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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
19 juillet 2020

Métro parisien : 120 ans et une image à moderniser

Quand on connaît – un peu – les réseaux d’autres grandes villes du monde, le métro parisien fait un peu peine à voir. Drôle de façon de marquer son 120ème anniversaire, puisque le 19 juillet 1900, à 13 heures, ouvrait dans l'anonymat le plus complet la section Porte de Vincennes - Porte Maillot.

Un métro hors du temps ?

C’est un des rares réseaux anciens à ne pas avoir fondamentalement évolué dans son dimensionnement : la station de 75 mètres et le gabarit à 2,40 m font encore loi, 120 ans après la mise en service de la première ligne. L’allongement des stations à 105 mètres, amorcé en 1929, n’a pas été mené à son terme, alors que les plans d’entreprise de la RATP ont, dès sa création en 1948, prévu de telles opérations sur les axes les plus chargés. Hormis l’extension à 90 mètres seulement des lignes 1 et 4, tous furent abandonnés, parfois sans cohérence (pourquoi la station Mairie de Clichy sur la ligne 13 est à 105 m alors que les autres stations ne sont qu’à 75 m ?).

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Paris - Station Sully-Morland ligne 7 - 12 mai 2020 - Les stations à 105 mètres des lignes 7, 8 et 9 des extensions réalisées à partir de 1929 n'ont pas été mises à profit, les stations anciennes étant restées à 75 m. Hormis les encadrements des panneaux publicitaires, il n'y a pas grand chose pour apporter un peu de couleur dans la station.© transportparis

Alors qu’il est au cœur d’une mégapole de 12 millions d’habitants, les quatorze du Métro parisien ont conservé les normes adoptées au cahier des charges de 1898. La ligne 14 va disposer dans les prochains mois de trains de 120 mètres de long, 22 ans après son inauguration ! La ligne 15 sera la première à rompre avec le gabarit de 2,40 m. Mais que de temps perdu…

L’occasion a été ratée dès les années 1920, lors de la construction des lignes 7, 8, 9 et 10, puis de la ligne 11 dans les années 1930. On ne refera pas l’histoire, mais il faudra peut-être adapter le réseau aux besoins de la population et de l’activité économique. Il est nécessaire de créer de nouvelles lignes, certes mais il serait aussi utile de repenser le réseau actuel et des solutions existent pour en améliorer la capacité et le fonctionnement.

Résultat, le métro est fréquemment chargé, parfois saturé… et le niveau d’offre n’est pas toujours à la hauteur ; la vitesse commerciale reste lente. Si, objectivement, il y a assez peu de métros anciens dans le monde à pouvoir proposer des intervalles de 90 à 105 secondes, la desserte en heures creuses, en soirée et le week-end semble être conçue dans l’objectif de proposer un taux de charge identique du lundi au dimanche. L’automatisation de la ligne 1 n’a pas été utilisée à son plein profit, au regard de la charge des trains le samedi et le dimanche (du moins avant la crise sanitaire…). Ajoutons que dans le nombre de réseaux anciens pouvant être comparés à Paris (Berlin et Madrid, principalement), leur histoire a permis de ne pas les cantonner à un gabarit étroit unique ; de ne pas conserver pieusement les stations courtes des origines qui ont été allongées, y compris les stations aériennes ; d’avoir une qualité de service permettant autant que faire se peut, de ne pas rendre le transport pénible et surchargé lors des heures creuses ou de moindre fréquentation.

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Paris - Station Réaumur-Sébastopol ligne 3 - 14 avril 2012 - Stations de 75 m et trains de 5 voitures. Le métro parisien reste dans son carcan originel. La station a été rénovée depuis... mais tout en blanc. On note sur le cliché les vestiges du carrossage déposé, restes de la modernisation des années 1960. © transportparis

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Madrid - Station Delicias ligne 3 - 17 février 2013 - On peut ici voir l'effet de la modernisation du réseau madrilène. Au second plan, la station d'origine et ses quais étroits et longs de seulement 60 m. Au premier plan, l'extension pour une exploitation avec des trains de 90 mètres. La station dispose d'un éclairage direct, doublé sur la partie récente. Le sol est clair et les murs arborent la décoration classique des stations modernisées en rappelant la couleur de la ligne 3. L'ensemble est simple, efficace... et d'une propreté remarquable ! © transportparis

