Pistes cyclables : encore un couloir bus en moins...

25 août 2019

On entend déjà les réactions de ceux qui vont croire qu'on fait de l'acharnement et que ce n'est pas à la hauteur des autres articles. Tant pis. On continue et on le répète en préliminaire : à transportparis, nous ne sommes pas opposés au développement des aménagements de voirie pour les vélos, mais nous n'admettons pas qu'il se fasse en dégradant les conditions de circulation des autobus avec à la clé soit une réduction de la capacité des lignes (augmentation de l'intervalle à nombre de bus constants) ou une augmentation des coûts (bus supplémentaires pour compenser les pertes de temps). Prendre de la place aux voitures, oui. Aux autobus, non !

Nouvelle illustration, les quais en rive gauche, et en particulier la section comprise entre la place Saint Michel et l'Assemblée Nationale.

Paris - Quai Saint Michel - 25 août 2019 - Avant, il y avait un couloir pour les autobus, correctement séparé du trafic général. Maintenant, une piste cyclable à double sens, rejetant les autobus au milieu des voitures. Assurément, un moyen d'améliorer leur attractivité... © transportparis

Paris - Quai Voltaire - 26 juin 2010 - Les quais rive gauche, avant. Les autobus ont ici un couloir bien séparé des voitures. A noter une piste cyclable sur le trottoir, il est vrai dans un seul sens. © transportparis

Paris - 25 août 2019 - Les quais rive gauche en travaux au même endroit que le cliché précédent. La voie pour les autobus est devenue une piste cyclable à double sens, dont l'intérêt ne fait pas débat... sauf qu'elle relègue les autobus au même rang que le trafic automobile. Il faut enfin espérer que la piste située sur le trottoir disparaisse pour réserver le trottoir aux seuls piétons. © transportparis

Posté par : ortferroviaire à 20:56 - Vie francilienne - Commentaires [50] - Permalien [#]
Tags : Bus Paris, Couloirs bus, pistes cyclables, régularité, Vélos

Commentaires sur Pistes cyclables : encore un couloir bus en moins...

Bah oui.
Chacun pourra en tirer les conséquences lors de l'élection municipale de 2020.

Posté par Marge, 25 août 2019 à 21:29 | | Répondre
- Comme il est dit plus+ bas, la "faute" vient de la préfecture de Police, donc rien à voir avec les municipales
  
  Posté par djakk, 26 août 2019 à 08:44 | | Répondre
- - De Quel veto parlez-vous ? Je n'ai pas eu de réponse de Eoshyn. Avez-vous la réponse ?
    
    Posté par Capri, 26 août 2019 à 09:34 | | Répondre
  - N'empêche que suite à la décision de la Préfecture, la mairie pouvait soit annuler son projet, soit amender son projet pour supprimer la voie de bus. Un choix a été fait...
    
    Posté par Grand Veneur, 26 août 2019 à 10:23 | | Répondre
  - - Elle l'avait fait sur Général Leclerc et Saint-Michel.
      Résultat : toujours très peu de vélo et un axe qui draine toujoursune volume excessif de voitures qui iront obstruer la Place Basch (entre autres).
      Et des bus coincés sur ladite place.
      
      Posté par T33b, 26 août 2019 à 11:20 | | Répondre
Véto de la préfecture.

Posté par Eoshyn, 25 août 2019 à 21:40 | | Répondre
- Veto contre quoi ?
  
  Posté par Capri, 25 août 2019 à 22:43 | | Répondre
- - Contre la réduction du nombre de voies automobiles pour la conservation d'un couloir de bus.
    
    Posté par JSC, 26 août 2019 à 09:49 | | Répondre
Ce qui est très positif, c'est la disparition des pistes cyclables sur trottoir ; les trottoirs, c'est pour les piétons.
Pour le quai Rive gauche, il me semble tout a fait faisable de faire et une piste cyclable bidirectionnelle et une voie de bus, tous les deux en site propre, il y a de la place. Quitte à ne laisser qu'une voie pour la circulation générale, de toute façon c'est un sens unique.

