Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
27 février 2016

RER : la rénovation des gares parisiennes a commencé

Mise en service en 1980,  trois ans après la gare RATP du RER A située juste en dessous, la gare souterraine de Paris-Lyon, desservie par le RER D depuis 1995, va bénéficier d'une heureuse cure de jouvence qui lui fera perdre son ambiance très typée des années 1980. Les travaux ont débuté mi-janvier par le retrait du carrelage orange devenu obsolète. L'opération coûtera 4 M€ et se concentrent principalement sur la rénovation des murs et plafonds ainsi que l'amélioration de la signalétique avec un nouveau dispositif à quai pour annoncer le positionnement d'un train court à l'approche.

gare-de-lyon

gare-de-lyon2

La rénovation de Paris-Lyon RER fait suite à la rénovation de la gare RER de Paris-Nord, constituant la première étape de transformation de la gare du Nord, achevée juste avant la COP21. Le parti pris adopté fut celui de la clarté avec une prédominance du blanc (ou du gris très clair), un peu à l'image de la rénovation du métro. Seul élément saillant, la signalétique directionnelle pour orienter plus rapidement les voyageurs. Le désuet saumon de la premuère rénovation (dans les années 1990) a heureusement disparu...

gare-du-nord-echanges

Paris Nord Banlieue - La salle d'échanges a été nettement éclaircie par des murs, un plafond, des piliers un éclairage blancs ponctué, focalisant l'attention du voyageur sur les nouvelles plaques signalétiques très visibles et les écrans d'information. Un peu de couleurs tout de même avec la myriade de diodes au plafond. (cliché X)

gare-du-nord-RER

Paris Nord RER - Même traitement sur les quais, avec un résultat réussi quant à l'amélioration de la clarté dans une gare très fréquentée. Les murs centraux ajourés donnent une touche de couleur.  (cliché X)

Enfin, le plus gros chantier actuellement en cours est évidemment celui de Châtelet les Halles intégré au programme de transformation du Forum et la création de la Canopée. Voici quelques images présentant la situation à la fin des travaux prévus en fin d'année. Au total, pas moins de 164 M€ auront été investis pour cette opération qui intègre également un nouvel accès place Marguerite de Navarre, en lien direct avec la gare du RER mais aussi les lignes 4 et 14 (dont la correspondance a été rétablie cette semaine).

8-2014-RATP-Persp-Salle-Echanges

Vue de la salle d'échanges avec un nouvel éclairage, un nouvelle signalétique et surtout de nouveaux cheminements plus fluides !

9-2014-RATP-Persp-Quais-RER

Même coup de jeune sur les quais de ce qui reste une des plus grandes gares souterraines du monde. Eclairage contemporain et signalétique épurée pour faciliter la gestion des flux de voyageurs.

 

Publicité
Publicité
18 février 2016

Financement complexe pour le Navigo à 70 €

500 M€ par an en année pleine : c'est le coût du Navigo à tarif unique mis en place par la précédente majorité régionale. Une mesure hautement discutable car essentiellement politique, sinon politicienne, et éloignée des réalités techniques et économiques : "L'intendance suivra" selon la formule consacrée. Sauf que l'intendance avait bien du mal à suivre.

La nouvelle majorité régionale n'a pas souhaité remettre en cause le tarif unique, une orientation assurément trop risquée. Il fallait donc trouver les modalités de financer le déficit généré par une mesure non réfléchie. Le Conseil du STIF du 17 février a donc validé les orientations :

  • suppression de la gratuité pour les étrangers en situation irrégulière : 120 000 bénéficiaires et 40 à 50 M€ en année pleine
  • augmentation du Versement Transport : 200 M€
  • politique de lutte contre la fraude : 150 M€
  • neutralisation d'un contentieux fiscal avec la RATP : 100 M€

Bref, le STIF espère des rentrées fiscales soumises à arbitrage parlementaire et une rentrée de recettes par une sévérité accrue des contrôles, alors que le taux de recouvrement des amendes reste très faible, ainsi que l'a récemment souligné la Cour des Comptes. Mieux, le STIF met à contribution un de ses opérateurs pour financer une mesure tarifaire imposée à ce dernier. Assez ubuesque et surtout absolument pas pérenne. Le STIF s'appuie sur un engagement du Premier Ministre pour espérer disposer de ressources pérennes en 2017 afin de financer les 500 M€ annuels liés au tarif unique, avec un transfert de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

Pour le coup, les propositions de la CGT apparaissent un peu plus sensées : retour d'une TVA à 5,5% sur les transports publics et écotaxe sur le trafic poids lourds en Ile de France.