Un métro qui manque de lumière... et de couleur

L’autre élément forgeant l’image d’un réseau, c’est évidemment l’état des installations et du matériel. Pour les trains, la propreté des rames reste toute relative et on est loin en la matière de l’Espagne, qui constitue probablement une référence en Europe. Passez un mouchoir blanc sur une voiture du métro parisien puis sur une voiture du métro de Madrid. La différence saute aux yeux. La recrudescence des tags sur le réseau parisien reste actuellement sans réponse efficace de la RATP et de la police : la ligne 6 en est particulièrement victime. L’image pour les touristes (même s’ils sont français…) n’est guère flatteuse ! La perception pour les Parisiens, principaux intéressés, est déprimante, voire signe d’un certain mépris à leur égard.

Passons aux ouvrages. Et d’abord l’éclairage. Après une période d’efforts réels, entre 1950 et 1980, pour renforcer l’éclairage des stations et en agrémenter l’aspect désuet alors, il s’avère depuis les années 1990, que les opérations « Renouveau du Métro » rétablissent un quasi-monopole de la faïence blanche (adieu la couleur), doublée d’un modèle de rampe lumineuse procurant un éclairage indirect. Bilan, de nombreuses stations se retrouvent dans une semi-pénombre, faute d’un nettoyage suffisant de ces rampes… et du choix intrinsèque de l’éclairage indirect.

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Paris - Station Exelmans ligne 9 - 14 juin 2020 - Forcément, l'éclairage indirect nécessite un soin attentif pour être efficace... mais le nettoyage est notoirement insuffisant. Résultat, nombre de stations ainsi équipées sont plongées dans l'ombre. Comment pourrait-il en être autrement avec une telle couche de crasse ? © transportparis

Dans d’autres stations, notamment sur l’ex Nord-Sud, un modèle différent, formé d’un tube assurant un éclairage vers le haut et vers le bas, bénéficient d’une luminosité bien meilleure, plus agréable et plus rassurante. Dans les stations encore en style Motte, les blocs d’éclairage direct procurent une luminosité plus efficace. Modernité et efficacité ne vont pas forcément de pair.

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Paris - Station Notre Dame des Champs ligne 12 - 13 juin 2011 - Le Nord-Sud semble échapper à certains choix peu efficaces de la RATP et les stations sont plus lumineuses grâce à un éclairage direct qui mériterait d'être généralisé à toutes les stations. La voûte et sa décoration sont correctement mises en valeur. © transportparis

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Paris - Station Pont Neuf ligne 7 - 14 mai 2020 - Certes le orange est très daté années 1970... mais au moins, il y a de la couleur qui rompt avec le monopole du blanc. La station a conservé la banquette et les rampes lumineuse de cette époque et apparaît moins désuète que d'autres récemment rénovées. © transportparis

Néanmoins, le retour systématique au carrelage blanc, même s’il est neuf, redonne au Métro parisien cet aspect désuet, vieillot à certains endroits, blanc qui devient grisâtre. Il serait utile de revoir les classiques : dès 1910, les anciens réseaux avaient compris qu’il fallait colorer les stations et même à Paris, le Nord-Sud a été avant-gardiste à cet égard …

Venons-en ensuite aux stations. Celles situées à faible profondeur, avec plafond métallique, sont globalement en meilleur état. Les stations voûtées souffrent d’un problème de plus en plus visible d’étanchéité des maçonneries, aboutissant à la formation de concrétions sur les voûtes et à la pose de plaques rivetées dans le carrelage pour détourner des infiltrations. Ces désordres sont très largement répandus sur le réseau et donnent l’image d’une infrastructure mal entretenue, qui manque de moyens. Certes, il y a les effets de cours d’eau souterrains, d’anciens bras de la Seine et les conséquences des multiples chantiers de voirie de la Ville de Paris. Il n’en demeure pas moins que le métro parisien donne une impression de saleté et d’entretien insuffisant qui atteint des niveaux historiquement élevés depuis sa création.

