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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
18 décembre 2012

La ligne 12 atteint Aubervilliers

Ce mardi 18 décembre a eu lieu la dernière inauguration pour le réseau parisien et - pour changer - cela concerne le métro, avec le prolongement de la ligne 12 de la porte de La Chapelle à Aubervilliers Front Populaire. Désormais, la ligne 12 est longue de 15,27 km.

Le projet a été inscrit dans le contrat de plan Etat-Région 2000-2006, mais son financement a été acté en mai 2006 par le STIF, avec une première tranche d'une seule station, aujourd'hui inaugurée, d'un montant de 198,5 millions d'euros. Les travaux ont débuté en mai 2008. Le tunnelier Elodie a entamé son travail en septembre 2009, et l'a terminé en décembre 2011. Le tunnelier a percé l'intégralité du prolongement jusqu'à la mairie d'Aubervilliers, permettant d'étaler les budgets en différant la réalisation des stations.

Il faut toutefois noter que le fond du tunnel se situe à seulement quelques centaines de mètres de la ligne B du RER, à proximité de la gare de La Courneuve Aubervilliers. L'idée d'un prolongement jusqu'aux Six Routes de La Courneuve, pour desservrir le RER B mais aussi le tram T1. Ce prolongement n'est pas confirmé à ce jour.

En revanche, la RATP a anticipé sur la signalétique puisque certaines stations laissent déjà apparaître les informations sur le prolongement à la mairie, ainsi que la correspondance avec T8 à Front Populaire, qui ne sera vraisemblablement effective qu'en 2020.

151212_plaque-aubervilliers

A noter aussi que la ligne 12 a récupéré un MF67 bien connu des amateurs : le train prototype surnommé "bonbonnière", alias le train 3073, de type C2 (à bogies bimoteurs donc) mis en service en 1974, lui a été affecté. Les couleurs intérieures qui lui avaient valu ce surnom ont disparu, mais la rame conserve nombre de ses particularités :

  • il est toujours équipé de banquettes en skaï
  • son éclairage central, avec des ventilateurs, prépare le type MF67F qui est en train de quitter le service avec l'arrivée des MF01 sur la ligne 5
  • ses caisses sont en aluminium et non en acier
  • ses motrices NA12003 et N11005 ont été démotorisées et sont devenues A13073 et B14159
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16 décembre 2012

RER A : nouveau record de fréquentation

Le RER A est une des lignes de transport urbain les plus empruntées dans le monde, avec plus de 300 millions de voyageurs par an. La RATP a révélé hier, que la fréquentation journalière a battu son propre record avec 1 182 000 voyageurs ce 15 décembre. Autant dire qu'avec une fréquentation qui ne cesse de croître, l'amélioration du service relève de plus en plus de l'exploit, voire de l'impossible.

La hausse du prix des carburants et la poursuite des constructions de bureaux à La Défense ne vont certainement pas diminuer la pression sur la ligne A, et l'arrivée des rames à deux niveaux ne sera probablement pas suffisante pour apaiser le fonctionnement de la ligne.

15 décembre 2012

Le tramway des Maréchaux poursuit sa voie

Troisième inauguration de cette fin d'année, et non des moindres : le tramway des Maréchaux gagne 14,5 km, passant de 7,9 à 22,4 km, par le prolongement de la ligne T3 (devenue T3a ce matin) de la porte d'Ivry à la porte de Vincennes, et la création de T3b entre la porte de Vincennes et la porte de La Chapelle.

L'inauguration a eu lieu en fin de matinée à la porte de Pantin, en présence du maire de Paris et du président de la Région Ile de France. La manifestation avait un caractère confidentielle puisqu'elle n'était annoncé ni sur le site de la RATP (qui titrait sur le contrat de Casablanca !), ni sur celui de la ville de Paris, ni sur celui du STIF. Heureusement, quelques articles de journaux et un reportage dans les journaux de France 3 Ile de France avait annoncé l'ouverture au public. En matière de communication, on sait que les réseaux de province savent faire bien mieux !

151212_T3-inaugurationPorte de Pantin - 15 décembre 2012 - La troisième rame du cortège inaugural conviait les officiels, dont le maire de Paris et le président de la Région : évidemment, la nuée de journalistes s'est ruée sur ces personnalités. © transportparis

151212_T3-inauguration2Porte de Vincennes - 15 décembre 2012 - Beaucoup de monde au départ du T3b en direction de La Chapelle ! Le tramway fut plébiscité dès les premières minutes : il ne fallut pas plus de temps pour vitupérer contre la traversée du cours de Vincennes pour passer d'une ligne à l'autre. © transportparis

Il n'y eut que quelques brèves allocutions devant les micros et caméras venus en masse. Ensuite, vers midi et quart, les premières rames ont pris leurs voyageurs... car il y avait du monde, beaucoup de monde, sur les quais, tant et si bien que les rames affichaient complet au bout de quelques minutes.

