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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
30 janvier 2022

Nation : le flop de la rénovation

Il y a un peu plus de 4 ans, la RATP choisissait le projet architectural pour la rénovation de la station Nation du RER A, la plus ancienne de la ligne, ouverte en décembre 1969. Et depuis... rien, hormis la fermeture par des palissades provisoires des sièges particuliers, surnommés confessionnaux.

Grâce à l'AUT Ile de France, on apprend que finalement, le projet est abandonné car considéré techniquement irréalisable. Autant de temps pour s'en apercevoir, c'est quand même inquiétant, d'autant plus que d'autres sites sont officiellement en chantier mais avec des travaux qui font du sur-place.

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Station Nation - 25 septembre 2020 - La grande voûte a besoin d'un coup de jeune et les structures métalliques ne sont plus totalement nécessaires depuis l'abandon des anciens panneaux d'annonce des gares desservies. Des sièges dits provisoires sont installés devant les assises historiques fermées. Il va manifestement falloir encore patienter... © transportparis

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Le projet  retenu en 2018 et finalement abandonné : apparemment, la création d'arceaux sur la voûte y compris au-dessus des voies est l'une des causes principales du renoncement. (image Explorations Architecture)

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Le projet alors écarté reviendra-t-il ? Pour l'instant, ce n'est pas certain. Il était cependant un peu plus chaleureux que le lauréat, transformant la station en igloo géant. Le maintien du rouge, signature de la gare depuis 1969 et couleur de la ligne A, était un marqueur fort de ce projet classé deuxième. (image Richez Associés)

A la station Charles de Gaulle - Etoile, hormis la dépose des cadres publicitaires de la voûte et l'amorce d'un des couloirs de correspondance vers le métro, le voyageur ne constate aucune évolution en près de 4 ans aussi de travaux.

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Station Charles de Gaulle Etoile - 8 juin 2021 - Depuis près de 4 ans, les quais de la station sont en travaux, avec une largeur réduite. C'est tout de même bien long. Quant à la voûte, depuis le cliché, une bande blanche centrale commence à apparaître. © transportparis

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Le projet de rénovation supprime les bancs en marbre de la version originale de la gare datant de 1970. On note aussi la couleur rouge en cohérence avec l'identité de la ligne. Cependant, le voyageur ne constate aucune amélioration réelle depuis 4 ans... (image Agence RFR)

En revanche, Auber commence à dévoiler sa nouvelle allure, mais compte tenu des délais de réalisation démesurément longs, il y aura d'emblée des reprises à effectuer, notamment au niveau des sols, les carrelages montrant très rapidement leurs limites et leur qualité manifestement assez moyenne.  Quant au carrossage, il faudra surveiller la qualité des fixations, révélant déjà leurs limites.

Si on ajoute à ces constats les récentes réalisations de nouvelles stations de métro sur la ligne 4 et la ligne 14, ou encore le chantier lui aussi sans fin de la gare de Nanterre-Ville (sur lequel nous reviendrons prochainement), il y a matière à s'interroger non seulement sur les choix architecturaux mais aussi sur la compétence en matière de maîtrise d'ouvrage de la RATP pour suivre efficacement les chantiers et limiter les désagréments pour les voyageurs, les grands oubliés de cette affaire. Dit autrement, il y a sérieusement besoin de resserrer les boulons !

Et la crise sanitaire n'est pas l'excuse universelle pour se dédouaner...

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15 janvier 2022

T13 : le voici en urbain

Nouvelle phase d'essais pour T13 (voir notre premier article du 23 décembre dernier) qui désormais s'étendent sur la totalité de la ligne avant l'ouverture annoncée l'été prochain. A Saint Germain en Laye, le raccordement vers la voirie depuis la Grande Ceinture s'effectue au moyen d'un S limité à 20 km/h incluant la traversée de la RN184, avant celle de la RD190 - évidemment - limitée à 30 km/h. La signalisation autorise ensuite une montée à 50 km/h mais il faudra ralentir avant pour s'engager sur l'avenue du Camp des Loges.