Alors, à 120 ans, il est peut-être plus que temps d’envisager l’avenir d’autant que la réalisation des stations du Grand Paris Express risque de provoquer un choc visuel considérable accentuant l’obsolescence du réseau historique.

RER : lui aussi a besoin d'une modernisation

Quant au RER, outre l’ambiance sinistre de Châtelet Les Halles, où l’impression de travaux non achevés est persistante, la situation des gares de la ligne A, notamment Etoile, Auber et Nation, n’est guère reluisante. Les couloirs d’Etoile, station qui se doit d’être exemplaire par son importante chalandise touristique, sont demeurés dans leur jus 1970. Un seul a été pour l’instant rénové et de façon pour le coup relativement réussie. A l’intérieur, les mosaïques sont non seulement dépassées dans leur allure mais aussi sales. Idem pour les rampes d’éclairage envahies par la poussière. Que la décoration soit datée est une chose, qu’elle ne soit pas entretenue n’est pas admissible.

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Paris - Station Châtelet les Halles - 2 août 2019 - Que c'est triste... et en plus, c'est mal fait, avec en de multiples endroits des câbles qui pendent. Le noir au plafond et l'éclairage blanc froid essaient de cacher la misère mais cela ne fait pas illusion. Le sol noir ajoute de la morosité à la monotonie... © transportparis

Les travaux de rénovation prennent du temps. Certes, ils sont complexes. A Auber, voilà plus de 2 ans que les quais ont leur largeur réduite par des palissades de chantier. La réfection de la voûte de la salle d’échange progresse avec lenteur. La fermeture du couloir de correspondance vers Opéra pendant 2 ans coûte aux voyageurs près de 10 minutes de perte de temps, sans compter l’inconfort engendré. A Nation, les célèbres assises en confessionnal ont été cachées derrière une palissade de chantier. Même avant le confinement sanitaire, les travaux de rénovation des gares (pensons à Vincennes, Nanterre Ville) accusaient un retard important, n’offrant que des conditions précaires aux voyageurs, qui semblent un peu trop oubliés.

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Paris - Station Nation RER A - 13 avril 2017 - Et tout d'un coup, nous voici replongé en 1969. Le métro, ce n'est pas qu'un lieu fonctionnel, c'est aussi - en principe - un lieu qui vit au rythme de son époque et de ses styles architecturaux. La salle d'échanges du RER A de Nation est en ce sens à préserver car elle est parfaitement représentative de son époque. © transportparis

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Paris - Station Charles de Gaulle Etoile RER A - 12 juillet 2020 - Il était dans un état peu reluisant, d'origine 1970 et passablement encrassé. La rénovation de cet accès donnant sur les Champs-Elysées était d'autant plus nécessaire qu'il est particulièrement emprunté - du moins en période normale - par de nombreux touristes. Il y a quand même beaucoup de noir : peut-être qu'un renouvellement du mur publicitaire donnera à terme un peu plus de couleur à l'ensemble. © transportparis

Cette image peu reluisante des réseaux souterrains est inquiétante car elle accentue auprès du public la tentation d’un néo-individualisme en matière de déplacements, au détriment des transports publics. Le fonctionnement des transports en commun franciliens est difficile pour de multiples raisons, dont certaines sont extérieures aux opérateurs : si des éléments qualitatifs ne viennent pas « compenser », en attendant l’effet d’actions de fond tributaires de l’octroi des budgets nécessaires, un reflux et un retour aux solutions individuelles (au premier rang desquelles la voiture !) serait complètement contradictoire avec les enjeux environnementaux et sociétaux.

