Les vélos à la place des bus : Episode 2

Rue de la Pépinière, entre la place Saint Augustin et la gare Saint-Lazare, des travaux sont réalisés actuellement. On aurait espéré un couloir à contresens pour les autobus de sorte à unifier l'itinéraire des lignes 22, 28, 32, 43, 80 et 94, et par la même occasion permettre le passage dans les deux sens par la gare Saint Lazare des lignes 22 et 94.

Il n'en est rien et le dogme de la priorité aux vélos - contre la logique du plus grand nombre - a encore sévi. C'est en effet une piste cyclable qui est en cours d'aménagement, consommant ainsi un espace qui aurait permis une réelle amélioration du réseau d'autobus, en accélérant le service de six lignes (et pas des moins fréquentées à l'exception du 94) et en simplifiant leur itinéraire.

Reste à savoir si le couloir de bus protégé qui existait avant ces travaux sera maintenu ou remplacé par une simple bande peinte.

Après la rue Lafayette et la rue de Rennes, c'est un nouvel exemple de l'étrange - et incompréhensible - politique des transports à Paris... Il ne manquerait plus que le retour d'autobus à gabarit réduit comme les funestes PGR (1968-1982) pour parachever ce retour en arrière.

Comments

[T33b]

Une lecture avec plus de 5 ans de recul est intéressante.



Parce que si l'on compare le avant/après sur la seule rue Lafayette, certes les bus sont contraints de passer dans un sens par la rue de Maubeuge (sur un couloir certes non protégé), mais dans le sens 'montant' (vers la gare du Nord), les bus bénéficient désormais d'un couloir protégé et large, avec des places livraisons aménagées en demi-lincoln, donc sans gêner les bus.

Auparavant les bus se dépêtraient dans la circulation générale (il ne faut pas l'oublier...) et à contre-sens, il fallait se 'battre' contre une onde verte défavorable.

Et le seul contre-sens cyclable est désormais fréquenté par 2.000 à 3.000 cyclistes chaque jour ( https://twitter.com/C_Najdovski/status/1089845245951528960 ), démontrant quand même son intérêt.



Alors on peut gloser sur la piste vs le couloir de bus, mais c'est oublier "l'éléphant dans la pièce" : la voiture particulière, qui s'accapare deux files, alors qu'on pourrait largement se contenter d'une seule au nom de l'intérêt général. La circulation dans cette rue n'est jamais fluide, donc autant 'fournir' de la fluidité à des modes plus efficaces.

Reste le soucis de l'onde verte en sens inverse.