Bus articulés hybrides : au tour du 27 et du 258

06 novembre 2016

Poursuivons notre tour d'horizon de réception des nouveaux autobus de la RATP. Focus sur l'arrivée des Urbanway 18 hybrides dans Paris sur la ligne 27 Gare Saint Lazare - Porte d'Ivry, où ils succèdent aux Agora L, et en banlieue sur la ligne 258 La Défense - Rueil Jonchère, où ils prennent la successions de Citélis Line dans le cadre de l'augmentation de capacité de la ligne.

Nanterre - Place de la Boule - 9 octobre 2016 - Retour des autobus articulés sur l'axe La Défense - Rueil, et qui plus est avec des véhicules à 4 portes. En revanche, le terminus de La Défense est devenu complètement inadapté, imposant aux voyageurs de se placer hors de l'espace d'attente, dans un espace glauque et pollué. © transportparis

Paris - Pont Saint Michel - 8 novembre 2016 - Derniers jours de circulation pour les Agora L sur la ligne 27 : sur ce cliché, la voiture n°1538, livrée en juillet 2000, et qui n'a jamais quitté cette ligne. © transportparis

Paris - Rue du Havre - 8 novembre 2016 - En passant de l'Agora L à l'Urbanway 18, les voyageurs de la ligne 27 ne seront pas trop dépaysés d'autant que les voitures réformées avaient été rénovées, adoptant les mêmes sièges que ceux installés dans les Urbanway. Quant à la motorisation hybride, les choix techniques d'Iveco Bus aboutissent à un véhicule au moins aussi bruyant que les moteurs Diesel conventionnels. © transportparis

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Tags : Agora, bus 258, bus 27, bus hybride, Iveco Bus, RVI, Urbanway

Commentaires sur Bus articulés hybrides : au tour du 27 et du 258

Connait-on le gain réel en consommation des bus hybrides en service à la RATP, par rapport aux bus diesel récents Euro 6 ?
Irisbus, devenu Iveco Bus, affirmait en 2013 qu'il serait de 30 %.

Posté par Pascal Mallet, 06 novembre 2016 à 20:09 | | Répondre
- Cela dépend des réseaux, des lignes et de leur topographie. Sur les différents réseaux, en France et chez quelques voisins européens, il semblerait qu'on soit en moyenne autour de 20% de gain de consommation. Sur des lignes à profil facile, on peut atteindre 30%. Quand le profil est plus sévère, le gain est plus faible d'autant que le bus est plus lourd...
  En revanche, il serait intéressant de comparer les différents matériels car Iveco et Heuliez semblent plus solliciter les moteurs par rapport à MAN.
  
  Posté par ortferroviaire, 06 novembre 2016 à 21:33 | | Répondre
- - Il "semblerait que..." Rien n'est sur en fait. En décembre 2012, Pierre Mongin, alors président de la RATP annonçait que le gain en consommation ne dépasserait pas 5 %.
    
    Puis la mode de l'hybride étant venue avec les élections municipales de 2014 et le STIF ayant, pour des raisons politiques, décidé de tout miser sur l'hybride (et un peu sur le gaz), la RATP annonçait le chiffre politiquement correct de 20 %.
    Il semblerait (moi aussi, je suis très prudent) que le chiffre réel serait plus proche de celui de Pierre Mongin que de celui annoncé en 2014. On parle de 5 à 10% dans les couloirs de la Régie.
    
    Dans ces conditions, le choix de l'hybride était-il justifié, sachant que le coût de possession (achat + utilisation + maintenance) d'un bus diesel de 12 m Euro 6 s'élève à 475 710 € et celui d'un hybride à 637 033 €, soit 35 % de plus ?
    Ce surcoût s'élèverait donc à plus de 600 millions d'euros si l'hybridation était appliquée à l'ensemble de parc de la RATP.
    
    Tout cela ne se résumerait(-il pas un vaste gaspillage d'argent public ?
    