Les voyageurs ont pu apprécier le saut qualitatif entre l'autobus PC2, qui cessait son service vers 14h30, et le nouveau tramway, et notamment la rapidité du service. En ce premier jour d'exploitation commerciale, les tramways circulaient rapidement, très rapidement : plusieurs sections sont autorisées à 60 km/h (rappelons à nos lecteurs, s'ils ne le savent pas déjà, que le tramway échappe au Code de la Route), entre les portes de France et de Charenton sur T3a et de la porte de Vincennes à la porte des Lilas sur T3b. En outre, les carrefours peuvent désormais être franchis à 40 km/h, contribuant à l'amélioration de la vitesse commerciale.

Comme l'extension de T2 à Bezons, mise en service il y a un mois, les voyageurs bénéficient de nouveaux équipements d'information aux stations de correspondance avec les autobus, à l'aide d'écrans indiquant les prochains départs : facilement repérables, ces écrans contribuent vraiment à l'amélioration du service.

151212_PC2porte-doreePorte Dorée - 15 décembre 2012 - Fin de service pour le PC2 qui a rendu son tablier en début d'après-midi, l'itinéraire étant complètement repris par l'extension du tramway. La ligne 150 devrait récupérer les voitures libérées. Par ailleurs, le PC3 abandonne le terminus de La Villette pour celui de La Chapelle. © transportparis

151212_ecrans-correspondancePorte de La Chapelle - 15 décembre 2012 - Nouveaux écrans d'information des voyageurs sur les temps d'attente. Positionnés en sortie de la station de tramway, ils donnent d'un seul coup d'oeil tous les prochains départs d'autobus.  © transportparis

Et puis on ne saurait passer sous silence la seule erreur de conception de cette nouvelle section : qu'il faille changer de tramway à la porte de Vincennes est normal compte tenu de la densité du trafic qui, sur 22 km, ne permet décemment pas d'exploiter d'une traite l'ensemble de l'itinéraire. En revanche, le choix de la ville de Paris de séparer les deux terminus en obligeant les voyageurs à traverser le cours de Vincennes est un non sens absolu, un déni d'intermodalité et une mise en danger des voyageurs compte tenu du flot d'automobiles. Il fallait faire une station unique à quatre voies, comme cela était initialement prévu.

Avec désormais plus de 22 km autour de Paris, le tramway est ancré dans le paysage parisien. Il gagnera un peu plus de 4 km dans cinq ans avec le prolongement de T3b à la porte d'Asnières. La Porte Maillot ne semble plus un objectif irréaliste, probablement concrétisé d'ici 2020. En revanche, on attend toujours la poursuite au-delà du pont du Garigliano vers la porte d'Auteuil, afin que le tramway assure les sections les plus chargées de cette rocade autour de la capitale.

Retrouvez prochainement notre dossier complet sur la ligne T3.

9 décembre 2012

La RATP commande 500 autobus articulés

Pour engager d'une part le renouvellement des Agora L arrivés en limite d'âge et augmenter la capacité de transport de plusieurs lignes, la RATP a annoncé la commande de 500 autobus articulés dont la fourniture sera assurée par Irisbus (avec son Citélis) et Evobus-Mercedes (avec son Citaro).

Trente ans après l'introduction des PR180 sur le réseau, sur les lignes 91 et 183, l'emploi en plus grand nombre d'autobus articulés est devenu une urgente nécessité. Nombre de lignes sont exploitées avec des intervalles très resserrés et de nombreux services partiels, rendant l'offre aussi illisible que fragile : quand l'intervalle tombe à moins de 4 minutes, du fait de la circulation, de l'absence de priorité aux carrefours, du respect très aléatoire des couloirs réservés, du laxisme des forces de police en matière de stationnement et de l'aménagement des autobus parisiens à deux portes seulement, l'augmentation de la capacité ne peut se résoudre par l'ajout d'autobus supplémentaires, ne faisant qu'amplifier l'effet "train d'autobus".

Dans les années 1980, l'autobus articulé avait été installé sur les lignes 91, 183, l'Orlybus, puis sur les lignes 27, 31, 43, 80 et 95 dans Paris, tandis qu'en banlieue, il prenait ses quartiers sur les lignes 143, 158A, 158B, 158N, 187, 208 et 304. Dans les années 1990 avaient eu lieu deux revirements - contradictoires - de politique, avec le retrait des articulés sur les lignes 143, 187 et sur le 258 qui avait pris la succession des 158, mais avec l'équipement du PC lors de sa refonte en trois axes en 1998. En 2006, avec la mise en service de T3, la ligne 62 avait récupéré les voitures libérées par le tramway.

090312_62bibliotheque-francois-mitterrand2Avenue de France, 9 mars 2012 - La ligne 62 a bénéficié d'autobus articulés en 2006 à la mise en service de T3 : elle est actuellement équipée de Citélis 18. L'apport de capacité de 40 places par bus améliore les conditions de transport, sur cette ligne qui reste malgré tout surchargée. © transportparis

Il en sera de même avec l'ouverture de l'extension de la rocade des Maréchaux, qui entraîne la suppression du PC2, libérant des voitures qui devraient aller sur la ligne 150.

