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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
15 avril 2021

Métro : lumière s'il vous plaît !

Dans le métro parisien, bientôt, il va falloir venir avec sa lampe frontale. Certes, on descend en sous-sol, mais ce n'est quand même pas de la spéléologie...

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Paris - Station Exelmans ligne 9 - 15 avril 2021 - A croire que la RATP cherche à faire des économies d'éclairage du fait de la baisse de la fréquentation... mais non, c'est simplement l'effet de l'encrassement des rampes d'éclairage indirect. Problème d'entretien des espaces + conception ayant oublié cette dimension = image déplorable dans plusieurs dizaines de station alors qu'il faut au contraire faire preuve d'exemplarité ! © Th. Assa

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Paris - Station Havre-Caumartin ligne 9 - 6 novembre 2016 - C'est la dernière station dans ce style qui fleure bon la fin des années 1960 et le début des années 1970. Deux tons de orange sur les murs et une voûte bordeaux... mais un résultat clair par un éclairage direct vers le qai qui donne une impression de propreté nettement supérieure ! © transportparis

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Paris - Station Trinité ligne 12 - 8 novembre 2019 - Toutes les rénovations de station n'adoptent pas l'éclairage indirect : la preuve ! Ce tube lumineux donne un bien meilleur résultat, car la lumière est principalement orientée vers le quai. Ce n'est pas donc une vision passéiste qui inspire notre article... © transportparis

Le nouveau contrat enfin signé entre la RATP et Ile de France Mobilités prévoit, comme la RATP l'a déjà affiché dans ses espaces et ses véhicules, 9 engagements auprès des voyageurs, notamment sur l'agrément de voyage et la propreté (engagement n°6 : maintenir les espaces propres et confortables).

Ces trois photos montrent que :