Posté par Bertrand, 25 août 2019 à 22:05 | | Répondre
- Et pourtant celà fonctionne très bien au japon, c'est juste une question de discipline
  
  Posté par Alex_LJ, 26 août 2019 à 09:33 | | Répondre
- - Il n'y a pas de piste cyclables sur trottoirs au Japon, seulement des trottoirs sur lesquels les vélo circulent. D'ailleurs une loi les obligeaient à rouler sur les trottoirs jusqu'à peu. Lorsque j'y suis allé j'ai trouvé cela assez insupportable. Il fallait être attentif à chaque fois que l'on débordait sur un côté (par exemple pour dépasser un autre piéton) pour éviter de se prendre un vélo dans le dos. La discipline y est pour quelque chose mais n'explique donc pas tout !
    
    Posté par Mickaël, 26 août 2019 à 11:31 | | Répondre
  - - L'usage de la sonnette aussi...
      
      Et la grosse raison pour laquelle il y a autant de vélos, c'est bien parce que la voiture est rendue très pénible à utiliser : pas de stationnement sur voirie la nuit (et très cher le jour), obligation de détenir une place de parking chez soi pour obtenir une carte grise, etc.
      
      Allez tenter de faire passer ca en France.
      
      Posté par T33b, 26 août 2019 à 11:58 | | Répondre
    - - @t33b : on parle de la France ou juste de Paris (et les quelques autres prefectures ayant des soucis majeur de circulation automobile) ?
        L'obligation de posséder une place de parking ne me paraîtrait pas anormal comme règle dans Paris, d'ailleurs c'est bien une obligation dans de la construction d'immeuble de prévoir 1/2places par appartement. Mais encore faudrait il que l'on rase tout ce qui est vétuste à Paris pour y refaire du neuf (et avant de crier au scandale : sans toucher au haussmannien)
        
        Posté par Alex_LJ, 26 août 2019 à 12:33 | | Répondre
    - Faux, il y a bien des pistes cyclables clairement identifiées (bon encore une fois on évitera de généraliser cela à la totalité des patelins).
      Et personnellement autant je ne me suis jamais mangé de vélo là bas (ils savent slalomer et s'arrêter quand il faut) , autant j'ai eu droit à mon lot de trottinette en IdF où les gens foncent tout droit et tant pis si ils te foutent en l'air (je pense surtout qu'ils ne s'arrêtent plus de crainte de se retrouver avec leur trottinette pliée sur la tronche...)
      
      Posté par Alex_LJ, 26 août 2019 à 12:26 | | Répondre
Les aménagements successifs de la rue ainsi que de l’avenue de la Porte d’Aubervilliers valent également le détour...
En attendant la livraison de l’ilot Fertile et la reconfiguration de l’espace public. Puis l’arrivée du tram et la reconfiguration des espaces publics. Puis probablement la restructuration de Cap18 et sa reconfiguration de l’espace public...
Les historiques street view valent le détour.

Posté par Fabien, 25 août 2019 à 23:32 | | Répondre
Il est temps que cette équipe municipale cède la place avant qu'elle ait complètement bloqué les transports parisiens.

Posté par LouisD, 26 août 2019 à 00:01 | | Répondre
- Ce sont les voitures et les livreurs qui bloquent les bus, pas cette équipe municipale :P
  Comme il est dit plus+ bas, la "faute" vient de la préfecture de Police, donc rien à voir avec les municipales.
  
  Posté par djakk, 26 août 2019 à 08:45 | | Répondre
- Vu la sociologie parisienne, ce qui la remplacera risque de mener une politique assez proche. Les politiciens n'ont quand même pas intérêt à trop s'éloigner des désirs de leurs électeurs...
  
