire d'infrastructure, le produit d'une taxe qui sera prélevée sur tous les billets au départ ou à l'arrivée de Roissy. Son niveau sera plafonné à 1,40 € et la taxe sera mise en oeuvre à la mise en service de CDG Express. Initialement, il était prévu qu'elle soit levée dès 2017 mais la fronde des compagnies aériennes, à commencer par Air France, avait contraint l'Etat à rénoncer.

Deux entreprises ont manifesté leur intérêt pour l'appel d'offres qui désignera en 2018 le futur opérateur. Ce sera donc le premier exercice du genre pour une exploitation de trains de voyageurs en France : il ne manquera pas d'être suivi de très près. Les "historiques" avancent pour ainsi dire masqués puisque les groupes RATP et SNCF se présentent en groupement derrière leurs filiales de droit privé, respectivement RATP Dev et Keolis. En face, sans surprise, Transdev, qui ne rate pas une occasion d'affirmer son envie de faire du train en France (après tout, ce n'est pas forcément le cas de tout le monde), et dont on n'oubliera pas de rappeler qu'elle est une filiale de la Caisse des Dépôts.

Les premiers travaux sont prévus au plus tôt en décembre 2018 et plus vraisemblablement au début de l'année 2019. L'objectif est de mettre en service CDG Express en fin d'année 2023, histoire d'être au rendez-vous si par hasard Paris obtenait les Jeux Olympiques de 2024 (sinon, ce sera pour 2028).

Reste à savoir qui assumera le risque commercial : à 24€ le billet, avec un temps de parcours de 20 minutes mais une arrivée à la gare de l'Est pas franchement attractive, CDG Express pourrait être fortement concurrencé

  • par le RER B, qui propose en contre-pointe (donc dans le bon sens pour une majorité de voyageurs) un service direct tous les quarts d'heure entre la gare du Nord et Roissy avec irrigation du coeur de Paris,
  • mais aussi par la ligne 17 du Grand Paris Express, qui donnera accès par une seule correspondance (à Saint Denis Pleyel) au quartier Saint Lazare (via la ligne 14) et à La Défense (via la ligne 15) en 30 minutes maximum

... dans les deux cas à un tarif à ce jour inconnu mais assurément moindre que CDG Express.

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06 mars 2017

CDG Express : Transdev candidat

Ce n'est pas totalement une surprise puisque la Caisse des Dépôts a été appelé au financement de l'infrastructure de CDG Express en fin d'année dernière. Le même organisme, par le biais de ses filiales, a donc annoncé sa candidature à l'exploitation de CDG Express. En tête d'affiche, évidemment, Transdev trouve dans cette liaison l'occasion de mettre réellement la main sur un contrat d'exploitation ferroviaire en France, tout en s'appuyant sur CFTA Ferroviaire, sa filiale déjà opérateur sur le réseau national en Bretagne. Transdev met aussi en avant son expérience à Lyon avec Rhônexpress, le tramway qui assure la liaison avec l'aéroport Saint Exupéry, et évidemment sur le site de Roissy, avec le CDGVAL entre les différents terminaux.

Autre émanation de la Caisse des Dépôts, Natixis est aussi présent dans la proposition. On y trouve aussi le Fonds de Modernisation écologique pour les Transports du groupe Demeter mais essentiellement financé par les sociétés d'autoroutes (ce qui ne manque pas de piquant...).

CDG Express, première ligne de France en délégation de service public issue d'un appel d'offres et non de l'attribution directe d'un contrat ? Quelle réaction de la RATP, de la SNCF, directement ou par Keolis ?

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05 janvier 2017

CDG Express : quel exploitant ?

La loi jetant les bases juridiques de CDG Express est passée juste avant de refermer 2016 : une filiale commune à SNCF Réseau et Aéroports de Paris. Le montage financier reste encore à préciser d'autant que la taxe sur les billets d'avion décollant et aterrissant à Roissy a été reportée à 2024 c'est à dire après la mise en service de la liaison. L'Union Européenne devra valider ce montage, qui engage l'Etat mais aussi SNCF Réseau, qui apportera 250 M€, violant ainsi par anticipation la règle d'or, avant que l'Etat puisse signer la Déclaration d'Utilité Publique et le contrat de concession.