  • le nettoyage du métro est devenu assez aléatoire depuis plusieurs années, alors que c'est un critère majeur de la qualité de service, encore plus dans une crise sanitaire, alors même que les transports publics ont du mal à faire entendre qu'ils ne sont pas un lieu de propagation du virus ;
  • la luminosité dans les stations n'est pas qu'une affaire de nettoyage mais aussi de conception des rampes d'éclairage : les stations les plus sombres sont presque exclusivement celles ayant fait l'objet de l'opération Renouveau du Métro depuis plus de 20 ans, et plus spécifiquement celles qui ont adopté le principe d'éclairage indirect. La saleté se dépose sur les vasques, ce qui réduit leur efficacité, alors qu'un éclairage direct s'avère bien moins sensible ;
  • la cause n'est pas perdue puisque certaines stations ont été rénovées avec un tube lumineux éclairant d'abord de façon directe.
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Commentaires
D
Quelques remarques, le bandeau tubulaire des stations nord sud a aussi de l'éclairage indirect sur le dessus ! Il faut examiner de visu les performances des bandeaux de Renouveau du Métro, juste après la requalification des stations ! Il faut aussi tenir compte, du basculement récent de l'ensemble des éclairages des stations en technologie LED, ce qui a réduit les capacités d'éclairement des vasques conçues à l'origine pour une diffusion avec des tubes à 360° , quand on les a remplacés par des tubes LED avec une diffusion seulement à 180° max. sans évoquer aussi le passage à une température de couleur froide à la pace d'une température auparavant chaude....
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R
On peut parfois retrouver le même problème d'éclairage au sein des rames. Ainsi dans la 13 c'est le jour et la nuit lorsque l'éclairage a été dépoussiéré de l'intérieur.
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C
Il est plusieurs éléments dans le Métro parisien qui entrent en totale contradiction à la fois avec ce qui se constate ailleurs et avec l'histoire même de l'évolution de l'éclairage du réseau.<br /> <br /> <br /> <br /> Prenons le second point : le Métro était éclairé à l'origine par des ampoules à filament de carbone et de faible intensité. Dès les années vingt puis trente, la compagnie a fait en sorte d'améliorer les choses avec les moyens d'alors. Après la guerre, la CMP puis la RATP ont généralisé l'éclairage fluorescent donnant un éclairage très clair à l'ensemble des stations. La modernisation des recettes et couloirs dans les années cinquante, puis des stations à partir de 1956 et jusque vers 1995, a permis d'une part de donner de la couleur, d'autre part de permettre de renforcer l'éclairage, élément impératif dans un réseau souterrain pour le rendre accueillant et, évidemment, clair. Si des choix d'éclairage tamisé ont pu être fait telle à la station Louvre en 1968, ces choix étaient d'une part exceptionnels et, d'autre part, compensés par des éléments architecturaux assez réussis en général. Quoi qu'il en soit, l'abandon progressif du carreau blanc, monotone et tendant à ternir, était un impératif d'où la station Havre-Caumartin-9 par exemple qui est étonnement joyeuse encore aujourd'hui. Il y en eut d'autres, oranges, bleu-pâle, rouge et ocre, vertes, bleues, jaunes, etc ... Que dire aujourd'hui de cette triste tendance à remettre du carreau blanc partout, lequel tend évidemment à devenir gris faute d'entretien et donne cet aspect archaïque que l'on avait nu peu oublié ? Et de cette incongruité de rampes lumineuses tournées vers le haut, non entretenues et laissant filtrer une luminosité grisâtre et terne ?<br /> <br /> <br /> <br /> Le premier point évoqué par rapport à ce qui se fait dans les réseaux voisins est ce paradoxe surprenant : les réseaux anciens tels ceux de Madrid ou de Londres (qui a connu une période bien sombre), ont fait en sorte de renforcer les éclairages souterrains, de mettre de la couleur, de réduire cette sensation de souterrain terne voire sombre. Paris n'est pas la seule ville ainsi, Rome se pose en champion de la sinistrose mais quand même, est-ce une raison pour faire un concours entre les deux cités "éternelles" ? Poussons jusqu'à Moscou dont les stations modernes, peu connues, sont tout bonnement des chefs-d’œuvre d'architecture contemporaine souterraine, d'un modernisme inimaginable pour le Parisien contemporain. Et sans aller bien loin, les stations récentes de Lyon sont autrement plus plaisantes avec des choix architecturaux réussis à faire pâlir d'envie devant la monotonie des nouvelles stations de la ligne 14.<br /> <br /> <br /> <br /> il y a de beaux exemples ; il faut de la couleur, de la lumière et surtout de la propreté. Pourquoi diantre les Parisiens devraient-ils être punis ? Serions-nous coupables de quelque chose pour mériter des stations grises, sombres, tristes ?
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T
Le Orange certe vieillot est plus sympa que le blanc qui rend evident les defaults d'entretien.
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R
Certaines stations de métro sont plutôt sombres, sans conteste, mais je pense que la palme de l'éclairage indirect complètement raté revient à Haussmann-Saint-Lazare et Magenta. Là vraiment, on voit les ombres projetées de la crasse sur les luminaires ! Les tissus tendus supposés refléter la lumière à Magenta contribuent plus à assombrir le décor qu'à l'éclaircir.<br /> <br /> <br /> <br /> Je m'interroge : est-ce que les designers et autres cabinets responsables reviennent sur les "lieux du crime" et apprennent de leurs erreurs ? Sommes-nous, voyageurs, condamnés à subir des choix de design et d'architecture qui font sans doute très joli en rendu 3D dans un book ou une proposition d'avant projet mais qui s'avèrent incompatibles avec le réel du terrain ? Comment sont pris en compte la durée de vie des matériaux ? la facilité d'entretien ? le manque d'entretien ? la poussière et autres particules métalliques dont regorgent les tunnels de métro et de RER ? L'humidité chronique et incurable des sous-sols franciliens ?<br /> <br /> <br /> <br /> Dès l'ouverture des stations souterraines du RER E, je m'étais fait la remarque que l'éclairage allait très vite poser problème. Il n'a pas fallu 5 ans pour que mes craintes soient malheureusement confirmées… Prenons date pour certaines réalisations récentes : le tunnel de liaison vers la 7 et la 11 à Châtelet, les correspondances vers Opéra et Havre-Caumartin à Auber (la rénovation à l'identique avec la faïence rouge…), Châtelet-Les-Halles avec ses 50 nuances de gris foncé du sol au plafond, etc.
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P
Un éclairage plus feutré peut aussi être agréable (tant qu'on voit les trains)
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A
Il faut relativiser la meilleure efficacité des bandeaux-tubes à éclairage direct par rapport aux bandeaux à lumière indirecte de style Gaudin. Même si ces derniers de par leur orientation sont évidemment plus sensibles à l'accumulation de poussière, les deux modèles d'éclairage produisent une lumière claire dans certaines stations et sombre dans d'autres, preuve que chacun peut s'avérer efficace pour peu qu'il soit suffisamment entretenu, ce qui n'est hélas pas le cas partout<br /> <br /> <br /> <br /> Pour les rampes à éclairage indirect, comparez :<br /> <br /> - des stations comme Charles de Gaulle - Etoile (ligne 1), Réaumur - Sébastopol (ligne 3), Anatole France, Opéra (ligne 8) et Volontaires où le bandeau est bien lumineux car soit tout récent, soit nettoyé depuis peu ;<br /> <br /> - avec des stations comme Maison Blanche, Porte de Choisy, La Tour-Maubourg, Exelmans, Michel-Ange - Molitor (ligne 9), Saint-Ambroise, Ségur et Vaneau où la poussière accumulée assombrit effectivement les quais.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour un même type de rampe, il y a donc un contraste de luminosité frappant d'une station à l'autre en fonction de la maintenance, et le même problème se pose pour les bandeaux-tubes à lumière directe que l'on retrouve par exemple dans les stations de l'ex Nord-Sud. Comparez cette fois-ci :<br /> <br /> - des stations comme Assemblée Nationale (certes doublée d'un éclairage supplémentaire de la voûte), Marcadet - Poissonniers (ligne 12) et Trinité - d'Estienne d'Orves où le bandeau tout neuf produit une lumière claire et chaleureuse ;<br /> <br /> - avec des stations comme Botzaris, Jules Joffrin, Michel-Ange - Auteuil (ligne 10) et Michel-Ange - Molitor (ligne 10) où le même modèle de rampe, pourtant à éclairage direct, produit une lumière beaucoup plus froide et un peu sombre.<br /> <br /> <br /> <br /> Donc à mon sens le problème ne vient pas tant du modèle d'éclairage en lui-même que de la fréquence d'entretien qui est objectivement insuffisante, même si intrinsèquement ce souci reste un peu plus marqué pour les stations à lumière indirecte.
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S
Si on doit faire des signalements, j'ajouterais les quais de la 7 à Chaussée d'Antin, notamment le quai direction La Courneuve.
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