16 février 2016

RATP : la ligne 143 en articulés

Le programme d'équipement des lignes à fort trafic en autobus articulés avance assez lentement. Après les lignes 26 (Gare Saint Lazare - Nation), 150 (Porte de La Villette - Gare de Pierrefitte-Stains), 170 (Porte des Lilas - Gare de Saint Denis), c'est une autre ligne du nord-est parisien qui bénéficie de véhicules de grande capacité : la ligne 143 (Gare de La Courneuve Aubervilliers - Gare de Rosny sous Bois) avec l'apparition des premiers Urbanway 18 hybrides dotés de 4 portes.

160216_143noisy-le-sec-leclerc

Noisy le Sec - Avenue Leclerc - 16 février 2016 - Les Citaro C2G avaient inauguré le diagramme à 4 portes pour fluidifier les échanges aux arrêts. Les Urbanway 18 à motorisation hybride ont judicieusement adopté cette configuration. © transportparis

L'essai effectué à bord d'un de ces nouveaux véhicules donne une impression similaire à celle des véhicules Heuliez quant à la motorisation, assez nerveuse, mais passablement bruyante dès que le moteur est sollicité. Le stop-and-start génère des vibrations supérieures à celles des modèles MAN. A l'intérieur, on notera aussi l'exiguité des deux places situées face à la porte du fond et la présence d'un second emplacement pour les fauteuils roulants. La disposition à 4 portes est en revanche bénéfique pour la gestion des arrêts de même que les portes louvoyantes coulissantes.

Pour cette ligne, l'équipement en articulés est en quelque sorte un retour puisqu'elle avait déjà été équipée de tels véhicules du 1er octobre 1984 au 16 janvier 1995 avec des PR180MI.

Les Omnicity équipant jusqu'à présent la ligne 143 sont mutés sur la ligne 63 Gare de Lyon - Porte de La Muette en remplacement des Agora Line.

16 février 2016

CDG Express : décollage immédiat ?

Le feuilleton de la liaison directe Paris - Roissy se poursuit. Le gouvernement devrait valider une ordonnance créant un nouveau gestionnaire d'infrastructure pour CDG Express, mais l'ARAFER a exprimé de fortes réserves sur la capacité de participation de SNCF Réseau à participer financièrement au projet, estimant que l'impact négatif sur la structure de sa dette doit être couvert par une subvention de l'Etat, qui n'avait pas prévu d'être présent au tour de table.  Le montage Aéroports de Paris - SNCF Réseau semble donc être compromis.

En outre, la Ville de Paris ne souhaite pas être sollicitée pour donner son avis sur le tracé, étant donné qu'elle a toujours été opposée au passage sur le viaduc existant de la Porte de La Chapelle, reliant les voies de Paris Est à celles de Paris Nord, mais qu'elle soutient le projet de liaison rapide, tout en souhaitant un tracé parisien souterrain, plus cher et qui rendrait par conséquent le projet encore plus virtuel.

Bref, CDG Express demeure dans un marais dont il sera difficile de s'extraire. Le gouvernement souhaite que les travaux soient engagés dès 2018 pour une mise en service en 2023, afin d'être en service avant 2024, si jamais Paris obtenait les Jeux Olympiques. Un tel volontarisme semble faire abstraction des difficultés rencontrés par d'autres projets pour obtenir leur financement, EOLE par exemple, et des délais réglementaires pour l'enquête publique.

En outre, on ne pourra pas ne pas rappeler que parallèlement, une ligne du Grand Paris Express est prévue entre Saint Denis Pleyel et Roissy, accessible depuis le centre de Paris par correspondance avec la ligne 14 mais aussi depuis La Défense par la ligne 15... et à un tarif beaucoup plus abordable que les 24 € prévus pour CDG Express afin d'amortir le coût de 1,6 MM€ aujourd'hui annoncé.

11 février 2016

Dossiers EOLE, MI2N, MI09 et NExTEO

Moisson de nouveaux dossiers de transportparis à l'occasion de la confirmation du plan de financement du prolongement du RER E à Mantes la Jolie, attendu depuis plus de deux ans, mais aussi de la signature entre SNCF Réseau et Siemens du contrat pour la fourniture du système d'exploitation NExTEO pour le tronçon central du RER E. A cette occasion, nous avons également préparé un dossier sur le matériel MI2N, ce qui nous a logiquement amené à constituer celui du MI09.