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Commentaires
M
Je sais que ça a une mauvaise image en France, mais ça ne serait pas possible d'augmenter massivement la place de la pub dans les gares, stations et rames? Un peu comme en Asie. Ca ferait une énorme source de revenue en plus, non?<br /> <br /> A Guangzhou (Canton) où j'ai vécu pendant 6 mois, il y avait de la pub sur des écrans sur les quais (et avec le son!) et aussi sur des écrans dans les rames (avec le son aussi!). <br /> <br /> Sans allez jusqu'à mettre le son, ça serait bien d'avoir des affichages de pub plus nombreux et plus modernes.
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A
Pour répondre à l'auteur de l'article concernant les gares RER de Paris Intra-Muros, effectivement il y a vraiment urgence. Même davantage que le métro, je dirais. En fait, il n'y a guère que Chatelet Les Halles (rénovée après des années de travaux), Magenta et Haussman Saint Lazare sur le RER E qui sont correctes. Peut être Luxembourg sur le B aussi, la gare du Nord c'est moins pire qu'autrefois. Le reste est en grande souffrance. L'urgence concerne en particulier les stations les plus touristiques :<br /> <br /> -Charles de Gaulle Etoile et Auber sur le RER A : on ne voit pas le bout des travaux. Il y a vraiment urgence sur les salles hautes et les couloirs. A Etoile, on a l'impression de passer les neufs cercles de l'enfer de Dante pour atteindre les quais, surtout pour prendre les branches allant vers l'ouest.<br /> <br /> -Saint-Michel Notre Dame (B et C) et Invalides (C) donnent vraiment une sale image de Paris aux touristes. Tout doit y être repensé : sols, murs, plafonds, éclairage, affichage...
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V
Il y a une tare majeure du métro que vous avez oublié dans l'article : l'accessibilité aux PMR !<br /> <br /> Le nombre de stations accessibles fait honte à l'image de la France. Quand on voit le travail réalisé à Berlin et Londres, on comprend que les arguments de l'ancienneté et/où de la profondeur ne sont pas vraiment valables. <br /> <br /> Le problème vient certes de la législation incendie qui laisse trop peu de souplesse en obligeant à rendre accessibles toutes les stations entre un ascenseur A et un ascenseur B, mais Mme. Borne - qui connaît pourtant très bien la RATP - et M. Djebarri ne semblent pas vraiment essayer de changer les choses.<br /> <br /> Sans vouloir french-basher, j'ai l'impression qu'il y a comme souvent une volonté de ne pas faire !
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P
Je n'ai aucun problème avec les carreaux blancs biseautés. Je considère que c'est intemporel et que c'est constitutif de l'image de marque du métro parisien. Et si on ne trouve pas ça intemporel, alors ça serait à préserver car "parfaitement représentative de son époque" comme pour la gare de Nation. <br /> <br /> <br /> <br /> Non, le plus gros problème en terme d'image, et ça a été dit par d'autres commentateurs, ce n'est pas en haut, mais en bas qu'on le trouve : l'asphalte immonde des quais. C'est laid, sale, et morne. Il faudrait le remplacer par du carrelage aux teintes claires, comme ce qui a été fait sur la ligne 14 en son temps. <br /> <br /> <br /> <br /> La saleté, elle, est partout, et devrait être la priorité numéro 1, on en conviendra tous. <br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, les stations de RER sont généralement bien pires que celles de métro, et oui, la rénovation de Châtelet les Halles est un ratage et une occasion manquée.
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T
Pourquoi pas trouver un autre style de décoration pour le métro parisien j aurais des idées.pourquoi pas en rénover certaines en leur donnant un thème en s inspirant de ce qui se fait dans certaines chambres de château ou de Manoir,il pourrait y avoir,thème la marine,le voyage,le style Empire,style Louis XVI,Louis Philippe,les jeux,la religion,la littérature.les paniers,le jardin pourquoi pas mettre des lustres dans les stations selon le thème.Cela nous changerait.
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D
