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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
10 janvier 2013

Les Z6100 tirent leur révérance

100113_6147paris-nord_sivatteParis Nord - 10 janvier 2013 - La Z6147 en tête du dernier train assuré en petit gris sur la banlieue Nord. La fin d'une carrière dans l'ombre pour l'un des soutiers du rail. ©Julien Sivatte

Dernier jour de service pour les Z6100 qui après 47 ans de présence sur les lignes de la banlieue Nord, ont assuré leurs derniers allers-retours sur les lignes de Persan et Valmondois. L'arrivée d'une flotte suffisante de Z50000 Francilien et le traitement progressif de leurs défauts de jeunesse permettent de se débarrasser enfin de ces rames dépassées, et qui même lors de leur conception, trahissait d'abord le souci d'économie. Songez donc qu'un seul des six bogies de la rame est motorisé, créant quelques difficultés en cas de défaillance ou tout simplement lorsque, comme ces jours, le rail est particulièrement humide du fait de la météo...

051211_6127mery-sur-oiseMéry sur Oise - 5 décembre 2011 - Triplette de Z6100 avec la 6127 en queue, sur une liaison Paris - Valmondois. Un matériel qui appartient désormais au passé. Entrera-t-il dans la grande histoire du chemin de fer ? © transportparis

Les Z6100 avaient été livrées pour remplacer la traction à vapeur et les voitures de banlieue Nord datant des années 1920. Elles avaient à l'époque amélioré le confort de voyage, malgré le chauffage bouillant pour celui qui est assis à proximité et absent pour celui qui en est éloigné. L'accès avait été facilité par les portes à ouverture - un peu - assistée et la réduction du nombre de marches d'accès. Les banquettes en skai étaient un progrès par rapport à leurs ancêtres en bois verni. Pour la SNCF, l'acier inoxydable était un gage de légèreté et de commodité d'entretien. Ce matériau est ensuite devenu un terrain propice au tag et a incarné depuis une dizaine d'années l'image du transport ferroviaire que les parisiens ne veulent plus voir.

Néanmoins, on peut souligner la solidité des matériaux employés par les usines Carel et Fouché à Gaillon-Aubevoye, puisque les caisses présentent un état encore acceptable pour les rames qui ont circulé jusqu'à aujourd'hui, et qui datent de la période 1970-1972.

Désormais, le Francilien assure la totalité de la desserte au départ de Paris, vers Pontoise, Persan, Valmondois et Luzarches. Les RIB associées aux BB17000 assurent encore la liaison Creil - Pontoise en attendant le choix d'un nouveau matériel adapté à cette ligne intégralement équipée de quais bas et dont le train le plus chargé transporte moins du quart de la capacité offerte par une rame Francilien.

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5 janvier 2013

Les MP59 ont quitté la ligne 4

L'événement a été bien moins médiatisé que les inaugurations de prolongement qui se sont enchainées à la fin de l'année dernière. Le 21 décembre 2012, les MP59 ont été retirés du service de la ligne 4, le nombre de rames MP89 ex-ligne 1 étant devenu suffisant. C'est la rame 6021 qui a achevé la carrière de ce matériel arrivé sur la ligne 4 en 1966.

140912_MP59saint-germain-des-pres1Saint Germain des prés - 14 septembre 2012 - La rame 6022 en direction de la porte d'Orléans. Les rames sont repérées par le numéro de l'ancienne voiture de première classe. Ce matériel a circulé sur la ligne 4 entre 1966 et 2013. © transportparis

Troisième ligne convertie au roulement pneumatique après la ligne 11 en 1956 et la ligne 1 en 1963, la ligne 4 récupère donc les MP89 de la ligne 1, libérés par l'automatisation et l'introduction des MP05. Les voyageurs gagnent un peu de capacité (une vingtaine de places grâce à la disposition intérieure et à l'intercirculation), une sensible diminution de la température à bord (sans climatisation, et par le seul effet du freinage à récupération plutôt que les rhéostats brûlants sous les caisses), mais au prix de quelques secousses au freinage, le MP89 ayant ce défaut d'être un peu sec sur la séquence d'arrêt (pas la peine d'insulter votre conducteur, il n'y est pour rien !), et d'un niveau sonore des plus désagréables (le MP89 méritant probablement le titre de matériel moderne le plus bruyant !)

 

Les MP59 ont symbolisé dans les années 1960 la modernisation du métro. Beaucoup l'ont associée au roulement pneumatique, puisque le matériel nouveau amenait une esthétique moderne, l'ouverture assistée des portes, l'éclairage fluorescent, les banquettes rembourrées en seconde classe, une diminution du niveau sonore, et arrivait dans un contexte d'amélioration des stations, avec les carrossages, la reprise des accès et ensuite la suppression de la pince et des portillons automatiques d'accès aux quais.

 

Cependant, le pneumatique amenait aussi son roulement "patatoïde" quelque peu brinquebalant, que le MP89 a toutefois su correctement maîtriser. En revanche, par rapport aux trains Sprague, les performances étaient singulièrement à la hausse, même si d'autres réseaux obtenaient des résultats similaires en conservant le roulement classique.

 

Ainsi, le prolongement de la ligne 4 à la mairie de Montrouge, qui sera mis en service au mois de mars prochain, ne sera pas l'occasion de voir une rame ancienne dans une station toute neuve.

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