Pour l'exploitation, l'Etat lancera prochainement un appel à manifestation d'intéret. Le cahier des charges de l'appel d'offres sera bouclé d'ici cet été. La RATP et la SNCF seront sur les rangs, mais sous quelle forme : ensemble dans une co-entreprise ? séparées en concurrence frontale ? ou par le biais de leurs filiales RATP Dev et Keolis ? Quels seront les challengers ? Transdev ? Quelles seront les surprises ? Verra-t-on le chinois MTR déjà lauréat sur Crossrail à Londres tenter l'aventure française ? D'après Les Echos, la RATP et la SNCF seraient handicapées par leur présence sur le RER B et le risque de voir les deux liaisons vers Roissy perturbées en cas de mouvement social dans l'une ou l'autre des entreprises, voire les deux, d'où la tentation de jouer le carte d'un autre opérateur. Suite au prochain épisode...

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15 décembre 2016

CDG Express : la Caisse des Dépôts en recours

Les modalités de financement du projet CDG Express sont décidément un feuilleton à épisodes. Après la proposition d'une taxe de 1€ sur les billets d'avion au départ et à l'arrivée de Roissy, à laquelle se sont opposées les compagnies aériennes, le gouvernement a dû encore une fois revoir sa copie pour trouver une solution à ce qui ressemble de plus en plus à une arlésienne.

Donc, la dernière orientation annoncée est de faire entrer la Caisse des Dépôts et Consignations à hauteur de 400 M€ pour boucler le plan de financement du projet (évalué à 1,69 MM€) afin que celui-ci ne dérape pas un peu plus : pour l'Etat et la Ville de Paris, il faut pouvoir afficher une mise en service au plus tard en 2024, puisque Paris est candidate à l'organisation des Jeux Olympiques et à la tenue d'une Exposition Universelle l'année suivante.

En revanche, le Secrétaire d'Etat aux transports maintient le principe d'une taxe sur les billets d'avion pour amortir l'investissement supporté par ADP, SNCF Réseau et la Caisse des Dépôts.

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26 août 2016

CDG Express : un euro qui ne passe pas

Le gouvernement confirme l'intention d'instaurer une taxe de 1€ sur tous les billets d'avion au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Roissy pour contribuer au financement de CDG Express. Air France - KLM, par la voix de son président, a exprimé ses réticences sur ce projet considérant qu'il viendrait destabiliser le plan d'entreprise et lui ferait supporter une partie de la rentabilité du projet. Même discours de la part de la Fédération Nationale de l'Aviation Marchande. Toutes compagnies aériennes confondues, le projet de taxe représenterait 35 à 40 M€ par an. Elle serait instaurée dès 2017 pour poursuivre le financement des études et lancer les premières acquisitions foncières, compensant l'absence de ressources propres de l'Etat.

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16 février 2016

CDG Express : décollage immédiat ?

Le feuilleton de la liaison directe Paris - Roissy se poursuit. Le gouvernement devrait valider une ordonnance créant un nouveau gestionnaire d'infrastructure pour CDG Express, mais l'ARAFER a exprimé de fortes réserves sur la capacité de participation de SNCF Réseau à participer financièrement au projet, estimant que l'impact négatif sur la structure de sa dette doit être couvert par une subvention de l'Etat, qui n'avait pas prévu d'être présent au tour de table.  Le montage Aéroports de Paris - SNCF Réseau semble donc être compromis.

En outre, la Ville de Paris ne souhaite pas être sollicitée pour donner son avis sur le tracé, étant donné qu'elle a toujours été opposée au passage sur le viaduc existant de la Porte de La Chapelle, reliant les voies de Paris Est à celles de Paris Nord, mais qu'elle soutient le projet de liaison rapide, tout en souhaitant un tracé parisien souterrain, plus cher et qui rendrait par conséquent le projet encore plus virtuel.

Bref, CDG Express demeure dans un marais dont il sera difficile de s'extraire. Le gouvernement souhaite que les travaux soient engagés dès 2018 pour une mise en service en 2023, afin d'être en service avant 2024, si jamais Paris obtenait les Jeux Olympiques. Un tel volontarisme semble faire abstraction des difficultés rencontrés par d'autres projets pour obtenir leur financement, EOLE par exemple, et des délais réglementaires pour l'enquête publique.

En outre, on ne pourra pas ne pas rappeler que parallèlement, une ligne du Grand Paris Express est prévue entre Saint Denis Pleyel et Roissy, accessible depuis le centre de Paris par correspondance avec la ligne 14 mais aussi depuis La Défense par la ligne 15... et à un tarif beaucoup plus abordable que les 24 € prévus pour CDG Express afin d'amortir le coût de 1,6 MM€ aujourd'hui annoncé.

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