  Posté par Grand Veneur, 26 août 2019 à 10:25 | | Répondre
Plaignez-vous auprès de la Préfecture de Police.
Elle voulait impérativement avoir ses deux files voiture (+voies supplémentaires en amont de certains carrefours).

Le projet initial de la mairie prévoyait bien un couloir de bus de bout en bout (même là où il n'y en avait pas, quai de la Tournelle par ex).
Elle a dû juger que la sécurité des cyclistes primait.
À vous de voir.

Posté par T33b, 26 août 2019 à 02:02 | | Répondre
- La Préfecture de Police de Paris bloque quasiment tous les aménagements prévus par les élus parisiens et fait preuve d'un laxisme incroyable vis à vis des deux roues motorisées, des autocars de touristes et surtout des livreurs qui ne respectent ni les feux de circulation, ni les limites de vitesse, et pour le stationnement n'en parlons pas. Passez un matin devant la Gare du Nord, ou Boulevard Haussmann ou sur l'axe Sébastopol - Strasbourg en finissant par Magenta.
  Le désordre dans la circulation parisienne ne cesse de croître, et personne ne voit la Préfecture de Police occupée pour remettre de l'ordre, au contraire par ses mesures elle privilégie les véhicules motorisés, majoritairement des diesel polluant, les arguments avancés pour la sécurité, les pompiers et les voies pour les cortèges officiels à sécuriser sont du vent.
  Evidemment qu'il n'y a rien à attendre des prochaines élections, Griveaux et Macron laisseront faire et avanceront les contraintes budgétaires, les Jeux Olympiques et Notre Dame pour prolonger ce désordre parisien et régional.
  
  Posté par bergeron, 26 août 2019 à 04:47 | | Répondre
Reporter la faute sur la préfecture de police est trop facile. A la fin, c'est bien la Mairie de Paris qui a arbitré en supprimant le couloir pour bus.

Posté par Marge, 26 août 2019 à 09:37 | | Répondre
- "Trop facile" ?
  Pourtant c'est factuel. Le Préfet dispose sur cet axe d'un pouvoir de veto qui oblige à choisir entre l'un et l'autre là où il n'y aurait pas à choisir.
  Ce blog devrait au moins avoir l'honnêteté intelletcuelle de le préciser.
  
  Posté par T33b, 26 août 2019 à 11:06 | | Répondre
- - La solution, c'était le couloir large de 4,50 m pour vélos ET bus. Pas la suppression du couloir pour bus.
    
    Posté par Marge, 26 août 2019 à 13:04 | | Répondre
  - - Non ce n'est pas "la" solution : c'était bien piste+couloir séparés.
      
      Un peu d'histoire : les couloirs de bus ont été ouverts aux cyclistes dans les années 70/80 car la réglementation induisait la situation absurde où le cycliste devait théoriquement circuler à gauche du couloir, en sandwich entre les voitures et les bus.
      Les couloirs ont été élargis sous Delanoë pour réduire les conflits d'usages entre les (rares) cyclistes et les bus, qui subsistaient cependant aux abords des arrêts.
      
      Les couloirs ouverts aux cyclistes, c'est très bien pour des gens comme moi : aucune appréhension à circuler avec l'intense flot motorisé, réflexes corrects pour parer un imper.
      Mais c'est une part très minoritaire des cyclistes potentiels ; le sondage le plus cité, à Portland (États-Unis), donne à 1% de la population générale ce "type de cycliste", dit " intrépide"...et ça se recoupe pas mal avec la part modale vélo des années 80 (0,3% de mémoire)
      Et si par hasard le nombre de cyclistes augmente malgré tout (ici continuité avec la piste rive gauche), alors les bus seront gênés aussi...
      
      Posté par T33b, 26 août 2019 à 18:25 | | Répondre
    - - Je suis d' accord avec Marge : vélo et bus ! Encore moins de places pour les voitures et les livreurs ? Il y a un moment ou c' est "stop" à l' anti-voitures excessif !
        