Cela fait plusieurs articles que vous vous improvisez à commenter des aspects en termes de design et décoration (Châtelet-les-Halles, tram de Nantes, design de certains matériels, etc.). Sachez que certaines de vos remarques restent purement subjectives et décrédibilisent légèrement le reste de vos commentaires. Que vous n'aimiez pas la sobriété et les choix qui sont fait dans certains aménagements OK, de là à sous-tendre que les transports ont besoin de ressembler à des arlequins en pleine marche des fiertés pour être attractifs et plaisants, c'est quelque peu fort en café. D'un, je pense que 90% des usagers n'y font tout simplement pas attention, les 10% restants doivent tous avoir un avis différents du votre, les goûts et les couleurs comme on dit...<br /> <br /> <br /> <br /> Quand je lis : "Cependant, encore une fois, une allure sombre risque de se dégager du matériel. C'est assez regrettable pour l'image du transport public, qui n'est pas qu'un objet de designer et doit aussi véhiculer une image positive. Tant de gris procure un sentiment d'austérité... et un certain manque d'imagination..." c'est 100% gratuit, subjectif et inutile, qui plus est pour une image de synthèse non-contractuelle... Même les torchons de certains journaux sont plus objectifs.<br /> <br /> <br /> <br /> L'entrée du design dans les transports est un élément au contraire capable de rendre davantage visibles les transports à l'image de l'expérience de Tours dont les nouveaux matériels du tram de Nantes s'inspirent fortement. Quant à Châtelet-les-Halles, au contraire la sobriété des aménagements sont réussis selon moi, c'est propre et apaisant, ce qui tranche avec la fréquentation du lieu, et le tout semble beaucoup moins sujets aux salissures. Tout le contraire de ce qui a été choisi pour la rénovation de la gare RER de Nation : http://www.gregorylacoua.com/projet-design-gare-rer-nation-espaces-public<br /> <br /> <br /> <br /> Par ailleurs, "charité bien appliquée commençant par soi-même", en termes de design et de choix des couleurs, vous pourriez quelque peu monter en compétences sur les illustrations que vous créez parfois pour accompagner vos propositions : Illustrator ou équivalent rendrait toujours mieux que Powerpoint, Word et consorts.
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M
Un autre soucis (un peu tabou chez les fans de transports), le matériel roulant.<br /> <br /> <br /> <br /> Trop vétuste. <br /> <br /> Est-il vraiment acceptable d'avoir la moitie du matériel roulant ayant plus de 35 ans (on va dire 40 ans) d'age. MF59, MF67, MP73, MF77 Lignes 3, 6, 7, 8, 10, 11, 12, 13 ? <br /> <br /> Surtout quand les réseaux équivalent ont la majorité de leur trains datant d’après les années 90 (Londres, Madrid, même New York).<br /> <br /> Si je peux comprendre que le remplacement des MP 59 soit du au retard du prolongement de la ligne 11. Je ne vois pas ce qui excuse que les MF 67.vont encore rouler jusqu’à la fin de la décennie. <br /> <br /> <br /> <br /> La rénovation des MF 77 aurait être faite il y a plus de 10 ans..<br /> <br /> Le MF77 est un matériel en fin de vie, nous ne sommes plus dans les années 2000.<br /> <br /> <br /> <br /> A la vétusté du matériel s'ajoute une forte saleté et le grand retour des graffitis en particulier les lignes 6, 7 et 8.
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A
Perso, je n'ai rien contre les carreaux blancs biseautés, c'est un marqueur emblématique du métro parisien. C'est plutôt le revêtement de sol en asphalte noir qui me gêne : il contribue largement à l'aspect sale des lieux (après les infiltrations, bien évidemment).
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M
A la fin des années 90, la RATP a trouvé son modèle de rénovation. Le style renouveau du métro. <br /> <br /> Mais il y a plusieurs problèmes avec celui ci qui nous a fait rater le coche du renouveau qu'on connu des réseaux comme Londres ou Madrid.<br /> <br /> <br /> <br /> Il est trop uniforme.<br /> <br /> Même si il est bien d'avoir une certaine identité visuel est-on vraiment obligé d'avoir 300 stations avec quasiment exactement le même style.. On pourrait imaginer avoir un peu plus de diversité. Soyons fou imaginons qu'un tiers des stations CMP ait un style différent que du carrelage blanc. Ça permettrait de garder une certaine identité visuel sans avoir un trop grosse impression de monotonie.<br /> <br /> <br /> <br /> Il présente un revêtement au sol qui n'est plus digne des standard internationaux.<br /> <br /> L’asphalte noir au sol, si c’était commun il y a un siècle, ce n'est plus possible dans un espace intérieur fermé aujourd'hui. <br /> <br /> La RATP traite son sol comme si il s'agissait de chaussée urbaine extérieur.. <br /> <br /> Et puis même quand la RATP change le revêtement, c'est pour choisir des teins trop sombre.<br /> <br /> Je suis passé aujourd'hui à Château de Vincennes, j'ai été attristé de qu'il avait remplacé la carrelage blanc des espaces d’échanges pour un dallage noir. <br /> <br /> <br /> <br /> Il n'est pas durable.<br /> <br /> Combien de stations à peine rénovées avec déjà des traces d'infiltrations. <br /> <br /> Il est peut être temps d'avoir des travaux de rénovation, un peu moins standardisé avec plus de cas par cas. <br /> <br /> Par exemple ne pas avoir un revêtement directement à la parois ou m^me des murs nus dans des stations sujettes aux infiltrations. Un retour du carrossage dans ces cas.
