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transportparis - Le webmagazine des transports parisiens
17 septembre 2024

Câble 1 : premiers essais

Depuis le 12 septembre, les premières cabines du téléphérique entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges effectuent des essais destinés à affiner les réglages des installations, notamment sur les 30 pylônes installés sur le parcours.

 

Cette ligne de 4,5 km avec 3 stations intermédiaires sera parcourue en 18 minutes. Elle viendra franchir l’important dénivelé et un environnement urbain très complexe, notamment par l’importante coupure urbaine que constituent le triage de Valenton et la RN406. Sa mise en service est prévue dans le courant de l’année prochaine, avec un carrousel de cabines de 10 places.

 

Si son origine au nord est à proximité du terminus Pointe du Lac de la ligne 8 du métro, ce téléphérique ne donnera pas accès au RER D puisque la station de Villeneuve-Saint-Georges est située au Bois Matar sur les hauteurs de la ville : l’accès à la gare semble en effet difficile, du fait de la densité du bâti dans un environnement exigu, entre la Seine, les voies ferrées et la ville, coincée au pied du plateau.

 

Le trafic prévisionnel varie entre 11 000 et 12 000 voyageurs par jour avec dans un premier temps 105 cabines espacées de 30 secondes. Le système pourrait en accueillir 25 de plus. L’exploitation sera assurée pour 4 ans par Transdev, depuis le poste de commandement situé à Limeil-Brévannes, où est implanté l’atelier.

 

Ce projet de 132 M€ est financé à 49 % par la Région, 30 % par le Département du Val-de-Marne et 21 % par l’Etat. Le système est fourni par Doppelmayr.

 

Ce premier téléphérique francilien en appellera-t-il d’autres ? Une douzaine de sites avaient été examinés précédemment, et seule la liaison baptisée initialement Téléval entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges a été retenue. C’est cependant un bon terrain d’expérimentation grandeur nature.

 