Les nouveaux autobus, qui pourraient être pour certains de type hybrides, s'inscriront dans le programme élaboré par le STIF et la RATP de conversion de plusieurs lignes, constituant une amélioration des conditions de transport, puisqu'outre un accroissement de la capacité et une rationalisation de l'exploitation, les autobus articulés sont exploités en libre accès par toutes les portes.

Verra-t-on des autobus articulés à 4 portes sur le réseau parisien ?

9 décembre 2012

Terminus pour les GX317

Ce sont les plus anciens autobus en service sur le réseau exploité par la RATP : ils ont été mis en service au printemps 1995. Ce sont aussi les derniers autobus standards disposant de trois portes, favorisant une meilleure utilisation de l'ensemble de l'habitacle.

Les GX317 de la ligne 84 Panthéon - Porte de Champerret tirent leur révérence, remplacés par de nouveaux Citélis portant certes les couleurs du STIF, disposant certes d'un moteur moins polluant... mais qui ne disposent que de deux portes.

Ces voitures ont dû leur longévité d'abord à leur affectation sur les lignes 20 (Gare Saint Lazare - Gare de Lyon) puis sur la ligne 84, des lignes parisiennes gérées par le dépôt Lebrun, et qui présentent un trafic relativement moyen. Elles la doivent aussi à une caisse Heuliez qui a prouvé ses qualités. Enfin, elles ont pû jouer les prolongations grâce à leur équipement pour les fauteuils roulants.

011212_84concordePlace de la Concorde - 1er décembre 2012 - Dernier hiver pour les GX317 à 3 portes de la ligne 84 : la disposition de ces véhicules reste la plus commode pour maîtriser la durée des arrêts. © transportparis

 

Face à la hausse du trafic, le retour à une formule à trois portes sur les prochaines commandes serait plus que nécessaire pour améliorer les échanges de voyageurs. Ne parlons pas du libre-accès par toutes les portes, sujet quelque peu tabou à Paris...

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8 décembre 2012

35 ans de RER

C'était le 8 décembre 1977 : le président de la République de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing, inaugurait la jonction des trois amorces de lignes du réseau express régional. Le tunnel Auber - Nation unissait les lignes de Saint Germain en Laye et de Boissy Saint Léger, tandis que la ligne de Sceaux était prolongée de Luxembourg à Châtelet les Halles.

Cette inauguration marquait la fin de plus de quinze années de lourds travaux à Paris et sur ces trois lignes. Reprises à la SNCF par la RATP, les lignes de Saint Germain et de Boissy avaient préalablement été modernisées. Les gares avaient été complètement reconstruites, plus capacitaires et plus fonctionnelles. La caténaire 1500 V remplaçait le troisième rail 750 V à l'ouest et la traction vapeur à l'est, pour la circulation des rames MS61. La ligne de Boissy était mise en service en décembre 1969, avec report de la tête de station de Bastille à Nation grâce à un nouvel ouvrage souterrain, et la découverte d'une première gare souterraine monumentale.

Quelques mois plus tard, la navette Défense - Etoile faisait ses débuts, et gagnait Auber courant 1971. En octobre 1972, la fin des travaux de la ligne de Saint Germain permettait le basculement de l'exploitation vers Auber.

De son côté, la ligne de Sceaux connaissait également une période de travaux, mais plus concentrés : la ligne disposait déjà d'un niveau d'équipement avancé grâce à sa modernisation opérée en 1938. Il fallait toutefois allonger les quais pour recevoir des rames plus capacitaires, et percer l'ouvrage souterrain Luxembourg - Châtelet. L'opération nécessita de lourds travaux de reprise depuis Port Royal pour adoucir la pente afin de passer sous la Seine. La gare du Luxembourg fut pendant trois ans exploitée avec deux quais encadrant une seule voie, avec maintien de l'exploitation en rafale de trois trains en neuf minutes, chaque train ne pouvant rester que 60 secondes.

Mais le RER, c'était aussi - et surtout pour certains - le trou des Halles : la démolition des pavillons de Baltard en 1971 avait défrayé la chronique. Ce chantier gigantesque permit de construire à ciel ouvert la nouvelle gare Châtelet les Halles à sept voies, la salle d'échanges et le "forum".

L'inauguration donnait lieu à une large couverture télévisée, et les archives de l'INA sont là pour nous rappeler l'importance de l'événement :

Le 9 décembre, les parisiens pouvaient profiter de gains de temps pouvant atteindre une demi-heure par la liaison est-ouest et la fin de l'isolement de la ligne de Sceaux. La ligne A constituait la plus moderne des deux, puisqu'intégralement exploitée en MS61, alors que la ligne B demeurait encore principalement exploitée avec les automotrices Z livrées entre 1937 et 1961.

Dès les premiers jours, le succès du RER était tel que la RATP engageait les premières études pour augmenter le débit de l'infrastructure.

Trente cinq ans plus tard, le RER n'est plus vraiment perçu comme un symbole de modernité, mais plutôt associé aux difficultés du quotidien, aux retards, à une propreté douteuse... L'heure de la modernisation est plus que jamais venue !

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