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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
5 novembre 2019

Graffiti, il suffit …

De tous temps, le graffiti a été une forme anarchique d'expression, les Egyptiens, les Grecs et les Romains (antiques) la connaissaient. Le tag moderne est une évolution, une continuité plurimillénaire de ces graphium latin.

Tant qu'il était contenu à une expression réduite à un arbre, une pierre (qui n'a pas gravé un jour son doux sentiment pour l'éternité ?), passait encore mais lorsqu'il envahit lieux et places publiques, exprime une volonté de dégrader sciemment le bien collectif, la limite est passée, ce n'est pas admissible.

Les trains de la ligne 6 du Métropolitain parisien subissent une véritable invasion provoquée par des individus peu respectueux pour le moins : ils sont gribouillés de haut en bas, offrant une vision pitoyable aux usagers qui n'en peuvent mais. Couplé avec la propreté douteuse du réseau ferré, le moins que l'on puisse dire est que l'effet est navrant.

Il y avait déjà eu une tendance de ce genre dans les années 1990-92, la RATP avait engagé alors une action ferme pour éradiquer la chose. Il apparaît aujourd'hui urgent de procéder à nouveau à ces actions, certes coûteuses, mais il y va de l'image des transports urbains parisiens, les voyageurs ayant droit au respect et à un environnement propre et net. Surtout sur une ligne très empruntée des touristes pour accéder à la Tour Eiffel !

Qu'il en soit ainsi, nous l'espérons et que ces graffitis disparaissent rapidement pour le bien de tous.

233096

Paris - Station Cambronne - 2 novembre 2019 - MP73 de la ligne 6. L'arrivée en station donne une image navrante ... © Th. Assa

