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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
1 décembre 2016

Paris : les déséquilibres de l'espace public

C'est un article du Monde qui a attiré notre attention. Il compare la part de marché des différents modes de déplacement et la répartion de l'espace public sur le territoire de la seule ville de Paris. Alors que la piétonnisation des voies sur berge crée une fronde des élus de banlieue contre la ville de Paris, ces chiffres vont assurément bousculer les idées reçues...

Près d'un déplacement sur deux est effectué sans mode de transport mécanisé, tout simplement en marchant. L'analyse est un peu biaisée quant à l'utilisation des transports en commun car dans le tiers en question, figurent pour bonne partie les trajets en métro ou en RER, qui ne sont donc pas consommateurs d'espace public en surface... puisqu'ils sont essentiellement souterrains, et quand ils sont aériens, ils dégagent tout de même un espace public utilisable pour d'autres usages. Bref, attention, comparaison n'est pas forcément raison !

Ainsi, trottoirs et rues piétonnes représentent 1400 ha contre 1419 ha de voies de circulation générale, et globalement 1500 ha d'espace public pour les déplacements motorisés (voitures, scooters et autobus). Sachant qu'un piéton occupe environ 0,5 m² alors qu'une automobile nécessite en moyenne 8 m² pour une occupation moyenne de 1,1 voyageur, soit 7,2 m² en moyenne par voyageur, l'écart de partage trouve une explication dans la consommation unitaire d'espace par voyageur.

La comparaison n'est cependant pas aussi simple que cela : il apparaît tout de même un déséquilibre entre la part de marché du déplacement à pied et l'espace qui lui est accordé par l'aménagement de la voirie. Pas aussi important que ne le laisse sous-entendre l'analyse faite par l'article du Monde, mais suffisamment de façon à légitimer une interrogation sur une évolution du partage de la voirie.

Concernant les déplacements motorisés, l'absence de distinction entre la part du marché des transports en commun de surface (autobus et tramway) et souterrains (métro et RER) rend plus difficile l'identification du déséquilibre et peut amener à des contresens. Une lecture trop raccourcie aboutirait à considérer que la moitié de la voirie est dévolue à des modes de transports représentant 45% des déplacements. Or dans les 34% de part de marché des transports en commun, il y a d'abord le métro et le RER ! D'après l'Observatoire de la Mobilité en Ile de France, ils représentent à eux deux 70% des déplacements en transports en commun dans Paris. Par conséquent, la part de marché des autobus et tramways dans Paris serait de 30% des 34% identifiés ci-dessus, soit 10,2%. Et ils n'utilisent pas que les couloirs réservés.

Ainsi, la moitié de la voirie est dévolu à des modes de transports (voiture, autobus, deux roues motorisé, vélo, taxi) qui ne représentent que le quart des déplacements dans Paris.

On imagine aisément que pour les communes de banlieue, le déséquilibre est encore plus important... ce qui témoigne de l'ampleur du changement à engager dans les pratiques de mobilité des citadins.

Cette comparaison partielle, et même un peu biaisée, pose donc la question de la capacité à engager une évolution dans le choix modal de déplacement sans changer fondamentalement le modèle d'aménagement urbain (les orientations du Grand Paris étant toujours fondées sur l'accès à des zones éloignées grâce à une augmentation de la vitesse de déplacement). On peut ajouter des pistes cyclables et des couloirs de bus de façon statistique, et parfois même de façon pertinente... mais pour quel impact sur la relation au territoire ?

Cette fermeture des voies sur berge - d'abord symbolique plus que liée à une rationalité technique - ne peut être envisageable que dans un processus d'évolution du rapport entre la ville et son territoire, à la maîtrise du volume et de la longueur des déplacements, et in fine du choix modal, ce qui ne peut pas de décider de façon nombriliste à l'échelle de la seule Ville de Paris : il ne faut pas mettre la cerise tant qu'on n'a pas fait le gâteau...