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Commentaires
D
En se branchant sur T9 (pour bénéficier du SMR existant), ça aurait probablement été possible de créer une ligne de tram entre Orly Gaston Viens, Villeneuve le Roi, Villeneuve Saint George et la pointe du Lac...Certes pour une douzaine de km, il aurait fallu compter un budget plus important (ça n'est pas interdit d'optimiser les coûts!) mais le retour sur investissement aurait été probablement plus important. C'est sûr que si on fait arriver les télécabines au milieu d'une zone peu dense, on ne sera pas embêté par la capacité relativement limitée du moyen de transport par rapport à son coût kilométrique et un niveau de performance en vitesse à peine plus intéressant qu'un bus en partie en site propre.<br /> Si le budget pour les tram n'est pas disponible de suite, dans un premier temps on construit les ouvrages d'art bus (convertible en tram)+modes doux et on établit une liaison par bus, puis on convertit en tram.
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D
Les "téléportés" ont mis longtemps à s'imposer dans les transports urbains. <br /> Il faut dire qu'il y a un monde entre les durées de fonctionnement d'un système touristique (quelques heures par jour quelques mois par an) et la disponibilité qu'on attend d'un système urbain, même si avec l'entretien et les contrôles réglementaires, on ne peut pas fonctionner 365 jours par an.<br /> <br /> Mais il faut les limiter à leur domaine de pertinence. Même si cela paraissait une solution attrayante et peu coûteuse, les projets à longue distance (tels que TRASSE de Saint-Quentin-en-Yvelines à Massy-Palaiseau ou encore Lyon - Saint-Exupéry) n'ont jamais vu le jour. Le record de longueur serait de 7km (en deux tronçons).<br /> <br /> Les téléportés montrent toute leur utilité là où le relief et/ou la densité du bâti interdisent toute solution au sol.<br /> <br /> On le voit notamment en Amérique du Sud (Medellin, la Paz, etc.,) ou en Algérie.<br /> <br /> Cäble 1 remplit bien ces conditions.
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A
et très peu voire parfois même pas du tout de pont pour relier les deux rives<br /> Je pensais que vous qui repetiez souvent que l'IdF manque de radiale comprendrait ce soucis par là bas.
O
Allusion sans fondement : la rive droite a, depuis 2008, une desserte omnibus nettement amélioré, avec correspondance systématique.
A
Celà pourrait avoir une utilité le long de la ligne R pour rallier les rives gauches et droites dans deux secteurs :<br /> _Héricy/Vulaines/Fontainebleau<br /> _Thoméry/Champagne-sur-seine/Moret-veneux-les-sablons/Saint-Mammes<br /> Surtout si la Rive droite est destinée à devenir la ligne de province et celle de Rive gauche celle de Banlieue
A
Un moyen de transport efficace pour des liaisons tangentiels sur de courtes distances mais qui souffre trop souvent de l'opposition de certains riverains.
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G
> la station de Villeneuve-Saint-Georges est située au Bois Matar sur les hauteurs de la ville : l’accès à la gare semble en effet difficile, du fait de la densité du bâti dans un environnement exigu, entre la Seine, les voies ferrées et la ville, coincée au pied du plateau.<br /> <br /> Est-ce qu'il n'aurait pas été possible d'aménager un terminus sur les quais au-dessus du parking existant actuellement, avec éventuellement une partie de la structure posée sur pilotis dans la Seine ?
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D
@Grand Veneur<br /> <br /> Bien sûr un système à câble n'est pas requis pour franchir un cours d'eau, mais cela peut être une solution efficace et peu coûteuse.<br /> Cf/<br /> - le téléphérique de Brest<br /> -Téléo à Toulouse qui survole la Garonne et une zone Natura 2000<br /> etc. <br /> sans oublier la télécabine de Nijni-Novgorod : 900 M de portée au dessus de la Volga !
G
Pour franchir une rivière, un transport par câble est loin d'être requis, et un pont présente l'avantage d'autoriser la multimodalité, par exemple tramway / piéton / vélo / automobile. En zone dense, les plaines « inondables » sont souvent tout de même urbanisées. Restent les faisceaux ferroviaires...
D
@Grand Veneur<br /> Votre phrase « On en déduit que ce moyen de transport n'est viable qu'en zone peu dense, ce qui est un peu contre-productif. » est à la fois exacte et inexacte.<br /> De quoi en déduit-on ? À qui répondiez-vous ?<br /> <br /> Oui, les téléportés peuvent desservir des denses. Dans des pays comme ceux d’Amérique du Sud, les télécabines peuvent desservir des quartiers très densément bâtis. L’avantage qu’elles procurent est tel, par comparaison avec les temps de parcours prohibitifs des minibus, qu’elles ne rencontrent que peu ou pas d’opposition, même de ceux qui vivent en dessous. Et en général, on prend soin de les hisser sur des pylônes plus que de nécessaire.<br /> <br /> Il n’en va pas de même en France. Non pas pour des raisons réglementaires : les distances minimales de survol des immeubles ou de la végétation (cimes des arbres) ne sont pas si contraignantes.<br /> Mais à cause de l’opposition des occupants des habitations privées. L’exemple d’Issy-les-Moulineaux a servi de leçon. Devant la levée de boucliers, le maire a préféré se faire réélire en mettant sur sa liste … la présidente de l’ "association de défense".<br /> <br /> Effectivement en France, on ne peut guère envisager de téléporté qu’à l’écart des habitations privées. Il reste des espaces publics ou non bâtis (dont : faisceaux ferroviaires, rivières et plaines inondables …). C’est même un des principaux avantages des téléportés que de pouvoir franchir ces espaces très simplement). <br /> Cela ne veut pas dire qu’il en peut pas aller de zone dense à zone dense
G
On en déduit que ce moyen de transport n'est viable qu'en zone peu dense, ce qui est un peu contre-productif.
B
Disons que si vous trouvez entre Bois Matar et la gare de Villeneuve St Georges un itinéraire qui ne survole aucune propriété habitée ni ne passe à moins de ... disons 15 mètres d'une façade de logement, ça pourrait se faire. <br /> Dans le cas contraire, vous soulèverez l'opposition des occupants, ainsi que celle de leurs voisins, ces derniers devenant immédiatement très solidaires par crainte d'être à leur tour menacés par une variante de tracé qui serait proposée après contestation de la solution de base.
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