        Posté par BONIN Stéphane, 01 septembre 2019 à 01:09 | | Répondre
Si c'est réellement la Prefecture de Police qui a rendu impossible le maintien du couloir pour bus existant et la création de la piste cyclable, la solution la meilleure que la Mairie de Paris aurait pu choisir aurait été un couloir large de 4,50 m comme cela existe déjà à Paris où les bus et les vélos peuvent cohabiter en toute sécurité.
C'est bien la Mairie de Paris qui a arbitré en supprimant le couloir pour bus au détriment des transports publics.

Posté par LouisD, 26 août 2019 à 09:46 | | Répondre
- Votre solution de couloir large ne permet pas une circulation à double sens, et c'était ça le but recherché aux vues du nombre de vélo parcourant l'actuelle piste cyclable à contre sens.
  Sauf à mettre le contre sens sur les trottoirs, ce qui est accidentogène.
  
  Posté par Gillen, 26 août 2019 à 10:02 | | Répondre
- Bonjour
  Je ne pense pas qu'on puisse caser un couloir de bus et DEUX sens de pistes cyclables sur seulement 4,50 m
  
  Posté par Bernard, 26 août 2019 à 10:04 | | Répondre
- La solution des couloirs partagés, ce n'est acceptable que :
  - là où les bus sont peu nombreux, sur un axe où il n'y a pas de transit important de voitures
  - si on considère que le vélo doit rester un mode de transport marginal (5%) alors qu'il est une solution de masse pour à la fois réduire le trafic automobile et la surcharge des transports en commun sur les trajets moyenne portée (<5km / <7,5km)
  
  Et reste le fait que c'est bien la Préfecture qui a obligé ce choix, qui n'avait pas lieu d'être.
  
  Posté par T33b, 26 août 2019 à 11:14 | | Répondre
- - @T33b : " si on considère que le vélo doit rester un mode de transport marginal (5%) alors qu'il est une solution de masse pour à la fois réduire le trafic automobile et la surcharge des transports en commun sur les trajets moyenne portée (<5km / <7,5km)"
    Sauf que tu pars à tord du principe que cela concerne la majorité des voitures circulant dans paris.
    
    Le vélo n'est pas du mass transit (au même titre que voiture/moto), et sa faible attractivité est autant du à la pollution (olfactive et sonore) qu'au fait d'arriver au boulot dégoulinant de sueur.
    Si investissement il doit y avoir c'est bien pour le mass transit.
    Les bus auraient du garder leurs voies "transport commun" et les vélos rester dans les voies "transport individuel".
    
    Le résultat avec ce projet : le vélo ne gagne pas tellement en attractivité (toujours autant de voitures à côté) et celle du bus s'effondre, donc potentiellement encore plus de voitures.
    Votre autre proposition : l'attractivité du bus stagne, encore plus de bouchons côté voiture -donc plus de pollution plus un impact sur la circulation des bus- et là encore l'attractivité vélo n'y gagne pas vraiment.
    Une vraie bonne solution : travailler sur les TC en petite couronne, et sur l'extension des lignes de métro vers le futur M15. Ah mais c'est sûr que ce n'est pas le même prix, ca prend plus de temps et c'est surtout beaucoup moins de visibilité immédiate pour l'équipe politique en place actuellement à la mairie.
    
    Et pour ressortir mes vieilles idées du placard :
    _si l'on voulait vraiment réduire la quantité de véhicules dans paris, on laisserait constamment le dispositif de circulation alternée...
    _si l'on veut un phasage intermédiaire : pousser les Franciliens vers les véhicules du permis A plutôt que le B. Et je parle de vrais véhicules permis A, pas de ces aberrations anarchiques de vélos/trottinettes électrique qui renversent plus de monde chaque jour que n'importe quel véhicule à responsabilité.
    