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Commentaires
T
@Alex_lj <br /> <br /> C'est bizarre je n'ai pas croisé ce type de comportement si souvent que ça (peut-être deux ou trois fois), mais plus souvent un cycliste qui tourne à droite ou qui passe après avoir vérifié qu'il n'y ait personne. Par contre je me suis déjà vu refuser la priorité une dizaine de fois par des scooters (et insulté deux fois !) en traversant sur un passage piéton (soit avec feu vert pour moi, soit sans) -j'étais à pied au moment des faits cela va de soi-.<br /> <br /> <br /> <br /> J'admet volontiers que selon le Code de la Route, j'ai déjà commis des centaines d'infractions, mais celui-ci n'arrive pas à distinguer la voiture d'une tonne et plus et un vélo de 80 kg cycliste compris...<br /> <br /> Je pense qu'il faudrait suivre la démarche entamée par les Néerlandais en vue de classifier par masse et vitesse usuelle de circulation les différents usagers (piéton / vélo, fauteuils roulants électriques / 2RM / auto, utilitaires / bus, camions / tram) et éviter autant que possible de les mélanger.<br /> <br /> Mais je n'ai commis qu'une seule infraction réellement dangereuse : un refus de priorité à une voiture entrant sur la place de l'Étoile (heureusement sur ce moment-là l'auto était moins conne que moi, qui ne connaissais pas la différence entre rond-point et giratoire...).<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis allé voir l'aménagement rue de Noailles : très intéressant !<br /> <br /> Bon ils ont mis en place un stationnement en épi donc ça évite de prendre les portes qui s'ouvrent (futé !).<br /> <br /> Seul bémol : un scooter (livreur de pizza) a déboulé sur la piste à fond...mais là c'est un travail sur les abus des livreurs qu'il faudrait sanctionner bien plus durement (d'autant plus qu'il n'avait pas vérifié que -piéton- je ne dusse pas me reporter sur la piste à cause du chantier qui a lieu sur cette rue en ce moment ).
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A
Le soucis est que votre témoignage est révélateur, or un vélo est défini par la loi comme un véhicule de transport, et est soumis au code de la route de la même manière qu'un véhicule motorisé.<br /> <br /> Vous dites que le cycliste prend la responsabilité de ses infractions avec sa vie, mais j'ai vu de nombreuses fois des cyclistes griller le feu, se lancer au milieu de l'intersection, et engueuler les voitures parce qu'elles ne s'arretaient pas pour sa majesté...<br /> <br /> Tout cela pour dire que si les rapports sont devenus tendus entre automobilistes et cyclistes, c'est parce qu'à force de croiser ce genre de comportement, dans la tête des gens "cycliste=danger".<br /> <br /> Il faut avouer que c'est ironique comme situation puisque comme vous le soulignez celui qui met sa vie en danger (et la vie des autres, avoir un mort sur la conscience ca craint...) c'est celui qui n'a pas une tonne de metal pour le protéger.<br /> <br /> Je me doute bien qu'il faille augmenter la part de vélo dans Paris et ses proches abords, mais je considère qu'il faut mettre en place la même verbalisation de ces comportements dangereux...Et je reste farouchement opposé à la fermeture des quais pour les raisons précédemment mentionnées.<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon pour Versailles c'est la rue de Noailles. Peut être y en a t il d'autres mais c'est celle que j'ai vu être convertie cet été. J'espère que d'autres suiveront, c'est plein de bon sens.
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T
Construire encore des parkings me semble être un mauvais usage de l'espace public et/ou de terrains constructibles. Dans le cas de parkings souterrain ce serait du gâchis d'argent public.<br /> <br /> Je pense qu'il vaudrait mieux s'assurer que le voiture reste au garage, par la création de confortables pistes cyclables permettant d'accéder à la gare (ça prend moins de place !) et le modernisation (en cours) du réseau ferré qui permet d'avoir des trains plus fiables. Certaines liaisons transversales assurées par car ou par tram express (ex. : Melun - Meaux ou barreau de Gonnesse) pourrait avoir un double rôle de connexion aux gares pour des villes non reliées au rail et de liaisons entre villes de "grande" banlieue. Bien entendu chaque arrêt doit disposer de bons abris vélos. <br /> <br /> <br /> <br /> Bien entendu les vélos ne sont pas exempts de tout reproche, mais la différence avec un scooter ou une voiture, c'est qu'en cas de faute un cycliste risque surtout de se tuer quand les deux autres peuvent blesser ou tuer plutôt les autres usagers.