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G
Un autre manque de modernité, c'est la mauvaise qualité des correspondances : cheminements longs, sinueux, étroits, escaliers.... C'est dommage qu'on arrive pas comme dans certains pays (comme le Japon ?) à faire converger les intérêts publics et commerciaux pour reconfigurer radicalement certaines stations à fort potentiel, par exemple, Opéra.<br /> <br /> <br /> <br /> L'extension de la longueur des stations, ça serait bien mais vu les coûts et les modes de financement il faut que ça coïncide avec le développement de nouveaux quartiers. Par contre, on pourrait profiter des trains automatiques pour se permettre qu'ils dépassent un peu des stations, ou des intercirculations et de l'affichage dans les trains pour se permettre d'avoir pour quelques stations des portes bloquées et ne pas forcément prendre pour référence les plus petites stations
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Q
J'aimerais tellement que le métro parisien se débarrasse de l’hideux bitume qui recouvre les quais et les couloirs. Qu'on s'inspire des stations de la ligne 14, ou celles en cours de rénovation de la ligne 4 grâce à l'automatisation de cette ligne ...
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D
Pour ce qui est du gabarit, il ne faut pas oublier qu'en 1900 il s'agissait d'un chemin de fer municipal qui devait être incompatible avec les grands réseaux. Il y avait bien sûr aussi des considérations de coût.<br /> <br /> <br /> <br /> El le carrelage blanc est un identifiant agréable du métro parisien, à conserver à condition d'y ajouter quelques touches de couleur, par exemple sièges Motte (mais pas seulement orange ), ou comme cela a été fait récemment, plaques de verre coloré sur certains carreaux, mais sans arêtes coupantes SVP.<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin ce qui saute aux yeux quand on arrive à Paris en provenance d'une capitale étrangère, c'est l'abondance de taches noires sur le sol du métro. N'y aurait-il qu'à Paris que l'on jette des chewins-gums? (Et à Montréal pour les gommes à mâcher ?) Ou alors s'agit-il d'autre chose ?
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C
La comparaison avec l'Espagne ne se limite pas au métro. Tout est propre dans ce pays, dans les bars, les restaurants, les hôtels jamais de mauvaises surprise. On ne peut pas dire la même chose de la France, au contraire même, c'est plutôt la propreté l'exception.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour revenir à la longueur des stations, pourquoi le rallongement des quais de la ligne 13 n'a jamais était envisagée ? Cela permettrait d'améliorer la capacité.
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J
Sur le niveau d'offre en période creuse qui fait que les lignes sont pleines du matin au soir 7 jours sur 7 (ça vaut aussi pour le tram, notamment T1, T3 et T5), la période actuelle où IDFM n'arrive même plus à payer le service normal ne semble pas propice à un renforcement à court terme (même si le maintient de la distanciation physique est une bonne raison de le faire).<br /> <br /> En revanche, cette crise sanitaire est peut-être le bon moment pour taper du poing sur la table côté propreté (quoique la crasse de certaines stations doit dater de la grippe espagnole de 1919).
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É
“...mais on l’aime bien quand même”, je pense que c’est bien résumé, et puis il est bigrement pratique quand même, et presque rassurant parfois en comparaison de la loi du plus fort et du l’individualisme à tout prix qui règne sur la chaussée en surface.<br /> <br /> Toutefois tous les défauts relevés dans l’article sont réels, mais on ne les remarque plus parce qu’on y est habitué. Un des désagréments majeurs du métro parisien a été oublié dans l’article, et relevé par beaucoup de touristes étrangers, le métro sent mauvais, et en particulier l’urine, ce qui est indigne.
