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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
23 septembre 2013

Municipales 2014 : les propositions parisiennes

C'est parti pour 6 mois de joute politicienne, parfois - souvent ? - rarement de bon niveau, en tous cas à la hauteur des enjeux.

De son côté, Anne Hidalgo, qui brigue la succession de Bertrand Delanoë, propose, sur son site web, d'ouvrir les couloirs de bus aux automobiles électriques, de boucler la boucle du tramway des Maréchaux, de créer une liaison rapide entre les gares, de prolonger la ligne 10 du métro et de créer un service de batobus sur la Seine.

En matière de transports en commun, peu de nouveautés et d'innovation. Le bouclage du tramway des Maréchaux (Porte d'Asnières - Pont du Garigliano) est déjà abordé pour rejoindre la porte Maillot, tandis que l'incommodité du terminus Garigliano rend évident le franchissement de la Seine, en dépit de l'opposition des élus du 16ème arrondissement.

La liaison rapide - doit-on comprendre par tramway ? - entre les gares est une proposition récurrente des élections municipales parisiennes, sans jamais dépasser le cap du lendemain des élections.  Même chose pour le service fluvial sur la Seine , alors que les contraintes de navigation sur la Seine et la faible vitesse pouvant être atteinte rend l'idée inopérante sur le plan technique : sur le plan médiatique, c'est autre chose !

Sur son site, la candidate annonce qu'elle exigera qu'on engage sans tarder les études de prolongement de la ligne 10... mais sans dire où : il est évoqué la possibilité d'aller à Ivry. Cela dit, la Ville de Paris peut-elle exiger quelque chose dont elle n'est pas responsable ? C'est à la Région et au STIF d'en décider.

Quant à la proposition d'ouvrir les voies de bus aux automobiles électriques, on peut maintenant s'interroger sur l'avenir des voies réservées aux autobus. Apparues laborieusement en 1964, relancées dans les années 1980 puis à partir de 2001, leur développement fut stoppé lors de la réélection de M. Delanoë, et certains couloirs furent supprimés : rue de Rennes, rue Lafayette et rue de Châteaudun par exemple. Si les couloirs étaient ouverts aux voitures électriques, ceux-ci ne seraient donc plus réservés aux bus. Déjà, la présence des vélos s'est traduite par une baisse de la vitesse moyenne des bus dans la capitale. Alors que dire si des voitures, autre transport individuel comme le vélo, étaient admises dans ces couloirs ? Comment faire la différence entre une voiture thermique, une hybride et une électrique ? Encore une proposition ultra-médiatique, très démagogique... mais des plus nocives pour le service public. Pour transportparis, il faudrait - au contraire - revenir en arrière et interdire les vélos dans les couloirs de bus !

Enfin, le site de la candidate regorge de phrases creuses sur des transports plus sûrs, plus propres, plus rapides, plus ponctuels - notez que ces deux critères sont contraires à l'admission de transports individuels dans les couloirs - et accessibles. Qui peut être contre des incantations ? Mais au-delà, quelles sont les compétences de la Ville de Paris sur ces sujets ? Ne seraient-elles pas plutôt du côté du STIF.

Sa principale rivale, Nathalie Kosciusco-Morizet est plus prudente, ou plus tacticienne : pas de catalogue de promesses - du moins pas encore ! - mais de simples remarques : étendre l'amplitude horaire du service du métro, créations de parkings souterrains, réexaminer les aménagements de la voirie, paiement électronique du stationnement et mini-bus de quartiers. "NKM" reproche en revanche que le métro ne soit pas accessible : une plus grande pratique du réseau devrait suffire à lui fournir les exploications...

 

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Commentaires
C
Pour un anneau de tram inter-gares se pose la question non négligeable de la localisation du centre de maintenance. Où trouver un site permettant son aménagement ? Faudra-t-il prévoir au moins une liaison au tram des Maréchaux pour utiliser ses centres de maintenance, sachant que le problème de leur capacité guette déjà ?<br /> <br /> <br /> <br /> Si une ligne venait à couper les Champs-Elysées, je pense qu'il faudrait un système d'effacement de la ligne aérienne (APS ou plus probablement traversée en autonomie sur batteries, comme la place Massena à Nice). Et ce, afin d'éviter les problèmes de gabarit lors des défilés et manifestations diverses, ou encore l'introduction de poteaux dans la perspective de l'Arc de Triomphe.
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H
Pour le fameux "tramway des gares", cela permettrait une sacrée simplification de pas mal de dessertes avec un sauf qualitatif certain, surtout si l'on réalise des arcs reliés au tram des maréchaux.<br /> <br /> <br /> <br /> Ainsi, rien qu'un tramway entre les gares Nord & Est et St-Lazare permettrait d'enlever 3 tronçons à des bus largement surchargés ou peu commodes (26, 32, 43).<br /> <br /> <br /> <br /> Combiné à un tronçon gares Nord & Est - Bastille - Gare de Lyon - Mairie du XIIe - Porte Dorée, cela permettrait de créer une ligne afin d'établir des liaisons inédites (en direct), de soulager le bus voire même le métro, qui se recentrerait enfin sur la desserte de moyenne / longue distance, libérant ainsi de la place pour les franciliens effectuant des trajets plus longs que 3 stations de métro.<br /> <br /> <br /> <br /> De même pour les liaisons entre les autres gares : avec 3 ou 4 lignes se recoupant partiellement, on arriverait donc à un réseau interne efficace à même de faciliter la vie de l'ensemble des utilisateurs du réseau de TC.
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