Trois tunneliers, sur un seul site, celui du puits Verdun au Bourget. C'est là que les lignes 16 et 17 doivent diverger, l'une en direction de Noisy-Champs et l'autre en direction de l'aéroport de Roissy. Baptisés Bantan, Inès et Dorine, ces trois machines vont respectivement réaliser les sections de tunnel en direction d'Auvervilliers, du Blanc-Mesnil et du Bourget, prioritaires pour la SGP afin de desservir notamment les sites olympiques pour 2024...
La SGP annonce la mise en service de la ligne 17 entre Pleyel et l'aéroport du Bourget à cette échéance qui semble aujourd'hui totalement irréaliste de mettre en service, d'autant plus que le Tribunal Administratif de Montreuil a ordonné la suspension des travaux pour un an sur la ligne 17, conséquence des recours qui ont conduit à l'annulation du projet Europacity. Mais cette ligne est désormais jugée prioritaire au titre de la desserte du Terminal 4 de l'aéroport de Roissy, également objet d'une vive controverse sur son utilité et ses conséquences pour les riverains.
Pour sa part, la ligne 16 est désormais programmée en 2028 sur la section Pleyel - Clichy-Montfermeil, soit 2 ans plus tôt que le calendrier officiel.
- en urgence pour 2024, les lignes 16 et 17 à cause des JO alors qu'il ne durent que 2 semaines en août 2024 (+ 2 semaines en septembre pour les Jeux Paralympiques). On sait maintenant malgré la langue de bois qu'on continue à nous servir, que les tronçons "olympiques" ne seront prêts qu'en 2025. La raison initiale de cette priorité, déjà contestable, tombe d'elle-même.
- pour la 17, la justification avancée est maintenant le futur terminal 4. Si celui-ci est construit, nous aurons donc un joli doublon entre le CdG Express, dédié aux voyageurs aériens et la 17, voire un triplon avec le RER B qui continuera bien entendu d'exister ! On marche sur la tête.
Les vraies urgences dans ce secteur me semblent être :
- améliorer les RER B, car pour la prix de la 17 il est possible de, enfin, doubler le tunnel Châtelet - Gare du Nord et séparer les RER B et D. Oui, je sais, c'est un serpent de mer, et alors ?
- quelles que soient les opinions qu'on a pu avoir sur le CdG Express, il faut maintenant l'optimiser pour qu'il puisse absorber les voyageurs de CdG, y compris ceux du terminal 4, et une part de ses salariés. Le problème du CdG Express qui risque de se poser à terme, ce n'est pas une fréquentation trop faible, mais peut-être sa saturation !