    Posté par Alex_LJ, 26 août 2019 à 11:50 | | Répondre
  - - Si après 5 km de vélo vous êtes en sueur, c'est qu'il y a un souci ! En vrai, la pratique du vélo en ville, le rythme cardiaque est pas plus élevé qu'en marche si on va à un rythme tranquille. Je me rends au travail en haut d'une montée assez longue, je prends un tee-shirt respirant et je ne transpire pas, même pendant les jours chauds de cet été (le matin, le soir, ça descend, donc je n'avais pas de soucis pendant les pics de température).
      
      Mais passer de 1 à 2 enfants en bas âge rend le trajet en vélo plus compliqué, et c'est dans ces cas qu'il est important d'avoir en plus un trajet en bus possible.
      
      Posté par Damdamien, 26 août 2019 à 14:17 | | Répondre
    - - Oui, les pro-vélos oublient que le vélo, c' est "l' individualisme" . Avec une famille (et des enfants), c' est irréalisable !
        
        Posté par BONIN Stéphane, 01 septembre 2019 à 01:12 | | Répondre
      - @BONIN Stéphane, je connais bien le jeune père de famille qu'on voit dans cette vidéo et ce n'est pas un surhomme.
        Pourtant, il parvient à accomplir "l'irréalisable" quotidiennement.
        https://www.youtube.com/watch?v=oS5RBIpPzPI
        
        Posté par Bernard, 01 septembre 2019 à 09:06 | | Répondre
Je ne pars que des chiffres : la majorité des trajets réalisés en voiture fait moins de 5 km en Île-de-France. Et pour les usagers du métro une bonne part ne fait que quelques km, surtout en intra-muros (donc places libérables pour d'autres usagers).

Le vélo n'est pas du mass transit au sens strict du terme, mais à emprise équivalente une piste cyclable permet de transporter autant de personnes qu'une ligne de tram.
Et ces histoires "d'odeurs" et de "transpiration", c'est juste mensonger : le problème est bien celui de la sécurité perçue, autrement dit "pas envie que moi ou mes gosses circulent au milieu d'une marée de voitures, scooters, camions et bus"...

Et vous semblez curiseuement déjà tirer des conclusions alors que le projet en question n'est pas fini, tandis que l'on peut trouver d'autres exemples où l'attractivité du vélo a bien progressé : le "scandaleux" contre-sens vélo de la rue Lafayette, la piste cyclable rue de Rivoli, ou la piste Turbigo.
Et au niveau communal, sauf à considérer que la Mairie "ment" en truquant les chiffres de ses compteurs (libre à vous), il y a bien eu une augmentation de 34% du nombre de passages comptés sur les pistes entre T1 2018 et T1 2019.

Quant à vos vieilles idées, en effet la deuxième est réellement "vieille" : favoriser scooters/motos, c'est ce qui a été fait depuis longtemps (stationnement toléré sur trottoir, tolérance sur de nombreuses infractions très dangereuses), et le résultat est là...bruit excessif, trottoirs encombrés (bien avant les trottinettes...), accidentologie délirante (16% de la circulation parisienne, 44% des tués, 59% des accidents).
Quant à votre dernière affirmation ca ressemble drôlement à une affirmation à l'emporte-pièce, et très probablement fausse (sur les vélos en tout cas).

Posté par T33b, 26 août 2019 à 12:32 | | Répondre
- Hum je suis déjà en train d'essayer de retrouver une trace du texte d'appel d'offre du porteur polyvalent (soucis de date), je veux bien te laisser retrouver les statistiques des urgences dans Paris :p
  
  Pour ce qui est du vécu, je te confirme voir bien plus d'accident piéton-trottinette (allez quasi un jour sur deux) comparé au seul piéton renversé par une voiture que j'ai vu dans ma vie -> c'est trop faible comme échantillonnage car si on part de ce principe, j'ai vu plus de gens "renversé" par un train que par une voiture :p
  
  Posté par Alex_LJ, 26 août 2019 à 12:41 | | Répondre
- - (et une heure après je réalise que j'ai effacé la moitié de mon texte, qui du coup ne veut rien dire. Je retape donc même si j'ai l'impression d'en oublier :/)
    
    "ces histoires "d'odeurs" et de "transpiration", c'est juste mensonger"
    non c'est bien un critère de plus, ce n'est pas parce que ce n'est pas ton/votre critère, que cela en devient un mensonge !
    
