Ile de France Mobilités commande 47 bus à hydrogène

15 juillet 2022

Trois sites de production d'hydrogène sont envisagés dans le sud francilien et seront en partie destinés à alimenter des autobus, l'un à Créteil et les autres dans le sud des Hauts de Seine. Ile de France Mobilités a voté l'acquisition de 47 autobus fonctionnent à l'hydrogène, pour un coût de 48 M€.

C'est peut-être quand même un peu cher, non ? Plus d'un million d'euros le véhicule, soit plus de 3 fois le prix d'un véhicule thermique. L'expérimentation n'est pas à bannir, mais elle a tout de même un coût et, dans la période actuelle, alors qu'Ile de France Mobilités déplore des fins de mois difficiles, ce type d'investissement apparaît un peu en décalage avec le quotidien des transports franciliens...

Posté par : Redaction TRUP à 10:41 - Bus - Commentaires [12] - Permalien [#]
Tags : bus à hydrogène, Ile de France Mobilités

Commentaires sur Ile de France Mobilités commande 47 bus à hydrogène

Il ne faut pas oublier que l'hydrogène est LA solution d'avenir. Sans bus ou autorail à hydrogène vous êtes ringards, voire écocidaires.
Ce ci-dit nous n'allons pas rentrer à nouveau dans le débat. L'hydrogène a bien des avantages, mais pas que ...

Posté par dbastien, 15 juillet 2022 à 11:34 | | Répondre
- Le principal avantage de l'hydrogène serait de remplacer des bus diesel par des bus n'émettant pas de polluants toxiques à l'utilisation (et par ailleurs certainement plus silencieux).
  
  Mais la production de l'hydrogène nécessaire (c'est-à-dire du dihydrogène - H2) se fait essentiellement à partir de ressources fossiles. Les velléités de produire de l'hydrogène « renouvelable », par exemple en utilisant le surplus d'électricité solaire ou éolienne pour électrolyser de l'eau, sont pour l'instant un voeu pieux et font face à d'énormes difficultés (dont un rendement de conversion très mauvais).
  
  En résumé, ça peut constituer une amélioration pour la ville et ses habitants, mais probablement pas pour la planète, ni même pour le pays (pas de réduction de la dépendance aux ressources fossiles, par exemple).
  
  Posté par Grand Veneur, 15 juillet 2022 à 16:16 | | Répondre
- - Je rappelle que la pollution atmosphérique générée par les bus franciliens représente au plus 2% de la pollution globale.
    La décision de bannir le diesel, y compris les bus aux dernières normes environnementales, a été prise en 2014 lors d'une surenchère hystérique menée par la Ville de Paris et sa future maire durant les élections municipales.
    A ce jour, 4 milliards d'euros ont été dépensés par IdFM pour essentiellement convertir les dépôts à l'électricité ou au gaz et nous voilà devant une nouvelle hystérie alors que les finances d'IdFM sont aujourd'hui incapables d'assure le quotidien.
    A un million d'euros le bus (!), sans compter la conversion du ou des dépôts, cette décision est vraiment mal venue.
    
    Posté par Capri, 16 juillet 2022 à 13:17 | | Répondre
  - - Ce n'est pas parce que ce n'est "que 2%" qu'il ne faut rien faire.
      
      Bannir le diesel reste une bonne chose, et la Ville avait fini par placer la fin du diesel pour 2024...10 ans, ça laisse quand même le temps de voir venir ! Et c'était à 1 an près en ligne avec les déclarations du PDG de la RATP de l'époque, qui voulait du zéro thermique pour 2025.
      
      Pour les bronches, une bonne alternative transitoire aurait été le GNV...mais bon, la géopolitique est cruelle.
      Le trolleybus, il va falloir s'y faire !
      
      Posté par T33b, 17 juillet 2022 à 20:31 | | Répondre
On a eu les mêmes réflexions sur le prix d'acquisition à propos des TER à hydrogène. Il n'y a pas de mal à tester un démonstrateur et on peut comprendre qu'il soit plus cher qu'un véhicule utilisant une technique éprouvée et déjà produit en série. On espère juste que ces bus ne poseront pas de soucis de sécurité comme les bluebus, car l'hydrogène en contact avec l'oxygène ça peut générer de l'eau de manière explosive. Ce que je trouve choquant c'est d'acquérir des engins encore partiellement à l'état de prototype sur une ligne budgétaire liée à l'équipement d'une collectivité, sans abonder avec un financement d'aide à l'innovation, qui pourrait combler une partie du surcoût. l'Etat n'a-t-il d'yeux que pour les voitures particulières électriques?

Posté par DU65, 15 juillet 2022 à 14:16 | | Répondre
Plus d'1M€ le bus alors qu'on ne sait toujours pas produire de l'hydrogène propre et avec les finances d'IDF Mobilités déjà dans un état catastrophique !! C'est moi ou nous nageons en plein délire ?

Posté par smiley0041, 15 juillet 2022 à 19:29 | | Répondre
- Bonsoir, Non , aucune corruption ,aucun favoritisme, juste la meilleure offre technique et économique :), au service de la collectivité.
  
  Posté par 7ème tranche, 16 juillet 2022 à 03:57 | | Répondre
- Plus d'un million le bus, mais c'est pour le bien de l'humanité. Les politiques ne trouvent plus d'argent pour le nécessaire, mais toujours pour ce qui est à la mode, que ce soit l'écologie ou les subventions à des associations dans le vent qui savent se médiatiser.
  
  Posté par dbastien, 16 juillet 2022 à 12:22 | | Répondre
- - @dbastien
    L'écologie, "une mode" ?
    A croire que des vagues de chaleur, des incendies exceptionnels, entre autres "joyeusetés", ce n'est qu'un problème mineur.
    
    @smiley0041
    Oui, un grand délire. Pour moitié prix, on a déjà un bus à batterie.
    
    Posté par T33b, 17 juillet 2022 à 20:07 | | Répondre
  - - Je pense que le « à la mode » désignait l'hydrogène, pas le problème du réchauffement climatique.
      
      Posté par Grand Veneur, 18 juillet 2022 à 10:23 | | Répondre
- Bien sûr que si on sait fabriquer de l'hydrogène propre. Les électrolyseurs alcalins ou à membrane d'échange de protons (PEM) sont des technologies désormais matures, il existe plusieurs fabricants en France, et notre électricité est globalement bas carbone. Le problème c'est que le rendement est de 50% dans chaque sens, donc 25% au final, et qu'au prix de l'électricité en France aujourd'hui et des pénuries à prévoir, cela coûte une fortune.
  
  A long terme, il faut massivement réinvestir dans le nucléaire, tout en continuant de développer les renouvelables et leur stockage (ce dernier point n'est pas gratuit !) pour ne plus être en pénurie d'électricité. Là, on pourra peut-être s'intéresser vraiment à l'hydrogène, surtout si on maîtrise vraiment l'électrolyse vapeur haute-température (bien meilleur rendement, >80%), d'ailleurs en France on a le CEA qui a quelques brevets dans le domaine.
  
  Posté par Arzens, 23 juillet 2022 à 15:07 | | Répondre
- Beaucoup de désinformation dans tout ça car le montant annoncé comprend de la maintenance et les deux projets d'hydrogène portent sur de l'électrolyse.
  
  Posté par Traxx, 16 octobre 2022 à 11:33 | | Répondre

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