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Saint Germain en Laye - Route des Princes - 14 janvier 2022 - La rame n°510 (U53820) effecte son premier trajet depuis le dépôt des Matelots, en direction du château de Saint Germain en Laye. Notez les tableaux indicateurs de vitesse : il aurait peut-être été intéressant d'installer des barrières comme sur le T3 lyonnais pour sécuriser la traversée de la RD190 et surtout s'affranchir de la séquence à 30 km/h. © transportparis

13 janvier 2022

La ligne 4 à Bagneux

Enfin ! Un peu plus de 20 ans pour prolonger la ligne 4 du métro, la seule (avec la ligne 2) qui n'avait jamais évolué depuis son ouverture : c'est en effet en juin 2001 que débuta la concertation préalable sur son extension au sud de Paris, et il fallut attendre 12 ans pour qu'elle franchisse le périphérique pour atteindre, en mars 2013, la mairie de Montrouge. Alors que les essais débutaient sur cette courte section, se déroulait l'enquête publique relative à la seconde phase du projet vers Bagneux. Après environ 6 ans de travaux, elle a été inaugurée en présence du Premier ministre : la période est propice aux symboles politiques...

Cette extension de 1,8 km dessert une première station Barbara, à proximité du cimetière parisien de Bagneux, au droit de l'avenue Marx Dormoy, assurant la correspondance avec les lignes 128 Porte d'Orléans - Robinson et 323 Issy Val de Seine - Ivry Gambetta. Cette station est profonde à environ 30 m sous sol. L'accès principal s'effectue en rez-de-chaussée d'un immeuble en construction. Le nouveau terminus baptisé Lucie Aubrac dispose de 3 voies à quai et en arrière-gare, et se termine par un centre de dépannage des trains.

Le tracé est assez sinueux et les courbes à l'entrée nord de chacune des stations sont assez serrées, franchies à 35 km/h. La circulation des rames n'est pas très rapide : entre Mairie de Montrouge et Barbara, l'ancien terminus n'a pas été totalement déposé et les rames ne se lancent qu'après avoir dégagé les appareils de voie. Bref, une section neuve avec un tracé conçu à l'ancienne.

La décoration des nouvelles stations est extrêmement sobre : tout est blanc avec des panneaux métalliques ondulés perforés. Les finitions sont moins mauvaises que lors de l'ouverture du prolongement de la ligne 14 à Saint Ouen, mais ce n'est tout de même pas brillant. Les quais de la station Lucie Aubrac sont encombrés de palissades, dans l'attente de l'ouverture de la correspondance avec la ligne 15 : il s'agit de la trémie des futurs escaliers et ascenseurs. Il ressort une impression de nudité des stations, dont les murs sont dépourvus des traditionnels supports publicitaires. Seuls les quelques sièges apportent un peu de couleur. La signalétique est encore provisoire, fixées par des cordons en plastique en attendant les équipements définitifs.

Autre élément qui surprend beaucoup pour une réalisation moderne : la mécanisation partielle des cheminements verticaux, qui, à Barbara comme à Lucie Aubrac, sont à sens unique.

Le prolongement réalisé diffère de celui initialement envisagé voici près d'un siècle dans le plan de desserte de la banlieue en 1929, qui passait sous la RN20 jusqu'au carrefour de la Vache Noire à Arcueil. Il se situe un peu plus au sud de celui-ci, mais aussi à l'ouest de ce grand axe : il en résulte une adaptation du réseau d'autobus avec la réalisation d'un crochet pour proposer la correspondance... qui n'est pas fameuse puisque les arrêts sont situés à environ 300 m de l'accès à la station. Il faut espérer qu'à la fin des travaux d'urbanisme, la situation sera améliorée, car pour l'instant, il faut avoir une bonne vue pour repérer le fléchage des correspondances vers un arrêt qui ne s'appelle pas Lucie Aubrac mais Martyrs de la Résistance.