<br /> <br /> C'est pour cela que le grillage de feu rouge ne me gêne pas du moment que les piétons sont respectés et que l'on ne fonce pas sur un véhicule en train de traverser une intersection. D'ailleurs moi-même je grille régulièrement des feux rouges, mais plus pour se positionner devant les voitures (quand il n'y a pas de "sas cycliste" ou que celui-ci n'est -comme trop souvent- pas respecté).<br /> <br /> Remonter un sens interdit est bien souvent autorisé (cf. Zone 30) et évite d'avoir à faire un détour de 300 mais sur un trajet d'un km (exemple donné au hasard mais qui s'applique bien à Paris...). Dans les cas où ce n'est pas autorisé c'est souvent dangereux bien entendu : il manque alors une piste cyclable à contresens !<br /> <br /> Pour les changements de direction sans prévenir il y a souvent le même problème avec les scooters...ou même les automobilistes qui ne se servent pas de leurs clignotants !<br /> <br /> Mais je constate bien que les motards sont souvent ceux qui sont les plus respectueux. Les cyclistes essayent surtout de se débrouiller avec le peu d'espace qui leur est alloué...<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne sais pas pourquoi mais ça m'a frappé tout de suite ces pistes peintes le long des voitures stationnées... de quelle rue parlez-vous je suis vraiment intéressé à l'idée de voir le résultat !<br /> <br /> Autre chose : ne pas faire de pistes à double sens d'un seul côté. Je pensais que c'était génial à une époque puis j'ai découvert Amsterdam...<br /> <br /> Sur son blog, la société Copenhaguenize l'explique bien par ailleurs, et les quelques sujets sur Paris (relatif à la répartition de l'espace public et la politique cycliste) sont très intéressants.
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A
J'ai une vision différente de la chose, selon moi le meilleur moyen de baisser radicalement la circulation dans Paris serait de reconstruire davantage de parkings aux abords de Paris. Cela inciterait les gens à y laisser leur voiture et à continuer en bus.<br /> <br /> <br /> <br /> Par contre concernant les "comportements hératiques" les cyclistes sont bien pire que les automobiles : sens interdit remontés, feux rouges grillés, changement de direction sans avertissement, ce n'est plus surprenant que les conducteurs aient des comportements tendus. <br /> <br /> Idem pour les scooters: d'autant un motard est quelqu'un qui a été formé au pilotage d'un deux roues, d'autant n'importe quel blaireau peut conduire un scooter (ou pire: un scooter 3roues 400cc, l'espèce la plus dangereuse de la région)<br /> <br /> Mais jusqu'à présent, 4 cyclistes sur 5 que j'ai croisé dans ma vie ont grillés des feux, je suis très loin de cela concernant les 2rm. Pour le Francais moyen, le code de la route c'est pour les motorisés seulement...<br /> <br /> <br /> <br /> Par contre pour l'aménagement des pistes : +1. Deja la plus grosse aberration est la piste cyclable à contre sens dans une rue à sens unique. La moindre des choses serait comme vous dites de separer les deux files par la file de stationnement. <br /> <br /> Et bonne nouvelle: cette solution est désormais envisagée ! Actuellement à Versailles elle est en test sur une rue, la piste a été déplacée entre les stationnements et le trottoir.<br /> <br /> Tout comme vous je reste sidéré que personne (ni même moi) n'y avait songé avant. Alors ok ca demande du boulot pour tout reprendre, mais cela detendra la circulation et securisera les cyclistes.
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T