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Commentaires
F
Personnellement je suis satisfait de voir ces fresques sur la ligne 6, malgré le fait que le contribuable paie la rénovation de ces wagons, dont moi, je trouve que ces graffitis apportent une personnalité à cette ligne, venant du 13 eme, c'est même tout à fait raccord avec le street art ahahah. Est-ce voulu de les laisser? Peut être... En tout cas, ce métro , morose d'origine, est bien rehaussé de ces belles couleurs chatoyantes.
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D
Les rames ligne 6 vandalisées et rien n'est fait ... <br /> <br /> Paris dans toute sa splendeur <br /> <br /> Dans le même genre, je pensais que la réfection de la gare Nanterre U serait l'occasion d'enlever des tags présents depuis des lustres ... que nenni, des 10zaines de millions d'euros dépensés pour que finalement la station se retrouve être un écrin de choix pour les tags ... bonjour l'ambiance ... la faute à la Mairie ? RATP ? SNCF ? à qui ?
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A
Un membre du forum Symbioz a obtenu de la part de quelqu'un de bien placé sur la ligne 6 une explication à cette recrudescence des tags : la reconstruction de l'atelier d'Italie condamne temporairement une partie de ses voies et ne lui permet donc plus de subvenir au nettoyage des graffitis, ce qui oblige les rames à se reporter sur l'aire de dégraffitage de Kléber qui se retrouve passablement saturée avec le nombre de trains vandalisés.
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V
Fait intéressant vu à Chemin Vert hier soir : sur un MF 77 tagué la RATP avait mis de gros autocollants avec marqué : « en cours de traitement ». Peut-être que Catherine Guillouard lit transportparis de temps à autre :P
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H
En même temps, laisser une rame à moitié blanche , c'est déjà un bon terrain pour taguer..<br /> <br /> Si le budget nettoyage était passé en livrée décorative ( voir publicitaire comme sur certains trains ) , peut être que l’intérêt de taguer serait moindre ...<br /> <br /> <br /> <br /> Pourquoi taguer sur quelque chose d'artistique ? Leur art s'est aussi de s'approprier un élément . Si cet élément est déjà approprié par une identité , même conclusion, l'intérêt est moindre.
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V
Désirer la fin des graffitis tient du voeu pieux. Notre pays a fait des choix de société qui dépénalisent les incivilités et les graffitis en font partie. Nos forces de l'ordre sont déjà débordées (voire dépassées) par leurs propres missions. Notre justice croule sous les dossiers et les délais pour en instruire un prennent des années. Nos prisons sont pleines et nous ne savons pas tirer parti des peines de substitution. Une partie de la population soutient activement ou passivement les tagueurs. L'ecole ne dispense aucun enseignement ni message qui pourrait tendre à décourager ou à condamner les graffitis (et les autres incivilités aussi). <br /> <br /> <br /> <br /> Aucun frein sérieux ne s'opposant à l'activité de ces vandales, le contribuable ne pourra que continuer à payer.
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P
Moi aussi je croyais que les rames pelliculées avaient grandement réglé le problème, à moins que ces graffitis ne soient apparents qu'en attendant le prochain passage à l'atelier. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais évidemment, pour la grande, grande majorité de la population, les graffitis sont des signes manifestes de dégradation urbaine, synonyme de laideur, de saleté et d'insécurité. Le pire est sur les voies et à l'abord des gares. J'ai vu un documentaire sur la gare du Nord où les employés de la SNCF avaient pour consigne de ne pas s'en préoccuper quand ils voyaient des tagueurs à l'oeuvre. <br /> <br /> <br /> <br /> Résultat, ça fait aussi partie du choc qu'on les voyageurs qui passent de Londres en arrivant à Paris, qui ont l'impression de tomber dans une zone de hors loi. <br /> <br /> <br /> <br /> Deux choses à faire : d'une part, arrêter l'impunité et pourchasser tous ceux qui taguent sans autorisation. La plupart du temps c'est juste des pseudonymes écrits en gros du genre "NEUNEU" sans la moindre valeur artistique, mais ça serait Banksy que ce serait pareil. <br /> <br /> D'autre part, pour les graffeurs qui acceptent une tutelle, demander un pré-projet artistique pour de l'art figuratif, et permettre ainsi des fresques autorisées dans les espaces les plus vulnérables à la pratique. Au moins ce sera quelque chose de joli, en considérant que les graffeurs ne peinturlurent pas les belles oeuvres de leurs congénères.
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Q
La ligne 5 qui est équipée intégralement en MF01 a hélas aussi droit régulièrement à ses rames tagués.<br /> <br /> <br /> <br /> On connaît les fléaux qui affligent le métro parisien qui font tache par rapport aux autres métros:<br /> <br /> _ les tagues<br /> <br /> _ la fraude trop facile et trop massive.<br /> <br /> _ les mendiants à l'intérieur des rames.<br /> <br /> _ les clochards qui squattent en permanence les quais (cf Jaurès).<br /> <br /> _ les trop fréquentes "traversée de voies" qui interrompent la circulation.<br /> <br /> <br /> <br /> A noter que la ligne 6 a une autre spécificité. A cause de sa photogénie mondialement connue, elle attire aussi les amateurs de surf sur les toits du métro, avec le lot d'accidents que cela génère.
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V
Je croyais que les rames n'étaient pas peintes mais pelliculées, précisément dans le but de pouvoir facilement enlever les tags en changeant le pelliculage? Quoiqu'il en soit ça n'est pas une raison pour tolérer ça effectivement.<br /> <br /> Je remarque que ce sont les rames les plus anciennes qui sont tagées. Je n'ai jamais vu un MF01 ou un MP89 vandalisé... Il y a donc sûrement un raison qui est que la RATP est moins pressée de nettoyer des rames proches de la retraite, surtout le MP73!<br /> <br /> Il faudrait se questionner sur les conditions dans lesquelles les rames sont tagées. Sûrement dans les tiroirs où elles sont garées durant la nuit (difficile d'imaginer de taguer un train en marche). Dans ce cas la solution sera plutôt organisationnelle, la RATP devant améliorer la surveillance des garages. L'installation de grilles sur les raccordements est aussi une bonne solution car elle permet d'empêcher les tagueurs de se balader librement sur le réseau.
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V
Je pense que la régie réagit bien à l'emballement de la machine à tags : en prenant la 7 la semaine dernière, on pouvait apercevoir plein de rames avec une superbe peinture blanche comme neuve et quelques morceaux de graffitis sur la bande verte et sous les portes.<br /> <br /> <br /> <br /> Ça donne donc un peu de plomb dans l'aile à l'argument d'IDFM justifiant la lenteur de l'épidémie de la Pécressite par les coûts exorbitant de repeinture, mais bon, je ne vais pas m'en plaindre !
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F
Tout à fait d'accord, pour moi ce n'est pas de l'art mais de la dégradation de matériel payé par tous!!
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D
Surprenant cet article. Avez-vous interrogé les utilisateurs sur ce qu'ils pensaient des graffitis? Sur quoi vous basez vous pour dire que les clients du réseau n'apprécient pas les graffitis?<br /> <br /> En tout cas merci pour cet article ironique, malgré lui, dont les arguments sont tout aussi passéistes que l'envolée naïve de Monsieur le candidat à la Mairie de Paris pour les "autobus à soufflet". Une mise à jour s'impose, en 2019, les graffitis sont appréciés par beaucoup de voyageurs.
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P
La ligne 7 en est également bien victime ces derniers temps... Rames rénovées ou non d'ailleurs.
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M
J'ai remarqué ça depuis l'été, et je me demande si ce n'est pas lié au fait que les trains seront de toute façon "bientôt" bons pour la ferraille, et que la RATP ne se donne plus la peine de remplacer ou nettoyer le pelliculage... Quoi qu'il en soit, c'est navrant, surtout pour un trajet aussi aérien !
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N
Tout cet art a été depuis longtemps encouragé, y compris par d'éminents ministres de la Culture, pour arriver à la situation présente. En remarquant qu'il n'y a jamais de tags Place des Vosges, on se demande bien pour quelles raisons.
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