    "pas envie que moi ou mes gosses circulent au milieu d'une marée de voitures, scooters, camions et bus"
    bonjour l'évidence, bien sûr que les piétons-vélos-scooter-voitures-PLs ne s'aiment pas les uns les autres. Ce n'est pas pour autant que sous prétexte qu'il y aura plus de place pour les vélos, il y aura moins d'utilisation des autres.
    
    "une augmentation de 34% du nombre de passages comptés sur les pistes"
    encore une fois le problème est pris à l'envers : quand bien même il y aurait 34% plus de vélos, il n'y a pas 34% de voitures en moins.
    
    "accidentologie délirante (16% de la circulation parisienne, 44% des tués, 59% des accidents)."
    Bien sûr que le 2roues sous toutes ses formes reste un moyen de transport dangereux, je n'ai pas dis le contraire. Ce que j'essayais d'exprimer, c'est la déresponsabilisation des conducteurs de vélo/trottinette électrique face aux piétons. Ca reste un véhicule motorisé, les règles appliquées devraient à minima être celles d'une motocyclette.
    
    Posté par Alex_LJ, 26 août 2019 à 14:19 | | Répondre
  - - Tout à fait d'accord : les deux roues motorisés, vélos, trottinettes, mono-roues devraient être classés dans une même catégorie d'engins motorisés avec obligation d'une plaque d'immatriculation certifiée, port du casque par l'utilisatzur et permis à points avec les retraits de points en cas de non respect du code la route. Autrement c'est la jungle, et des blessés abandonnés par les usagers de ces deux roues qui ont toujours le temps et le culot de fuir.
      La Préfecture de Police devrait user de son expérience et de ses statistiques pour faire évoluer le code de la route, et si possible rapidement, pas en 2024 pour les Jeux Olympiques.
      
      Posté par bergeron, 26 août 2019 à 17:26 | | Répondre
    - Je ne dis pas que c'est mon critère perso, je dis que c'est ce qui ressort quand on fait des enquêtes auprès de la population générale (dès que je retrouve celle que j'avais en tête je vous transmets le lien).
      Dire que LE critère c'est "ah je vais arriver tout transpirant", c'est mensonger.
      
      Ce n'est pas une question de "s'aimer/pas s'aimer'".
      C'est juste une appréhension pas totalement erronée.
      Comme marcher au bord d'une grosse artère sur des trottoirs riquiquis : c'est anxiogène.
      
      En attendant +34% de passages comptés, ça démontre que oui ça améliore l'attractivité du mode vélo, ce qui était bien la question.
      Après on peut discuter d'où provient le report, encore que le trafic automobile semble en baisse...comme depuis 25 ans.
      
      Le vélo n'est pas un véhicule motorisé. Sauf à considérer l'homme comme un moteur. Auquel cas le piéton est un véhicule motorisé...
      
      Posté par T33b, 26 août 2019 à 18:34 | | Répondre
    - - @bergeron
        Pour le vélo l'immatriculation avait été instaurée en 1898 puis abandonné par la suite.
        Le système coûtait très cher à l'État sans apporter un bénéfice ne serait-ce que sécuritaire.
        
        Par ailleurs l'obligation du port du casque est une illusion qui ne conduira qu'à une seule chose : la chute du nombre de cyclistes.
        Donc indirectement un soutien à l'usage du scooter.
        Mais aucunement à l'amélioration de la sécurité desdits cyclistes, si tant est que c'est l'objecif visé.
        