@ortferroviaire <br /> <br /> Un bon réseau cyclable qui ne gêne pas non plus la circulation des bus (ou des trams à terme...on espère) serait tout de même la bonne solution : de nombreux déplacements aujourd'hui effectués en voiture peuvent largement être assurés à vélos, mais nombreux sont ceux qui n'essayent pour des questions de sécurité (qui a envie de zigzaguer entre des tonnes de métal au comportement parfois hasardeux ?).<br /> <br /> De plus l'aménagement des pistes est trop souvent particulièrement débile : on envoie les cyclistes en plein dans la zone d'ouverture de porte des voitures stationnées...et la piste sert de facto de zone de manœuvre ou de stationnement en double file...<br /> <br /> Pourquoi ne pas les faire passer entre le stationnement et le trottoir ?<br /> <br /> <br /> <br /> De même les pistes vous amènent aux carrefours...puis vous y abandonnent, au moment où vous en auriez le plus besoin !<br /> <br /> <br /> <br /> @alex_LJ<br /> <br /> Dans mon esprit il s'agit de "calmer" la circulation parisienne. En choisissant de généraliser les couloirs de bus et les pistes cyclables, ainsi qu'en réduisant au minimum la largeur des voies de circulation (pour inciter à rouler lentement de facto et non de jure), on peut réduire la densité du trafic de force.<br /> <br /> La constitution d'un réseau de bus performant et lisible (ré-association d'itinéraires) pourrait également permettre la réduction du trafic automobile mais aussi celui du métro : on pourrait imaginer des sites propres bus à insertion centrale sur tous les boulevards (convertible en tram à terme), avec des "quais" en réalité utilisé comme chaussée quand il n'y a pas de bus (comme certains arrêts de tram à Vienne, Melbourne ou Orléans) et des abribus calés entre piste cyclable et chaussée. Cela permettrait de réduire au maximum l'emprise non utilisable pas les piétons et vélos tout en permettant des dépassements entre bus ou par les services d'urgence.<br /> <br /> <br /> <br /> Les 2RM posent un autre problème qui est celui du bruit : on n'entend qu'eux quand le feu passe au vert ! Les scooters sont certes efficaces en terme d'espace consommé, mais restent assez dangereux, d'autant plus que nombre d'entre eux se fichent pas mal du Code de la Route (circulation sur trottoir à toute vitesse, en sens inverse, etc.). <br /> <br /> Les VAE me semblent meilleurs, d'autant plus qu'ils sont plus légers (scooter : 80 à 100 kg / VAE : 10 à 30 kg), ce qui intéressant d'un point de vue énergétique.<br /> <br /> <br /> <br /> Cependant le maintien d'une voirie quasi-autoroutière a pour effet d'inciter à rouler plus. La "théorie de l'évaporation" ne se teste pas sur 1, 2 ou 3 mois, mais au moins un semestre voire une année (et à compter de septembre vu que les berges étaient déjà fermées l'été depuis Paris Plage).<br /> <br /> Mais je ne pense pas (comme ortferroviaire notamment) que le bon ordre a été choisi : avec la fermeture comme préalable et non comme point final. Reste qu'on part sur quelque chose de définitif, quoique pense les opposants, donc il faut se dépêcher pour fournir des alternatives.
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A
ah mais pour le coup je suis entièrement d'accord: il faut arriver à baisser le nombre de voiture dans Paris, et j'ai même de nombreuses fois soutenu que l'on devrait mettre en place la circulation alternée 365j (irréalisable malheureusement, quand on voit qu'ils ont besoin de concentrer 100% de l'effectif policier sur le sujet, au détriment de leur tâche de sécurité).<br /> <br /> Mais je n'ai pas une vision strictement binaire de la chose, et là où je diverge de votre avis, c'est que selon moi on doit apporter une solution alternative et la pousser pour la rendre préférable, et non vouloir pourrir la solution actuelle au point que les gens se retrouvent forcés à employer la solution B, qui comme on le disait ne tiendra absolument pas avant encore une grosse dizaine d'années d'investissements.<br /> <br /> <br /> <br /> Par ailleurs vous avez souligné quelque chose d'important: le problème de la circulation automobile n'est pas tant la pollution que ce fameux rapport Personne transportée/Surface au sol. Et c'est là aussi où la mairie de Paris s'est encore raté, en voulant se mettre à interdire des 2 roues (cf la vignette) de la même que les voitures. On peut se poser la question: et si 50% du traffic automobile de Paris étant changé en 2 roues, la situation serait elle la même ?<br /> <br /> <br /> <br /> En tout cas il n'en reste pas moins que fermer l'unique artère rapide de Paris reste une erreur, que ce soit pour les voitures, les motos, les bus et même les piétons qui respireront encore plus de gaz d'échappement.<br /> <br /> Allez une question ouverte histoire d'essayer d'être constructif: a t il seulement jamais été envisagé de couvrir ces quais ? Laisser les voitures en dessous et faire un espace piétonnier au dessus.