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Montrouge - Station Barbara - 13 janvier 2022 - Décoration simplissime pour cette station à grande profondeur : s'il y a des ascenseurs de grande capacité pour aller de la salle des recettes à la mezzanine, l'accès aux quais n'est possible qu'avec des escaliers fixes ou de petits ascenseurs. Les escaliers mécaniques ne sont utilisés qu'en sortie. Pour l'instant, rien n'évoque l'artiste dont la station emprunte le nom de scène. La signalétique est provisoire. Pour ce premier jour, il y avait pas mal de photographes ! © transportparis

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Bagneux - Station Lucie Aubrac - 13 janvier 2022 - L'accès à la station est assez imposant : le M installé sur le place supporte des portraits de la résistante. La station est quasiment sous le niveau de la place, et bénéficie d'un éclairage en partie naturel. Sur les quais, des palissades semblent cacher les réserves pour la correspondance future. La signalétique est aussi provisoire et aucun cadre publicitaire n'est prévu. © transportparis

Pour les habitants de Bagneux, le métro se rapproche en desservant la pointe nord de la commune. Cependant la majorité de la population devra encore prendre l'autobus pour le rejoindre, mais ce prolongement pourrait aussi avoir un effet redistributif du trafic entre la ligne 4 et le RER B.

Il n'y a pas d'autre prolongement envisagé à ce stade de la ligne 4. L'arrière-gare est orientée vers le sud-ouest, suivant l'avenue Henri Barbusse. En revanche, la station Lucie Aubrac changera d'envergure lors la mise en service de la première section de la ligne 15 entre Pont de Sèvres et Noisy-Champs.

Prochaine extension du métro, elle aussi attendue de longue date : la ligne 12 jusqu'à la mairie d'Aubervilliers, toujours en MF67. D'ailleurs, dans la période récente, ce devrait être l'inauguration d'un prolongement avec le matériel le plus ancien. Dans les années 1970, l'arrivée de la ligne 8 à Maisons-Alfort puis Créteil avait eu lieu avec du matériel de - seulement - 36 ans. La ligne 10 avait atteint Boulogne en 1980 avec des MA52 de 28 ans, tout comme les MP59 de la ligne 1 prolongée à La Défense en 1992. Qu'en sera-t-il pour la ligne 11 l'année prochaine ? Un nouveau record en vue ?

8 janvier 2022

T1 : un bogie de plus pour le Citadis

En proposant aux franciliens de choisir le design des futures rames Citadis destinées d'abord à T1, les images révèlent une caractéristique du matériel, qui confirme l'évolution de la gamme d'Alstom vers plus de modularité.

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 Les trois propositions de design de la face avant des nouvelles rames. (documents Alstom)

Comme à Nantes, Alstom propose une rame dont les bogies extrêmes sont situés sous les postes de conduite : cette disposition était apparue d'abord à Strasbourg, afin de créer une version compatible avec le gabarit dynamique des Eurotram déjà présents. Ainsi, les nouvelles rames commandées par Ile de France Mobilités comprennent 4 bogies - et non 3 - sur une longueur de 32 mètres. Une disposition qu'on retrouve sur d'autres produits européens, comme l'Avenio chez Siemens ou le ForCity Alfa chez Skoda. En principe, si cette disposition coûte un peu plus cher (un bogie de plus à construire et maintenir), elle réduit la charge à l'essieu. Il faut aussi espérer que l'insertion en courbe soit améliorée à la fois pour réduire l'usure de la voie (la version actuelle génère beaucoup d'usure ondulatoire)... et la vitesse d'inscription en courbe.

4 janvier 2022

RER, tramways : nos mises à jour

Pour commencer cette année, transportparis s'offre une petite mise à jour de certains dossiers. Les plus perspicaces d'entre vous auront noté la révision de notre schéma directeur des tramways franciliens. Vous pouvez aussi vous (re-)plonger dans les dossiers consacrés aux RER A et RER B. Il était temps de les toiletter !

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