Depuis quelques semaines, les opérateurs de transports de voyageurs ne cessent de multiplier les messages à l'attention des voyageurs les incitant à veiller à leurs effets personnels et à prendre garde de ne pas oublier un bagage, dans les trains, dans les gares et stations de métro. Pourtant, on n'arrive plus à compter le nombre d'incidents de ce type et le temps perdu par les voyageurs, sans compter les contradictions dans les messages entre les opérateurs et les forces de police.

Quitte à provoquer un peu : pour quel résultat ? Combien de colis abandonnés ont réellement présenté une menace pour le public ? Dans une métropole de 12 millions d'habitants connectée non seulement à tout un pays mais aussi à des pays voisins par le rail, peut-on durablement accepter d'arrêter l'exploitation de plusieurs lignes (tramway, métro, RER, train local, régional, national et international), parfois pendant plusieurs heures, pour un tel motif ? Evidemment, ce qui est valable pour l'Ile de France vaut aussi dans les autres grandes villes confrontées à la même situation, à des degrés parfois un peu variés...

N'y a-t-il pas un problème de fond sur le traitement de ces événéments, non seulement dans la méthode, mais aussi et surtout dans les équipements à disposition des forces de police pour gérer plus efficacement ces événements sans obliger des dizaines de milliers de voyageurs à subir parfois plus de 2 heures de retard ?

Qui plus est, sur l'origine de ces oublis, il faudrait peut-être s'interroger : sont-ils réellement fortuits ? N'y aurait-il pas une forme de provocation d'usure, destinée à mettre en pression les opérateurs de transport mais aussi les forces de police, bref dans une intention de nuire, sans porter atteinte à l'intégrité physique de personnes ?

Alors en attendant, on ne peut compter que sur le sens civique de chacun, mais cela ne suffira pas : nous avions déjà publié un billet similaire voici 3 ans...