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T
En réponse tout de même aux commentaires qui se plaignent d'un "bagnole bashing" : en ville tout particulièrement il faut s'intéresser au déplacements des personnes plutôt que celui des autos (pensée archaïque des 60s). <br /> <br /> Beaucoup de groupes "anti-bagnoles" communiquent sur la pollution générée alors que le principal grief que l'on peut adresser à ce mode de transport -surtout sous sa forme actuelle- est le délirant gâchis de place que cela cause, comme l'a bien justement noté cet article. Et on peut noter que la circulation automobile a toujours été chaotique à Paris depuis les années 60, nonobstant tous les coûteux aménagements réalisés depuis...<br /> <br /> Il suffit d'observer certains boulevards qui ont conservé leur ancienne configuration (avec contre-allées) que 70 à 90% de l'espace dit "public" est occupé par des files de circulation automobile ou du stationnement : l'un des pires cas étant l'avenue de la Grande Armée (et Charles de Galles à Neuilly) avec 2x4 voies et contre-allées avec deux files de stationnement...et pourtant une circulation très ralentie en heure de pointe.<br /> <br /> <br /> <br /> L'objectif à terme est malgré tout de réduire la place de l'automobile qui règne sans partage depuis le début du XXe siècle : avant toutes les rues étaient des "zones de rencontre"...
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O
Oui, c'est pour ça que notre analyse identifie les limites de la démarche : peut-être pas de façon assez claire, aussi nous allons la renforcer !
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P
En effet, l'analyse est sacrément biaisée et donc en fait sans réel intérêt. On ne peut pas reprocher à la voirie de ne pas laisser assez d'espace aux métros et RER, quand leur principe est justement de ne pas l'occuper. Ou sinon, dans cet état d'esprit, on peut aussi constater que la voiture, représentant 11% des déplacements dans Paris, occupe 0% de la circulation sur les voies ferrées souterraines...<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, à Paris, les bus n'utilisent plus que des couloirs dédiés ? Il n'y en a plus qui utilisent la même chaussée que la voiture ?
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A
Je fais un ajout car je ne voudrais pas que le rédacteur le prenne trop personnellement. Je trouve qu'il y a beaucoup d'articles qui tentent de justifier par tous les moyens que la fermeture des quais de rive droite est une bonne chose, or jusqu'à present tous lesexperts s'accordent sur le fait que c'est une mauvaise chose, autant pour les voitures que les bus/taxis et la pollution en général. Je peux comprendre que vous tentiez également d'avoir un autre point de vue à contre courant, mais l'article actuel est limite de la désinformation avec cette conclusion qui veut vouloir récupérer de l'espace pieton de partout. Qu'on l'explique alors en quoi les quais pietons vont servir à la circulation des pietons dans Paris, car encore faudrait il que sa desserte soit interressante. Comme dit plus haut par @jojo, les déplacements à pied se font en extrémité de parcours. On voit mal quelqu'un sortir eu métro pour aller faire son dernier km à pied sur les quais. La fermeture des quais n'a qu'un objectif loisir. Sauf qu'en attendant c'est plus de bouchons sur les voies parallèles, et donc plus de pollution et plus de bus en retard (comme vous l'avez deja expliqué dans un autre article).<br /> <br /> Par ailleurs vouloir diminuer la circulation automobile dans Paris c'est bien, il le faut, et les transports en communs ont de plus en plus de succès. Trop même et ils en sont les victimes. Sauf que vouloir compenser les faiblesses de celui-ci en voulant rendre la situation difficile pour un autre (ici le transport automobile) ca s'appelle niveler par le bas.<br /> <br /> Bref tout ce pavé pour en arriver à : si je me permets de trouver cela indigne de ce site, c'est que je l'apprécie pour ses analyses, et pour ses propositions pour améliorer la situation par le haut, et non de soutenir un plan comme celui d'Hidalgo qui vise le nivellement par le bas. Cordialement.