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V
Merci pour cet article ! Il a des défauts ce métro, mais on l'aime quand même !<br /> <br /> <br /> <br /> Sur la propreté je vous suis, c'est terrible. La moitié des stations est infiltrée. Et le retour en force du blanc ne fait que renforcer la monotonie du lieu. À mon sens le style le plus réussi reste le Motte, qui gagnerait à être mis en valeur. J'aime aussi les stations jaunes de la ligne 8 à Créteil, espérons qu'elles soient conservées.<br /> <br /> <br /> <br /> Vous pointez également une vraie spécificité avec les dimensions ridicules du métro parisien. Le réseau a en fait souffert de ne pas avoir été construit sur la durée comme ceux de Madrid ou Berlin, mais d'avoir été établi de très façon condensée avant 1914. Finalement les seules lignes qui auraient pu adapter le gabarit large sont la 11 et plus tard la 14 (regrettable dans le dernier cas).<br /> <br /> <br /> <br /> En ce qui concerne l'allongement des stations, il m'est avis qu'il n'est absolument pas trop tard pour le mener à bien sur certaines lignes (7,8,9,13) avec éventuellement quelques fermetures de stations. Ce sera certes compliqué et cher notamment en raison des lois PMR mais ça vaut le coup.
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A
J'espère que les quais des lignes du GPX seront plus longs que les rames prévues. Qu'on ne refasse plus la même erreur du réseau parisien...
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T
Et pourtant, à l'origine, ces carreaux blancs biseautés avaient justement été choisis afin de rendre les stations plus lumineuses que celles p.ex. du tube (Londres), à une époque où les éclairages étaient bien moins puissants et efficaces et bon marché qu'aujourd'hui. C'est d'autant plus dommage que la ratp, en rénovant ses stations avec de tels carreaux "historiques" (que personnellement j'apprécie beaucoup), ne soit pas capable d'obtenir un éclairage efficace...
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A
Pour ma part je trouve que le choix de l'éclairage indirect sur les quais du métro n'est pas mauvais pour peu qu'il soit suffisamment entretenu, ce qui n'est évidemment pas le cas partout. Mais voyez la différence frappante entre certaines stations comme Philippe Auguste où les bandeaux tout récemment reposés sont encore efficaces, et d'autres stations comme Exelmans ici illustrée où la semi-pénombre due à l'accumulation de poussière est assez choquante. Quant aux bandeaux-tubes utilisés notamment dans les stations de l'ex-Nord-Sud, leur efficacité reste relative dans la mesure où eux aussi ne sont pas toujours très bien entretenus et donnent lieu aux mêmes types de contrastes de luminosité entre plusieurs stations disposant toutes de ce modèle de bandeaux (Marcadet et Trinité par exemple sont plus claires que Jules Joffrin ou Michel-Ange - Auteuil par exemple).<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ce qui est du manque de couleur, je plaiderais personnellement pour une réintroduction au moyen de filtres lumineux comme pour le style Ouï-dire, mais appliqués à une lampe sur cinq. On pourrait imaginer que leur couleur soit calquée sur celles des sièges existants pour varier les teintes en fonction des points d'arrêt comme le faisait déjà le style Motte par exemple. Bien entendu tout ça supposerait de revoir l'entretien des rampes pour le rendre autrement plus régulier.<br /> <br /> <br /> <br /> Quant à la saleté, je suis d'accord pour la profusion d'infiltrations qui font peine à voir, mais je pense aussi que les revêtements de sol majoritairement en asphalte jouent également pour beaucoup dans l'impression générale de saleté du réseau, quoique ça n'empêche pas certaines stations au sol carrelé d'être parfois bien sales par terre (comme à Châtelet sur la ligne 11 ce début de week-end). Mais je souhaiterais pour ma part la généralisation de ce type de revêtement (et si possible pas systématiquement en gris anthracite même si c'est moins salissant). Mais de façon plus générale je pense que la RATP manque un peu de moyens pour nettoyer efficacement ses espaces ainsi que les rames, dont certaines présentent une crasse qui semble s'être accumulée depuis des années et résister aux produits d'entretien utilisés.
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