Publicité
Publicité
10 février 2016

Ponctualité ferroviaire : pas d'amélioration avant 2025 ?

C'est l'analyse de la Cour des Comptes, se livrant dans son rapport annuel à une actualisation des conclusions qu'elle avait présentées en 2010. Elle constate les efforts mis en oeuvre pour augmenter les moyens destinés à améliorer l'état de l'infrastructure et les conditions d'exploitation, tout comme le renforcement progressif des contrats entre le STIF et les opérateurs.

En s'intéressant aux RER A et B, la Cour des Comptes note que ces lignes n'ont jamais atteint les 94% de ponctualité contractuelle depuis 6 ans, même si elle apprécie l'amélioration significative du RER B passant de 80 à 88%. Peut-être faudrait-il aussi comparer l'évolution de la fréquentation de ces lignes et détailler l'origine des causes de non-conformité pour se livrer à une analyse plus précise. Sur le volet contractuel, le niveau des pénalités de la SNCF a triplé entre 2010 et 2015 passant de 6 à 19,5 M€. A première vue, augmenter encore le niveau de la sanction apparaît politiquement pertinent mais peut s'avérer économiquement contre-productif, l'augmentation de la pénalité pouvant fort bien se retrouver dans les provisions pour risques de l'opérateur.

L'analyse de la Cour sur l'impact de l'état du réseau sur la régularité rejoint en revanche les études menées par les expertises spécialisées dans l'ingénierie ferroviaire. Le vieillissement du réseau n'a pas été enrayé. Les efforts consentis par le STIF permettront au mieux de conserver l'état actuel du réseau en 2025. La Cour pointe par exemple la situation des caténaires du RER C âgées de 90 ans. Le renouvellement est étudié, mais se heurte aux conditions de réalisation vu l'impact sur l'exploitation.

Etrangement, la Cour conclut sur la nécessité de modérer la contrainte exercée sur la circulation automobile, faute de pouvoir disposer de transports en commun suffisamment fiables et capacitaires pour conduire une politique de report modal plus consistante.

7 février 2016

EOLE enfin financé

La gare Rosa Parks, située dans le 19ème arrondissement de Paris près de la porte d'Aubervilliers, n'avait pu être inaugurée avant sa mise en service du fait de l'immincence des élections régionales du mois de décembre dernier. C'est désormais chose faite et il y avait du beau monde pour cette manifestation puisque le Premier ministre avait fait le déplacement, rejoignant la Présidente de la Région et la maire de Paris. Manuel Valls était venu porter la bonne parole.

Après deux ans de négociations laborieuses, le prolongement à Mantes la Jolie du RER E n'avait pu réunir que la moitié de son financement dans le CPER 2015-2020. Or avec 1,75 MM€, la partie principale de l'ouvrage, c'est à dire le tunnel de 8 km entre Haussmann Saint Lazare et Nanterre La Folie, ainsi que les 3 gares Porte Maillot, La Défense et La Folie, ne pouvait être complètement financée. La mission du Préfet de Région avait permis de stabiliser la participation des Départements des Hauts de Seine et des Yvelines : la cagnotte s'élevait finalement à 2,7 MM€, participation de SNCF Réseau incluse, pour un coût total de 3,3 MM€. Il fallait donc continuer les négociations pour éviter que l'étape à Nanterre La Folie ne dure plus longtemps que les deux années prévues.

Le principal point de blocage se situait à la mairie de Paris, qui considérait que ce projet ne faisait pas partie des engagements de la nouvelle municipalité pour refuser de se mettre à la table du financement. Le prolongement de la ligne 11 du Métro avait d'ailleurs rencontré les mêmes difficultés. Finalement, la Ville de Paris apportera 124 M€, c'est à dire à peine la moitié du coût de la gare de la Porte Maillot. Le reliquat du financement sera donc apporté par l'Etat via la Société du Grand Paris dont la participation est portée de 1 à 1,5 MM€.

Ne manque plus que la formalisation de ce plan de financement pour que débutent les premiers travaux, d'autant que le permis de construire de la gare de La Défense, qui sera située sous le CNIT, a été récemment délivré par la Préfecture des Hauts de Seine et les mairies de Courbevoie et Puteaux.

transportparis vous proposera prochainement son dossier sur le RER E.

Publicité
Publicité
Publicité