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A
Cet article aussi n'est pas exempt de raccourcis absurdes, on compare selon des unités, là vous comparez une surface avec un nombre de déplacements, il est evident qu'il faut prendre également en compte la surface utilisée par ce moyen. Et d'ailleurs vous aviez un début de réflexion sur le sujet puisque vous avez constaté que metro/rer prenait une surface de quasi 0% puisqu le reseau est souterrain. Bref encore un article de bashing du moyen de transport automobile basé sur des détournements de statistiques. C'est indigne de ce site...
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I
Pour les voies sur berges, je les utilise au quotidien en tant que vélotaffeur, j'attends avec impatience l'ouverture à la circulation du deuxième tunnel.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais alors que l'opinion publique est braquée par la droite parisienne et banlieusarde ( et certains maires de gauche) sur les voies sur berges, je me permets d'attirer votre attention sur l'absence d'aménagements cyclables de qualité entre Paris et la Défense par exemple.<br /> <br /> <br /> <br /> En effet, passé les voies sur berges qui sont un moment de tranquillité sur mon trajet, le parcours partagé dans le trio amoureux vélo auto piéton ne nous incite pas nous cyclistes à la tranquillité d'esprit du fait d'un partage de la route avec son lot de violence ( quelle soit symbolique ou réelle, se faire dépasser par un automobiliste/scooter qui par son accélération subite à proximité immédiate veut signifier sa toute puissance sur la chaussée n'incite pas l'adhésion au mode cyclable).<br /> <br /> <br /> <br /> Hors sur l'axe cité, il n'existe pas d'aménagement de qualité entre la Concorde et la Défense, regardez donc le trottoir que l'on doit chichement partager avec piétons et trottinettes sur le pont de Neuilly coincés entre une voie rapide bouchée tous les jours et un fleuve dans lequel on aimerait ne pas tomber.<br /> <br /> <br /> <br /> Regardez donc le comportement des automobilistes avec les cyclistes sur l'avenue de la grande armée dont les contre-allées n'ont même pas été adaptées pour recevoir une circulation cyclable latérale, et je ne parle ni du rond point de l'étoile, ni des Champs Élysées, ni même de la Porte-Maillot ( le pire d'après-moi).<br /> <br /> <br /> <br /> Dans un monde idéal ou une autoroute cyclable existerait entre disons Concorde et la Défense ( dont le coût serait d'ailleurs largement inférieur à tout aménagement d'infrastructure de transport ou routière) il y aurait une alternative à la route, mais ce n'est pas à ceux qui ont piétonnisé les voies sur berges qu'il faut le dire, mais aux municipalités et arrondissements qui font tout pour enrayer le développement du vélo, de la marche et des modes actifs dans leurs propres villes et qui ont ensuite le culot de se plaindre des voies sur berges, mais de qui se moquent-ils ?<br /> <br /> <br /> <br /> Veulent-ils que Paris ressemble à Marseille où le piéton à peur à chaque traversée?<br /> <br /> <br /> <br /> L'alternative existe déjà, mais il faut stopper le cycle de la violence routière qui tente d'empêcher l'évolution des villes.
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J
L'espace nécessaire aux déplacements ne dépend pas simplement du nombre de ceux-ci, mais de leur longueur. Les déplacements à pieds sont évidemment les plus courts...<br /> <br /> Il me parait plus pertinent de comparer les "voyageurs.km" et l'espace associé...<br /> <br /> <br /> <br /> (et accessoirement, la part des voyages bus sur voies réservées et sur les voies générales)
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