Le prolongement de la ligne 1 du métro du Château de Vincennes au Val de Fontenay a décidément du plomb dans l'aile. L'opposition au projet est nourrie, alimentée par l'impact sur la lisière du bois de Vincennes. L'avis de la commission d'enquête publique est défavorable, à l'unanimité de ses membres, mettant également en avant :

  • le dimensionnement, la localisation et les conséquences du chantier de l'arrière-gare en aval du terminus du Val de Fontenay (expropriation d'entreprises avec 400 salariés) ;
  • l'absence d'alternatives par autobus (ce qui ne manque quand même pas de sel, tant par l'écart de capacité et la réalité des conditions de circulation de ceux-ci surtout dans ce secteur) ;
  • la sous-estimation du coût du projet jugé onéreux d'après un calcul au ratio fondé sur le coût de la ligne 15 (mais dont ne ne connaît pas le coût final réel !) ;
  • l'évaluation socio-économique négative menée par le Secrétariat Général à l'Investissement, contestée par Ile de France Mobilités : le service du Gouvernement, rattaché au Premier ministre, considère que les effets de la crise sanitaire sur l'usage des transports en commun vient minorer le potentiel de trafic et donc l'utilité de ce prolongement, même si la commission d'enquête considère que le projet relève bien de l'intérêt général ;
  • le choix de réaliser des gares avec commerces plutôt que de simples stations de métro renchérit le coût du projet.

Il est encore trop tôt pour déterminer si cet avis négatif sera un coup d'arrêt au projet, car la commission reconnaît l'intérêt général de l'opération, mais pas l'utilité publique. Assurément, le dossier passe du champ technique au terrain politique. Suite au prochain épisode...