        Quant au permis à point pour se déplacer à vélo, je ne commenterai pas plus tellement c'est absurde.
        
        Posté par T33b, 26 août 2019 à 18:47 | | Répondre
      - _je n'ai pas dit "le" j'ai dis "autant que" mais effectivement en ayant davantage en tête l'aspect pollution que sécuritaire.
        _...
        _La question n'était pas l'augmentation de l'attractivité du vélo, mais la réduction de celle des bus ET l'étude de la proportion de report modal. Mais celà nous ne le déterminerons pas via une discussion sur un blog.
        
        _légalement le vélo est un véhicule, et donc soumis au code de la route et à la perte de points. Et le vélo/trottinette électrique est un véhicule motorisé, avec la part de responsabilité que celà devrait normalement impliquer -> assurance, permis, responsabilité en cas de choc avec un piéton. Mais à la place nous avions un vide juridique qui commencera à prendra fin peu de temps après la rentré (mais on est encore loin du compte, et il restera le cas des véhicules aptes >25km/h déjà en circulation)
        Enfin là on s'éloigne du sujet ^^
        
        Posté par Alex_LJ, 26 août 2019 à 21:03 | | Répondre
      - Non, @Alex_Lj, les infractions à vélo ne sont pas soumises à perte de points.
        Pour la bonne et simple raison qu'un cycliste n'est pas obligé d'avoir un permis de conduire.
        Donc le raisonnement est, je pense, qu'une telle pénalité, ne pouvant être appliquée à tous pour des infractions identiques, introduirait une inégalité devant la loi. N'est-ce pas juridiquement insoutenable ?
        
        Posté par Bernard, 27 août 2019 à 11:00 | | Répondre
  - (et je viens de retrouver ce que j'oubliais)
    "Je ne pars que des chiffres : la majorité des trajets réalisés en voiture fait moins de 5 km en Île-de-France."
    Tout à fait : "en Ile de France". Et c'est bien le problème des trajets banlieue à banlieue.
    
    Posté par Alex_LJ, 26 août 2019 à 14:23 | | Répondre
  - - Je ne vois pas trop où vous voulez en venir, mais dans le détail, à Paris c'est pareil : plus de la moitié des trajets réalisés en voiture font moins de 5km...
      
      Posté par T33b, 26 août 2019 à 18:36 | | Répondre
    - - > Je ne vois pas trop où vous voulez en venir, mais dans le détail, à Paris c'est pareil : plus de la moitié des trajets réalisés en voiture font moins de 5km...
        
        Faut préciser un peu. Plus de la moitié des trajets réalisés intégralement à l'intérieur de Paris (auquel cas ce n'est pas très étonnant, vu la taille de la capitale) ? Ou plus de la moitié des trajets passant par Paris (mais potentiellement aussi en banlieue) ?
        
        Attention à ne pas interpréter les chiffres sans précaution...
        
        Posté par Grand Veneur, 26 août 2019 à 20:24 | | Répondre
    - ce chiffre est trompeur (et ne concerne que Paris centre). La médiane est bien de 4,5 km mais la moyenne est de 15Km.
      
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/1280781
      
      Très clairement la substitution des voies de bus par des voies de bus permet de s'adresser directement aux électeurs de Paris. A Paris, les bus sont aussi beaucoup utilisés par les banlieusards pour se rabattre sur les stations de métro et optimiser leurs temps de transport.
      Et comme on le sait les banlieusards ne votent pas à Paris. Tant que l'on aura pas supprimé cette aberration qu'est la ville de Paris pour la fusionner dans tout le grand paris, rien n'avancera.
      La mairie de paris favorise ses administrés, c'est assez logique. A la limite on ne peux que la comprendre.
      
      Posté par cadikse, 28 août 2019 à 11:40 | | Répondre
    - - Absolument pas trompeur. Ce qui compte, c'est la courbe de distribution.
        