    Posté par Pascal Mallet, 07 novembre 2016 à 11:29 | | Répondre
  - - Le bilan ne peut être fait de façon globale : ce sera forcément la moyenne des écarts constatés ligne par ligne. Ceci dit, une chose est certaine : l'effet sur la consommation est moindre que celui annoncé par les promoteurs.
      
      Posté par ortferroviaire, 07 novembre 2016 à 16:46 | | Répondre
J'emprunte souvent la ligne 170 équipée de ces véhicules Iveco, et je dirais que le moteur thermique est en marche plus de 90% du temps... Cela étant dit, je l'emprunte en heure de pointe, dans la circulation très encombrée de la proche banlieue nord-est.

Pour le voyageur, le caractère hybride est effectivement aussi discret que le moteur thermique ne l'est pas, et la distance parcourue dans le silence se compte en mètres ou en dizaines de mètres chaque fois que le vrombissement du Diesel veut bien s'arrêter.

Je reste dubitatif, surtout vu le surcoût, sur cette technique. Après tout, le fait même d'utiliser le transport collectif, soit-il complètement thermique, est bien plus efficient énergétiquement au voyageur transporté que la voiture individuelle. Alors arrêtons de mettre des bâtons dans les roues aux transporteurs publics et chassons la pollution là où elle est ! Les bus 100% gazole sont déjà assez chers etles besoins de renouvellement sont réels !

Posté par Cara, 06 novembre 2016 à 23:57 | | Répondre
- peut être que le choix technologique est mauvais
  j'ai déjà pris une ou deux fois des bus Iveco hybride et je suppose que le moteur électrique n'est qu'un complément pour le démarrage et les gros besoins de puissance (comme sur les Honda).
  Pour avoir un véhicule qui roule en électrique souvent il faut un moteur comme celui des Toyota Prius, mais c'est plus cher.
  
  Posté par moi, 07 novembre 2016 à 08:38 | | Répondre
- - Comparez déjà un Iveco / Heuliez avec un MAN. Ce dernier roule en électrique quasiment jusqu'à 25 km/h... et le moteur est plus discret.
    
    Posté par ortferroviaire, 07 novembre 2016 à 09:39 | | Répondre
  - - tout à fait, mais la question de Cara est très intéressante: est-ce vraiment intéressant de commander des iveco hybrides bien plus chers pour un gain de consommation faible?
      ça serait peut être plus intéressant de remplacer les plus vieux bus pour le même budget
      
      Posté par moi, 07 novembre 2016 à 19:55 | | Répondre
    - - Nosu n'avons pas encore tout vu en matière de de gaspillage de l'argent public. Aujourd'hui, le passage à l’hybride est déjà considéré par la RATP et surtout par la Mairie de Paris comme dépassé, alors que tous les bus hybrides ne sont pas encore livrés !
        La technologie à la mode, c'set le tout électrique et aujourd’hui, un bus de 12 m électrique, ça vaut .... 580 000 Euros, contre 380 000 € pour un hybride et 260 000 € pour un diesel Euro 6.
        
        Posté par André Bettin, 09 novembre 2016 à 00:53 | | Répondre
Mais dans ce cas pourquoi avoir choisi du matériel Iveco/Heuliez si les solutions techniques de Man sont meilleures ? Leurs bus sont beaucoup plus chers ?

Posté par smiley0041, 07 novembre 2016 à 13:56 | | Répondre
- Dans l'esprit de beaucoup Iveco/Heuliez est le champion national, même s'il appartient à 100% à FIAT, ce qui autorise des choix quelquefois un peu étranges.
  
  Posté par Pascal Mallet, 07 novembre 2016 à 14:25 | | Répondre
Disons que Heuliez ou Iveco sont assemblés en France à la différence des autres produits. Mais si c'est pour faire le même genre de choix qu'avec Alstom, à un moment il faudrait se poser des bonnes questions ...

Posté par smiley0041, 08 novembre 2016 à 09:12 | | Répondre
- Les Mercedes sont assemblés à l’usine de Ligny-en-Barrois, dans la Meuse qui emploie 450 salariés et réexporte 30 % de sa production.
  
  Posté par Pascal Mallet, 08 novembre 2016 à 11:47 | | Répondre

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