        Si je substitue 50% des déplacements en voiture par des déplacements en vélo, ce qui compte c'est que j'ai viré 50% des déplacements en voiture, pas une moyenne qui est un indicateur trop dépendant des extremums (un déplacement de 100 km a autant de poids que 100 déplacements d'un km).
        
        Pour Paris (comme origine du déplacement), c'était 51% des trajets en voiture qui faisait moins de 5 km.
        Pour le "cœur d'agglomération" (cf. définition IAU IDF), on montait même à 67%...
        Source : http://www.omnil.fr/IMG/pdf/egt2010_voiture_bd-2.pdf (page 8)
        
        A voir comment cela aura bougé avec l'EGT 2020 à venir, mais certains indices laissent penser que la voiture aura reculé (cf. comptages permanents par capteurs de la mairie de Paris).
        
        Quant aux usagers des bus parisiens, les deux tiers étaient...parisiens !
        Et 63% des usages en semaines ne sont ni liés au travail, ni aux études.
        Source : http://www.omnil.fr/IMG/pdf/fiche_egt_bus_mel.pdf
        Donc la Préf l'oblige en pratique à choisir entre ses administrés...et ses administrés.
        
        (Par contre tout à fait d'accord avec le fait que la Ville est sur une superficie trop petite...les frontières datent de 1860 !)
        
        Posté par T33b, 01 septembre 2019 à 13:46 | | Répondre
A noter que depuis le 7 janvier 2019, les pouvoirs de la Préfecture en matière de circulation ont été transférés à... la mairie de Paris !
https://www.paris.fr/pages/comprendre-le-projet-de-modernisation-du-statut-de-la-ville-de-paris-3224/

Posté par ortferroviaire, 27 août 2019 à 15:51 | | Répondre
- C'est malheureux de faire preuve d'une telle mauvaise foi assez inhabituelle, puisque l'axe en question reste soumis aux prescriptions de la Préfecture de Police. Autrement dit un veto.
  
  "sur lesquels le maire de Paris exerce la police de la circulation et du stationnement dans le respect des prescriptions prises par le préfet de police pour les aménagements de voirie projetés par la commune de Paris"
  https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000035243497&categorieLien=id
  
  Posté par T33b, 27 août 2019 à 19:21 | | Répondre
@T33b
"Un peu d'histoire : les couloirs de bus ont été ouverts aux cyclistes dans les années 70/80 car la réglementation induisait la situation absurde où le cycliste devait théoriquement circuler à gauche du couloir, en sandwich entre les voitures et les bus."
C'est presque exact, mais les dates sont fausses : tous les couloirs de bus parisiens sont restés théoriquement interdits jusqu'en 1996, et leurs ont été depuis progressivement ouverts. L'ouverture officielle de la moitié d'entre eux environ (69 km) a été annoncée le 25 mai 2000, confirmée par un arrêté préfectoral du 12 janvier 2001. D'autres ont à nouveau été ouverts depuis, mais la règle reste que les couloirs bus ne sont ouverts aux cyclistes que par une décision de l'autorité investie du pouvoir de police, au cas pas cas.
Plus de détails ici : http://forum.velotaf.com/topic/16043-transports-et-medias/page__view__findpost__p__72440

Posté par cyclAbel, 27 août 2019 à 16:42 | | Répondre
Petite note : le couloir de bus peint existe toujours quai Voltaire et devant le Musée d'Orsay, la Préf n'ayant exigé que deux files générales.
Ledit couloir démarre au niveau de l'Institut de France.

La disparition du couloir se concentre donc entre Saint-Michel et l'Institut,
très brièvement en amont du Pont du Carroussel ("en échange" de quoi les bus n'ont pas à perdre un cycle de feu pour franchir le carrefour en question), et entre la rue de Solférino et l'Assemblée Nationale.

Posté par T33b, 07 janvier 2020 à 21:25 | | Répondre

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